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Journée annuelle régionale de cancérologie digestive
Toulouse le 05/04/2013
QUALITÉ ET SÉCURITÉ
DES SOINS
Gestion des risques en
chirurgie oncologique digestive
J-F Gravié
[email protected]
www.chirurgie-viscerale.org
Pour débuter…
Pertinence
1ère étape de GDR
Supprimer le risque n'est pas
toujours possible (naïveté, utopie)
La GDR se base sur le retour d’expérience
et l’analyse des signalements
d’ évènements indésirables
Une gestion du risque ne peut s’appuyer
sur des systèmes instables, opérateurs
dépendants
Penser sécurité plus que performance
Accepter les failles potentielles
du processus
Tenir compte de
l’erreur humaine et
réfléchir à sa
récupération
Entre performance et sécurité
Compromis et arbitrages
nécessaires
Soigner est dangereux
10-6
Risque médical
Alpinisme
himalayen
Vols charters
Pêche artisanale
Industrie chimique
Activités Agricoles
10-1
Rail (France)
Sécurité routière
ULM
10-2
Très peu sûr
10-3
10-4
Aviation Civile
10-5
Pas de systèmes
après ce point
10-2
Industrie Nucléaire
10-6
10-7
Risque de
catastrophe
Extrêmement sûr
D'après René Amalberti
Nbre EIG/ Nbre de séjours***
214 / 31 633
Densité d’incidence**
6,2 X 10-3
Décès associés EIG évitables
8/ 31 633
Densité d’incidence
0,4 X 10-3
Soigner est dangereux
Nbre EIG évitables/ Nbre de séjours Incapacités & Pronostic vital
87/ 31 633
associés EIG évitables
Densité d’incidence
25 & 31/ 31 633
2,6 X 10-3
Densité d’incidence
0,7 & 0,7 X 10-3
579 passagers tués en 2009*
Indicateur de sécurité du transport
aérien régulier / 106 heures vol:
0,13 accident mortel (mondial)
0,4 accident mortel (Air France)
10-6
Risque médical
Alpinisme
himalayen
Vols charters
Pêche artisanale
Industrie chimique
Activités Agricoles
10-1
Rail (France)
Sécurité routière
ULM
10-2
10-3
10-4
Aviation Civile
Pas de systèmes
après ce point
10-2
10-5
* Rapport sur la sécurité aérienne 2009. DGAC.
** Enquête Nationale sur les Événement Indésirables associés aux Soins ENEIS 2009
*** Événement Indésirable Grave
Industrie Nucléaire
10-6
10-7
Risque de
catastrophe
• Examen général
Estimation du risque
préopératoire / patient
• Poids / Taille
• Antécédents &
Comorbidités
• Cœur
• Hypertension
• Rein/Urologie
• Poumon/Tabac
• Asthme
• Allergies
• Foie/Alcool
• Diabète
• Coagulation/TVP
• Opérations
• Médications
• Cardio-respiratoire
• Fonctions cognitives
• Déficit sensoriel
• Examens complémentaires
• Inutiles si en bonne santé
• Fonction du malade
• Fonction de l'opération
• Besoins de rééquilibration
• Hydro-électrolytique
• Nutrition et immunonutrition
• Infection
ASA Physical Status
Classification
Estimation du risque
préopératoire, les scores
1 : Patient normal
2 : Patient avec anomalie systémique modérée
3 : Patient avec anomalie systémique sévère
4 : Patient avec anomalie systémique sévère
représentant une menace vitale constante
5 : Patient moribond dont la survie est
improbable sans l'intervention
Score AFC
Âge supérieur à 70 ans
Antécédents neurologiques
Chirurgie en urgence
Amaigrissement > 10% les 6 derniers
mois
Nombre
d'items
% mortalité
attendue (1)
% mortalité
attendue (2)
0
0
0
1
2
2
2
10
7
3
20
50
4
50
70
(1) Slim K, et al. World J Surg 2006 – (2) Alves A, et al. Ann Surg 2007
Estimation du risque lié
à l’opérateur
• La formation initiale
• Le choix de la technique
– Impératif carcinologique
– Le résultat fonctionnel
• L’expertise (Learning curve)
• Le risque lié à l’innovation
Compétence du chirurgien
Estimation du risque lié
à l’opérateur
• La formation initiale
• Le choix de la technique
– Impératif carcinologique
– Le résultat fonctionnel
• L’expertise (Learning curve)
• Le risque lié à l’innovation
Compétence du chirurgien
Estimation du risque
cancérologique
•
Facteurs de risque
(TNM, recoupes, histo-pronostique, etc .)
• Récidive
• Métastase
• Décès
• Facteurs prédictifs de réponse
au traitement
• Thérapie ciblée
• Chirurgie des métastases
• Chirurgie du primitif
Informations
Prévention du risque
Référentiels
Scores
Bénéfices
Risques
Critères
qualités
RCP
Se
à de
laen
norme
Les
risques
laES:
Leréférer
risque
Le risque
Humain
académique
Formation
chirurgie
ne
sont-ils
Sociétés savantes
liés qu'au malade,
INCa
HAS
à sa maladie et ou
&
Pertinence
àOrganisationnel
son opération ?
Pertinence du choix
thérapeutique
LA GESTION DU RISQUE EN
ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ
Ecarts involontaires
Erreurs de routine
Erreurs de contexte
Erreurs de connaissances
Ecarts volontaires
Violation
Problème comportemental
Défaut de communication
Défaut d’encadrement
Gestion des conflits
Gestion du stress
Absence de collaboration
LA GESTION DU RISQUE EN
ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ
Audit de pratique
LE RISQUE
Chemin clinique ORGANISATIONNEL
Check list
Le risque lié au
processus
Des parcours complexes
Rxthérapie
Rendez-vous
Actes prescrits
Résultats
Anesthésie
Dossier
Chirurgie
Consultations
Le risque est proportionnel à la
complexité du parcours de
soins
Préparation
Information
Actes
Prescriptions
Sortie
Correspondants
Soins de suite
Accueil
S.S.P.I
Bloc
Résultats
Chimio
Dossier
Service
Des hôpitaux complexes
Administration
& finances
Veille juridique
Responsabilité
Logistique
& achats
Qualité &
Sécurité des soins
Environnement
Eau
Alimentation
Organisation des soins
Actes médicaux
Locaux &
équipements
Infections
nosocomiales
Patient
Equipe
Soignante
Produits de santé
Vigilances
Risques professionnels
Energie
Recrutement et
gestion des
compétences
Système d’information
Sécurité des biens
et des personnes
Coordination des
projets
& appui aux unités
Communication
interne et externe
Démarche de gestion des risques en ES
Modèle de Reason
Une succession d’évènements précurseurs aboutit à l’évènement
redouté. Tout accident (à 99%) a été précédé d’évènements qualifiés
de précurseurs
ANAES. Principes méthodologiques pour la gestion des risques dans les établissements de santé.2003.
Démarche de gestion des risques en ES
Pyramide de Bird
Comité de Retour
d’Expérience
La probabilité qu’un
CREX en radiothérapie
accident grave survienne
augmente avec le nombre
de presque accidents et
d’incidents
En diminuant le nombre
d’incidents au bas de la
pyramide, le risque
d’accident sera diminué.
ANAES. Principes méthodologiques pour la gestion des risques dans les établissements de santé.2003.
Gestion du risque en chirurgie
• Investir tout dans la prévention est une forme
de naïveté
• Un système qui ne pensent que
suppression du risque est dangereux
• Penser déplacement du risque,
accepter la complication
• Penser Résilience
Gestion du risque résiduel
Niveau de gravité
1
2
3
Conséquences de l'événement
Absence
" Dysfonctionnement
a priori"
Incident
ÉVITABILITÉ
Événement sentinelle
Presque accident
Accident, Complication
4
5
6
de dommage
" a Absence
posteriori"
Dommages récupérés
DÉTECTION
Dommages non récupérés
ATTÉNUATION
Séquelles
Décès
RÉSILIENCE
Atténuation & Récupération
Rates of All Complications, Major Complications, and Death after Major Complications, According to
84,730 patients - 36 Hospital
months.
Postop.
mortality 3.5% - 6.9%
Quintile
of Mortality
n.s
n.s
Ghaferi AA et al. N Engl J Med 2009;361:1368-1375
RESILIENCE
Vigilances
Adaptation individuelle
Déclaration
d’EI
Incertitudes, nouveaux
problèmes
RMM
& CREX
Se renforcer face aux erreurs
+
Audit
de pratique
ANTICIPATION
Organisationclinique
du métier
Chemin
Respecter les règles
Checkconnus
list
Problèmes
Améliorer
processus
AMDE, leAMDEC
Anesthésie
Chirurgie réglée
Chirurgie réglée
Chimiothérapie
Chirurgie
Urgences
Radiothérapie
Chirurgie et oncologie
10-1
10-2
10-3
10-4
10-5
10-6
10-7
Risque de
catastrophe
Risques, Chirurgie & Cancer
ES et Centre de Coordination en
Cancérologie (3C): acteur en GDR
• Organisation des RCP
• Coordination RMM, CREX (Comité de retour d’expérience), REMED en
cancérologie (Revue des erreurs liés aux médicaments et dispositifs médicaux)
• Déclaration des EIG (ARS): Programme sécurité des patients 2013-2017
• Accompagnement de la démarche qualité
– Suivi des indicateurs sentinelles
– Suivi des actions d’amélioration
– Bilan annuel
• Interface avec:
– Réseau Régional de Cancérologie
– ARS
Pour continuer…
Rôle du chirurgien dans une
démarche de gestion des
risques en cancérologie et en
établissement (3C)
Participer au RCP
• RCP*
– Le dossier du patient fait l’objet d’une discussion
–La RCP valide l’indication opératoire
–La RCP apprécie l’adéquation du
plateau technique à l’intervention
prévue et à la continuité des soins
post opératoires
– Le chirurgien qui opérera le patient si l’intervention
est décidée y participe
* Critères d’agrément pour la pratique de la chirurgie des cancers. Dispositif d’autorisation des établissements
de santé pour la pratique de la cancérologie. INCa Décembre 2009
Participer au RMM
Grille ALARM* - Analyse systémique
1. Facteurs liés au patient
2. Facteurs liés aux tâches à accomplir
3. Facteurs liés au soignant
4. Facteurs liés à l’équipe
5. Facteurs liés à l’environnement de travail
6. Facteurs liés à l’organisation et au management
7. Facteurs liés au contexte institutionnel
Bonjour !!....
Merci d’être venu
participer à la
Revue MorbiMortalité
* Association of Litigation And Risk Managment
Démarche non punitive
RMM de cancérologie
• EIG*
– Décès en cours de traitement en phase curative dans
les 30j qui suivent la dernière prise en charge
thérapeutique (chirurgie, radiothérapie, chimio)
– EIG (G4 et 5) selon tableau des toxicités( NCI) et selon
la classification des complications chirurgicales de
Clavien-Dindo
– Transfert non programmé en service de réanimation
– Réhospitalisation non programmée
– Reprise opératoire non programmée
– Dysfonctionnement chambres implantables
* Selon RMM du Conseil National de Cancérologie (2012)
RMM de cancérologie
CREX & RMM
• EPR: identifiés tout au long du parcours du
patient*
– Dysfonctionnements organisationnels et/ou structurel
• Réalisation d’un acte de soins non conforme à la stratégie
décrite et arrêtée dans la PPS
• Erreur ou presque erreur dans la réalisation d’un acte de
soins
– Non conformité aux standards et aux
recommandations
• Réalisation d’une stratégie non conforme à la proposition
faite en RCP
• Défauts de formulation, de transmission ou d’interprétation
– Reliés à la qualité de l’information délivrée au patient
* Selon RMM du Conseil National de Cancérologie (2012)
Facteurs humains, équipe & organisation
• Homme de 42 ans. Colectomie G coelioscopique
pour sténose préocclusive du colon. BMI 31 kg/m².
ASA 1
• Vu en CS le mardi, programmé le vendredi
• Programmé à 11h mais opéré à 15 h
• Chirurgien part en congrès (avion à 19 h 30)
• Pince à anastomose habituelle en rupture de stock
• 2ème WE de mai (changement internes) :
– Nouvel interne non habitué(e) à la chirurgie
coelioscopique
– Garde du WE sera assurée par un jeune CCA
• Chirurgien informé au staff de la dégradation de
l'état clinique le lundi à 8:00 (consultation 18 patients)
• Demande à 9h d'une TDM + opacification qui sera
lue à 18h50 (oubli de l'opacification)
etc ….
RCP 85%
RMM 67%
S’impliquer dans le programme
de la spécialité
• La démarche qualité
– Check list au bloc opératoire
– Des outils d’évaluation
• Audit sur les critères qualités des dossiers en cancérologie
– Le programme Apollo en chirurgie colorectale
• Fiche RMM colorectal (RNP)
• Registre national
• La démarche de l’accréditation
– La déclaration des EPR et des EIG dans la base REX
• Des EPRs ciblés (sutures, informations, retard de prise en charge …)
– L’analyse des causes
– La production de SSP: Solutions pour la Sécurité du Patient
Pour conclure…
• Politique de sécurité
=
Attente des patients
• Gestion en ES et en
équipe
• Passer de l'exigence
administrative au
besoin professionnel
Les Outils, le Feu et
maintenant la Roue …
Rappelle toi quand la
Vie était simple
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