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Dr. Ben Bassat : « A la n de la
première partie de l’enquête, nous
avons découvert que les conducteurs
ne comprenaient tout simplement
pas leur signication. Ces panneaux
sont caractérisés par le fait qu’ils
ne sont pas courants sur la route,
mais principalement car ils ne sont
pas conçus selon les principes
ergonomiques corrects des symboles,
et ne permettent pas au conducteur
de comprendre intuitivement leur
signication.
Un design non ergonomique oblige
le conducteur à se souvenir par
cœur de la signication du panneau.
Il éprouvera des difcultés à le
faire sur une longue période après
l’examen théorique, et notamment si
le panneau n’est pas courant. Lorsque
le conducteur ne comprend pas la
signication du panneau pendant la
conduite, la réaction naturelle est de
l’ignorer et de continuer sa conduite
comme bon lui semble. Bien entendu,
il peut y avoir des conséquences
graves. Des résultats plus graves
peuvent entrainer le conducteur à
interpréter le panneau à l’inverse de
sa signication réelle ».
Durant la deuxième partie de
l’enquête, une partie des panneaux
problématiques ont été redessinés
sur trois principes ergonomiques. Ces
principes, selon le Dr. Ben Bassat,
aident à la compréhension des
symboles gurant sur les panneaux. Le
premier principe est la connaissance
du panneau – plus le panneau est
courant sur la route, plus il sera connu
des conducteurs qui connaitront
sa signication plus facilement. Le
deuxième principe traite de l’adaptation
du panneau – le symbole est-il adapté
à sa représentation dans la réalité
et se réfère-t-il aux associations du
conducteur (par exemple, un symbole
en forme d’avion, crée une association
avec l’aéroport). Le troisième principe
est l’adaptation du panneau au
règlement dénissant les types de
panneaux. Ainsi, par exemple, tous les
panneaux montrant une interdiction
quelconque doivent etre conçus sous
forme de cercle rouge avec une ligne
transversale.
L’un des exemples de panneau
redessiné à cette étape de l’enquête
est le panneau « priorité au véhicule
venant en face ». Dans le nouveau
dessin, la èche d’en face a été
mise en valeur, leur donnant priorité,
alors que la èche rouge montrant
le sens du conducteur a été réduit.
Suite au changement de design, la
compréhension a augmenté de plus
d’un tiers, passant de 17% à 53% et
le taux de conducteur ayant compris le
panneau à l’inverse a baissé de 23%
à 0%.
A droite : le panneau d’origine ; A
gauche – le changement proposé
Un autre panneau dont le changement
graphique réalisé a grandement
inuencé le taux de compréhension
est celui mentionnant « entrée interdite
dans les deux sens à tout type de
véhicule ». Une barre transversale
rouge a été ajoutée ainsi que les
symboles de divers véhicules
motorisés, le taux de compréhension
augmentant ainsi de 30% à 94%.
“L’enquête démontre la façon dont
une légère modication au niveau
du panneau inuence grandement
la compréhension et peut aider le
conducteur à l’interpréter correctement
» afrme le Dr. Ben Bassat.
Ces jours-ci, l’enquête se poursuit
avec l’examen de la compréhension
des panneaux israéliens par les
touristes américains qui conduisent en
Israël sans apprendre la signication
des panneaux locaux (grandement
différents des panneaux dans
leur pays). En outre, une enquête
supplémentaire est prévue, elle
examinera en profondeur et plus
largement l’inuence du changement
de design des panneaux sur la
compréhension.
Les conducteurs israéliens ne
connaissent pas les panneaux de
signalisation sur les routes d’Israël, et
pire encore, ils en interprêtent certains
à l’inverse. C’est ce qu’a démontré une
enquête réalisée au SCE par le Dr.
Tamar Ben Bassat.
L’enquête, faisant partie d’une série
d’enquêtes sur la compréhension des
panneaux de signalisation réalisée
par le Dr. Ben Bassat ces dernières
années, a examiné le niveau de
compréhension des panneaux
israéliens auprès des conducteurs de
tout âge, et si l’environnement dans
lequel les panneaux sont présentés
inuence la compréhension de
sa signication. Au cours de cette
enquête, une expérience innovante a
également été réalisée an d’examiner
la possibilité d’améliorer le design des
panneaux qui ne sont pas compris par
les conducteurs an d’améliorer leur
niveau de compréhension.
Pour cette enquête, 120 participants
ont été sélectionnés (60 hommes
et 60 femmes), âgés entre 17 et
59 ans, tous, sauf pour les plus
jeunes, possède au moins trois ans
d’ancienneté. 20 panneaux, issus du
tableau des panneaux du Ministère
des transports, ont été présentés deux
fois aux participants – au départ sur
un fond blanc, puis en relation avec
l’environnement de conduite dans
lequel ils étaient présentés.
L’enquête a montré des écarts
importants dans le niveau de
compréhension des divers panneaux
: alors que certains ont parfaitement
été compris par l’ensemble des
conducteurs, d’autres n’étaient
absolument pas compris ou compris à
l’inverse de leur signication d’origine.
Il ressort également de l’enquête
que le présentation du contexte
dans lequel les panneaux sont
présentés aux conducteurs dans son
environnement de conduite, améliore
la compréhension du panneau
dans 7% de cas par rapport à la
présentation d’un panneau sur fond
blanc uniquement, comme lors de
l’examen théorique.
La compréhension de trois panneaux
a été particulièrement mal comprise :
1. Le panneau ayant remporté la
moins bonne note dans le niveau de
connaissance auprès des participants,
au point même que certains ne
connaissaient pas son existence dans
le tableau des panneaux israéliens,
est celui qui représente la « n de
route prioritaire ».
83% des conducteurs n’ont absolument
pas compris la signication du panneau
et ne le connaissait pas.
2. Un autre panneau, dont le manque
de compréhension pourrait avoir
des conséquences importantes, est
l’interdiction d’entrée des deux côtés
(« chemin fermé à tout véhicule,
y compris charrette, et tout autre
véhicule motorisé des deux côtés »).
Dans ce cas là également, la plupart
des conducteurs (70%) n’ont pas
compris la signication du panneau et
ont donné une mauvaise réponse.
3. Un panneau supplémentaire
également problématique, mentionne
la n d’une route dont la vitesse était
limitée à 30km/h pour les camions et
50 km/h pour les véhicules. Dans ce
cas là, 67% des participants n’ont pas
compris la signication du panneau.
4. Le dernier panneau dont le taux
d’identication était particulièrement
faible est celui indiquant « la priorité
sur une section de route étroite en
provenance du sens inverse ». Le
panneau a été identié correctement
par 10 participants uniquement
(16,67%), et pire encore, un quart des
participants a identié la signication
inverse de sa signication d’origine,
donnant priorité au véhicule dans leur
direction et non pas à celui venant d’en
face.
Panneau droit devant ?
Une nouvelle enquête du SCE a démontré que les conducteurs israéliens ne comprenaient
pas la signication de tous les panneaux de signalisation