Nous avons la pensée de Christ

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1 Nous avons la pensée de Christ I Corinthiens 1 :10 – 2 :16 Introduction Notions clé : Le débat entre Paul et les Corinthiens : qu’est-­‐ce que la vraie spiritualité ? L’exhortation centrale de cette épître : devenez ce que vous êtes déjà. A aucun instant Paul ne met en cause la réalité de la transformation qui a eu lieu chez les corinthiens. •
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L’église de Dieu Sanctifié en Jésus Christ Saints par vocation Qui ne manquent aucun don Chez qui le témoignage du Christ est solidement établi Il vous affermira jusqu’à la fin pour que vous soyez irréprochable. Il appelle ses frères et sœurs de vivre en fonction de cette transformation réelle que Dieu avait réalisée dans leurs vies par sa grâce. Le problème : par leur comportement, certains des chrétiens corinthiens montrent qu’ils ont une mentalité qui appartient à leur ancienne mode de vie. Ils ne réfléchissent pas en « homme spirituel », mais continuent à réfléchir comme s’ils n’avaient jamais eu la révélation concernant le Christ. Un thème majeur de chapitre 1 et 2 : comment l’Esprit de Dieu transforme notre mentalité, afin que nos pensées s’alignent avec la sagesse de Dieu, au lieu de la « sagesse » de ce monde (qui est, en réalité, de la folie). Je veux connaître les pensées de Dieu ; tout le reste n’est que détail. Albert Einstein L’apôtre Paul aurait répondu à Einstein que son souhait est tout à fait réalisable, et de surcroît, Dieu veut que ses pensées soient les nôtres. Paul va élaborer dessus dans cette première partie de la lettre. Lire I Corinthiens 1 :10 – 2 :16. Paul les exhorte à conformer leur comportement à la bonne nouvelle de la transformation en Christ. Il ne s’agit pas d’une loi, mais une réponse logique à la grâce de Dieu. Ils n’ont plus l’identité de « pécheurs », mais des hommes parfaits (teleios : achevé, réalisé, complété, pleinement développé), donc Paul les appelle à vivre une vie cohérente, qui correspond à cette transformation qu’ils ont vécu par la grâce du Christ. Il va cibler les aspects du comportement des corinthiens qui ne sont pas en phase avec la réalité de ce 2 qu’ils sont réellement devenus en Christ. Mais, il ne commence pas avec leur comportement, il aborde en premier lieu leur mentalité qui a besoin d’un ajustement majeur. 10 Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-­‐Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Les divisions et les rivalités au sein du peuple de Dieu indiquent toujours des carences dans la compréhension et la mise en application de l’évangile. Si Paul exhorte les corinthiens d’avoir un même esprit (nous : intelligence, intellect, pensée) et un même sentiment (gnōmē : opinion ou jugement), il ne s’agit pas du tout de pensée unique, ou d’uniformité. Le chapitre 12 aborde le sujet de diversité dans l’église. Être de même esprit et de même sentiment = ne pas avoir de divisions. Division = schisma = déchirure. Dans l’église de Corinthe, ces « déchirures » se manifestaient par les jalousies et les querelles. Paul pousse l’image de déchirure plus loin avec l’exhortation d’être parfaitement uni (v10) où il utilise un verbe qui veut dire, littéralement, réparer les filets. Cette partie de la lettre termine avec la petite phrase : Nous avons la pensée de Christ (I Co 2 :16) Pensée / esprit = le même mot (équivalent de ruach en hébreu). Implication claire : puisqu’ils ont la pensée de Christ, il n’y a pas de raison pour toutes ces divisions et rivalités. Mais pour Paul, les divisions sont simplement le symptôme d’un problème plus grave, et il s’agit de l’attachement des corinthiens à la notion de sophia – la sagesse. Les querelles qui existaient entre les différents groupements au sein de l’église ne semblent pas les avoir empêchés d’être uni dans leur opposition à l’apôtre Paul – leur père dans la foi. C’est comme si l’église est entrée dans une sorte de « crise d’adolescence », où elle croit savoir mieux que ses parents. La sophia – la sagesse, était une préoccupation majeure des grecs pendant des siècles, et a donné lieu au développement d’une tradition philosophique qui a une énorme influence jusqu’à nos jours. Central à la philosophie grecque est la notion d’une séparation entre le matériel et le spirituel, une notion qui ne figure pas dans la pensée hébraïque et judaïque, mais qui a profondément touché la pensée chrétienne, ce qui a produit une rupture entre l’Église et ses racines juives, et a mené à toutes sortes d’incohérences dans notre compréhension de Dieu, du ciel et l’évangile, surtout dans l’Occident. Lié à cette notion de séparation entre le matériel et le spirituel (ce qu’on appelle le « dualisme ») est la notion de différents niveaux de « spiritualité ». Dans ce schéma il existe une sorte d’élite spirituelle des personnes qui sont initiés à un niveau de spiritualité plus élevée que les autres, des gens qui reçoivent les révélations supérieures des mystères et des secrets etc. Clairement, la « sagesse » était aussi une préoccupation des corinthiens, mais selon Paul, ils sont en train de suivre une fausse piste qui risque de les détourner de l’évangile de la croix. Il a été envoyé pour annoncer l’évangile, et cela sans la sagesse du langage » (en sophia 3 logou), c’est-­‐à-­‐dire, non pas avec le genre de « sagesse » des philosophes, marquée par l’art oratoire et les paroles persuasives de la raison humaine. Pour saisir la « sagesse » du ciel, il fallait un changement radical de mentalité. On n’a plus cette tradition d’orateurs et de philosophes qui était connue à l’époque, mais il n’est pas difficile de voir un parallèle dans cette vision d’un monde complètement matérialiste avec laquelle on est bombardée constamment à travers l’éducation et les médias. Le changement de mentalité dont nous avons besoin aujourd’hui est tout aussi radical qu’à l’époque où Paul a écrit sa lettre aux Corinthiens. Le rationalisme. Un fondement de la mentalité de ce monde: il n’y a que ce qu’on peut comprendre qui peut être vrai (même si moi je ne comprends pas, il y a forcément un scientifique quelque part qui comprend, etc.). Cette notion a profondément marqué notre manière d’annoncer l’évangile. Souvent on fait appel d’abord à l’intellect, on attend à ce que les gens soient attirés par une explication cohérente et logique de l’évangile, et on oublie que quand Jésus a envoyé ses disciples, c’était avec l’instruction d’annoncer le royaume de Dieu avec une démonstration de sa puissance. Et puis on est surpris quand on ne voit pas de résultats, mais on continue à faire pareil, sans comprendre notre erreur: on montre par cette technique que le salut est basé sur notre capacité de comprendre un message, au lieu que sur une rencontre avec une personne. Jésus est au centre de tout. Notre foi se repose avant tout sur la folie de la croix, et la puissance de sa résurrection ! Paul continue, en montrant que la croix du Christ est en contradiction totale avec la sagesse humaine. 18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés elle est une puissance de Dieu. 19 Aussi est-­‐il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents[b]. 20 Où est le sage? Où est le scribe? Où est le raisonneur de ce siècle? Dieu n’a-­‐t-­‐il pas convaincu de folie la sagesse du monde?21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver[c] les croyants par la folie de la prédication. Le projet éternel de Dieu, annoncé par les prophètes, est maintenant accompli en Jésus. Dieu a sauvé le monde à travers la soumission à la pire des malédictions : la faiblesse, l’ignominie et la mort. Selon la mentalité de ce monde, l’homme doit pouvoir résoudre tous les problèmes par une démonstration de sa propre force. Selon la sagesse de la croix, par contre, Dieu montre à tout jamais que la force de l’homme ne compte pour rien. C’est la fin de l’autosuffisance de l’homme. L’homme qui trace son propre chemin, seul et sans Dieu, appartient à un siècle qui arrive à sa fin, pour être remplacé d’un nouvel âge. L’évangile 4 n’est pas une nouvelle forme de sophia, une philosophie à rajouter à toutes les autres. Dans la philosophie on se met en position de juge pour évaluer Dieu et ses activités. L’évangile est l’antithèse de ce genre de jugement. Paul créé une nouvelle distinction. La démarcation ne se fait plus entre juif et païen, mais entre ceux qui périssent (c’est-­‐à-­‐dire ceux qui appartiennent à l’ancien système qui a été annulé par la croix), et ceux qui sont sauvés – qui ont trouvé leur place dans ce nouveau siècle inauguré par la croix. Il est en train de rappeler au corinthiens ce qu’ils sont vraiment, à quel siècle ils appartiennent, et la transformation effectuée dans leurs vies. Je détruirai la sagesse des sages, Et je rendrai nulle l’intelligence des intelligents[b]. 20 Où est le sage? Où est le scribe? Où est le raisonneur de ce siècle? Dieu n’a-­‐t-­‐il pas convaincu de folie la sagesse du monde? En Christ, Dieu a accompli le projet qu’il avait annoncé en Ésaïe 29 :14 : détruire la sagesse des sages. (détruire = plutôt mettre de côté). La passion des corinthiens pour la « sagesse » n’est en réalité que de l’idolâtrie. Les deux plus grandes idolâtries de son époque sont représentées par les sages (la philosophie grecque) et les scribes (lit. « les experts de la loi », c’est-­‐à-­‐dire, la religiosité rabbinique des juifs) : 22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: 23 nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. Le summum de l’idolâtrie est d’insister que Dieu se conforme à ma vision de comment il devrait agir, selon ma propre pensée et logique. (« Mon Dieu ne ferait jamais ça ! » « Si Dieu existe, qu’il me montre un signe ! » etc.) En Christ, « ce siècle » a été jugé. En Christ, l’avenir devient actualité. Tous ceux qui continuent à vivre sous l’égide de ce siècle en voie de disparition seront jugés. v 21 Puisque le monde avec sa sagesse n’a pas connu Dieu, … Les hommes ne peuvent pas connaître Dieu d’eux-­‐mêmes. On ne peut connaître Dieu que par révélation, grâce à l’Esprit de Dieu. De moi-­‐même le mieux que je puisse faire est de créer une idole, ou de fabriquer un Dieu qui me ressemble – une projection de mon identité déchue et une source d’orgueil. C’est pour cela que j’ai besoin d’être sauvé, et cela par la folie de la prédication (= par le contenu de cette prédication, non pas l’acte de prêcher.) Un Messie crucifié = le scandale ultime, car nous ne pouvons pas supporter l’idée que Dieu fasse des choses comme bon lui semble, sans notre aide. 26 Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. 27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses 5 faibles du monde pour confondre les fortes; 28 et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, 29 afin que personne ne se glorifie devant Dieu. 30 Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-­‐Christ qui, par la volonté de Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, 31 afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. Loin de Paul l’idée de mettre en cause le salut des corinthiens. Pour lui, l’existence même de l’église de Corinthe est un témoignage et une preuve concluante de la véracité de son argument. Dieu a délibérément choisi « les choses folles / les choses faibles / les choses viles et celles qu’on méprise, celle qui ne sont point » (c’est-­‐à-­‐dire, la croix d’abord, et par extension, les chrétiens de Corinthe), afin d’écarter à tout jamais l’idée que l’homme puisse se tenir dans la présence de Dieu par sa propre mérite. L’élitisme de la philosophie de sagesse est mis de côté, car Jésus lui-­‐même a été fait pour nous sagesse (v30), sagesse exprimée en trois facettes : JUSTICE, SANCTIFICATION et REDEMPTION. La véritable sagesse qui devrait faire l’objet de toutes les recherches des corinthiens est une personne : c’est Jésus. 2 Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. 2 Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-­‐Christ, et Jésus-­‐
Christ crucifié. 3 Moi-­‐même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; 4 et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, 5 afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Paul explique qu’il a complètement écarté l’autosuffisance de sa vie. Celui ou celle qui croit doit se confier complètement à Dieu seul. Pour lui, les mots « Esprit » et « puissance » expriment la même réalité. L’un ne va pas sans l’autre. Et la présence de l’Esprit est vérifiable – ça se voit. Contrairement aux philosophes, Paul ne se sert pas de la rhétorique pour soutenir ses arguments. Il donne l’exemple concret de l’expérience de transformation des corinthiens. Évidemment, l’évidence de l’action de l’Esprit peut être les dons dont il va parler longuement en chapitre 12, 13 et 14. Mais ce n’est pas tout, car on voit l’action de l’Esprit : •
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Dans la transformation d’une vie Dans la révélation de la sagesse secrète de Dieu (où on sait des choses qu’on ne pourrait pas savoir sauf par révélation -­‐ 2 :6-­‐16) Dans la capacité de servir Dieu et les hommes, même dans la faiblesse (4 :9-­‐13) Dans la sainteté au sein de la communauté des croyants (5 :3-­‐5) …afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. 2 :5 6 L’objectif de toute prédication de la parole de Dieu : que celui qui écoute puisse rencontrer Dieu, d’où la nécessité d’une démonstration de sa puissance. Sans l’action de l’Esprit de Dieu, personne ne peut saisir la sagesse de Dieu. 6 Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être réduits à l’impuissance; En tois teleiois = parmi les parfaits (NEG). Il faut préciser que Paul ne fait pas référence à un groupement au sein de l’église de Corinthe qui aurait reçu une sagesse ou une révélation supérieure, qui serait plus avancé spirituellement. Il s’adresse à TOUS les chrétiens de cette église, qui ont TOUS reçu l’Esprit de Dieu, et sont donc comptés parmi les « parfaits ». Paul est en train de les appeler à vivre selon cette nouvelle identité, d’être ce qu’ils sont déjà. Sa préoccupation est de les persuader à adopter une mentalité renouvelée qui correspond à cet identité d’homme et de femme « parfait », dont la pensée est alignée à celle de Dieu. Paul fait ressortir 4 aspects de la sagesse de Dieu. Elle est : 1. Mystérieuse – pas dans le sens des philosophes. Selon la pensée hébraïque, un “mystère” est quelque chose qui était caché est qui est maintenant révélé / dévoilé. 2. Cachée – un temps parfait, qui indique qu’elle est cachée jusqu’à maintenant, et continue à être caché des chefs et des “sages” de ce siècle. 3. Prédestinée pour notre gloire. La gloire est l’objectif final du salut, que nous puissions partager la gloire de Dieu 4. Une sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connu (parce qu’elle ne peut pas être connue que par révélation de l’Esprit) 9 Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. AUTREMENT DIT: …ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu, et ce qui n’est point monté au cœur de l’homme, Dieu a maintenant préparé pour ceux qui l’aime. Il est clair du contexte que Paul parle d’une réalité actuelle. Autrement dit, ce que les sages et les puissants de ce monde n’ont jamais imaginé, Dieu a maintenant révélé à ceux qui l’aiment par l’Esprit. Paul rappelle aux Corinthiens qu’ils appartiennent à un nouvel ordre, et ce transfert d’un royaume à une autre forme la base de tout ce qu’il va dire dans les prochains chapitres concernant leur comportement. Un nouveau siècle et un nouveau monde sont inaugurés en Christ, DONC, menez votre vie en fonction! Débarrassez-­‐vous de tout ce qui appartient au présent siècle, qui est en voie de disparation, et revêtez-­‐vous du nouveau. Pourquoi continuer à réfléchir selon la « sagesse » de ce monde qui périt. Soyons cohérents ! Devenez ce que vous êtes vraiment. 14 Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en 7 juge. 15 L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-­‐même jugé par personne. L’homme naturel : psychikos = celui qui appartient au siècle présent. Il n’accepte pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu, étant purement humain dans sa pensée. Tout ce qui vient de l’Esprit n’est que de la folie. L’homme spirituel (pneumatikos) juge (examine) de tout… C’est-­‐à-­‐dire que l’homme de ce siècle est mal placé pour traiter de « fou » l’homme qui appartient au siècle à venir. Celui qui est envahi de l’Esprit peut tout discerner, même la personne qui n’a pas l’Esprit, mais l’inverse n’est pas possible. « Les hommes spirituels » ou littéralement « ceux de l’Esprit » sont ceux qui sont en train de vivre l’avenir maintenant, au milieu de ce siècle qui va vers sa fin. Nous avons la pensée de Christ = noun Christou. Dans la Septante (ou le LXX -­‐ la version grecque de l’Ancien Testament, c’est-­‐à-­‐dire la Bible en circulation à l’époque de Jésus), pensée = ruach (aussi l’esprit, ou le souffle). Conclusion Nous pouvons réfléchir et agir en tant que personnes qui vivent avec le ciel dans son cœur. Cela change complètement notre manière d’aborder les défis de la vie : •
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Face à l’inquiétude je prie car je sais que Dieu m’aime et il veut ce qui est de meilleur pour ma vie. Face à la peur, je me rappelle que l’amour parfait vit en moi, et l’amour bannit la crainte. Face à la maladie, je déclare que le Créateur de l’univers, qui vit en moi, s’est chargé de mes douleurs, et « par ses meurtrissures je suis guéri ». Face à la manque, je peux être content dans l’état où je me trouve, sachant de toute façon que celui qui vit en moi est le propriétaire de l’univers entier, et je suis son hériter. Face aux blessures et à l’amertume, je pardonne car je sais que celui qui vit en moi m’a tout pardonné et je suis saint, juste et sans reproche. En plus, j’ai le ministère de la réconciliation, donc j’ai ce qu’il faut pour pouvoir « réparer les filets » des relations brisées. Si j’ai la pensée de Christ – l’homme céleste, si son Esprit vit en moi, alors j’amène le ciel avec moi partout où je vais. Les gens ne sont pas convaincus de la vérité de l’évangile grâce à mes discours persuasifs et mes bons raisonnements, mais parce que quand ils sont avec moi ils perçoivent la réalité du ciel et ça donne envie. Ma vie devient un « témoignage ambulant » qui permet au gens de voir Dieu à l’œuvre. Le Seigneur nous appelle, à travers Paul, de devenir ce que nous sommes, à vivre pleinement cette transformation de mentalité, à saisir le fait que nous sommes passé d’un siècle à un autre, d’un univers à un autre. 
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