3
Selon l’union des industries chimiques (UIC), le niveau de qualification des salariés de
l’industrie chimique a évolué plus vite que dans l’ensemble de l’industrie.
Les salariés titulaires d’un BEP ou d’un CAP ne représentent plus que 10% des effectifs en 2004. Ils en
représentaient 18 % en 1996. Cela correspond aussi à une élévation des critères de recrutement. Le conducteur
d’installation n’échappe pas à cette tendance.
L’évolution du métier nécessite des connaissances de plus en plus complètes en chimie.
Il s’agit de moins en moins d’effectuer une série d’actions standardisées et de plus en plus de pouvoir
comprendre le fonctionnement des machines automatisées et le process de fabrication.
C’est particulièrement vrai pour les entreprises réalisant des formulations complexes avec des appareils
produisant en petites séries et nécessitant des réglages semi-manuels. Pour s’adapter à des changements de
modes opératoires fréquents, à un enrichissement du métier avec des tâches d’analyse, de contrôle et la
possibilité d’agir pour faire des rectifications, le conducteur d’appareil doit comprendre les réactions des
composants chimiques.
Dans les grandes entreprises très automatisées, l’opérateur surveille les machines à partir d’une salle de contrôle
et doit interpréter des indicateurs figurant sur des écrans, ce qui rend le travail plus abstrait.
Des tâches plus simples comme la pesée ou l’enregistrement des entrées de marchandises sont réalisées à
partir de machines informatisées.
La connaissance de la machine permettra d’intervenir dans son entretien courant sans faire appel à l’agent de
maintenance.
Les normes liées à la sécurité, à l’hygiène et à la protection de l’environnement sont de
plus en plus draconiennes.
La chimie fait partie des industries associées aux nuisances pour l’environnement et aux risques pour la sécurité
et la santé. Cette industrie est de plus en plus soumise à des normes et réglementations qui visent à limiter ces
dangers potentiels. Les procédures et règles qui s’imposent à la fabrication amènent les opérateurs de fabrication
à effectuer de plus en plus de contrôles, à rendre compte de leurs actions par écrit sur des tableaux de bord ou
des documents ISO (norme qualité).
3 Evoluer
Je veux évoluer dans le métier ou dans le secteur professionnel
Devenir conducteur d’installations.
Le conducteur d’installation ou pilote d’installation anime une équipe de conducteur de machines de fabrication.
Dans les entreprises très automatisées, il travaille en salle de contrôle. Devant différents écrans il effectue la
surveillance et le réglage des machines à distance. Il sait analyser les causes d’une panne. Cela demande de
l’expérience et des connaissances en chimie car il faut agir et anticiper à partir d’informations abstraites (chiffres,
courbes, etc.).
Il est responsable de l’organisation du travail (planning, répartition des tâches). Pour ces responsabilités les
entreprises recherchent des candidats expérimentés et possédant un diplôme en chimie ou lié au pilotage des
installations automatisées de niveau bac professionnel minimum.
Se diriger vers le laboratoire.
Le conducteur de machine de fabrication expérimenté réalise des opérations de contrôle du produit et sait
effectuer les rectifications nécessaires. Des savoirs de base en chimie et sa connaissance des étapes de la
fabrication facilitent une évolution vers le laboratoire sous réserve d’une formation complémentaire.
Changer de secteur industriel
La préparation de diplômes liés à la conduite d’appareils des industries chimiques donne des compétences qui
permettent de s’adapter à d’autres industries utilisant des installations automatisées.
Un métier proche est celui d’opérateur de fabrication dans l’industrie agroalimentaire. Cette industrie met en
œuvre des procédés de fabrication apparentés à ceux de la chimie. Elle est très présente en PACA et cherche
régulièrement des opérateurs de fabrication et des conducteurs de ligne.