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CONCLUSION
Les organisations de l’économie sociale et solidaire sont importantes pour
l’amélioration des conditions de vie et de travail des hommes et des femmes du
monde entier et pour la mise en place des infrastructures et services essentiels dans
les zones délaissées par les entreprises publiques et traditionnelles.
La recommandation ( 193) sur la promotion des coo pératives, adoptée par la
Conférence internationale du Travail en 2002, encourage les gouvernements, les
organisations d’employeurs et de travailleurs et les organisations coopératives à
promouvoir les associations de ce type, notamment par le biais de politiques et de
législations spécifiques, en facilitant l’accès aux services financiers et autres et en
aidant à l’organisation de l’éducation et de la formation.
Les cours proposés par le CIF-OIT ont pour but d'aider les mandants de l’OIT et les
organisations coopératives à appliquer la recommandation 193. Ils sont réalisés en
collaboration avec EMP/COOP, le programme de l’OIT pour les coopératives.
Les sujets couverts sont:
les politiques et la législation en matière de coopératives;
le développement économique local par les coopératives;
l’entreprenariat coopératif.
En outre, elles peuvent faire progresser le concept de travail décent parce qu’elles:
promeuvent les principes et droits fondamentaux au travail en encourageant la
liberté d’association et la démocratie sur le lieu de travail;
accroissent les possibilités pour les femmes et les hommes d’obtenir un
emploi et un revenu convenables en permettant à leurs membres de combiner
les ressources, les compétences et les talents;
assurent, elle n’existerait pas autrement, une protection sociale étendue
et efficace à leurs membres;
renforcent le tripartisme et le dialogue social en donnant une voix à ceux que
l’on n’entendrait sinon pas.
A titre illustratif, Il existe 1,14 million d’associations à but non lucratif aux Etats - Unis
et le secteur non marchand représente 8,5 % du PIB (contre 4,2 % en France). Elles
emploient 9,3 % de la population active, ce qui constitue le record du monde. Les
Américains donnent chaque année 250 milliards de dollars aux associations à but
non lucratif et ces dons sont exonérés d’impôts. 36 % des dons sont affectés aux
différentes Églises, 13 % vont à l’enseignement, 8,6 % à la santé et 5,4 % à la
culture (soit 13 milliards de dollars). Les cinémas d’art et d’essai, les fondations, les
ballets, les maisons d’éditions universitaires sont quelques exemples d’associations
à but non lucratif dans le domaine de la culture.
Aux Etats-Unis, les associations à but non lucratif sont régies, depuis 1917, par
l’alinéa 501c3 du code des impôts américain. Neuf cent neuf mille (909 000)
associations américaines sont reconnues d’utilité publique (public charity) et les dons
qui leur sont adressés sont déductibles des impôts.
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Au Burkina Faso, la DSONG du ministère de l’Economie et du Développement a
enregistré 505 associations.
Il existerait actuellement près de 20 000 associations nationales et environ 50 000
groupements villageois. Ces chiffres sont très approximatifs étant donné l’absence
de fichier informatique répertoriant les associations inscrites auprès du ministère de
l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Ces ONG interviennent essentiellement dans les domaines du développement rural,
de la santé et de l’éducation.
Cependant, si la majorité de la doctrine reconnaît à l’action associative sa
contribution inestimable à la réduction des inégalités, certains auteurs, par contre, lui
dénient ces vertus.
Ainsi, des économistes comme Milton Friedman soulignent que vouloir faire d'une
entreprise autre chose que ce qu'elle est, à savoir une entité dont la finalité est de
faire du profit, c'est obtenir l'effet exactement inverse : la pauvreté généralisée. Il
résume cela de façon lapidaire en « la seule responsabilité sociale de l’entreprise
c’est faire du profit »
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. Ignorer les règles élémentaires de l'économie, c'est pour
Friedman décourager l'effort et appauvrir tous les individus, surtout les plus pauvres.
De même, dans La Révolte d'Atlas, la philosophe Ayn Rand adopte une position
proche, soulignant que vouloir ignorer les règles de base de l'économie au profit
d'objectifs « sociaux » ou « solidaires » c'est aller à la catastrophe selon elle. Elle
dépeint ainsi une usine dont les dirigeants cident de fonctionner suivant les
principes d'une économie sociale ou solidaire, ce qui débouche sur le chômage et la
pauvreté pour tous : plus aucune incitation n'est pour motiver les travailleurs et la
rémunération non au mérite mais selon les besoins a fait fuir les plus compétents tout
en introduisant la jalousie et la haine.
Et plus récemment, l'économiste libéral Pascal Salin soulignait dans Libéralisme
(2000) que l'« économie sociale » ne permet pas à ses yeux un exercice clair des
responsabilités individuelles et entrainait une déresponsabilisation nuisible à tous car
la liberté individuelle ne trouve plus sa contrepartie nécessaire dans la responsabilité.
Seul un système fondé sur le droit de propriété permet à ses yeux un système
efficace et surtout juste. Il écrit ainsi : « On ne peut pas dire qu'il existe différents
modes d'organisation de la responsabilité sociale (ou responsabilité à l'égard
d'autrui) ; il y en a un seul : la définition des droits de propriété. Le marché en est la
résultante éventuelle, mais ni nécessaire ni suffisante. S'il est fondé sur des droits de
propriété, il est alors le seul système d'échange qui repose effectivement sur la
responsabilité. Le secteur associatif, par exemple, l'économie sociale, si à la mode,
sont des structures floues qui ne permettent pas l'exercice correct des
responsabilités.»
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