Description générale La lampsile fasciolée (Lampsilis fasciola) est une des cinq espèces du genre Lampsilis que l’on trouve au Canada et elle présente les caractéristiques suivantes : Le lampsile fasciolée… une espèce en péril en Ontario telle qu’elle est désignée en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral Statut selon le COSEPAC - EN VOIE DE DISPARITION Octobre 1999 Statut selon la LEP - EN VOIE DE Femelle DISPARITION Juin 2003 Mâle Cette espèce a été désignée comme une espèce en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Elle est inscrite sur la liste des espèces en péril de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral et Pêches et Océans Fisheries and Oceans Canada Canada Lampsilis fasciola (Rafinesque, 1820) Photo de l’Institut national de recherche sur les eaux a obtenu la protection en vertu de la LEP en juin 2004. Une protection supplémentaire est accordée par le biais de la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral. En vertu de la LEP, un programme de rétablissement doit être élaboré pour cette espèce. Se distingue facilement des autres moules par sa couleur jaune ou vert jaunâtre marquée de nombreux rayons verts fins et sinueux Ces rayons peuvent être étroits et séparés ou se joindre pour former de larges bandes, mais ils sont toujours sinueux et discontinus L’intérieur de la coquille peut être blanc ou blanc bleuâtre Les mâles ont une forme quadrangulaire et ovée tandis que les femelles ont une forme ovée Les coquilles mesurent habituellement moins de 75 mm de longueur, mais elles peuvent atteindre de 90 à 100 mm La coquille est épaisse et robuste, modérément convexe, la paroi mi-antérieure a une épaisseur d’environ 7,5 mm La coquille a une surface lisse, à part les plis concentriques et les bourrelets de croissance Le bourrelet postérieur est indistinct Le sommet (partie en relief sur le dessus de la coquille) est élevé et les cavités ombonales sont modérément profondes La coquille est arrondie aux deux extrémités tandis que les bords supérieur et inférieur sont presque parallèles Les dents triangulaires au bord avant de la charnière sont courtes et divergentes et il y en a deux dans chaque moitié de la coquille Répartition Hôte La lampsile fasciolée était autrefois présente dans 13 États américains et dans la province de l’Ontario. Au Canada, on retrouvait cette espèce dans le bassin ouest du lac Érié, le lac Ste-Claire et les rivières Maitland, Sydenham, Thames, Detroit, Ausable et Grand. Les populations des Grands lacs ont été réduites à cause de la moule zébrée (Dreissena polymorpha) et les populations dans les rivières Thames, Sydenham et Ausable sont en train de disparaître ou ont déjà disparu. Elle est maintenant inscrite comme en voie de disparition, menacée ou préoccupante dans 6 États. On a identifié deux hôtes pour cette espèce en Ontario : l’achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu) et l’achigan à grande bouche (Micropterus salmoides). Habitat et cycle biologique La lampsile fasciolée habite surtout les zones de rapides des cours d’eau limpides de moyenne taille dont le fond est constitué de sable ou de gravier. Comme elle s’enfouit habituellement dans le substrat, elle peut être particulièrement sensible à l’envasement. La lampsile fasciolée est une espèce sexuellement dimorphe dont la durée de vie est modérément longue, c’est-à-dire au moins 10 ans, mais rarement plus de 20 ans. On croit que le frai a lieu à la fin de l’été et que les glochidies (larves) sont libérées l’été suivant (de mai à août). Chez les femelles du genre Lampsilis, le bord du manteau a évolué de façon à constituer un leurre à ménés qui sert à attirer les poissons hôtes potentiels lorsque les glochidies sont prêts à être libérées. RÉPARTITION DE LA LAMPSILE FASCIOLÉE Documents courants Dossiers historiques Régime alimentaire Comme toutes les mulettes, la lampsile fasciolée se nourrit surtout de bactéries et d’algues. Menaces Les populations riveraines sont particulièrement vulnérables à l’augmentation de l’envasement et à la diminution de la qualité de l’eau qui sont attribuables à l’agriculture intensive et à l’urbanisation dans toute son aire de répartition historique. Les populations des Grands lacs sont menacées par la présence de la moule zébrée (Dreissena polymorpha), qui les empêche de se nourrir, de respirer et de se reproduire. Certaines données indiquent que le poisson hôte le plus probable de cette espèce, l’achigan à petite bouche, est en déclin dans la rivière Grand à cause de la pêche. Espèces semblables Cette espèce ne ressemble pas beaucoup à aucune autre espèce de moules au Canada. Pour un complément d’information, consultez le site Web du Registre de la LEP à www.SARAregistry. gc.ca et le site Web de Pêches et Océans Canada (MPO) indiqué ci-dessous. This publication is also available in English. MPO/2007-1202 ©Sa majesté la Reine du Chef du Canada 2007 N° de cat. Fs22-4/19-2007F-PDF ISBN 978-0-662-09050-2 Source des textes : Metcalfe-Smith et coll. 2000 www.especesaquatiquesenperil.gc.ca Le paragraphe 32 (1) de la Loi sur les espèces en péril (LEP) stipule ce qui suit : « Il est interdit de tuer un individu d’une espèce sauvage inscrite comme espèce disparue du pays, en voie de disparition ou menacée, de lui nuire, de le harceler, de le capturer ou de le prendre. »