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au niveau collectif, et non de façon individuelle,
adaptés aux besoins de santé,
par le développement et l’optimisation des compétences techniques et relationnelles,
en adéquation avec les ressources humaines, conceptuelles et logistiques disponibles,
dans l’interaction constante des fins et des moyens, dans la formation, le management ou les
missions transverses.
Notons enfin qu’il n’y a pas de tiers archétypal et unique pour le cadre de santé, mais une pluralité
de tiers significatifs qui fait sa fonction. Chacun des types de relation avec les catégories de tiers du
cadre de santé le place dans une posture déontologique différenciée.
Les patients, les usagers du système de soins et de santé, nous mettent face à nos responsabilités
vis-à-vis du pouvoir et des connaissances sur le corps. La déontologie des cadres de santé s’articule
nécessairement à la déontologie médicale, contrôle du pouvoir d’agir sur le corps. C’est donc une
justesse de compréhension et d’action sur les problème de santé que la déontologie cadre doit
garantir. La distance qu’à le cadre au patient est tantôt clinique, tantôt institutionnelle. Son
positionnement est en équilibre entre la défense des intérêts individuels de santé et la promotion
d’une santé collective, entre individu, institution et société.
Les étudiants, les stagiaires, les jeunes collègues ou les arrivants dans un service ou selon une
spécialité nouvelle, tous engagent le cadre de santé par rapport au processus continu de formation et
l’oblige à intégrer une déontologie de type pédagogique ou « andragogique », contrôle du pouvoir
du savoir. Il en va d’une justesse de professionnalisation des actes, des connaissances et de la
relation dans les échanges et la construction des savoirs. L’adaptation des savoirs est une nécessité
et une exigence permanentes.
Les équipes, les collègues, la "chaine hiérarchique" de la même façon, incitent à adopter une
déontologie managériale, contrôle du pouvoir sur le travail . Les processus décisionnels et
organisationnels doivent ici trouver eux aussi leur justesse. Ce jeu intègre les relations
d’interdépendance avec les ressources et services logistiques et financiers. Doit-on alors même ,
dans ce versant inclure une éthique ou une déontologie de l’efficience, des ressources humaines, en
garantissant, au sein de la fonction, les conditions de l’évolution professionnelle, de
l’enrichissement de la mobilité et de la mobilisation des compétences ?
Les cadres de santé sont confrontés à la pluralité des professions, au sein des établissements ou des
équipes. Si le cadre de santé reste de sa profession d’origine, obligatoirement membre de son ordre
professionnel pour les infirmiers, les kinésithérapeites ou les pédicures- podologues, sa fonction est
commune à 13 professions, avec des situations de formation ou d’encadrement d’équipes plurielles,
où il convient des respecter les champs d’actes professionnels en même temps que de viser leur
complémentarité et le maillage des compétences en un tissu de soin pertinent et efficace. Une forme
de collégialité soignante interprofessionnelle fait donc partie de la déontologie des cadres de santé.
Une déontologie à formuler
Elle reste à écrire, mais on peut déjà la pressentir. C’est donc une déontologie complexe, croisement
d’un axe vertical professionnel, liant le cadre à la déontologie et/ ou à l’ordre de sa profession
d’origine, et d’une dimension transverse à ses fonctions, le liant à l’exercice d’une responsabilité
collective, le mettant en relation de façon également significative aux patients, aux autres
professionnels de santé et aux contraintes socio-culturelles et économiques pesant sur notre système
de santé. Il existe une collégialité des cadres, plus qu’une confraternité, au sein de laquelle se pose
la question de la responsabilité, de l’indépendance et/ou de la solidarité du cadre par rapport à son
Reproductuion interdite