ATIH/C–IM/JFN/Décembre 2008 3
bien une autre affection a rang de DP et elle est alors un diagnostic associé2. S’il s’agit d’un
antécédent, l’affection n’existe plus et elle ne peut figurer dans le RUM que codée comme un
antécédent, avec le chapitre XXI de la CIM-10.
Seule une maladie chronique en cours (« active ») au moment de l’hospitalisation ou un état
permanent peut être mentionné comme DR. En conséquence, au terme d’un séjour conclu par
la non confirmation d’une affection suspectée, celle-ci ne peut pas être codée comme DR.
Par « état permanent »3 on entend certaines entités classées dans le chapitre XXI de la
CIM-10, telles des antécédents personnels ou familiaux (catégories Z80 et suivantes) ou des
états postopératoires (stomie, présence d’implant ou de greffe, absence acquise d’un membre
ou d’un organe…), éventuellement d’exceptionnels symptômes sans diagnostic étiologique
(chapitre XVIII, codes R) : ronflement, troubles de la sensibilité cutanée, amnésie… Un état
peut être qualifié de permanent dans la mesure où, lors de l’hospitalisation au cours de
laquelle il est enregistré, l’état des connaissances ne permet pas de lui prévoir un terme ou
autorise à estimer qu’il peut durer jusqu’à la fin de la vie du malade.
3) Le DR répond à la question : « pour quelle maladie ou état la prise en charge enregistrée
comme DP a-t-elle été faite ? ». Il est l’affection motivant la prise en charge indiquée par le
DP. Pour autant, le rôle dévolu au DR n’est pas d’accroître le sens médical du codage (même
s’il y concourt), par exemple de traduire la filiation entre causes et effets ; il est de qualifier le
diagnostic principal lorsqu’il ne suffit pas isolément, au regard de la classification des
GHM, à traduire quelle a été la prise en charge en termes d’utilisation des moyens.
Comme pour les autres informations du RUM, on ne doit pas inférer de la mention d’un
DR qu’il influera forcément sur le classement en GHM ; autrement dit, pour un DP donné, le
classement en GHM n’est pas forcément modifié selon qu’un DR est mentionné ou non (pour
plus de détails on se reportera au Manuel des GHM4).
Il résulte de ce qui vient d’être exposé qu’il existe une différence fondamentale de sens entre
DR et diagnostic associé. Pour plus d’information on se reportera au point 3 de ce chapitre.
Remarque : le double codage dague-astérisque
Lorsque la CIM-10 offre la possibilité de coder une affection à la fois en termes
étiologiques (code signalé par une dague : †) et de manifestation (code signalé par un
astérisque : *) les deux codes doivent être enregistrés dans le RUM.
À partir de la version 11 des groupes homogènes de malades, lorsque cette possibilité
intéresse le DP ou le DR, le code à enregistrer, du code dague ou du code astérisque, est celui
correspondant à la prise en charge qui a mobilisé l’essentiel de l’effort de soins. L’autre code
doit être enregistré comme diagnostic associé. Le double codage dague-astérisque ne crée
pas d’exception aux consignes de choix du DP ni à la définition du DR.
2 La notion de diagnostic associé est développée dans le point 3 de ce chapitre.
3 Notion comparable à celle de « déficience permanente » de la Classification internationale du fonctionnement,
du handicap et de la santé (CIF) de l’Organisation mondiale de la santé.
4 Téléchargeable sur le site internet de l’ATIH.