METEO MARINE
Si réglementairement, pour la plongée, il n’est pas clairement stipulé que la connaissance de la situation et des
prévisions météorologiques est obligatoire, elle est laissée sous la responsabilité du directeur de plongée (DP).
Techniquement une telle négligence pourra être retenue comme faute grave en cas d’accident de navigation ou
de plongée.
Les différentes réglementations maritimes et notamment sur le plan national
imposent des sorties du bateau en fonction de sa taille et de son équipement, notamment de secours.
en fonction de la distance par rapport à un abri de sécurité.
et en fonction de l’état de la mer, à savoir la force des vents notamment.
Pour ce qui est de la réglementation de la plongée sous-marine, aussi la responsabilité du DP est engagée en
fonction de l’état de la mer, et de la météo.
Ne pas consulter celle-ci avant toute sortie, même pour le plongeur accompagné relève in fine de l’inconscience et
de la prise de risques inconsidérés, nonobstant le fait que le temps peut brusquement changer, et il est tout à
fait possible à chacun de refuser la plongée en, fonction de l’état des lieux…
De la Pression atmosphérique
La météorologie repose sur la mesure de la pression atmosphérique. Ces pressions, mesurées en différents points et
ramenées à une référence de hauteur commune : celle du niveau de la mer, permettent de tracer des cartes, dites
isobariques, en reliant chaque point d'égale pression.
La pression correspond en fait au poids de la colonne d’air s’étendant du point de mesure jusqu’à la limite
supérieure. Elle s’exprime en hectopascal (hPa = 100 Pascal)
La valeur moyenne de la pression au niveau de la mer est de 1013.25 hPa avec un maximum absolu de
1083.8hPa enregistré le 31/12/1968 à Agata (Sibérie) et un minimum absolu de 870 hPa le 12/10/1979 lors
d’un cyclone tropical à 500km à l’Ouest de l’île de Guam… il existe une variation diurne de la pression
en un lieu donné avec un maximum vers 10h en janvier et 8 heures en juillet, le soir vers 20h en
janvier et 22 heures en juillet mais de l’ordre du x/10ème de hPa. Cette variation est une forme de marée
barométrique (plus intense en zone tropicale).
La variation horizontale de la pression se traduit par la formation de dépression (D) et d’anticyclones (A)
Les isolignes de pressions reportées sur une carte géographique s’appellent des isobares. En France il a été
convenu que les isobares correspondant à la valeur des pressions ramenées au niveau de référence
horizontal soit le niveau moyen de la mer. En outre les isobares sont tracés de 5hPa en 5hPa. Le gradient
horizontal de pression est l’espace entre 2 isobares ; il s’exprime en hPa/km.
La variation verticale de la pression atmosphérique existe également – les isolignes de pression en fonction
de l’altitude sont appelées isohypses. Les cartes à isohypses ne nous concernent pas dans notre exposé
d’aujourd’hui
A : Lorsque les lignes d'égale pression vont en augmentant au fur et à mesure que l'on se rapproche du centre, on
est en présence d'une zone de hautes pressions encore appelée anticyclone. Le plus connu est l'anticyclone des
Açores; lorsqu'il monte relativement haut, principalement en été, c'est un présage de beau temps sur l’Atlantique et
la Manche. En revanche, lorsqu'il se détériore sur son versant Est, il laisse passer les perturbations qui engendrent
du mauvais temps sur l'Ouest. L'hiver, cet anticyclone ne monte guère au-delà du 40" parallèle, laissant place aux
dépressions d'Islande qui entraînent fréquemment du mauvais temps. La lettre A sur les cartes signe un
anticyclone
D : Basses pressions et dépression : Par contre, lorsque les lignes isobariques vont en diminuant quand on se
rapproche du centre, on est en présence d'une zone de basses pressions ou dépression. La lettre D sur les cartes
signe une dépression
Un talweg correspond à des vallées qui se situent entre les dépressions et les hautes pressions.
Quant aux dorsales, elles constituent des promontoires entre les anticyclones et la zone dépressionnaire.
Marais barométriques : Lorsqu'on est en présence d'un relief isobarique voisin de la pression normale, sans
hautes ni basses pressions, on est en présence de marais barométriques. On dit que le gradient de pression est très
faible ' En marais barométrique, le temps est chaud et sec et le vent très faible à inexistant.
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Un front froid se situe à la limite de l'air froid qui pénètre rapidement l'air chaud qui le précède. Le passage entre
le front froid et chaud peut entraîner un renforcement du vent et des orages.
Le front chaud est la limite entre l'air chaud postérieur à une masse d'air plus froid. Il donne naissance à une
baisse rapide de la pression atmosphérique et à une remontée sensible des températures.
On peut consulter les cartes de prévisions météorologiques dans les capitaineries des ports ou aux services
météorologiques des aérodromes, mais aussi sur « météofrance.com » sur Internet, voire dans les journaux
locaux… . Mieux que tout bulletin radiodiffusé, ces cartes permettent de prévoir à relativement longue échéance le
temps que l'on rencontrera au cours d'une navigation.
Sur ces cartes sont tracées des lignes qui joignent les points où la pression atmosphérique, réduite au niveau moyen
de la mer. La séparation des masses d'air est figurée de la façon suivante :
La direction et la vitesse des vents sont représentées par la hampe d'une flèche volant dans le vent.
La vitesse est représentée sur cette flèche par des bâtonnets, de longueur variable selon le code suivant :
Ainsi un vent de 25 nœuds Ouest (la queue de la flèche indique d’où vient le vent) sera représenté
Et un vent de 75 nœuds Est (la queue de la flèche indique d’où vient le vent) sera représenté
LOI de BUYS-BALLOT (simplifiée)
Pour l’observateur
le vent venant de face,
la Dépression est à main Droite
l’Anticyclone est à main Gauche
FORCE DE CORIOLIS
C’est la force qui s’exerce perpendiculairement à la direction du mouvement
Vers la droite dans l’hémisphère N -/// - Vers la gauche dans l’hémisphère Sud
Donc si l’on part d’un Anticyclone
dans l’Hémisphère N :
en suivant les isobathes inférieures,
l’air s’écoule en spirale dans le sens des aiguilles d’une
montre…
Pour une Dépression, l’air est entrant et donc vient par
la Droite
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Carte météorologique avec isobares, dépressions et anticyclones, fronts et force des vents
De la circulation générale des masses d’air
Le bilan des échauffements et des refroidissements à la surface de la terre ne peut être obtenu à partir de simples
cartes régionales. Pour autant il existe de grandes constantes sur les courants aériens en fonction des localisations
sur la terre, constantes présentées sur les 2 schémas suivants :
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Dans ce premier schéma des vents en surface, ZCIT
(zone de convergence intertropicale dépressionnaire)
est la zone au niveau de l’Equateur météorologique
(différent de l’Equateur, en général au Nord de celui-
ci compte tenu de la répartition des continents varie
avec les saisons c'est-à-dire la déclinaison terrestre),
les Alizés sont représentés venant du N-E vers le S-
W, entre l’équateur et les tropiques (et l’on comprend
mieux le routage des voiliers qui partent de l’Europe
vers les Antilles, ou en sens inverse, le routage des
Amériques vers l’Europe par la voie du Nord.---
Notons l’inversion des directions des vents dominants
dans l’hémisphère Sud, du fait de la force de Coriolis.
Une modélisation de la circulation générale atmosphérique en surface pour les mois d'hiver.
Autre modélisation en fonction de l’altitude des mouvements aériens : les cellules de Hadley et de Ferrel.
Sur ce schéma ci-dessus représentant la circulation verticale de l’air nous avons :
- une importante évaporation entre équateur et tropiques (air chaud en rouge)
- qui retombe rafraîchi en air froid justement au niveau de ces mêmes tropiques
- une importante évaporation à partir des zones tempérées
- et tout particulièrement à la confrontation des zones tempérées et froides soit les 60° (rugissants)
A superposer ces 2 schémas
-on comprend mieux que la ZCIT (zone de convergence intertropicale) et le 60° parallèle sont
particulièrement dépressionnaires, du fait des mouvements aériens ascendants
- et que le 30° parallèle est anticyclonique (augmentation de la pression par retombée aérienne)
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Zone polaire (vents d’Est)
Dépressions (-) vers 60°N
Vents dominants SW à W
Anticyclones (+) vers 30° N
ALIZEES (N-E) hémisphère N
ZCIT (zone de convergence
intertropicale dépressionnaire)
ALIZEES (S-E) hémisphère S
Anticyclones (+) vers 30° S
Vents dominants N-W à W
Dépressions (-) vers 60°S
Zone polaire (vents d’Est)
Donc, en utilisant Coriolis et Buys-Ballot nous allons pouvoir ainsi faire des prévisions à plus de 24 heures
1. Prenons l’exemple de Petite Marie à Port Camargue Qui prend un vent de face venant de l’W Cela
signifie que la Dépression est située à sa droite, disons vers Dunkerque et l’Anticyclone, à sa Gauche,
disons vers Alger A supposer que la Dépression dunkerquoise doive se maintenir, avec Coriolis elle
partira donc vers l’Ouest - Sud Ouest voire descendra et l’Anticyclone Algérois remontera vers l’Est Nord-
Est et pourrait bien se retrouver dans l’Adriatique Ce qui ne nous arrange pas vu qu’on voulait du beau
temps… dans les 48h à venir, le week-end quoi !
2. Cette fois-ci la Petite Marie à Port Camargue a le vent de Sud Donc la Dépression est située à sa droite,
disons vers la frontière franco-espagnole Et avec Coriolis, cette dépression continuera sa course vers le
Pays Basque … Mais ce n’est pas pour cela qu’il fera beau temps : avec les vents chauds, nous aurons de la
pluie…
TABLEAU DE LA FORCE DU VENT (échelle de Beaufort)
Aspect de la mer dont on déduit
la force du vent
force Termes descriptifs Vitesse du vent
en nœuds
Hauteur probable des
vagues en haute mer.
miroir 0 Calme <1 0
Rides 1 Très légère brise 1 - 3 0.1 m
Vaguelettes 2 Légère brise 4 - 6 0.2 m
Moutons 3 Petite brise 7-10 0.6 m
Petites vagues & moutons 4 Jolie brise 11-16 1 m
Vagues modérées – moutons -
embruns
5 Bonne brise 17-21 2 m
Lames – crêtes d’écume blanche -
embruns
6 Vent frais 22-27 3 m
Lames déferlantes – traînées d’écume 7 Grand frais 28-33 4 m
Tourbillons d’écume à la crête des
lames – traînées d’écume
8 Coup de vent 34-40 5.5 m
Lames déferlantes grosses s, visibilité
réduite par les embruns
9 Fort coup de vent 41-47 7 m
id 10 Tempête 48-55 9 m
id 11 Violente tempête 56-63 De 11 à 16 m
id 12 ouragan >64 > 14 m
Attention :
La hauteur des vagues s’exprime en haute mer et non pas sur le rivage où elles déferlent.
La hauteur des vagues s’apprécie lorsque l’on est dans le creux et non pas en haut de la vague (on risque
dans ce cas de doubler cette hauteur… par effet d’optique)
J’ai plutôt l’habitude de me référer à l’écrêtage de la vague : s’il existe, c’est que nous avons atteint voire
dépassé la force 6, et donc que la navigation comme la plongée vont être difficiles, voire impossibles.
La vitesse du vent est exprimée en nœuds : 1 nœud = 1 mile nautique à l’heure soit une vitesse de 1852 m
à l’heure. La plupart des anémomètres donnent cette vitesse en nœuds (Knot en anglais). Pour traduire en
km/h, l’usage veut que l’on multiplie par 2 la vitesse et que l’on en retire 10% ensuite.
V (km/h) = [V(nds) *2 ]– 10%
Autre moyen pour calculer la vitesse du vent en fonction de la force annoncée (jusqu’à 8 Beaufort) :
Vitesse en nœuds = 5 fois (la force Beaufort –1)
Il existe un autre tableau de termes utilisés par la météo
code Termes descriptifs Hauteur vagues
0 Calme 0 m
1 Calme (ridée) 0.1 m
2 Belle 0.1 à 0.5m
3 Peu agitée 0.5 à 1.25 m
4 Agitée 1.25 à 2.5 m
5 forte 2.5 à 4 m
6 Très forte 4 à 6 m
7 Grosse 6 à 9 m
8 Très grosse 9 à 14 m
9 énorme 14 m
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