5ème Yortsaït du Rav Chlomo ע"ה Matusof, Chaliah du Rabbi au Maroc, jeudi Roch Hodech Kislev 5773
Vendredi, 16 Novembre 2012 11:52
1 / 2
5ème Yortsaït du Rav Chlomo ע"ה Matusof, Chaliah du Rabbi au Maroc, jeudi Roch Hodech Kislev 5773
Vendredi, 16 Novembre 2012 11:52
Yortsaït 5773 au 17 rue des Rosiers à Paris
fr.chabad.org
Rav Chlomo Matusof, qui fut l’un des responsables des activités éducatives du mouvement‘Habad-Loubavitch au Maroc pendant près de cinquante ans, s’est éteint un samedi soir RochHodech Kislev 5768 - 10 novembre 2007 à New York.
Rav Matusof, né en Russie, fut l’un des premiers émissaires du Rabbi de Loubavitch, RabbiMena’hem Mendel Schneersohn, de mémoire bénie. Il fut emprisonné par les autoritéssoviétiques avant d’être envoyé au Maroc en 1950, où il travailla sans relâche pour ledéveloppement de la communauté juive d’Afrique du Nord. Avec le temps, le réseau deYéchivas dans ces pays en vint à compter 70 institutions qui formèrent des milliers d’élèves,parmi lesquels l’actuel grand rabbin d’Israël, Rav Chlomo Amar.
Dans sa lettre le nommant à son poste, le Rabbi souligna le caractère public de la fonctiond’émissaire Loubavitch.
Au lieu d’être des individus privés, les émissaires sont «des bougies qui éclairent tout leurentourage et… des personnes vivantes et qui apportent la vie à une autre personne, deuxautres personnes, trois autres personnes, etc», écrivit le Rabbi en hébreu dans une lettre datéedu 9 août 1950. «Les fruits [de ces efforts] produiront eux-mêmes des fruits et des générationsde fruits pour l’éternité.»Lire la suite
Chlochim Rav Matusof zal 5 tevet 5768 auxTournelles
«LesChlou’him sont venus là-bas pour mettre sur pied un système scolaire juif,» a dit le RavEliyahou Matusof en décrivant le travail de son père et de ses collègues, destiné à renforcer lescoutumes et traditions des Juifs Séfarades qui vivaient au Maroc. «Ils travaillaient main dans lamain avec les rabbins locaux.»
Lorsqu’il reçut la lettre du rabbi, Rav Matusof était fiancé et vivait en France, après une vied’épreuves sous le régime communiste russe. Cependant, abandonnant la sérénité de la vieeuropéenne, le rabbin s’engagea dans sa nouvelle mission au Maroc en déployant uneabnégation sans pareille.
Une vie de sacrifice
Rav Matusof était né à Vitebsk, en Biélorussie, en 1917. Enfant, il étudia dans le réseaud’écoles clandestines Loubavitch. Les lieux d’études changeaient de jour en jour, passantparfois d’une ville à l’autre, tel que le décrit le Rav Matusof dans les chapitresautobiographiques de son ouvrage « Richmei Biourim », un recueil d’explications sur despassages clés du Talmud.
Lorsqu’il était adolescent, la yéchiva quitta définitivement, et, depuis ce jour, il ne vit plus quetrès rarement ses parents.
Plus tard, il voyagea pendant cinq jours vers la ville de Kutaissi en Géorgie, où le gouvernementlocal était un peu moins sévère dans son approche de la communauté juive. Le Rav Matusofécrivit que sa vie était relativement facile pendant l’année qu’il passa en Géorgie : « Nousavions au moins de fruits et des légumes à manger et un endroit où dormir… Nous acceptionstout avec joie. »
Mais une opération de la police secrète soviétique l’envoya derrière les barreaux. Un groupe deJuifs avait fait part au jeune homme de la possibilité de fuir l’Union Soviétique à travers lafrontière turque. Le Rav Matusof qui avait deux frères qui habitaient ce qu’il était alors convenud’appeler la Palestine, fit en sorte d’obtenir un visa d’entrée et paya ce qui lui était demandépour être exfiltré hors du pays.
Malheureusement, les prétendus passeurs s’avérèrent être des informateurs. Après sonemprisonnement, le Rav Matusof, sans logis, erra pendant des mois de maison en maison, senourrissant de miettes. C’est alors qu’il entendit parler de l’ouverture d’une école près deMoscou dans la ville de Malakhovka. Il s’y rendit et y devint professeur.
Mais, en 1935, l’administration de l’école clandestine craignit d’être surveillée par la policesecrète. Le Rav Matusof et ses élèves prirent de nouveau la route, cette fois-ci vers le quartierde Marina Rochtza à Moscou. Le Rav Matusof écrit qu’il trouva dans cette ville un bon endroitpour dormir, « sur une étagère dans une petite pièce, dans l’usine de quelqu’un que jeconnaissais. »
Un jour, la nouvelle que des élèves avaient été arrêtés força le Rav Matusof à prendre la fuitede nouveau. Après avoir fait ses bagages et avoir franchi les grilles de l’usine, un homme luimis la main sur l’épaule et lui ordonna de le suivre. La destination était les bureaux de la policesecrète où il fut interrogé sur l’existence d’une yéchiva.
Après avoir répondu à une litanie de questions consacrées principalement à sa connexion avecla famille du sixième Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn, de mémoirebénie, et l’identité de ses camarades de classe, le Rav Matusof fut jeté en prison, puis fut plustard transféré dans un établissement pour prisonniers politiques.
Pendant son incarcération, il pria trois fois par jour, une pratique qu’il poursuivit lorsque,quelques mois plus tard, il fut exilé au Kazakhstan. Après quelques années là-bas, il commençaà restructurer sa vie, jusqu’à ce qu’il soit de nouveau emprisonné pour avoir été pris en train delire un livre de philosophie ‘hassidique.
Il fut libéré en 1940.
En 1946, il se joignit à la grande émigration des Juifs polonais hors des frontières de l’UnionSoviétique, grâce à un faux visa, parvenant jusqu’en Allemagne. Un an plus tard, il partit avecd’autres étudiants de yéchiva en France, pour y étudier.
« Ce fut la première fois que je pouvais étudier la Torah en Juif libre, sans obstacles », écrit-il.
En terre musulmane
Un nouveau chapitre de sa vie débuta en 1950, avec la mission confiée par le Rabbi.
Après s’être mariés peu auparavant, le jeune couple arriva au Maroc au printemps de 1951. Ilsy trouvèrent une fière communauté juive dans un pays majoritairement musulman, qui affrontaitles conséquences de l’établissement de l’État d’Israël trois ans plus tôt.
Mais les Matusof se dévouèrent à leur cause, développant au fil du temps de très bonnesrelations avec la famille royale marocaine.
À ce jour, la communauté juive restant au Maroc est toujours protégée par l’État.
Le Rav Chlomo Matusof laisse derrière lui son épouse, la Rabbanit Pessia Matusof, et ses fils,Rav Yossef Its’hak Matusof, émissaire Loubavitch à Toulouse, France ; Rav Yehuda LeibMatusof, émissaire Loubavitch à Cannes, France ; Rav Yona Matusof émissaire Loubavitch àl’Université du Wisconsin, à Madison, USA ; Rav Reuven Matusof, émissaire Loubavitch auBureau Loubavitch Européen à Paris, France ; Rav Shmaryahou Matusof ; Rav Mena’hemMendel Matusof, émissaire Loubavitch en Alberta, Canada ; et ses filles Baila Paltinski du NewJersey et Aidaleh Nemanov de New York.
2 / 2
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !