
– les barrières techniques à l’entrée sur le marché des moteurs de recherche, de
nature à conférer au principal acteur de ce marché une position de force vis-à-
vis des tiers ;
– les relations contractuelles entre éditeurs de sites, d’une part, et moteurs de
recherche agissant comme régies, d’autre part ;
– les risques pouvant résulter de l’intégration verticale des activités de moteur de
recherche et d’éditeur de sites ;
– la nature des remèdes aux risques éventuels d’atteinte à la concurrence qui
pourraient être envisagés en vue de garantir une bonne régulation
concurrentielle de la publicité en ligne.
5. Dans le présent avis, l’Autorité s’attachera à présenter le secteur de la publicité en
ligne (partie II), puis à délimiter les marchés pertinents (partie III). Elle examinera
ensuite la position des deux acteurs principaux de la publicité en ligne en France, à
savoir Google et la société Pages Jaunes, ainsi que les éventuelles barrières à l’entrée
sur les marchés et segments préalablement définis (partie IV). Enfin, elle se penchera
sur le fonctionnement concurrentiel du secteur de la publicité en ligne et proposera,
le cas échéant, des remèdes pour répondre aux difficultés rencontrées (partie V).
6. A titre liminaire, l’Autorité de la concurrence souhaite souligner que, parmi les griefs
mis en avant par les acteurs, nombre d’entre eux ne relèvent pas du seul droit de la
concurrence. Certains relèvent par exemple du droit des marques ou des relations
contractuelles, qui ne peuvent être soumis qu’au juge commercial. D’autres
découlent en réalité du fonctionnement normal des marchés qui, tel Internet, sont
soumis à un processus d’innovation perpétuel : les nouveaux modèles, techniques ou
économiques, remettent en cause les anciens, amenant chacun à se repositionner en
fonction d’une nouvelle dynamique concurrentielle que stimulent les ruptures
technologiques.
7. Or, il est essentiel de ne pas entraver ce processus d’innovation. Les innovations
technologiques sont en effet source de gains de productivité, d’investissements et
d’emplois et contribuent à animer la compétition sur les marchés. En particulier,
l’apparition, puis l’enrichissement permanent des moteurs de recherche apportent des
fonctionnalités réellement utiles aux internautes, qui peuvent également être
créatrices de valeur pour les annonceurs et les partenaires des réseaux de syndication.
B. L’INSTRUCTION DE L’AVIS
1. LES AUDITIONS
8. Dans la conduite de l’enquête sectorielle qui a précédé l’avis, les services
d’instruction de l’Autorité de la concurrence ont entendu les grands acteurs du
secteur de la publicité en ligne ainsi que des spécialistes des études statistiques sur ce
secteur.
9. Google a ainsi été reçue plusieurs fois et a pu largement contribuer à éclairer les
services d’instruction par les nombreuses études économiques fournies. Pages Jaunes
a également été entendue, de même que Facebook, ainsi que des moteurs de
recherche concurrents de Google et actifs en France, auxquels un questionnaire a été