Le présent « Financial Flash » est un document d’information générale. Cette publication destinée au public vise à transmettre des connaissances et est
axée sur les marchés financiers et les tendances majeures de l’économie. Ce « Financial Flash » est rédigé à titre indicatif et général par l’équipe de
gestion AXA Private Management et reflète sa vision des marchés à la date du document. Les informations mentionnées peuvent être modifiées à tout
moment et ne peuvent en aucun cas être considérées comme un avis spécifique sur une situation individuelle. Les lecteurs doivent en toute circonstance
s’adresser à leur conseiller financier habituel pour des informations liées à leur situation spécifique. Publié par AXA Private Management, boulevard du
Souverain 25, 1170 Bruxelles.
Février 2013
L’incertitude politique tempère l’euphorie
L’impasse politique, tant aux États-Unis qu’en
Italie.
Pourquoi l’Italie ne doit pas nous inquiéter.
L’économie américaine est assez forte pour
résister à l’assainissement budgétaire
automatique.
Si l’Amérique et l’Europe (Italie) sont confrontées à
uneimpasse politique, cette incertitude n’entraîne pas une
grande volatilité des marchés, ni de fortes baisses des
cours sur les places du Vieux continent. Cette relative
sérénité des investisseurs s’explique, depuis quelques
semaines, par les développements favorables de
l’économie globale.
Les deux évolutions semblent se compenser et assurer
une stabilité des Bourses qui attendent de voir quel
élément prendra le pas sur l’autre.
Europe
Les résultats des élections italiennes n’ont constitué
finalement qu’une demi-surprise. Dès avant le scrutin, il
était clair qu’il serait quasiment impossible de constituer
une majorité politique homogène. Il est vrai que l’on ne
s’attendait pas au bon résultat électoral du mouvement
5 étoiles du comique Beppe Grillo. En réalité, ce parti est
moins anti-européen qu’il n’est hostile aux gouvernements
précédents. Bersani, le vainqueur des élections, semble
enclin à former un gouvernement minoritaire avec le
soutien tacite du mouvement 5 étoiles en vue de mettre en
œuvre les réformes nécessaires. Mais un tel attelage n’est
pas de nature à former une coalition crédible, et encore
moins stable.
La situation pourrait cependant encore évoluer dans trois
directions différentes.
Premier scénario : le blocage des négociations qui
conduirait à un retour aux urnes. Mais de nouvelles
élections ne clarifieraient pas nécessairement le paysage
politique transalpin. Et puis, les conditions légales ne
permettent pas non plus la tenue très rapide d’un nouveau
scrutin.
Deuxième possibilité : la formation d’une grande coalition
regroupant Bersani (la gauche) et Berlusconi (la droite).
Mais les contradictions politiques sont telles entre les deux
camps qu’une telle majorité ne prendrait sans doute
aucune mesure structurelle drastique.
La solution pourrait tout de même venir de cette coalition
d’« union nationale » : elle s’attaquerait aux problèmes les
plus urgents tout en élaborant une nouvelle loi électorale,
qui doterait le pays d’un système à l’américaine ou à la
française, qui donne au vainqueur des élections une
majorité parlementaire confortable. Cette nouvelle loi
électorale pourrait être votée dans un délai de +/- 6 mois.
Et la formation qui gagnerait le prochain scrutin pourra
mener un programme cohérent.
L’incertitude actuelle affecte naturellement l’image de
l’Italie. Ce qui a des répercussions négatives sur ses taux
d’intérêt et la croissance économique. Nous ne prévoyons
pas cependant de scénario dramatique pour ce pays.
Sous le gouvernement Monti, l’Italie a déjà accompli des
efforts appréciables. Ainsi, le budget transalpin présente un
surplus primaire. En clair, les recettes fiscales sont
supérieures aux dépenses publiques, hors charges
d’intérêt sur la dette.
Mais cette dernière reste évidemment le talon d’Achille de
l’Italie. Pour en réduire le poids considérable et remettre le
pays sur la bonne voie, d’autres efforts seront nécessaires.
Les élections italiennes n’ont suscité qu’une volatilité
temporaire sur les marchés. Les investisseurs font donc le
pari que cette incertitude politique n’est pas insurmontable
et que les responsables du pays prendront leurs
responsabilités en temps utile pour le bien de leur pays.
La Banque centrale européenne a maintenu son taux
directeur à 0,75 % en soulignant qu’elle ne le réduirait à
nouveau qu’en cas de nouvelle gradation de l’économie.
Au cours des derniers mois, son bilan s’est réduit
principalement parce qu’elle n’a pas utiliser son
« bazooka », à savoir le rachat massif d’obligations d’État
de pays en difficultés, et que différentes banques lui
remboursent leurs OMT. Durant 2 OMT, les banques ont
pu emprunter de l’argent très bon marché à la BCE. Le fait
qu’elles le remboursent à présent indiquent qu’elles
considèrent que le risque d’un éclatement de la zone euro
et d’une grave crise bancaire s’est réduit sensiblement.
États-Unis
La « falaise fiscale » n’a visiblement pas eu l’effet
escompté : en l’absence de compromis au Congrès, un
assainissement budgétaire automatique a été enclenché
pour un montant de 85 milliards de dollars au cours des
7 prochains mois. Ces économies toucheront aussi bien
les dépenses militaires que le reste des dépenses
gouvernementales. Cette mesure aveugle, qui vise des
vaches sacrées dans les deux camps avait précisément
pour but, à l’origine, de les forcer à s’entendre. Le
Le présent « Financial Flash » est un document d’information générale. Cette publication destinée au public vise à transmettre des connaissances et est
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Financial
Flash
Février 2013
stratagème a donc échoué. Il reste à espérer que les
ténors de la politique américaine finiront par prendre leurs
responsabilités et s’accorder sur des mesures budgétaires
plus cohérentes.
Malgré les « efforts » du monde politique américain pour
contrecarrer la reprise économique, les derniers
indicateurs reflètent une conjoncture en amélioration. Le
consommateur américain continue à desserrer les cordons
de sa bourse malgré les hausses d’impôts. Il y réussit en
épargnant moins. La politique monétaire très
accommodante devrait continuer à favoriser la baisse du
chômage et à soutenir les dépenses des ménages.
Grâce à la chute des prix du gaz américains, la productivité
des entreprises locales s’est accrue considérablement,
surtout dans le secteur de la chimie.
Par ailleurs, il est réjouissant de constater que les
entreprises américaines sont davantage enclines à investir
une partie de leurs liquidités considérables. Depuis le mois
d’octobre, l’on assiste en effet à une forte reprise de
l’activité des fusions-acquisitions (Virgin Media, Heinz,
etc.), ce qui traduit à tout le moins une amélioration de la
confiance des entrepreneurs.
Le reste du monde
Malgré les défis politiques, l’économie mondiale reste sur
le chemin de la croissance.
La Chine est dirigée à présent par un président, Xi, qui a
réussi en moins d’un an à truster toutes les positions
déterminantes. Ce qui reflète la grande confiance que lui
témoignent le Parti et d’autres groupes d’intérêt. Il a
d’ailleurs gagné les élections avec 99,8 % des voix. Un
score qui traduit aussi le chemin que la Chine doit encore
parcourir sur la voie de la démocratisation de sa société.
La Bourse japonaise est l’une des plus performantes de
l’année, dans l’espoir que la banque centrale tienne ses
promesses et mène une politique monétaire de relance
agressive de l’économie nippone. L’ensemble de ses
membres devraient être désignés d’ici à la fin du mois de
mars, ce qui devrait conduire à l’annonce des premières
mesures.
Au Brésil, en Inde et en Russie, les banques centrales ne
disposent pas de la même marge de manœuvre que les
autorités monétaires des pays développés dans la mesure
elles sont confrontées à un dérapage inflationniste. Il
semble cependant qu’au Brésil la banque centrale soit
prête à baisser la garde, et son taux directeur (peut-être
dès le mois prochain) afin de stimuler la croissance.
Fin de la rédaction
14/03/2013
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