Utilités et limites de la comptabilité nationale ?
Mise en place après la 2nd guerre mondiale, la comptabilité nationale classe les différents agents
économiques en catégorie que l’on appelle Secteurs institutionnels. La comptabilité nationale en une
mesure des flux monétaires représentatifs de l’activité économique d’un pays pendant une période
donnée.
La richesse crée par l’activité économique est appréciée par la valeur ajoutée et en agrégeant la
valeur ajoutée des différents Secteurs institutionnels, la comptabilité nationale produit des agrégats
dont le plus important le PIB. Or, en évaluant uniquement la richesse monétaire, la comptabilité
nationale fait face à de nombreuses limites que l’on peut classer en 3 catégories :
Les limites liées aux sources statistiques de la mesure de la richesse :
La comptabilité nationale ne mesure pas toute les sources de la création de richesse, comme
par exemple la production domestique (bricolage, jardinage, travaux au sein d’un ménage),
travail bénévole, économie souterraine (illégale : trafic de stupéfiant), activité constituante
du travail au noir (non déclaré). La valeur mesurée par le PIB n’est donc pas la richesse réelle,
ni totale.
Les limites liées à la répartition de la valeur :
La comptabilité nationale additionne les productions, même lorsque celle-ci sont des
nuisances et qu’elles provoquent des dégâts. L’activité économique produit des externalités
positives mais aussi négatives que la comptabilité ne peut cerner précisément. Cette
incapacité à prendre en comptes l’impact de ces externalités sur la richesse nationale ;
autrement dit à internaliser ces externalités est l’une des limites les plus importantes des
résultats de la comptabilité nationale.
Les limites liées à l’assimilation entre richesse et bien-être :
Le PIB est indicateur monétaire qui ne tient pas compte de la distribution de la richesse dans
la population donc des inégalités de répartition. Ainsi, le PIB mesure la richesse totale
produite par l’activité économique sur un territoire donné mais ne permet pas de conclusion
sur le mode de vie réel de la population. C’est pour cela que d’autres indicateurs de bien-être
ont été construits : IDH (Indicateur de Développement Humain).
Tableaux des comptes à scanner.
Travaux Dirigés Macroéconomie n°2 :