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• SG/NR(93)43
6. Ce cadre juridique et institutionnel devrait être fondé sur le principe
fondamental de la non-discrimination entre les différentes structures. A
vrai dire, aucun modèle ne peut être considéré comme répondant
idéalement à la situation actuelle, pas plus qu’il n’existe de modèle
prédéterminé parfaitement adapté aux conditions à venir. Il faudrait
donner la même chance à tous les types de structure, offrant ainsi à
chacun la possibilité de choisir la solution qui paraît la mieux
appropriée. Etant donné que seule la concurrence ouverte entre les
différentes structures est susceptible de se révéler efficace, il va
falloir de la souplesse pour permettre la poursuite du processus
d’ajustement. Il est probable qu’en Hongrie, ainsi que dans les autres
PECO et les NEI, les futures structures du système agro-alimentaire
seront plus diversifiées qu’elles ne le sont généralement dans les pays
de l’OCDE (comme en témoigne l’expérience des nouveaux Länder
allemands).
7. Pour ce qui est des coopératives de production, l’expérience occidentale
montre que, sauf circonstances très particulières (pour des motifs
religieux, par exemple), elles n’ont jamais joué un rôle important dans
les pays de l’OCDE. Toutefois, comme les coopératives de production ont
joué et continuent de jouer un rôle prédominant en Hongrie et dans de
nombreux autres PECO et NEI, cela implique d’une part qu’on ne peut pas
les ignorer, et d’autre part, qu’elles pourraient continuer à avoir leur
place à l’avenir. Cependant, il y aurait lieu d’apporter encore des
ajustements substantiels à leur organisation et à leur fonctionnement.
8. Les coopératives situées en amont et en aval ont connu une franche
réussite dans les pays de l’OCDE (contrairement aux coopératives de
production), même en situation de concurrence. La question qui se pose
est de savoir si les coopératives hongroises, dans leur version rénovée,
pourront elles aussi étendre leurs activités aux secteurs amont et aval.
La récente réorganisation de certaines d’entre elles en plusieurs unités
économiquement indépendantes, dont certaines pourraient se constituer un
créneau dans les secteurs amont et aval, serait de nature à faciliter
une telle évolution.
9. A court et à moyen terme, les exploitants indépendants pourraient
également trouver un intérêt économique au développement de formes
efficaces de collaboration dans les secteurs amont et aval du système
agro-alimentaire, formes se rapprochant de ce qu’on appelle les
"coopératives occidentales". Ces liens pourraient leur conférer la
puissance nécessaire pour "contrebalancer" celle des grandes entreprises
de transformation et de commercialisation.
10. Le processus de transition amène fondamentalement à redéfinir le rôle
respectif des secteurs public et privé. Le gouvernement a un rôle
décisif à jouer dans le processus de transition, notamment en
établissant le cadre juridique et institutionnel mentionné précédemment.
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