LES TROUBLES DE L`HUMEUR : LA DÉPRESSION (VOLET 1)

LES TROUBLES DE L’HUMEUR : LA DÉPRESSION
(VOLET 1)
La dépression est l’une des plus anciennes maladies mentales. Au cours de l’histoire, plusieurs théories
ont été élaborées pour expliquer la présence de la dépression. De nos jours, on croit que de nombreuses
causes sont reliées à ce problème. Deux femmes pour un homme présentent ce problème, et les
moments de l’année où il y a le plus de dépression sont le printemps et l’automne.
J’entends régulièrement l’expression : « Elle fait une petite dépression ». Des malaises demeurent dans
notre société face à la dépression comme si ce n’était pas une vraie maladie. La dépression est une
perturbation de l’humeur qui persiste dans le temps. À la différence d’avoir les blues quelques jours,
d’avoir une tristesse occasionnelle, la dépression s’échelonne sur des semaines.
Des formes différentes de dépression selon la gravité se présentent : légère (réaction de deuil normale),
modérée (trouble de l’humeur déprimée plus prononcé), sévère (trouble dépressif majeur).
Le continuum de l’humeur
Dépressive Normale Maniaque
Trouble bipolaire
Alternance
Trouble cyclothymique
Dépression majeure
Trouble dysthymique
Figure 11-1 Troubles affectifs et gamme d’humeurs
Cook. Psychiatrie et santé mentale, p. 435
Grave Modérée Légère Hypomaniaque Maniaque

La dépression majeure se caractérise par une amplification des symptômes dans les sphères suivantes :
Sphères
Exemples
Affective
sentiment de désespoir et de détresse profonds, et de totale inutilité
Comportementale
mouvements physiques ralentis, communication pauvre, isolement social
Cognitive
difficulté à se concentrer, autodépréciation excessive
Physiologique
ralentissement de tout l’organisme; difficulté à s’endormir, perte
d’appétit, fatigue, ralentissement de la digestion.
La dépression sévère peut amener la personne au suicide si celle-ci présente des idées suicidaires
persistantes et qu’elle n’a plus de plaisir dans la vie, qu’elle n’a plus d’espoir.
Comment guérir de la dépression? Le traitement tient compte de quelques éléments. Il faut prendre la
situation au sérieux.
La médication
Plusieurs personnes sont hésitantes à accepter la prise d’antidépresseurs. Comme ces médicaments
agissent sur le cerveau, il y a un malaise. Pourtant, lors d’un accident grave, souvent de la morphine est
administrée à la victime; ce médicament agit aussi sur le cerveau et il n’y a pas de malaise. Le tout est
une question de perception; une maladie physique est-elle plus valable qu’une maladie mentale?
Les techniques d’affirmation de soi, de gestion du stress, les moyens pour augmenter l’estime de soi
sont aussi des approches aidantes avec un suivi médical régulier. Il y a donc différentes aides
disponibles.
Comme pour un blessé à la suite d’un accident grave, la guérison d’une dépression est souvent longue; il
faut prendre le temps de se guérir dans notre monde où la compétition est si présente et les seuils de
performance si élevés.
LA DÉPRESSION EST UNE VRAIE MALADIE; TEMPS ET SOUTIEN FAVORISENT LA GUÉRISON.
Gervaise Beauregard, infirmière (D-1400 poste 2389)
[e-mail]