de champ magnétique résistive à 0,1Tet d’un système de gradients adaptés, un dispositif
d’imagerie RMN à l’aide de cartes industrielles n’ayant pas spécifiquement été conçues pour
cette application. La gestion du pilotage des différents éléments, les étapes de traitement du
signal et de la reconstruction des images ont été développées successivement pour constituer
un ensemble d’imagerie préclinique complet possédant un faible encombrement et disposant
d’une interface simple d’emploi proche des besoins cliniques des utilisateurs. L’absence de
contraintes d’installation de l’imageur RMN à bas champ ainsi que la fermeture des lignes
de champ au sein de l’aimant résistif ouvrent la perspective d’une intégration de cet appareil
avec d’autres modalités d’imagerie et en particulier avec les installations d’imagerie du pe-
tit animal existantes du laboratoire (scintigraphie monophotonique et tomodensitométrie X)
dans la mesure où les interactions électromagnétiques entre ces machines d’imagerie et les
dispositifs d’anesthésie sont négligeables. Les signaux RMN (à 4,26 MHz pour le champ
employé) des protons des tissus vivants sont acquis grâce au développement d’une technique
passe bande compatible avec un échantillonnage direct.
Le troisième chapitre décrit les méthodes de correction de phase, de filtrage et de mise en
forme des signaux que nous avons mises en oeuvre et qui ont permis l’écriture de séquences
de spectroscopie (mesure des temps de relaxation T1et T2d’échantillons biologiques) et
l’écriture de séquences d’imagerie par projection-rétroprojection, écho de gradient et écho de
spin permettant des contrastes pondérés en T1,T2,T∗
2et densité de protons. Les résolutions
spatiales isotropes calibrées in vitro sur fantôme puis typiquement obtenues ex vivo sur le
petit animal sont de l’ordre de 500 ×500 ×500 μm pour un temps d’acquisition moyen
de 40 minutes. L’obtention de résolutions spatiales plus élevées est possible dans le plan
(typiquement de l’ordre de 100 μm pour des coupes de 300 μm à500 μm d’épaisseur) mais
le rapport signal à bruit moins favorable à bas champ et le bruit induit par la technique de
numérisation utilisée constituent les limites physiques de notre système. Les images obtenues
sur le petit animal (souris et rat) sont discutées qualitativement par comparaison avec les
résultats à haut champ de la littérature.
Le quatrième chapitre explique en premier lieu les contraintes de mise en oeuvre des ap-
plications d’imagerie multimodale du petit animal. La variabilité des contrastes en imagerie
du petit animal (en particulier transgénique) est en effet fortement liée aux conditions de tem-
pérature et d’anesthésie. Le maintien de l’homéostasie durant toutes les procédures de pré-
paration et d’imagerie est un préalable indispensable, malheureusement souvent ignoré. Pour
résoudre cette difficulté, nous avons développé un dispositif permettant d’isoler l’animal de
l’environnement hostile des dispositifs d’imagerie et un logiciel assurant la surveillance conti-
nue des paramètres physiologiques (température, ECG, rythme respiratoire). Par ailleurs cette
cellule d’imagerie autorise le transfert rapide de l’animal, dans des conditions de références
stéréotaxiques, d’un dispositif d’imagerie à l’autre facilitant ainsi grandement la fusion ulté-
rieure des images. Nous démontrons l’intérêt de ce dispositif de maintien et de monitorage
ii