aiguilles et des stylos à
insuline, selon les cas. Ce
matériel est très onéreux.
Cependant, lorsque l’on
compare le coût du
traitement des complications
à celui de la prévention au
moyen d’un traitement
intensif (c.-à-d. au moins
quatre contrôles glycémiques
quotidiens, cfr. DCCT), le
groupe des personnes qui
pratiquent l’autogestion
apparaît toujours comme le
plus rentable.
En Finlande, par exemple, le
coût du matériel
d’autogestion (comprenant
de bandelettes de test) s’est
avéré ne représenter que
2,8 pour cent du coût
différentiel total des soins du
diabète1.
Il est donc tout à fait possible
de réduire de 40 pour cent les
coûts différentiels annuels
d’aujourd’hui occasionnés par
le traitement du diabète. Pour
arriver à ce résultat, il convient
également de traiter les autres
facteurs de risque
cardiovasculaire liés au diabète
de type 2, et ne pas se limiter
au contrôle glycémique.
Il faudra investir davantage
dans l’éducation et dans
l’équipement si l’on veut
améliorer les soins du diabète.
Toutefois, les effets visibles de
tels investissements ne se
verront qu’au bout d’une
période d’environ cinq ans4.
Cependant, la forte
augmentation annoncée de la
prévalence du diabète, en
particulier de type 2, constitue
notre principale source de
préoccupation5. Ce
phénomène rend quelque peu
irréalistes tous nos efforts de
prévention globale du diabète.
Il est donc d’une importance
capitale, du moins en termes
économiques, de prévenir les
complications du diabète de
toutes les manières possibles.
Dans cette optique, la
responsabilisation et
l’autogestion figurent de toute
évidence parmi les approches
les plus efficaces.
Références:
1. Kangas T, Sivonen K: Analysis of
incremental and total direct costs of
health care for persons with
diabetes by type of diabetes with age
and sex matched controls. Abstracts
for the 17th IDF Congress Mexico.
Diabetes Res Clin Pract 2000:50
(Suppl):8.
2. The Diabetes Control and
Complications Trial Research
Group: The effect of intensive
treatment of diabetes on
development and progression of
long-term complications in insulin-
dependent diabetes mellitus. N Engl
J Med 1993:329:977-986.
3. UKPDS, Intensive blood-glucose
control with sulphonylureas or
insulin compared with conventional
treatment and the risk of
complications in patients with type
2 diabetes (UKPDS 33). Lancet
1998:352:837-853.
4. Wake N, Hisashige A, Katayama
T et al: Cost-effectiveness of
intensive insulin therapy for type 2
diabetes: a 10-year follow-up of the
Kumamoto study. Diabetes Res Clin
Pract 2000:48:201-210.
5. King H, Aubert RE, Herman
WH: Global burden of diabetes,
1995-2025: prevalence, numerical
estimates, and projections. Diabetes
Care 1998:21:1414-1431.
Le professeur Tero Kangas, de
Vantaa en Finlande,
spécialiste en médecine interne
et diabétologie, était
Médecin en chef du Eastern
Health Centre, à Helsinki en
Finlande. Il fut vice-Président
de la FID de 1982 à 1988. Il
est Président honoraire de
l’Association finlandaise du
Diabète dont il fut le
Président de 1991 à 1994.
Diabetes Voice • volume 46 • octobre 2001 • Responsabilisation 27
ECONOMIE
Figure 2
Comparaison des coûts moyens annuels (USD)
des personnes atteintes de diabète, avec ou
sans complications (Finlande 1997)
~24 fois
~12 fois
Sans complications Avec complications