Microéconomie
Alexandre Nshue M. Mokime
Kinshasa, Juin 2012
2
Contenu du cours
Introduction
1. Analyse du comportement du consommateur
1.1. Analyse des possibilités d’action du consommateur
1.2. Préférences du consommateur et fonction d’utilité
1.2.1. Les préférences du consommateur
1.2.2. La fonction d’utilité
1.2.3. Problème économique du consommateur
1.3. Fonction de demande et élasticités
1.3.1. Variation du prix, équilibre du consommateur et demande
1.3.2. Variation du revenu, équilibre du consommateur et demande
1.3.3. Exception aux lois énoncées : Bien de Giffen et bien inférieur
1.4. Effet prix, effet de substitution et effet revenu :
1.4.1. Analyse de Slutsky
1.4.2. Analyse de Hicks
1.5. Quelques cas particuliers de préférences
1.5.1. Les substituts parfaits
1.5.2. Les biens complémentaires
1.5.3. Les biens neutres
1.5.4. Les biens indésirables
1.5.6. Les préférences concaves
1.6. Vendre et acheter
1.7. Choix intertemporels
2. Analyse du comportement du producteur
2.1. Analyse de la production
2.1.1. Analyse de la production dans le court terme
2.1.2. Analyse de la production dans le long terme
2.2. Analyse des coûts
2.2.1. Analyse des coûts à court terme
2.2.2. Analyse des coûts à long terme
2.3. Gestion optimale
2.3.1. Gestion optimale dans le court terme
2.3.2. Gestion optimale dans le long terme
2.4. Changement de l’environnement et ajustement de la firme
2.4.1. Lemme de Shephard
2.4.2. Lemme de Hotelling
3
3. Marchés et formation des prix
3.1. Marché de concurrence pure et parfaite
3.1.1. La firme concurrentielle
3.1.2. La maximisation du profit et l’offre du marché
3.1.3. La demande globale ou du marché
3.1.4. L’équilibre du marché de concurrence parfaite
3.1.5. Le modèle simple du marché
3.1.6. Changement de l’environnement et équilibre
3.1.7. Le modèle du marché avec ajustement du prix
3.1.8. Modèle de la toile d’araignée
3.1.9. Modèle du marché avec inventaire
3.1.10. Concurrence et bien-être
3.1.11. L'équilibre de long terme sur un marché concurrentiel
3.2. Le monopole (pur)
3.2.1. L’équilibre du monopoleur
3.2.2. La marge ajoutée du monopoleur
3.2.3. Le bien-être en situation de monopole
3.2.4. Pratique de la discrimination
3.3. Monopole naturel
3.4. Concurrence monopolistique
3.5. Marché des facteurs
3.5.1. Marché à un seul acheteur : monopsone
3.5.2. Marché des fonds prêtables ou marché financier
3.6. Oligopole et duopole
3.6.1. Le modèle de Stackelberg
3.6.2. Le modèle de Cournot
3.6.3. La coalition
3.7. Théorie des jeux
4. Interventions de l’Etat et équilibre
4.1. Impôts et équilibre individuel
4.1.1. Impôt et équilibre du consommateur
4.1.2. Impôts et équilibre du producteur
4.2. Impôt, équilibre et bien-être en concurrence parfaite
4.2.1. Effet de l’impôt sur l’équilibre concurrentiel et le bien-être collectif
4.2.2. Fiscalité et production de concurrence parfaite
4.3. Impôt, équilibre et production de monopole
4.4. Octroi d’une subvention
4
5. Biens publics et externalités
5.1. Biens publics
5.1.1. Détermination de la quantité optimale des biens publics
5.1.2. Fourniture efficace des biens publics
5.1.3. Fourniture des biens publics par le vote
5.2. Les externalités
5.2.1. Exemple d’une externalité négative de production
5.2.2. Correction des externalités négatives
5.2.3. Exemple d’une externalité positive
5
Introduction
Qu’est-ce que la science économique ?
D’aucuns définissent la science économique comme l’étude de l’allocation des ressources rares de
l’homme pour la réalisation d’objectifs alternatifs. Cette définition est certes correcte mais demande
quelques précisions pour que le champ d’application de l’économie soit bien circonscrit. Et si tel n’est
pas le cas, on risquerait bien de la confondre { d’autres disciplines telles que la science politique ou la
médecine, car le problème d’allocation des ressources revêt un caractère général et se rapporte {
l’existence même de l’homme.
L’économie peut être définie comme une discipline des sciences sociales dont l’objet d’étude est
l’allocation des ressources rares (ou limitées) de l’homme { la satisfaction de ses besoins multiples et
concurrents. Elle s’intéresse essentiellement aux activités de production, de distribution et de
consommation des biens ainsi qu’aux institutions, aux cadres réglementaires et { l’environnement
facilitant ces activités.
En tant que discipline scientifique, l’économie se propose d’expliquer les déterminants des
comportements des agents économiques et de clarifier les relations qui existent entre les variables
économiques. Pour cette fin, elle utilise à la fois des analyses théoriques et empiriques. Les analyses
théoriques ont un caractère déductif puisque se construisant sur un corps d’hypothèses { caractère
général ; les analyses empiriques par contre se fondent sur des données statistiques réelles. Toutefois,
ces deux types d’analyse ne s’excluent pas en ce que les analyses théoriques servent de fil conducteur
aux analyses empiriques et ces dernières permettent de valider les théories existantes.
L’analyse économique procède de deux approches : positive et normative. L’approche positive
consiste à dire ce qui est alors que l’approche normative parle de ce qui devrait être. Autrement dit, une
analyse qui se fonde sur l’approche positive procède de la description d’une situation particulière ou
d’un phénomène donné alors qu’une étude qui se fonde sur l’approche normative propose une
explication de ce qui devrait être fait pour que l’optimum ou l’équilibre économique soit réalisé.
Il importe de noter que les mathématiques sont devenues le langage privilég des analyses
économiques. Elles permettent non seulement de réduire la subjectivité dans les analyses et prises de
position mais aussi de rendre rigoureuses les analyses. En effet, avec la clarté et la logique qu’elles
apportent, les mathématiques permettent de rendre cohérent et rigoureux le raisonnement
développé.
Pour se rapprocher de plus en plus de la réalité, les économistes font usage de la modélisation ou des
modèles. Ces derniers sont des schémas simplifiés ou des maquettes que construisent les économistes
{ l’aide des équations afin de se faire une idée plus ou moins précise sur un phénomène
économique donné. Ils facilitent ainsi la mise en évidence des aspects les plus saillants d’un
phénomène économique ou des principales relations qui existent entre les variables économiques.
Qu’est-ce que la microéconomie ?
La microéconomie étudie comment les agents économiques pris individuellement prennent leurs
décisions de production ou de consommation, et elle s’intéresse aux relations qui existent entre celles-
ci. Ces décisions individuelles ainsi que leurs interrelations se répercutent au niveau macroéconomique
dans ce sens que les agrégats macroéconomiques ne sont rien d’autre que des sommes de grandeurs
microéconomiques. On peut à juste titre, considérer la microéconomie comme l’étude des arbres et la
macroéconomie comme l’étude de la forêt.
1 / 122 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !