Punition et pardon - Université Toulouse 1 Capitole

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Institut D’Études Politiques de Toulouse
4ème Année
Séminaire de Justice Internationale
Professeur Philippe RAIMBAULT
18 décembre 2007.
Punition et Pardon
Le Rôle De La Communauté Internationale
Cecilia Martínez Amezcua
20704793 (CEP)
Enrique Herrera Medellín
20703827 (CEP)
SOMMAIRE
INTRODUCTION: PUNITION ET PARDON
(Cecilia Martinez)
2
I. La Recherche D’un Monde Plus Juste
(Cecilia Martinez)
a. La définition des concepts de punition et de pardon.
2
3
b. Le rôle des acteurs internationaux
4
c. L’efficacité pénale de la justice internationale
5
II.- Punition et / ou Pardon
5
(Enrique Herrera)
a) Dans le cadre de la réparation et la réconciliation nationale et
internationale
Des initiatives et des considérations futures
Recours pénal
Réparations
Projet de recherche sur les réparations
b) L'utilisation de l'amnistie
Gestion de l'Amnistie
Réalité d'Amnistie
CONCLUSION
(Cecilia Martinez)
BIBLIOGRAPHIE
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6
7
7
8
8
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10
2
Il s’agit, dans cet essai, de présenter quelques réflexions autour des concepts de
Punition et de Pardon dans le contexte de la juridiction internationale. C’est à
partir de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale que la communauté
internationale a fait converger ses efforts afin d'éviter la répétition de chapitres
similaires à celui qui a touché l’Europe dans la première moitié du XXe siècle.
Les problèmes de justice internationale sont vastes et complexes, constamment
en relation avec un ordre social changeant rapidement à travers le monde. Les
droits de l'homme ne sont pas totalement appliqués à cause des criminels
internationaux. L’inquiétude première doit être de traiter efficacement toutes
les phases du crime international. Et c’est pendant cette persécution que des
concepts comme la punition et le pardon acquirent une importance
fondamentale.
INTRODUCTION: PUNITION ET PARDON
La guerre, bien qu'odieuse et intolérable, doit être considérée comme une
situation temporaire et anormale. La situation normale fait intervenir des
problèmes de relations humaines. Ces relations ne cessent jamais, dans ou entre
les nations. Les droits et les devoirs légaux sont constamment créés. La justice
doit être faite, ruat caelum1. Le droit international a été laborieusement élaboré
pour servir les fins de justice entre les peuples. Il embrasse non seulement les
intérêts des Etats mais aussi d'individus. Il doit toujours exister une instance
assurant les droits des entités internationales ou de l'homme.
I. La Recherche D’un Monde Plus Juste
La fin de la Deuxième Guerre Mondiale est le déclencheur qui a orienté les
efforts de la communauté internationale et l’a convaincue d'être unie et de
travailler pour éviter des situations semblables dans le futur. Mais le chemin n'a
pas été facile. De même qu'il y a eu des avances notoires, il y a des cas où la
Communauté internationale n'a pas pu arrêter des malheurs comme ce qui est
arrivé au Rwanda, en Yougoslavie et actuellement au Darfour, entre beaucoup
d'autres cas. Le débat qui apparaît alors est le suivant : poursuivre des
politiques de punition ou de pardon, ayant pour but ultime d'atteindre la
réconciliation des parties insérées.
Aujourd’hui, la communauté internationale met l’accent à la fois sur les
mécanismes extra-judiciaires tournés vers la réconciliation sociale, et sur la
dimension stigmatisatrice du châtiment pénal. Au sein même du champ de la
justice transitionnelle, justice restauratrice et pénale sont toutes deux perçues
comme nécessaires, car complémentaires (Hazan, 2006). Le fait est que nous
1
« Le caelum de ruat de justitia de fiat» est une assertion juridique latine, traduisant « Que la justice soit
rendue même si les cieux tombent». La maxime signifie la conviction que cette justice doit être rendue
compte sans tenir compte des conséquences.
Brown, Philip (1941) International Criminal Justice. The American Journal of International Law,
Vol. 35, No. 1. pp. 118-121. Disponible dans www.jstor.org
3
nous trouvons en plein développement d'une politique de transition, parce qu'il
manque encore beaucoup pour arriver à avoir une jurisprudence internationale
vraiment ambitieuses, et surtout, sans ambiguïté.
Comme le souligne Pierre Hazan dans son livre Juger la guerre, juger l'Histoire, à
la fois chercheur et homme de terrain, ces pratiques reposent en outre sur un
très ambitieux pari car, si "le crime contre l'humanité délie les hommes, la
justice transitionnelle entend accomplir le trajet inverse, celui qui mène à la
refondation d'une communauté politique" (Hazan, 2006). L'approche est ici
doublement pertinente. D'abord parce que l’auteur a eu la bonne idée
d'historiciser cette montée en puissance de la justice internationale, dont il
montre de façon très éclairante comment elle s'est constituée par strates
successives.
Après avoir retracé la genèse des politiques de châtiment et de pardon après
1945, il distingue ainsi trois grandes étapes. La première, liée à la sortie de
dictatures sanglantes, s'ouvre avec l'Argentine (1983) et culmine avec l'Afrique
du Sud (1995). C'est aussi la plus optimiste et la plus inventive. La deuxième
(1992-2001), tendue vers le même objectif, s'inscrit dans un contexte tout
différent, marqué par la recrudescence des politiques de nettoyages ethniques.
La troisième période, qu’inaugurent le 11-Septembre et la guerre antiterroriste,
sera dominée par un net désenchantement. "L'espoir d'une justice pénale qui
briderait la violence s'essouffle", observe-t-il, même si ce moment correspond de
façon paradoxale à une institutionnalisation sans précédent de ses normes et
dispositifs" (Laignel-Lavastine, 2007).
a. La définition des concepts de punition et de pardon.
Le débat sur ces concepts se poursuit encore actuellement. On va commencer
avec la conception du pardon.
« Le pardon est… à la fois INCONDITIONNEL Et CONDITIONNÉ : la philosophie morale et la
théologie s’accordent sur l’absolue nécessité d’une demande de pardon et, de manière
paradoxale (sans que le paradoxe soit jamais dénoué), sur l’absolue liberté de celui qui
pardonne, qui ne demande pas de comptes». S. Lefranc, Politiques du pardon, p. 148-158.
La notion de pardon se confond facilement avec des autres thèmes, avec
lesquels elle est en relation, mais que n’ont pas la même signification, par
exemple : l'excuse, le regret, l'amnistie, la prescription, etc., autant de
significations dont certaines relèvent du droit, d'un droit pénal auquel le
pardon devrait rester en principe hétérogène et irréductible (Derrida, 1999).
Selon Edgar Morin qui répond à Jaques Derrida (Le Monde des Débats de
décembre 1999), le pardon est un pari éthique. Il suppose de ne pas réduire le
criminel à son crime. Même au terme d'un siècle marqué par les massacres de
masse, le pardon exprime la conviction que l'on peut faire reculer le mal.
4
D’un autre côté, la punition ou châtiment est vue comme une méthode de
dissuasion pour de futurs criminels et comme un mode de paiement et de
reconnaissance publique des dommages causés a une personne ou plus. Selon
Cesare Beccaria, pionnier de la philosophie moderne du droit, le châtiment est
nécessaire pour que les hommes sentent l’obligation de ne pas retourner à l’état
primitif de guerre permanente. Cette vision pessimiste sur la nature de
l’homme est très semblable à la vision de Hobbes : "homo homini lupus",
"l’homme est un loup pour l’homme".
"Le délinquant est emmené à la cour pénale, non parce qu'il a nui à certaines
personnes, comme dans le cas de la justice civile, mais parce que son infraction met en
danger la Communauté en tant que corps organique"2.
b. Le rôle des acteurs internationaux
Bien que les processus transitionnels et les acteurs internationaux qui les aident
ont une large palette d'outils à leur disposition, telle que les purges, les
accusations, les commissions de vérité, les excuses, et les réparations, ils sont
souvent forcés de faire des compromis entre l'aspiration de ‹ faire la justice › et
le besoin de stabiliser et réformer un Etat fragile. Comme les tribunaux
internationaux, les procédés et les organisations domestiques qui s'établissent
pour aider des régimes transitoires se sont développés, tout comme la
littérature examinant les choix confrontant ces états.
Un des acteurs les plus importants dans l’arène internationale est la Cour
Criminelle Internationale, laquelle a été mise en place en La Haye en mars 2003.
Quelques mois après, Kofi Annan, le Secrétaire Général des Nations Unies, a
commenté que la création de cette institution signifiait la rupture totale avec la
vision cynique sur la population de Joseph Staline : « une mort est tragique, la
mort d’un million est une statistique.» (Kaul, 2005)
Le tribunal ferait office d'un tribunal permanent pour l'accusation de certains
crimes internationaux. Tous les événements subséquents paraissent refléter le
soutien grandissant par la communauté internationale de l'exécution efficace de
la loi pénale internationale. En effet, quelques lois pénales internationales ont
été incluses dans le droit international général au moins depuis les procès de
Nuremberg. Par la suite, ce secteur du droit international a été peu utilisé ; et
très récemment ceci a changé. Les nouveaux développements suggèrent qu'il y
a eu un mouvement majeur vers l'application active et efficace de cette loi.
Aucun autre tribunal international existant n’est compétent pour traiter des
accusations criminelles internationales. Certainement, la Cour Européenne des
Droits de l’Homme est un exemple positif notable dans ce domaine. Il
fonctionne, cependant, dans le contexte d'états occidentaux développés où il fait
office de tribunal de soutien à l’application des droits de l’homme. De plus, il
n'a pas de juridiction criminelle. Le seul autre tribunal international compétent
Ça a été annoté par Hannah Arendt en rapport au processus de Nuremberg dans son livre
Eichmann in Jerusalem. Ein Bericht von der Banalität des Bösen, Hamburg 1978, p. 309s.
2
5
pour l’application des droits de l’homme est le Tribunal Inter-américain de
Droits de l’homme. Il est devenu actif depuis quelques années, et a eu un relatif
succès, mais il manque aussi d’une juridiction criminelle (Chamey, 1999).
c. L’efficacité pénale de la justice internationale
Selon les promoteurs de la justice pénale internationale, l’établissement de la
vérité et le châtiment des criminels constituent l’indispensable préalable à la
réconciliation et au rétablissement et maintien de la paix (Hazan, 2005). Mais un
des problèmes qui surgit est l’efficacité de la justice pénale. Aussi, la capacité
des tribunaux internationaux à rendre la justice est largement dépendante de la
puissance des Etats concernés; il est possible de distinguer les États puissants,
en particulier les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, des
acteurs étatiques ou sub-étatiques (armée, milices, guérilla…) sur lesquels
l’autorité de la justice internationale est censée s’exercer.
L’implication des Etats contribue à déterminer l’efficacité pénale des tribunaux.
A l’inverse, si la volonté politique des grandes puissances fait défaut, la capacité
d’action de la justice internationale est très réduite3.
II.- Punition et / ou Pardon
a) Dans le cadre de la réparation et la réconciliation nationale et
internationale
Dans un nombre croissant de pays, les acteurs locaux ont commencé à insister
sur l'importance de mesures non judiciaires pour la recherche de la vérité.
Souvent, cela s’est manifesté par la création de commissions officielles de
recherche de la vérité sur les abus passés, chargées de constituer un dossier
historique précis des faits.
Diverses commissions de la vérité ont été en vigueur ces dernières années, et
plusieurs d'entre elles viennent de présenter leur rapport final. La Commission
vérité et réconciliation au Pérou, la plus grande commission à ce jour en terme
de nombre de membres (500 personnes à son apogée) a remis son rapport en
août 2003. C'était la première commission de la vérité en Amérique latine pour
mener des auditions publiques et mener une étude approfondie, ainsi qu’une
stratégie de sensibilisation, afin d'expliquer sa mission, qui s’est traduite par un
grand soutien du public. Grâce à ses nombreux bureaux régionaux, la
Commission a recueilli plus de 17 000 témoignages de victimes. C'était
également la première commission de vérité à créer une unité qui produit des
dossiers de litige des cas et a recommandé publiquement que plusieurs
individus soient jugés pour des crimes graves.
3
C’est le cas de du TPIR. En adoptant la résolution 955 qui ordonne au tribunal de sanctionner les
principaux auteurs du génocide. Le gouvernement rwandais collabore avec le TPIR dans la période
initiale, mais après il mène une politique d’obstruction active envers le TPIR. Cette politique réussit : dix
ans après la création du TPIR, celui-ci n’a pas émis un seul acte d’accusation pour les crimes commis en
représailles au génocide.
6
La Commission pour la réconciliation nationale au Ghana a achevé son rapport
en octobre 2004. Lorsque la Commission a commencé ses activités à la fin 2002,
le niveau de violence qui existait au cours des précédents régimes
inconstitutionnels était peu reconnu, et certains ont mis en doute la nécessité
d'une commission de vérité. Toutefois, la Commission a reçu plus de quatre
mille déclarations relatives à des violations des droits humains, y compris les
disparitions, les assassinats et la torture à des niveaux que peu avaient
remarqué avant. Grâce à des audiences publiques presque journalières, la
Commission a attiré l'attention nationale. Près de 80 personnes accusées de
crimes se présentaient volontairement à la Commission pour donner leur
témoignage, certains admirent avoir commis des crimes et certains ont même
demandé pardon à leurs victimes.
La Commission vérité et réconciliation de la Sierra Leone a reçu plus de sept
mille déclarations et a mené des auditions de victimes dans tout le pays. Son
rapport a été présenté à la fin de 2004. La Commission a travaillé en parallèle
avec le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Les deux institutions ont convenu
de fonctionner indépendamment sans partage de l'information sur les cas ou les
enquêtes afin que soit préservée la confidentialité. Le fonctionnement simultané
des deux institutions a fait apparaître leur complémentarité, mais également
plusieurs des difficultés et des problèmes qui peuvent se poser.
Des initiatives et des considérations futures
Au cours des derniers mois, d'autres pays ont décidé d'organiser les
commissions de la vérité, tels que la République démocratique du Congo, le
Libéria, le Maroc et le Paraguay. Également Greensboro, Caroline du Nord aux
États-Unis. Plusieurs autres pays envisagent d'en créer.
Toutefois, les commissions devraient être créés qu'après une large consultation
nationale ait lieu pour la formulation d'un mandat approprié et d'un
engagement politique clair pour permettre une enquête indépendante et solide.
Pour la responsabilité pour les violations des droits humains dans le passé, ils
devraient chercher une action en justice efficace qui prenne en compte le
renforcement des tribunaux locaux et accorde la même priorité à des mesures
visant à prévenir de futures violations.
Recours pénal
La justice pénale est un élément essentiel de la réponse aux violations massives
des droits de l'homme et doit être poursuivie chaque fois que c’est possible.
Malgré le fait que les procès criminels doivent nécessairement se concentrer sur
les accusés, ces efforts devraient également viser à la restauration de la dignité
de la victime et de la confiance du public envers l'état de droit.
Il a fallu faire une étude sur les crimes graves et pénaux spéciaux où il est
analysé en détail le préjudice commis et considérer le fait que dans plusieurs
pays on ne saurait tolérer que le pardon s'applique à un prisonnier. Et c'est là
7
où commence un grand débat où sont examinées les limites à atteindre. Il est
alors du ressort de chaque pays de prendre connaissance de la situation sociale
et de parvenir à des accords où il y a le respect des dispositions et, si un
prisonnier sort, qu’il ne souffre pas de dommages physiques ou
psychologiques.
Réparations
Comment une nation peut-elle essayer de réparer les dommages, de rétablir les
droits et de prendre confiance lorsque les victimes sont des milliers sur une
période de plusieurs années ? De récentes enquêtes ont été faites sur les
programmes de réparation et le travail effectué en profondeur au Pérou depuis
2002 a permis une position unique pour s'engager plus avant sur la question.
Grâce à des activités qui ont été menées dans plusieurs pays à la recherche de la
réparation et la réconciliation, il a été conclu que pour atteindre cet objectif
doivent être modifiées ou même changées beaucoup de lois. Chaque pays doit
passer par les étapes que ses mêmes lois stipulent que celles-ci doivent se
poursuivre, malgré les débats et les controverses où il y a beaucoup de
divergences de vues et même des conflits sociaux.
Quand les commissions de la vérité au Ghana, en Sierra Leone et au Timor
oriental ont commencé à travailler sur la réparation et la réconciliation, a été
organisé un atelier avec la société civile pour se pencher sur la question des
réparations et fournir des informations à la Commission de Réconciliation
Nationale (NRC, par ses initiales en anglais). Suivie de la Colombie, le
Guatemala et le Maroc ont commencé à travailler sur ce projet.
Les différences entre les contextes nationaux, les cadres institutionnels et les
ressources nécessitent une approche pluraliste et une combinaison d'options
politiques. Toutefois, les défis sont similaires : définir clairement les concepts et
les objectifs, aborder les questions financières, la justice pour répondre à
l'énorme nombre de victimes et le large éventail de violations, remédier aux
disparités des recours judiciaires et restaurer la dignité des victimes des
réparations à la lier à la recherche de la vérité, des responsabilités et de la
réforme.
Projet de recherche sur les réparations
Les pays en transition démocratique créent souvent des processus de
licenciement abusif des fonctionnaires corrompus ou incompétents, pour créer
des institutions plus efficaces, et fiables. L'enquête et la disqualification de
personnes, notamment dans les domaines de la sécurité et de la justice, sont
considérées comme une mesure clé de la réforme de l'administration. Toutefois,
la question de la disqualification systématique a reçu peu d'attention et, par
conséquent, de nombreux processus sont traités de façon parfois insuffisante.
Elle définit la "récusation" comme un processus impliquant l'évaluation des
travaux de fond et d'autres types pour l'embauche ou le licenciement. Le projet
8
vise à clarifier la notion de déchéance et sa relation avec les autres mécanismes
de la justice internationale, à fournir des renseignements complets sur les
affaires importantes et à développer des "outils" pour classifier les procédés de
disqualification de divers instituts publics internationaux, à offrir une
information complète sur des aspects importants et à développer des "Outils"
pour classifier les processus d’instituts publics.
b) L'utilisation de l'amnistie
Gestion de l'Amnistie
1. Le détenu est libéré, sans avoir à reconnaître les crimes de nature politique
et ceux qui leur sont associés, qu’il a commis ou non.
2. Éliminer les mandats d'arrêt qui existent et n'ont pas été mis en oeuvre,
c'est-à-dire qu'il n'y a plus de persécution politique et les auteurs présumés
de ces actes peuvent rentrer chez eux sans craindre les mandats d'arrêt qui
peuvent être exécutés au gré du climat politique.
3. Effacer le casier judiciaire de tous ceux qui sont détenus et sont en cours de
procès et ceux qui ont déjà purgé leur peine injuste.
Réalité d'Amnistie
1. La loi d'amnistie et le pardon.
Le pardon est une figure juridique grâce à laquelle, par opposition à l'amnistie,
le gouvernement oublie les crimes commis ou non par les prisonniers et les
libère.
Avec la grâce en effet, il y a une reconnaissance des crimes ont été commis ou
non, mais le congé de prisonniers est "remis" avec un casier judiciaire.
La promulgation d'une loi d'amnistie est un processus de lutte des
organisations et organisé pour libérer les prisonniers, il est le résultat de
l'utilisation créative de toutes les formes de lutte pour la liberté, et non une
équation pour estimer l'opportunité politique de l'amnistie.
2. L'amnistie « pardonne » (nous avons vu que ce n'est pas le pardon) les
personnes responsables de violations des droits humains et des crimes contre
l'humanité.
L'amnistie est prononcée pour les prisonniers politiques et de conscience
injustement associés à des motifs politiques.
3. L'amnistie a servi jusqu'à maintenant à la dictature, à l'impunité.
Au Mexique, il ne s'agit pas d'une comparaison entre l'éternelle loi d'amnistie
pour les prisonniers politiques et de conscience du Mexique avec les lois en
Argentine et le critère d'évaluation des lois similaires dans le cône sud, il n'est
ni oubli, il est inacceptable, comme l’illustre le slogan: « Ne pas oublier, ne pas
pardonner, nous ne sommes pas réconciliés! »
9
4. Si vous manquez à l'injuste emprisonnement, la torture, elle a aussi pour effet
d’annuler la réparation des dommages.
Un détenu amnistié, n'a pas à concéder le droit de ses ressources humaines et
moins dans la réparation du préjudice, il est injuste de ne pas oublier
l'emprisonnement, la torture ; même si elles signent un document de cette
nature ne serait qu'une preuve de la gestion politique de l'Etat et une violation
flagrante des instruments juridiques nationaux et internationaux sur les droits
humains.
5. Un détenu quitte la prison en vertu de l'amnistie doit renoncer à ses
principes.
Nous partons du principe que ceux qui décident de relâcher les prisonniers,
malgré ce qu’ils ont derrière eux, et sans qu’il s’agisse d’une évaluation de ce
qui est politiquement acceptable, et en gardant a l’esprit que ces otages de l'État
n'ont pas d'options légales pour obtenir la liberté, est un impératif éthique.
Nous savons aussi qu'il y a des prisonniers qui, de par leurs convictions
politiques ne veulent pas se laisser amnistier. Mais une loi d'amnistie n'est pas
obligatoire, si elle réussit, les prisonniers qui ne veulent pas compter sur elle en
raison de leur position politique ne seront pas expulsés de prisons. Pourtant ils
continuent de soutenir que quelle que soit l'initiative, et ce qui importe c'est la
liberté.
CONCLUSION
La justice est, partiellement, une forme de souvenir : La mémoire occupe un
endroit vital au coeur de la justice et sa lutte pour garder les victimes, les
crimes, et les auteurs parmi l’inoubliable.
On peut conclu dans deux points fondamentaux. D'une part, la nécessité qu'est
reconnu le crime fait à une Communauté (région, race, pays, etc.) par la
punition aux coupables. Cela a été démontré avec différents exemples
historiques. Le châtiment des coupables est capable de faire naître la
réconciliation et après la reconstruction de la communauté. Tandis que si sont
pénalement pardonnés les criminels, ils restent des sentiments de rancoeur qui
empêchent l'union. Ceci le parti social du sujet.
L’autre parti c’est la importance d'établir un processus d'évaluation pour définir
mieux le rôle de la Communauté internationale. Sans transparence et sans
procédure de vérification, les mécanismes de la justice de transition peuvent
être démontrés inefficaces et être transformés un alibi nécessaire pour l'inaction,
ou peuvent y compris frustrer la réconciliation sociale pour laquelle ils ont été
créés.
1
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