COURS PREMIERE ES – LVH – STRATAKIS – 2011/2012 – Partie 2 Sociologie CHAPITRE 1 Les processus de socialisation et la construction des
identités sociales
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3. Les différents acteurs de la socialisation
Document 4 : Les différentes instances intégratrices des jeunes cf Belin doc 3 p 245
Q1. Selon l’auteure, quelles instances de socialisation interviennent dans la socialisation des jeunes ?
Q2. A quoi pouvez-vous voir que la socialisation scolaire est concurrencée par la socialisation de la
« société des pairs » ?
Vocabulaire : les pairs sont les individus de même rang dans une hiérarchie. Pour les enfants, il s’agit
des autres enfants (à l’école, dans leur quartier, les activités extra-scolaires…).
Document 5 : Quand la socialisation familiale entre en conflit avec la socialisation des « pairs »
Julien, 10 ans , joue du violon. Chaque soir, il y consacre deux heures. Pascale, sa musicienne de
mère, est ravie. « Il aime tellement cela que je n’ai pas besoin de lui rappeler ses exercices. Mais l’an
dernier il m’a fait jurer de ne pas en parler devant ses copains. En discutant, je me suis rendu compte
qu’il leur cachait son activité préférée. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, il m’a répondu que ça
n’avait rien avoir avec leur monde. » La dissimulation devient alors une stratégie pour l’enfant, lui
évitant d’être rejeté. (…) « Depuis une vingtaine d’années, les 8-12 ans sont des cibles captives pour
l’économie. A un âge où ils ont besoin d’appartenir à un groupe pour se démarquer peu à peu de leur
famille, la société les coince en leur renvoyant des messages redoutables : s’ils n’ont pas tel look, s’ils
n’écoutent pas telle musique, ils seront exclus du groupe. » Explique Alain Héril, psychothérapeute.
Isabelle Yhuel « Les grands complexes des petits » Psychologie magazine nov. 2004
Q1. Par quels moyens les enfants apprennent-ils les normes de la société dans laquelle ils évoluent ?
Document 6 : le socialisation est le fruit d’une histoire et d’un parcours individuel
Deux individus de la même classe sociale, du même sous-groupe social, ou même appartenant à la
même famille ont toutes les chances d’avoir une partie de leurs pratiques et de leurs goûts culturels
qui diffère, pour n’avoir pas été strictement soumis aux mêmes cadres socialisateurs (participations à
des groupes de pairs différents, activités extra familiales et extrascolaires différentes, parcours
scolaires différents _ pour des raisons liées au sexe, à la place dans la fratrie etc… - au sein d’une
famille qui n’est jamais une entité invariable etc…).
Cette plurisocialisation des individus est aussi au principe de leur possible sentiment d’être uniques,
originaux, et de ne pas fondamentalement dépendre du monde social dans leurs manières
(personnelles, intimes, singulières, propres etc…) de voir, de sentir, de penser, et d’agir… La
multiplicité des déterminismes et la pluridépendance contribuent ainsi à l’effacement relatif du
sentiment d’être le produit d’un milieu, d’un groupe, d’une classe.
B. Lahire La culture des individus , La découverte 2004
Q1. Pourquoi deux individus proches n’ont-ils pas la même socialisation ?
Q2. Quelle est alors la conséquence sur la représentation de la construction de soi ?