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Rédigé par
Louise Bellemare, M.Ps., psychologue
et Linda Wilson, M.Ps., psychologue
Avec la collaboration de
Carole Breau et Valérie Gentes, psychologues
Décembre 2009
Regroupement des psychologues du CSSS Pierre-Boucher
Regroupement des psychologues du CSSS Pierre-Boucher (Décembre 2009) 2
Nous tenons à remercier les personnes suivantes
pour avoir contribué à alimenter notre réflexion
dans les premières étapes de nos travaux :
Monsieur Pierre Desjardins, psychologue
Directeur de la qualité et du développement de la pratique (OPQ)
Madame Christine Roy, psychologue
Répondante des psychologues au CSSS Pierre-Boucher
Monsieur Bruno Fortin, psychologue
Unité de Médecine Familiale de l'Hôpital Charles Lemoyne
Nous voulons également remercier
le Conseil et la Direction des services Multidisciplinaires
pour avoir supporté la réalisation de ce projet.
2
Table des matières
Page
Introduction...................................................................................................................................................3
I. Définition du processus de l’évaluation psychologique
Définition de l’acte.................................................................................................................................3
Marque distinctive de la profession........................................................................................................4
Une activité complexe............................................................................................................................5
II. Élaboration des étapes de l’évaluation
La raison de l’examen ............................................................................................................................6
Les données brutes .................................................................................................................................6
Le cadre de référence..............................................................................................................................8
L’interprétation des données ..................................................................................................................8
La communication des impressions cliniques........................................................................................8
III. Arbre décisionnel
Tableau I : arbre décisionnel pour la cueillette des données.............................................................9-11
IV. Vignettes cliniques............................................................................................................................... 11
V. Recommandations et pistes de réflexion..............................................................................................13
VI. Références............................................................................................................................................ 14
Annexe I : Énoncé de politique sur la pratique fondée sur les données probantes en psychologie............16
Regroupement des psychologues du CSSS Pierre-Boucher (Décembre 2009) 3
Introduction
Suite à l’identification d’un besoin clinique, nous avons décidé d’entreprendre la rédaction d’un document
portant sur le processus d’évaluation psychologique. Ce processus d’évaluation mène le psychologue à
devoir réfléchir et décider des instruments et outils auxquels il aura recours et cela ne peut se faire sans
prise en considération du mandat, des besoins spécifiques des clientèles de chaque programme, des
caractéristiques du patient, des qualités variables des tests et des compétences particulières des
psychologues. Ainsi, nous nous adressons premièrement aux psychologues du CSSS Pierre-Boucher,
espérant nourrir la réflexion de chacun à l’aide de ce guide. Nous souhaitons également que ce texte soit
accessible à tous nos collègues de travail, puisqu’il permet une meilleure compréhension de notre mandat
d’évaluation psychologique. Même si ce document n’a pas la prétention d’être complet et exhaustif, il est
un jalon important dans la définition du rôle du psychologue au CSSS Pierre-Boucher.
Notez bien que ce document ne tient peut-être pas compte de toutes les réalités des psychologues œuvrant
au CSSS Pierre-Boucher. En effet, nos collègues travaillant auprès de la clientèle jeunesse, en neuropsy-
chologie ou au centre de crise n’étaient pas représentés dans ce comité et donc, ces champs d’expertise ne
sont pas inclus. Cependant, nous croyons que plusieurs des éléments présentés dans ce texte convergent
pour l’ensemble des types d’évaluation.
Vous trouverez donc dans ce texte une définition du processus d’évaluation des troubles mentaux, les éta-
pes nécessaires à l’évaluation, un arbre décisionnel permettant de choisir les méthodes pertinentes dans
les cas individuels, ainsi que des pistes de réflexion sur cet aspect de notre travail.
I. Définition du processus de l’évaluation psychologique
L’activité d’évaluation fait partie intégrante du rôle du psychologue. Le Code de déontologie des psycho-
logues du Québec (2008) précise sous quelles conditions elle doit être exercée : « Le psychologue n’éta-
blit un diagnostic psychologique à l’égard de son client et ne donne des avis et conseils à ce dernier que
s’il possède l’information professionnelle et scientifique suffisante pour le faire ».
Définitions
Selon le projet de loi 90, la définition de l’évaluation s’énonce comme suit :
« La notion d’évaluation implique de porter un jugement clinique sur la situation d’une
personne à partir des informations dont le professionnel dispose et de communiquer les
conclusions de ce jugement. Les professionnels procèdent à des évaluations dans le cadre
de leur champ d’exercice respectif. »
1
Dans cette définition, il serait avantageux sans doute de préciser le sens des termes que nous avons souli-
gnés. Lorsque nous parlons de jugement clinique, il s’agit de la capacité, développée chez le psychologue
1
Lorquet (2009).
Regroupement des psychologues du CSSS Pierre-Boucher (Décembre 2009) 4
dans le cadre de sa formation, d’apprécier et de formuler une opinion raisonnée sur la santé mentale d’un
individu. Les conclusions de ce jugement, dans le cas des psychologues, font référence aux impressions
cliniques ou au diagnostic psychologique (Lorquet, 2009).
2
De plus, la loi 21, décrit le champ d’exercice
du psychologue comme : « évaluer le fonctionnement psychologique et mental ainsi que déterminer,
recommander et effectuer des interventions et des traitements dans le but de favoriser la santé psychologi-
que et de rétablir la santé mentale de l’être humain en interaction avec son environnement ».
3
Puisque l’objectif ultime de toute évaluation faite par un psychologue est de poser un diagnostic
psychologique (ou impression clinique), nous retenons la définition de Sultan :
Le diagnostic psychologique « est fondé sur une exigence dans l’intégration des informa-
tions, provenant le plus souvent de sources diverses, les interprétations s’effectuant en ré-
férence à l’histoire singulière de l’individu. L’objectif ultime du diagnostic psychologi-
que est de comprendre une personne et non seulement un dysfonctionnement. Le psycho-
logue se livre à une construction, qui met en œuvre sa subjectivité, sa rigueur de raison-
nement, ses connaissances et savoir-faire de scientifique. » (Sultan, 2004)
Ainsi, le psychologue clinicien décrit la dynamique du fonctionnement individuel qui explique le compor-
tement actuel et son évolution. En ce sens, le diagnostic psychologique complète le diagnostic psychiatri-
que et il est fort possible que le premier englobe le second (Sultan, 2004).
Dans la plupart des situations cliniques, le psychologue est rarement en situation d’évaluer sans prise en
charge thérapeutique. L’évaluation n’est qu’une étape dans la prise en charge des patients et cette prise en
charge peut être d’autant pertinente qu’on en connaît davantage sur la singularité des patients, sur d’autres
dimensions de la personne que ses seules manifestations symptomatiques. En fait, Antony et Barlow
(2002) donnent en exemple une étude portant sur le diagnostic du Trouble anxieux généralisé (TAG)
auprès d’une population de 8,000 individus pour illustrer l’importance de procéder à une évaluation
autant de l’axe I que de l’axe II. Dans cette étude, il a été observé que seulement 21% des personnes
présentaient le simple diagnostic de TAG comparativement à 49% qui rencontraient également les critères
d’un trouble de la personnalité. Sans une évaluation davantage approfondie, plusieurs de ces troubles
connexes sont mal identifiés et donc, l’orientation et le traitement risquent par le fait même d’être erronés,
insuffisants ou inefficaces.
Marque distinctive de la profession
Parmi l’éventail des compétences offertes par les professionnels du secteur de la santé mentale et des rela-
tions humaines, le psychologue se distingue par sa capacité d’évaluer le fonctionnement psychologique et
le fonctionnement mental, d’intervenir et de traiter dans le but de favoriser la santé psychologique et de
rétablir la santé mentale (Sultan, 2004). Meyer et coll. (2001), en s’appuyant sur trois recherches différen-
tes, rapportent que les psychologues, notamment les cliniciens, accordent à la psychothérapie et à l’éva-
2
Me Édith Lorquet ( 2009), conseillère juridique et secrétaire du comité de discipline à l’Ordre des Psychologues, écrit que les
expressions évaluation des troubles mentaux et diagnostic psychologique s’équivalent.
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Projet de loi 21, sanctionnée le 19 juin 2009, éditeur officiel du Québec.
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