ELEMENTS DE METEOROLOGIE

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ELEMENTS DE METEOROLOGIE
1. Composition de l'atmosphère
L'atmosphère est la couche gazeuse qui enveloppe la surface terrestre et y est maintenue par la
force de gravité. Elle comprend 78 % d'azote, 21 % d'oxygène et 1 % de gaz rares (néon, fréon,
argon). Elle contient également du gaz carbonique (0,03 %) et de l'eau (gaz, liquide, solide).
L’atmosphère est stratifiée et comprend plusieurs zones :
- la troposphère s'étend du niveau de la mer jusqu’à 7000 m aux pôles et 17 à 20.000 m à
l’équateur. La température la plus faible atteint -60°C; C'est surtout cette couche qui intéresse le
météorologue. La décroissance moyenne de la température est de 0,65 °C tous les 100 m (voir
infra : gradient thermique vertical);
- une zone de transition, la tropopause, est une couche mince dont la température moyenne est de
- 57 °C et qui marque la limite supérieure de la troposphère.
- la stratosphère : la température augmente à nouveau jusqu'à 40 km à 50 km d'altitude où elle
atteint 0°C. La croissance de la température s'explique par la chaleur dégagée par la
transformation de l'oxygène en ozone (vers 30 km), sous l'effet des rayons ultra-violets; La
pression atmosphérique est 1000 fois plus basse que celle au niveau de la mer.
- la mésosphère : la température baisse à nouveau, elle atteint -90 °C. à 85 km. C'est dans cette
zone que se forment les nuages nocturnes lumineux;
- la thermosphère s'étend jusqu'à 600 km d'altitude et montre une nouvelle croissance de la
température (500 °C) en conséquence des rayons ultraviolets du soleil. C'est dans cette couche
que se produisent les aurores boréales.
- Enfin, l’exosphère nous séparer de l’espace. Les températures atteignent 2.200 °C et l’air est
tellement ionisé qu’il conduit l’électricité.
L’atmosphère n’a pas de limites bien définies. Elle finit par « se fondre » dans le milieu
interplanétaire. Sa densité diminue rapidement avec l’altitude. Au sommet du Mont Blanc, elle est
déjà réduite de 50 %.
Différentes couches peuvent contenir des ions, c’est-à-dire des particules chargées électriquement
(couches ionosphériques ou ionosphère).
Du point de vue de sa composition, l'atmosphère est divisée en deux grandes zones :
- jusqu'à 400 km, il y a un mélange continuel des divers composants (homosphère). Elle contient
une zone (entre 20 et 30 km) où sont concentrées des molécules d'ozone, qui sont constituées par
3 atomes d'oxygène. L'ozone absorbe les rayons ultraviolets solaires;
- au dessus, les mélanges sont peu importants et la composition varie avec l'altitude (hélium,
hydrogène).
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L’atmosphère est constamment agitée du fait du fait de trois facteurs fondamentaux : la pression,
la température et l’humidité.
2. Pression atmosphérique
La pression atmosphérique résulte du poids de la colonne d'air rapporté à l'unité de surface.
La pression normale est de 760 mm de Hg (voir expérience de Torricelli). La pression
atmosphérique s'exprime également en hectopascals (unité de mesure officielle) ou en millibars.
Torricelli (1608-1647) a retourné un tube en verre, d'un mètre de long, rempli de mercure dans
une cuvette elle aussi remplie de mercure. Il a constaté que le mercure descend dans le tube à 760
mm. La pression exercée par l'atmosphère équilibre donc le poids d'une colonne de mercure de
760 mm.
Si le mercure était remplacé par de l'eau, la hauteur de la colonne nécessaire pour équilibrer la
pression atmosphérique serait d'environ 10 m. Torricelli avait inventé le premier baromètre.
1 atm = 760 mm Hg = 1.013 millibars = 1.013 hPa.
Le baromètre anéroïde (sans air) est une boîte métallique étanche à l'intérieur de laquelle on a
fait le vide d'air. Les variations de pression atmosphérique entraînent des déformations de la boîte
qui sont amplifiées pour la lecture au moyen d’une aiguille.
Le barographe est un baromètre enregistreur. Les variations de pression sont enregistrées en
continu sur une feuille graduée placée autour d’un tambour tournant.
La diminution de pression observée lorsqu’on s’élève dans l’atmosphère n’est pas constante.
Jusqu'à 4000 m d'altitude, elle diminue de 1 hectopascal par 9 m d'élévation. (1 km = 650 mm, 2
km = 570 mm, 10 km = 200 mm).
Les stations météorologiques étant placées à différentes altitudes, leurs indications ne sont donc
pas directement comparables. On choisit une base commune précise, le niveau moyen de la mer
(MSL, Mean Sea Level). Lorsqu’on connaît l’altitude d’une station d’observation, il est alors
possible de calculer la pression équivalente au niveau de la mer.
La valeur de cette pression n'est pas partout identique à la surface du globe. Il existe des zones de
basses pressions (cyclones ou dépressions – « D » ou « L ») et des zones de hautes pressions
(anticyclones – « A » ou « H »). Ce sont ces différences qui sont responsables de la formation
des vents. Sur les cartes météorologiques, les lignes qui relient tous les points où s’exercent la
même pression, appelées isobares, sont représentées de 5 en 5 millibars.
Pour décrire les variations de pression en altitude, on préfère joindre les points d’égale altitude
pour une pression donnée (par exemple 300 mb). Ces lignes sont dénommées isohypses.
Sur les cartes météorologiques, les isobares forment des schémas qui délimitent les zones de
basses et de hautes pressions ou systèmes de pressions.
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On distingue ainsi :
-
les anticyclones ou zones de haute pression atmosphérique (au dessus de 1.020 hPa) ;
les dorsales ou axes de hautes pressions ;
les dépressions ou zones de basse pression atmosphérique (en dessous de 1.010 hPa) ;
les thalweg ou axes de basses pressions ;
les marais barométriques : zones neutres entre dépressions et anticyclones.
Plus les isobares sont rapprochées, plus les différences de pressions sont fortes. On parle de creux
barométrique lorsqu'une zone de basse pression se prolonge dans une direction déterminée ou de
crête barométrique dans le même cas pour une zone de haute pression.
3. Température
La température est une grandeur physique qui mesure l’agitation moléculaire d’un corps et plus
précisément l’énergie cinétique de ses molécules. La chaleur est quant à elle une forme d’énergie
susceptible d’être déplacée d’un corps à l’autre.
L’unité de mesure officielle de la chaleur est le joule mais on utilise aussi la calorie selon la
relation 1 calorie = 4,18 joules. La calorie indique la quantité de chaleur nécessaire pour faire
passer un gramme d’eau de 14,5 à 15, 5 degrés centigrades.
La température s’exprime en degrés centigrades. L’état d’agitation moléculaire d’un mélange
d’eau et de glace situé au niveau de la mer correspond au degré « zéro » alors que le degré
« 100 » est celui de l’agitation de l’eau qui bout. Cette échelle définie par l’astronome suédois
Anders Celsius (1701-1744), ces degrés sont dits « degrés Celsius = °C). Il existe d’autres
échelles de mesure :
-
l’échelle Fahrenheit (physicien allemand – 16986-1736) où l’intervalle 32-212 °F
correspond à l’intervalle 0-100 de l’échelle Celsius.
L’échelle Kelvin (physicien irlandais – 1824-1907) qui mesure la température absolue.
Elle utilise la même unité de mesure que celle de Celsius (le degré centigrade et le degré
Kelvin coïncident) mais elle fait correspondre le « 0 » à la température minimale que l’on
peut atteindre en théorie (-273,16 °C ou zéro absolu). O°C équivalent donc à –273,16 °
Kelvin. Le « zéro absolu » correspondant à une absence totale d’excitation moléculaire
est un état « théorique » qui ne sera probablement jamais atteint…
Conversion degrés Celsius - degrés Fahrenheit
C = (F-32) X 5/9
F = 9/5 C + 32
On mesure la température au moyen de thermomètres dont le fonctionnement est basé sur la
dilatation d’un liquide (mercure ou alcool). Lorsque l’air se réchauffe, le liquide contenu dans le
réservoir se dilate et monte dans le tube. Lorsque l’air se refroidit, le liquide se contracte et
redescend. La lecture s’effectue sur une échelle graduée.
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On utilise aussi les bilames formés de lamelles soudées de deux métaux dont le coefficient de
dilatation est différent. La déformation de l’ensemble des lamelles est transmise par un
mouvement d’horlogerie à un cadran ou un tambour tournant qui enregistre les variations de
température (thermomètre enregistreur).
Dans les stations météorologiques, les thermomètres sont protégés du soleil et du vent qui
fausseraient les mesures. On utilise des abris Stevenson peints en blanc pour réfléchir au
maximum les rayons du soleil et ajourés pour réduire l’influence du vent.
Il ne faut pas oublier que le vent renforce le refroidissement proportionnellement à sa vitesse.
C’est la raison pour laquelle on parle de température apparente.
4. Pourquoi y a-t-il des différences de température et de pression ?
Debout au soleil, on peut avoir l’impression que la chaleur de l’air environnant en provient
directement. Mais, lorsque le soleil se couche le soir ou disparaît momentanément, on n’est pas
directement soumis au froid.
L’échauffement de l’atmosphère est comparable au système de chauffage central d’une maison.
Tout comme la chaudière chauffe le radiateur qui à son tour chauffe la pièce, le soleil réchauffe la
terre, qui renvoie la chaleur en direction de l’atmosphère. Lorsque le soleil se couche, la terre
nous maintient au chaud en restituant la chaleur stockée pendant la journée…Plus le
réchauffement d’une surface est rapide au cours de la journée, plus elle se refroidit vite une fois le
soleil couché. Ainsi, la mer se refroidit beaucoup moins vite que le sable.
L’insolation est le processus par lequel la terre reçoit la chaleur du soleil et le rayonnement
permet le réchauffement de l’atmosphère par la terre.
La quantité de chaleur reçue en un endroit donné dépend essentiellement de l’angle d’incidence
des rayons solaires et de la durée d’éclairement.
Plus les rayons solaires sont perpendiculaires au sol, plus leur impact est fort. Ainsi, les régions
équatoriales sont bien plus réchauffées que les pôles où les rayons solaires sont très obliques.
On pourrait penser que la proximité ou l’éloignement de la terre par rapport au soleil influence le
réchauffement. Il n’en est rien. La terre tourne autour du soleil en orbite en forme d’ellipse,
appelée écliptique. La distance maximale entre la terre et le soleil (aphélie) se situe le 2 juillet
alors qu’il fait chaud et la distance minimale (périhélie) se situe le 2 janvier, en plein hiver.
En réalité, c’est l’inclinaison de l’équateur terrestre (à 23 ° 27 ‘) par rapport au plan de
l’écliptique qui est responsable de la succession des saisons.
Les différences de pression sont dues à des différences de température de l'atmosphère. L'air
chaud, dilaté, est un air léger comparé à l'air froid, contracté.
De plus, lorsque le rayonnement solaire arrive au sol, tous les éléments du paysage n'en profitent
pas de la même manière. Il y en a qui absorbent tout et d'autres qui renvoient comme un miroir,
une grande partie des rayons vers le ciel, ce qui a pour effet de réchauffer l'air situé juste au
dessus d'eux. Une énorme bulle d'air chaud se forme à cet endroit, elle finit par se détacher du sol
et monte dans le ciel comme un ballon à air chaud.
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Les oiseaux migrateurs comme la grue cendrée et différents rapaces utilisent également ce type
d’ascendance pour leurs déplacements migratoires.
5. Gradient thermique vertical & gradient adiabatique
Le gradient thermique vertical de l’air ambiant indique la baisse de la température selon
l’altitude. La diminution de la température est de l’ordre de 0, 65 ° C tous les 100 m.
Dans une masse d’air, si les variations de températures ne sont liées qu’à des mouvements
ascendants ou descendants, elles sont qualifiées d’adiabatiques. On parlera de gradient
adiabatique. En atmosphère non saturée, le gradient adiabatique est de 1 ° par 100 m alors qu’en
atmosphère saturée (voir humidité relative), il est de 0, 5° c par 100 m.
Le devenir d’une bulle d’air chaud qui viendrait à se former est dépendant de la différence de
température avec l’air ambiant. Tant que la température de la bulle reste supérieure à la
température de l’air ambiant, elle continuera à s’élever.
Ainsi, lorsque le gradient adiabatique est supérieur au gradient thermique vertical, on observe une
tendance à la stabilité de l’air. Une bulle d’air chaud qui viendrait à se former viendrait tôt ou
tard à être limitée dans son ascendance, comme si un couvercle la surmontait.
Lorsque le gradient adiabatique est inférieur au gradient thermique vertical, on observe une
tendance l’instabilité de l’air. Une bulle d’air chaud qui viendrait à se former se verrait renforcée
dans son ascendance.
6. Hautes pressions, basses pressions et type de temps
Lorsqu’un territoire est réchauffé par le soleil, l’air qui le surmonte se réchauffe aussi ; il se dilate
et s’élève. La pression au sol diminue et engendre une dépression qui attire les masses d’air des
alentours. Tout en s’élevant au dessus de la zone de basse pression, les masses d’air rencontrent
des températures de plus en plus basses ; leur vapeur d’eau se condense en nuages, ce qui peut
donner naissance à des précipitations. La basse pression s’accompagne de mauvais temps (voir
plus loin, évolution des zones pluvieuses).
Au contraire, lorsque la terre refroidit l’air ; une zone de haute pression (ou anticyclone)
s’installe. L’air à proximité du sol se densifie et s’alourdit tout en créant une dépression en
altitude qui attire l’air adjacent. L’air qui va vers le sol se densifie et son humidité relative
diminue (par réchauffement). La haute pression est donc synonyme de beau temps.
7. Vent, vitesse, direction et mesure
Le vent, est un déplacement d'air d'une région où il est abondant vers une région où il est en
quantité moindre. Le vent a pour rôle de rétablir un certain équilibre dans l'atmosphère.
La direction du vent est mesurée à l'aide d'une girouette et sa vitesse au moyen d'un anémomètre
(km/h ou m/s). En 1805, l'amiral anglais BEAUFORT a mis au point une échelle toujours utilisée
de nos jours; elle est étalonnée de 0 à 12 et les effets du vent sont répertoriés dans un tableau.
Certains utilisent le nœud comme unité de mesure (1 nœud = 1 mille nautique à l'heure soit 1852
m à l'heure)
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Pour l'étude des vents en altitude, les scientifiques utilisent des ballons sondes.
La règle liant la pression à la direction du vent a été découverte par le météorologue néerlandais
BUYS-BALLOT. Elle s’énonce : « le vent tourne autour des anticyclones dans le sens des
aiguilles d’une montre et autour des dépressions dans le sens inverse »
Au dessus des dépressions, les mouvements verticaux de l’air sont ascendants et les mouvements
horizontaux sont convergents vers le centre de la dépression. Au dessus des anticyclones, les
mouvements verticaux de l’air sont descendants (ou subsidents) et les mouvements horizontaux
sont divergents.
Lorsqu’on se place dos au vent, les basses pressions seront à gauche et les hautes pressions à
droite.
Tous ces mouvements sont inversés dans l’hémisphère sud.
Quelques effets du vent
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vents dominants du sud-ouest dans nos contrées (peupliers penchés);
tempête de 1990 avec de nombreux chablis;
ensemencement naturel des saules, bouleaux;
bocage à effet brise-vent;
formation et déplacement des dunes;
érosion éolienne;
formation de la houle en mer;
congères de neige;
...................
Mécanisme des vents
Le déplacement de l'air s'effectue toujours d'une zone de haute pression, où l'air a un mouvement
descendant, vers une zone de basse pression, où l'air a un mouvement ascendant.
Les vents ne se déplacent pas en ligne droite d'une zone HP vers une zone BP; ils sont déviés vers
la droite dans l'hémisphère nord et vers la gauche dans l'hémisphère sud. C'est la déviation de
CORIOLIS due au mouvement de rotation de la terre. Le résultat est que dans nos régions, les
vents soufflent à peu près parallèlement aux isobares.
8. Quelques types de vents
Les vents alizés
Ce sont des vents qui soufflent des Tropiques (HP) vers l'équateur (BP). Dans l'hémisphère nord,
ils sont déviés vers le sud-ouest. Ce sont généralement des vents secs, accompagnés de ciels
clairs.
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Les vents de mousson
La notion de mousson est généralement attribuée à l'Asie du sud-est mais peut s'étendre à tous les
endroits du globe où il existe des contrastes de température entre le continent et la mer. Pendant
l'été, l'échauffement du continent est plus rapide que celui de la mer; le continent est le siège de
basses pressions. Il y a un appel d'air marin, chargé d'humidité. En hiver, la circulation est
inversée.
Les vents locaux
Brise de mer et brise de terre
C'est le même principe que pour les vents de mousson. Pendant le jour, l'air est plus chaud au
dessus du continent; le vent souffle de la mer vers le rivage; la nuit, la situation est inversée. Ce
phénomène est cependant très local et visible seulement par beau temps.
Vents anabatiques et catabatiques
L'air est un mauvais conducteur de la chaleur; la terre se réchauffe et se refroidit plus rapidement.
Il s'agit d'un déplacement d'air de bas en haut (anabatique) ou de haut en bas (catabatique) dans
les régions montagneuses dû à une différence de la température de l'air en deux endroits distincts:
le long de la pente et à la verticale au dessus de la vallée.
Le jour, l'air se réchauffe plus vite sur le flanc de la montagne qu'à un même niveau au dessus de
la vallée. Par contre, la nuit, le flanc de la montagne se refroidit plus vite. L'air a donc tendance à
monter le long de la pente le jour (vent anabatique) et à redescendre la nuit (vent catabatique).
Mistral
Dans le sud-est de la France, des masses d'air froid descendent des Alpes et du Massif central et
s'engouffrent dans la vallée du Rhône.
Sirocco
Vent très chaud et sec, originaire du Sahara, soufflant vers la Sicile et la Corse.
Foehn
Vent sec et chaud sur les pentes opposées au côté d'où vient le vent. Une masse d'air, pour
franchir le massif montagneux, monte et se refroidit. Elle arrive au point de condensation et des
précipitations ont lieu. Après que cette masse d'air a perdu une partie de son eau, elle va
redescendre sur le versant opposé et se réchauffer plus vite qu'elle ne s'est refroidie en montant de
l'autre côté. L'air y est donc chaud et sec (vallées des Alpes centrales).
9. Eau atmosphérique et humidité relative
L'eau atmosphérique est responsable de la formation des nuages, brouillards ou pluies. L'eau se
présente sous trois formes : solide, liquide ou gazeuse.
Fusion et solidification, évaporation et condensation, sublimation.
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D'une forme à l'autre, il y a soit prise soit rejet de calories. Une calorie est la quantité de chaleur
qu'il faut fournir à 1 g d'eau pour faire passer sa température de 14,5°C. à 15,5°C. à une pression
de 760 mm de mercure. (1 calorie = 4,18 Joules).
Par exemple, la fusion d'un g de glace nécessite 80 calories alors que la solidification en fournit
80.
L'évaporation d'un g d'eau demande 540 calories alors que la condensation en fournit 540. Ces
valeurs sont dénommées "chaleur latente".
La fusion a lieu lorsque la glace passe de - 0,1 °C. à + 0,1°C. Le passage à l'état de vapeur peut
commencer à partir du moment où la température est positive.
Pour une température et une pression données, l'air ne peut contenir qu'une certaine quantité d'eau
sous forme de vapeur. Ainsi, pour une même pression, plus la température est élevée et plus la
quantité d'eau sous forme de vapeur pourra l'être.
On désigne l'humidité relative comme étant le rapport entre la quantité de vapeur d'eau présente
dans l'air et la quantité maximale que peut accueillir l'air (humidité à saturation) à une
température et pression données. L'humidité relative est donc inversement proportionnelle à la
température.
Un air saturé ne peut plus accepter d'eau sous forme de vapeur; l'eau en surplus sera sous forme
liquide.
Exemple : l'évaporation est d'autant plus rapide que l'air ambiant est sec et que la surface du
liquide est grande.
Note : la sublimation se produit à des températures négatives lorsque l'humidité relative est très
basse.
La condensation ne peut se faire que lorsque la saturation en vapeur est atteinte (dans certains cas,
l'air peut-être sursaturé). De plus, pour qu'il y ait condensation sous forme de gouttelettes d'eau, il
faut des poussières ou noyaux de condensation. La condensation intervient le plus souvent par
suite d'une diminution de température ou par augmentation de l'humidité.
Lorsque l'air n'est pas saturé, on peut atteindre ce niveau par une diminution de température,
celle-ci est la température du point de rosée c'est-à-dire la température à laquelle il faut abaisser
l'air pour qu'il soit saturé en vapeur d'eau.
Mesure de l'humidité relative
L'humidité relative se mesure au moyen d'un appareil appelé psychromètre. Cet appareil
comprend deux thermomètres dont un est relié à un petit réservoir d'eau (thermomètre humide).
L'évaporation est d'autant plus rapide que l'air est sec et inversement. Pour évaporer de l'eau, il
faut fournir de l'énergie.
Plus la quantité d'eau qui s'évapore est grande, plus le nombre de calories prises au niveau du
thermomètre humide est grand, ce qui se traduit par une baisse de température. Le thermomètre
sec mesure lui la température réelle de l'air. La différence de température entre les deux
thermomètres sera d'autant plus grande que l'air est sec. Grâce à une table, on peut déterminer
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l'humidité relative en connaissant la température du thermomètre sec et la différence de
température entre les deux thermomètres.
L'hygromètre base son principe sur la déformation du cheveu humain qui se détend lorsqu'il fait
humide et se tend lorsqu'il fait sec. Les cheveux féminins blonds conviendraient plus
particulièrement.
10. La température de l'air
La température est une grandeur caractérisant l'état calorifique d'un corps. La température de l'air
est fonction de :
La saison :
Le soleil, en hiver est bas sur l'horizon (20°); en été, il est plus haut (65°). De plus, les jours sont
bien plus courts en hiver.
La latitude :
A une même époque, le soleil est plus bas sur l'horizon aux pôles qu'à des latitudes inférieures.
La variation journalière :
La température augmente au fur et à mesure que le soleil monte sur l'horizon. Pour ces trois
facteurs, c'est l'angle d'incidence des rayons solaires qui est déterminant.
De plus, les variations de température sont d'autant plus grandes que l'on s'éloigne des mers et
océans (la terre se réchauffe et se refroidit plus vite que l'eau). En hiver, il fait plus chaud le long
des côtes.
La température diminue de 0,65 °C chaque fois que l'on s'élève de 100 m.
La température est fonction de la couverture nuageuse. Le jour, les nuages empêchent la lumière
d'atteindre le sol mais la nuit ils retiennent la chaleur. Les écarts de température sont plus grands
par ciel clair.
Parfois, on assiste au phénomène d'inversion thermique : la température augmente avec
l'altitude au lieu de diminuer.
Ex : inversion de la température au niveau du sol. Par temps clair, lorsque les écarts de
température sont grands entre le jour et la nuit, la température tombe vite au voisinage du sol
alors que les couches supérieures gardent une température plus élevée. Ce genre d'inversion
thermique est souvent accompagné de brumes et de brouillards matinaux.
Des inversions à plus haute altitude peuvent également se produire.
Mesures de la température
Thermomètres à alcool ou au mercure
Thermomètres à maxima ou à minima
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11. Circulation atmosphérique générale
C'est l'énergie solaire qui est à la base des phénomènes atmosphériques. A l'équateur, la quantité
d'énergie reçue est plus grande qu'aux pôles. S'il n'y avait pas ces déplacements d'air, l'équateur se
réchaufferait sans cesse alors que les pôles se refroidiraient tout le temps. De manière
schématique, on au Pôle Nord : HP
50°-60° : BP
Tropique : HP
Equateur : BP
Les aires géographiques à l’origine de la circulation générale de l’atmosphère coïncident avec
celles des anticyclones et sont appelées « zones de formation ».
Les vents planétaires liés à la circulation générale de l’atmosphère impliquent des masses d’air
énormes qui se déplacent parfois à des milliers de kilomètres. Des cellules convectives se créent à
l’intérieur de l’atmosphère et l’animent de mouvements ascendants et descendants. Dans chaque
hémisphère, on distingue trois types de cellules convectives :
les cellules équatoriales entre l’équateur et les tropiques ;
les cellules tempérées entre les tropiques et les cercles polaires ;
les cellules polaires au delà des cercles polaires.
Ces cellules sont à l’origine des vents planétaires à basse altitude.
- les vents alizés ou vents d’est tropicaux : ils soufflent des zones subtropicales où règnent des
pressions élevées vers l’équateur. La force de Coriolis les dévie en direction du sud-ouest dans
l’hémisphère boréal et du nord-ouest dans l’hémisphère austral. Ce sont des vents constants qui
soufflent toute l’année avec la même intensité et à une vitesse moyenne de 20 km/h. La région
équatoriale où se rencontrent les alizés du nord et du sud s’appelle zone intertropicale de
convergence.
- les vents d’ouest : ils soufflent des hautes pressions tropicales vers les basses pressions péripolaires (60 ° parallèle). Dans l’hémisphère nord, ils soufflent du sud-ouest au nord-est.
les vents polaires : ils appartiennent à la cellule polaire et soufflent dans la même direction que
les alizés et donc à l’opposé des vents d’ouest. La zone de rencontre entre les vents polaires et les
vents d’ouest marque le front polaire.
A haute altitude, plutôt que de vent on parlera de courant car l’absence de frottement au sol fait
que leur vitesse est élevée et régulière. Ainsi, on distingue :
-
les courants occidentaux qui se déplace d’ouest en est à 5000 m d’altitude ; leur vitesse
est maximale en zone tempérée et diminue vers la zone équatoriale ;
les courants orientaux qui soufflent d’est en ouest entre le tropique du Cancer et le
tropique du Capricorne ;
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-
les courants à jet (jet stream) qui proviennent des courants occidentaux des zones
tempérées. Ils peuvent atteindre des vitesses de 500 km/h à une altitude comprise entre 6
et 12.000 m. Leur trajectoire est sinusoïdale et passe sous les dépressions et au dessus des
anticyclones situés à la même latitude. Il existe deux principaux courants de ce type : le
subtropical entre 25 et 30 ° et le polaire entre 45 et 60°. Ils changent toutefois de position
au cours de l’année ; en été, ils tendent vers le pôle et en hiver, vers l’équateur.
12. Les masses d'air
L'atmosphère est principalement formée de masses d'air chaud et de masses d'air froid. On
considère une couche frontale faisant la transition entre une masse d'air chaud et une masse d'air
froid. On constate qu'au sein d'une même masse d'air les variations horizontales de température
sont relativement faibles alors qu'à la traversée de la couche frontale, la variation de température
est brusque. Etant donné l'échelle des cartes utilisées en météorologie (1cm = 100 km), on peut
assimiler la couche frontale à une surface frontale qui coupe la surface terrestre selon une ligne
appelée front, qu'on dessine sur la carte du temps. Le front est donc la limite qui annonce
l'arrivée d'une masse d'air. Il se déplace à une vitesse égale au vent. La connaissance du
déplacement de ces fronts chaud et froid est nécessaire aux prévisions météorologiques.
Classification des masses d'air
Les caractères d'une masse d'air dépendent de sa source et de son histoire. Une masse d'air prend
naissance dans une région où l'air est resté stagnant pendant un temps assez long pour que la
masse d'air soit homogène. Exemple : la source est une portion uniforme de la surface terrestre,
comme un océan ou une région couverte de glace.
Les vents faibles qui permettent la stagnation de l'air se rencontrent surtout dans les anticyclones.
Les sources idéales de formation des masses d'air sont : les zones subtropicales de haute pression,
l'anticyclone polaire et en hiver, les anticyclones continentaux.
On distingue ainsi :
- les masses d'air polaire et les masses d'air tropical;
- les masses d'air maritime et les masses d'air continental. Leur combinaison donne
principalement 8 types de masses d'air :
- air maritime;
- air continental;
- air polaire;
- air tropical;
- air polaire maritime;
- air polaire continental;
- air tropical maritime;
- air tropical continental;
- (air arctique : plus froid que l'air polaire !).
Les caractéristiques de chacune de ces masses d'air évoluent au cours de leur déplacement au
dessus de régions dont la température et l'humidité sont différentes.
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Les masses d'air chaud dont la température est supérieure à celle de la région où elles progressent
se refroidissent par leur base, ce qui entraîne leur stabilité. Les masses d'air froid dont la
température est inférieure à celle de la région au dessus de laquelle elles progressent se
réchauffent par leur base et deviennent instables.
13. Rencontre masse d'air chaud - masse d'air froid
L'air polaire, plus dense, a tendance à rester au niveau du sol alors que l'air tropical est attiré en
altitude.
Lorsque deux masses d'air à des températures différentes se rencontrent (AP- AT), l'air chaud a
tendance à glisser sur l'air polaire. Cette rencontre se fait souvent au niveau de nos latitudes et on
assiste à la formation d'un front polaire présentant la forme d'une tôle ondulée.
Le front polaire se casse en morceaux et il se forme une dépression car l'air chaud tropical monte
par rapport à l'air polaire. Au fur et à mesure que l'air tropical monte, la dépression se creuse.
Note : au niveau du front polaire, on rencontre un très fort courant d'air d'ouest en est et à haute
altitude : le jet-stream.
Evolution des masses d'air
Le front chaud est celui qui annonce l'arrivée d'air tropical; il se schématise par des demi-cercles
précédant la ligne de front.
Le front froid est celui qui annonce l'arrivée d'air polaire; il se schématise par des triangles
précédant la ligne de front.
La rencontre des fronts chaud et froid s'accompagne souvent de pluies. L'air tropical maritime qui
forme le secteur chaud se refroidit en montant en latitude et en altitude, ce qui donne lieu à une
zone de mauvais temps.
Détection des fronts chaud et froid
Le front chaud est déjà présent en altitude au dessus d'un endroit déterminé alors qu'il n'y est pas
encore au niveau du sol. 1000 km avant son arrivée au sol, apparaissent des nuages hauts. 200 à
300 km avant son arrivée au sol, apparaissent des précipitations frontales. Le passage du front au
sol se marque par une baisse du baromètre, une hausse de la température et de l'humidité relative.
Le front froid passe d'abord au sol et s'élève progressivement. Son passage au sol est marqué par
des nuages abondants, puis les éclaircies se développent. Le passage du front froid au sol se
marque par une hausse barométrique et une baisse nette de la température. En suite, la position
relative des fronts chaud et froid va évoluer.
Evolution des zones pluvieuses
Elles se déplacent d'ouest en est.
Soit 3 types d'air selon leur température :
- l'air polaire (3)
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- l'air tropical (2)
- l'air froid (1).
1er stade
La dépression se creuse, on distingue facilement un front chaud et un front froid.
2ème stade
Le front froid se rapproche sensiblement du front chaud et le point de jonction des fronts chaud et
froid se décentre par rapport au centre de basse pression. L'air tropical (2) est plus léger que (1) et
(3) et crée un vide en s'élevant. Progressivement, l'air polaire (3) prend sa place et rejoint l'air
froid (1). On peut aussi dire que le front froid rattrape le front chaud et donc que le secteur chaud
se réduit.
3ème stade
L'air tropical n'a plus aucun contact avec le sol mais reste présent en altitude : c'est une occlusion.
Les fronts se décentrent de plus en plus par rapport au centre de basse pression. La dépression
devient moins forte, elle se comble. Il survient alors un troisième front : le front occlus qui
indique la partie de la zone pluvieuse qui n'est plus en contact avec le sol. Il se représente par une
alternance de demi-cercles et de triangles. Il faut alors considérer le contact "air polaire"/"air
froid".
Si la température en (3) est inférieure à la température en (1), c'est une occlusion froide. L'air
polaire, plus dense se glisse sous la masse d'air froid. Si la température en (3) est supérieure à la
température en (1), c'est une occlusion chaude.
4ème stade
L'occlusion devient totale et la dépression continue à se combler. La durée de vie d'une
dépression est de 24 à 48 H.
Les dépressions font généralement entre 2000 et 4000 km de diamètre. Les pluies arrivent au
cours du 2ème et 3ème stade.
Les isobares sont brisées lorsqu'elles traversent un front. Les systèmes frontaux se suivent par
familles. Deux systèmes successifs sont séparés par une crête barométrique. L'alternance
fréquente sur nos régions de masses d'air différentes séparées par des fronts fait que le temps y est
changeant.
14. Les nuages
Un nuage est une certaine quantité d'eau présente sous forme de gouttelettes (liquide), de cristaux
de glace (solide) ou les deux simultanément, qui restent en suspension dans l'atmosphère. Les
gouttelettes ont souvent un diamètre inférieur à un micron et leur chute est freinée par la
résistance de l'air.
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On distingue deux grands types de nuages:
- les cumulus; dans les masses d'air instables, une particule d'air a tendance à continuer son
ascension lorsqu'on la soulève. Nous aurons des nuages à développement vertical;
- les stratus; dans une masse d'air stable, une particule d'air a tendance à rester à son point initial
si on l'en écarte. Les nuages seront plats.
Classification des nuages
En plus de leur forme, on classe les nuages en fonction de l'altitude à laquelle ils se trouvent. La
troposphère est divisée en trois niveaux :
niveau inférieur (0 à 2000 m) : - stratus
- cumulus
Niveau moyen ( 2000 à 6000 m) : - altostratus alto=haut
- altocumulus
Niveau supérieur ( + de 6000 m) : - cirrostratus
- cirrocumulus
- cirrus
On doit y ajouter :
- le cumulonimbus : de 1500 m à la limite supérieure de la troposphère;
- le strato-cumulus : (2000 m) qui présente les caractéristiques du stratus et du cumulus.
Les nuages de type cumulus ressemblent à des choux-fleurs ou à un dos de mouton alors que les
stratus sont formés de couches successives, aux contours flous.
Il faut encore citer le nimbostratus qui est un altostratus épaissi.
Dans la pratique, la classification des nuages est bien plus complexe.
Chaque type de nuage est représenté par un sigle sur une carte météorologique.
On entend par nébulosité une estimation de la quantité de nuages. On divise le ciel en 8 parties
pour indiquer la quantité de nuages qui recouvrent le ciel. ex: : 3/8.
15. Précipitations
Les précipitations sont le retour sur terre d'une partie de l'eau contenue dans l'atmosphère.
Lorsque les précipitations sont lentes et continues, on parle de crachins; dans le cas contraire, ce
sont des averses.
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Mécanisme
On pense que les gouttelettes (< 1µ) qui constituent le nuage s'agglomèrent pour former des
gouttes plus grosses et donc plus lourdes, qui finissent par tomber.
Dans l'atmosphère, il est possible de trouver l'eau liquide à des températures négatives, ce
phénomène porte le nom de surfusion.
Au dessus de 4000 m, les nuages sont formés de microscopiques cristaux de glace qui en
s'agglomérant forment la neige.
Plus un nuage est élevé, moins il a des chances de donner des précipitations au sol (les
gouttelettes plus lâches ont moins de chance d'être agglomérées et si elles se forment, elles
subissent une évaporation lors de leur chute).
L’arrivée de pluie ou de neige au sol ne dépend que de la température qui règne dans la tranche
d’atmosphère la plus proche du sol. Il faut aussi distinguer l’averse dont les gouttes ont un
diamètre de 2 à 3 mm de la pluie (gouttes d’environ 1 mm) ou encore de la bruine dont les
gouttes mesurent quelques 10èmes de mm.
L’air ne pouvant contenir qu’une certaine quantité d’eau sous forme de vapeur, tout dépassement
entraînera une condensation. Celle-ci est rendue possible par la présence de particules solides
dans l’atmosphère jouant le rôle de noyaux de condensation (cristaux de sel marin, sable,
poussières, pollen…). Le diamètre d’une gouttelette nuageuse est de l’ordre d’un centième de
mm.
Les nuages de haute altitude, composés uniquement de cristaux de glace ainsi que les nuages de
faible épaisseur ne donnent jamais de précipitation.
Les nuages contenus entièrement dans un espace où la température est positive, donc formés
d’eau non surfondue) ne peuvent donner que de faibles précipitations. Les gouttes de pluie se
forment par coalescence c’est-à-dire fusion d’un grand nombre de gouttelettes.
Toutefois, la plupart des précipitations s’échappent d’un nuage épais ou développé verticalement
et dont le sommet est à température négative (entre 0°C et – 20 °C). Les précipitations sont
favorisées par la coexistence d’eau surfondue et de cristaux de glace et par la présence de
mouvements verticaux au sein du nuage. Les gouttelettes surfondues se congèlent dès qu’elles
rencontrent un cristal de glace. Le mécanisme exact ou effet Bergeron est assez complexe. En
présence de glace, les gouttelettes s’évaporent et se cristallisent aussitôt. Ce mécanisme aboutit à
la formation d’un flocon de neige dont le devenir va dépendre de la température entre la base du
nuage et le sol. Si la base du nuage est à température positive ou si la température entre la base du
nuage et le sol est positive, la neige va fondre et se transformer en pluie. Si la température reste
pratiquement négative jusqu’au sol, la précipitation sera neigeuse. Si la température ne devient
positive qu’à moins de 300 m du sol, la neige n’aura pas le temps de fondre. C’est ainsi que les
chutes de neige ne sont pas rares à des températures sous abri de 0 à 3 °C.
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La grêle se forme dans les gros nuages, type cumulo-nimbus, les gouttelettes d'eau de la base sont
envoyées en altitude où elles se transforment en glace, tout en s'agglomérant.
On distingue habituellement :
la pluie : gouttes > à 0,5 mm
la bruine : gouttes < à 0,5 mm
la neige : cristaux de glace ramifiés
le grésil : petits granules de glace < 5 mm
la grêle : morceaux de glace > 5 mm.
16. Visibilité
La visibilité est la plus grande distance à laquelle on distingue nettement les contours d'un objet
en plein jour ou une lumière en pleine nuit. Elle se mesure en km ou en m.
Le brouillard est constitué de minuscules gouttelettes d'eau en suspension dans l'air lorsqu'on
atteint la température du point de rosée et que la masse d'air est stable. Il se forme par vent faible,
par baisse de la température de l'air ou par augmentation de l'humidité relative. Officiellement, le
brouillard se manifeste par une visibilité inférieure à 1 km.
Il existe plusieurs types de brouillard :
-
-
le brouillard de rayonnement ; c’est la perte de chaleur par rayonnement infrarouge de
la terre qui est à l’origine du refroidissement. Le brouillard de rayonnement se forme
lorsque le refroidissement nocturne est suffisant pour amener à la saturation de l’air, par
ciel clair, lorsque le vent est faible (10 km/h) et l’humidité assez forte. Toutes ces
conditions sont réunies au début d’une période anticyclonique, dans les dorsales ou les
marais barométriques, l’air étant resté humide après les pluies ou les orages des jours
précédents. Avec un vent de 10 km/h, l’air se refroidira jusqu’à quelques dizaines de
mètres du sol. Si le vent est trop faible (5 km/h), on aura de la rosée et si le vent est plus
fort, le brassage de l’air atténuera le refroidissement. Si l’humidité est plus modérée,
seule une brume pourra se former. Toute condensation s’accompagne d’un dégagement
de chaleur et la baisse de la température se ralentit au fur et à mesure que le brouillard
s’épaissit. Au lever du jour, il fera moins froid que si le ciel était resté clair. Au cours de
la matinée, les rayons du soleil traversent la couche de brouillard et réchauffent le sol qui
réchauffe à son tour l’air qui le surmonte. La dissipation du brouillard se fait ainsi de bas
en haut.
Le brouillard d’évaporation provient de l’eau qui s’évapore au dessus d’un lac ou d’un
marécage qui se condense à nouveau si l’air est froid.
Le brouillard de détente se forme en montagne par suite de l’ascendance de l’air le long
des pentes. Il se présente sous forme d’écharpes.
Le brouillard d’advection, lié à un déplacement horizontal se forme lorsqu’un air chaud
et humide souffle sur un sol froid qui peut amener l’air à saturation. Ce brouillard peut
exister même par vent assez fort et se dissipe difficilement. Il est plus fréquent en hiver
sur les régions côtières lorsque le vent vient de la mer et dans les secteurs chauds des
perturbations. Si la froidure du sol s’est déjà propagée aux couches d’air les plus basses,
l’arrivée de l’air chaud et humide provoquera la formation d’une nappe de stratus à la
partie supérieure de la pellicule froide, juste au dessus de l’inversion de température.
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-
Le brouillard maritime se forme lorsqu’un air chaud circule au dessus d’une mer froide.
C’est en réalité une forme particulière de brouillard d’advection. Si le vent souffle en
direction d’une côte, ce brouillard s’étendra au littoral.
17. Les orages
Les orages sont marqués par des manifestations électrique (éclair), acoustique (tonnerre) et
mécanique (vents violents).
L'éclair se forme au sein d'une masse d'air instable; il y a formation de cumulo-nimbus
accompagnés de fortes averses de pluie ou de grêle.
On constate l'apparition d'ions + (suite à l'éclatement de gouttes d'eau en fines gouttelettes). Ces
gouttelettes sont entraînées par de forts courants ascendants vers le sommet du nuage et chargent
celui-ci en ions +. Les ions - s'accumulent à la base du nuage; les charges au niveau du sol
deviennent positives, ce qui crée une grande différence de potentiel. On peut ainsi atteindre
300.000 volts. L'air est surchauffé à l'endroit de l'éclair (la décharge peut s'élever à 30.000 °C).
Dans la plupart des cas, la décharge se produit du nuage vers le sol.
Les orages peuvent apparaître en toute saison, il suffit que la masse d'air soit suffisamment
humide et instable pour donner naissance à des cumulonimbus.
18. Tempêtes et ouragans
Elles sont provoquées par une forte différence de pression (dépressions profondes). Les vents
violents dépassent 100 km/h.
19. Cyclones tropicaux
Ce sont des dépressions qui se créent dans les régions tropicales. Leur taille est de loin inférieure
(1/10) à celle des dépressions de nos latitudes mais leur violence est extrême (> 180 km/h jusqu’à
300 km/h).
Pour se former, la température de l’eau doit être au moins de 27 °C. L’air chaud, au contact de
l’océan, contient beaucoup d’humidité car l’évaporation de l’eau de l’océan est permanente. L’air
qui monte dans la cheminée d’ascendance de la dépression se refroidit et ne peut plus contenir
autant d’humidité. L’excédent d’humidité se condense, ce qui libère de la chaleur qui rend à son
tour la colonne ascendante plus légère et la pression continue à baisser. Les vents tourbillonnants
deviennent de plus en plus violents. A un certain moment, la force centrifuge développée par l’air
tourbillonnant empêche l’air de pénétrer dans l’axe central, ce qui est à l’origine de la formation
de l’œil du cyclone. Les cyclones ne prennent naissance que dans les zones tropicales et non
équatoriales car la force de Coriolis doit être l’amorce de mouvements tourbillonnants.
Le centre ou oeil du cyclone est calme. Dans la zone de tourbillons, l'air tropical est aspiré vers le
haut; son eau se condense et provoque des pluies abondantes (jusqu'à 300 mm). Un cyclone peut
atteindre une hauteur de 15 km et un rayon de 10 à 30 km. Un cyclone avance en quelque sorte à
l’image d’une toupie. Sa vitesse de déplacement est de l’ordre de 20 km/h mais la rotation est
extrêmement rapide. Etant donné l’énergie déployée, la trajectoire des cyclones est peu
prévisible.
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Les cyclones ou typhons (Asie) ou encore Hurricanes (Etats-Unis) sont responsables d'énormes
dégâts, notamment suite aux raz de marée (le niveau des eaux peut monter de 10 m). Au
Bangladesh, en 1970, il y eu 300.000 morts. Les cyclones font l'objet de systèmes
d'avertissement de la population; on leur attribue un prénom alternativement masculin ou féminin.
Ils sont provoqués par un important contraste de température entre deux masses d'air juxtaposées.
Les cyclones redeviennent des tempêtes lorsque l’alimentation en chaleur ou en humidité n’est
plus suffisante, c’est-à-dire lorsqu’ils quittent une mer chaude pour s’enfoncer dans un continent
ou circuler sur une mer plus froide.
20. Tornades et trombes
Les tornades sont des tourbillons nuageux extrêmement violents prenant naissance à la base d’un
cumulo-nimbus fortement orageux et se reliant au sol par une colonne en forme d’entonnoir ou de
trompe d’éléphant. Les dégâts peuvent être impressionnants à cause de la vitesse des vents
(jusqu’à 500 km/h) et de l’aspiration issue d’une pression excessivement basse régnant à
l’intérieur de la colonne. Des véhicules et des maisons peuvent littéralement être soulevés de
terre.
Une tornade laisse une saignée dans le paysage, généralement du sud-ouest vers le nord-est et
large de quelques centaines de mètres. Il s’agit d’un phénomène de surface limitée et temporaire
marquant le point culminant d’une intense activité orageuse. Cela les rend excessivement
difficiles à prévoir. Les tornades sont fréquentes aux Etats-Unis où les contrastes entre les masses
d’air chaudes et froides sont souvent très marqués.
La tornade a lieu sur terre alors que la trombe est le même phénomène en mer ou sur une surface
d’eau. Par extension, la trombe désigne aussi une pluie torrentielle.
21. Arc-en-ciel
L’arc-en-ciel est issu de la décomposition de la lumière blanche solaire en ses différentes
composantes en passant à travers les gouttes de pluie.
22. Rosée, rosée blanche et gelée blanche
Par nuit claire, la température atteint le point de condensation et la vapeur d'eau contenue dans
l'air se condense au niveau du sol. Cette situation interviendra si le vent est calme (moins de 5
km/h) qui provoque un refroidissement intense au niveau du sol. La saturation sera possible
même avec une humidité modérée. La condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air
aboutira à un dépôt de rosée. Si les gouttes de rosée viennent ensuite à geler, on parlera de rosée
blanche.
Si la saturation de l’air se produit alors que le sol est déjà à une température négative, il y aura
formation de gelée blanche ou dépôt de glace sous la forme d’écailles, d’aiguilles, d’éventails…
Elle résulte de la transformation quasi-immédiate de la vapeur d’eau excédentaire à l’état solide.
La buée se forme, quant à elle, lorsqu’un air chaud et humide entre en contact avec un objet froid.
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23. Givre
Les gouttelettes d’eau en suspension dans un nuage ou un brouillard demeurent souvent à l’état
liquide jusqu’à des températures inférieures à – 20 °C. Cette eau surfondue est dans un état
instable. Elle se transforme en cristaux de glace au moindre contact avec un objet solide dont la
température est négative. Le givre est donc un dépôt de glace, de forme granulée, qui se forme
sur la végétation ou les objets solides, surtout les parties pointues ou les arêtes exposées au vent.
Le givrage est à craindre lorsque les avions traversent des nuages contenant de l’eau surfondue.
Le givre peut aussi provoquer des bris de lignes électriques ou des chutes d’arbres.
Les gouttelettes se solidifient lorsque la température au sol est négative.
24. Verglas
Le verglas est un dépôt de glace compacte, provenant d’une pluie d’eau surfondue qui se congèle
en entrant en contact avec un sol dont la température est voisine de 0°C. L’arrivée d’une
perturbation après une période froide est une situation propice à la formation de verglas. L’air
chaud glisse au dessus de l’air froid confiné à proximité du sol. Le redoux s’effectue en altitude ;
les nuages donnent de la pluie qui traverse alors la couche froide et se congèle sur le sol.
Une variante est un dépôt de glace issu de gouttes d’eau non surfondues qui atteint un sol dont la
température est très négative. On parle aussi de pluie verglaçante.
Ces définitions sont beaucoup plus restrictives que celles employées par les automobilistes qui
font l’amalgame avec la neige tassée, l’eau stagnante qui vient à geler, le dépôt de givre…
Références bibliographiques :
La météo de tous les jours en 100 questions. Jacques Kessler. Editions Transparence, 1995. 223
pages.
Météorologie, connaître et prévoir le temps. J. Oldani. Editions de Vecchi, Paris, 2000. 124 pages
Comprendre la météo. Brian Coscrove. Editions Proxima, avril 2001. Edition originale, Airlife
Publishing Ltd, 2001. 160 pages
Prévoir le temps, comprendre et interpréter la météorologie. Pierre Kohler. Editions Mineva,
Genève, 1998.
La météo, un guide pour comprendre facilement les phénomènes météorologiques. Eleanor
Lawrence & Borin Van Loon. Adaptation française de Martine Richebé. Editions Gründ, Paris,
1992.
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