Réel (référence au, effet de)

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socius : ressources sur le littéraire et le social
Réel (référence au, effet de)
Anna Arzoumanov (Université Paris-Sorbonne)
Définitions
Depuis ses origines, la théorie littéraire examine les relations que la littérature
entretient avec le réel, sa capacité à dire le monde. Il s’agit donc d’une catégorie
majeure dont la définition est pourtant très labile. La référence au réel et l’effet de réel
sont deux concepts connexes : le premier a un large champ d’application alors que
celui d’effet de réel a un sens beaucoup plus étroitement délimitable, marqué d’un
point de vue épistémologique.
Dans les approches sociales du littéraire, le concept de réel est central, tout en étant
considéré comme peu heuristique. On lui substitue celui de social.
La référence au réel
Le concept de référence au réel, qui désigne toute opération de renvoi au réel, est
central pour envisager les rapports de la littérature avec le monde, mais le terme de
réel n’est pas pour autant réservé à ce domaine. Polysémique, ce dernier appartient
au vocabulaire courant et est doté d’une fréquence d’emploi très élevée. Tout le
monde en a ainsi une définition intuitive (« ce qui existe, a existé ou existera ») qui
renvoie à l’univers de la perception immédiate. Cependant, dès lors qu’il s’agit de
préciser sa signification, on se heurte à un sentiment d’arbitraire, car il est impossible
d’en fixer un nombre précis de sens, mais surtout de le doter d’une définition
rigoureuse. En effet, toute tentative d’explication du sens de réel implique un
positionnement épistémologique, voire idéologique. Les significations du terme varient
donc sensiblement selon les horizons disciplinaires et selon les époques et
déterminent les manières dont on définit les notions clefs de la théorie littéraire,
comme le rappelle Antoine Compagnon :
« Toute une série de termes posent, sans jamais le résoudre pour de bon, le problème
de la relation du texte et de la réalité, ou du texte et du monde : mimèsis bien
entendu, le terme aristotélicien traduit par “imitation” ou par “représentation” (le
choix de l’une ou de l’autre traduction est en soi une option théorique),
“vraisemblable”, “fiction”, “illusion”, ou même “mensonge”, et bien sûr “réalisme”,
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“référent” ou “référence”, “description” » (Compagnon, p. 112).
On le voit dans cet inventaire qui brasse tout aussi bien la question de la fiction que
celle de la description en passant par celle de la mimèsis, la question des relations
entre littérature et réel apparaît finalement presque aussi vaste que celle consistant à
définir la notion même de littérature. On retiendra donc à la fois l’appartenance du
terme de réel à cette catégorie de mots courants dont chacun a une définition intuitive
et son extrême flou conceptuel qui va de pair avec la variation de ses significations à
la fois en synchronie et en diachronie.
L’effet de réel
Le terme d’effet de réel est plus aisé à délimiter : il s’agit cette fois d’une locution
forgée par Roland Barthes dans un article intitulé « L’effet de réel » en 1968. Le
critique y interroge la capacité du texte à représenter le réel en s’appuyant sur
l’examen de ces « notation[s] insignifiante[s] » (Barthes, p. 82), non « prédictive[s] »
(p. 83) car sans la moindre fonction dans la grammaire du récit, qui donnent l’illusion
de renvoyer au « réel concret » (p. 86). Il s’appuie notamment sur les exemples du
baromètre de Mme Aubain dans Un cœur simple de Flaubert ou de la petite porte de
Charlotte Corday dans L’Histoire de France de Michelet pour montrer qu’ils ne
renvoient pas plus à des référents extralinguistiques que les autres signes du texte,
mais que leur fonction est de « signifie[r] la catégorie du réel » au lecteur, de lui dire
« nous sommes le réel », ce qui produit un effet de réel. Les relations du texte avec le
réel ne sont donc plus à interpréter en termes de dénotation, mais de connotation. Cet
effet de réel est analysé comme procédé de légitimation du « dire » dans des genres
qui affichent leur confiance en leur capacité à reproduire le réel, comme le récit
historique ou le roman réaliste. Barthes affirme donc avec ce concept sa vision
intransitive du texte littéraire et refuse qu’il soit abordé au regard de ses dehors.
Historique des emplois
Le concept de réel est tellement consubstantiel à l’idée même de littérature qu’il est
impossible de reconstruire l’historique exhaustif de ses emplois. Au cours du xxe
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siècle, une défiance à son égard a gagné toutes les disciplines des sciences humaines
et sociales, qui en ont contesté l’illusion positiviste. Pourtant le concept de réel n’a pas
toujours eu le même pouvoir de répulsion. Il n’a été considéré comme peu heuristique
qu’assez tardivement. La question des relations entre littérature et réel peut s’incarner
de diverses manières selon les époques et les théories.
Dès l’Antiquité, dans La République de Platon puis dans la Poétique d’Aristote, la
spécificité de l’œuvre d’art est définie par sa capacité à reproduire le réel et se trouve
appréhendée à travers le concept de mimèsis, qu’on traduit couramment par
« représentation » ou « imitation ». Littérature et référence au réel forment donc un
couple d’inséparables dont chaque époque cherchera à préciser les rapports, en
faisant usage de métaphores ou de théories variables.
Une première tendance, héritière d’Aristote, pense cette relation à travers la notion de
vraisemblance. L’art est certes défini par sa vocation à imiter le réel, désigné plus
volontiers par le terme de nature, mais il doit le corriger, le reconfigurer, en gommer
les accidents, afin de le rendre plus crédible, plus conforme à la doxa. L’esthétique
classique est une manifestation exemplaire de cette compréhension de la mimèsis car
elle érige le vraisemblable en critère d’évaluation des productions lettrées. La querelle
du Cid, qui consiste en grande partie à statuer sur le caractère vraisemblable de
l’intrigue, en est un bon observatoire.
Une seconde tendance est fondée sur une conception de la mimèsis comme copie
fidèle du réel. Elle est particulièrement incarnée par le roman, dont les grandes
évolutions jusqu’au xixe siècle peuvent être comprises comme des tentatives sans
cesse renouvelées de dire le réel. C’est ainsi au nom d’une dénonciation de l’artifice,
d’une « reproduction de la nature sans idéal »3 retrace à son tour les itinéraires de
bourgeois médiocres à Paris ou en province.
Quel que soit le rapport de ces auteurs à l’école réaliste stricto sensu, ce classement
rétrospectif a l’avantage d’identifier un moment de la littérature où le terme de réel
connaît une fortune sans précédent et se définit très largement comme un antonyme
d’idéal, ce qui implique à la fois l’ouverture du roman à toutes les catégories sociales,
dont les plus défavorisées, et la déconstruction de l’héroïsme. Parallèlement au
positivisme qui gagne les sciences sociales, un mouvement est alors amorcé
consistant à faire du roman le support privilégié de l’étude de mœurs et un instrument
de connaissance du réel, ce qui aboutira au naturalisme d’un Zola par exemple.
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Selon le principe du bouleversement esthétique qui prévaut dans l’histoire des arts, il
a fallu que le terme de réel atteigne cette place de choix dans le discours sur la
littérature pour qu’il devienne à son tour objet de contestation et de soupçon dès la
seconde moitié du xixe siècle, dans le courant symboliste par exemple. La relation
entre littérature et réel devient ainsi l’un des débats majeurs du xxe siècle, dont il
serait trop long de rappeler ici les diverses expressions. On retiendra cependant qu’un
premier mouvement de défiance se manifeste dans la redéfinition même du réel, qui
progressivement renvoie à l’immédiatement observable, par opposition à quelque
chose situé au-delà, qui se dérobe et ne s’offre plus directement à la vue. Dans le
premier xxe siècle, l’invention du surréalisme en est un bon témoignage. Formé de la
base réaliste, dans laquelle on reconnaît le radical réel, et du préfixe intensif sur-, ce
terme montre à la fois que la famille dérivationnelle de réel reste au premier plan dans
le lexique définitoire de l’œuvre littéraire, tout en étant désormais considérée comme
insuffisante pour décrire les relations entre la littérature et son dehors : la littérature
affiche ainsi son ambition d’aller au-delà du réel informe. Bien que prenant des formes
diverses, c’est cette même idée qui unit également un Huysmans, un Proust, un Céline
ou encore un Sartre, et qui a pour conséquence la mise sur le devant de la scène du
sujet et de sa conscience.
C’est toutefois le tournant linguistique des décennies 1960 et 1970 qui jettera le
soupçon le plus fort sur le concept de réel, en mettant en avant l’idée qu’il n’existe
pas de réalité en dehors du discours. La proclamation du divorce entre littérature et
référence au réel devient même un des principaux enjeux définitoires de la théorie
littéraire naissante. Plusieurs textes majeurs4 emblématisent ce parti-pris et cette
focalisation sur la question : « Réalisme et forme romanesque » de Ian Watt en 1957,
« L’effet de réel » de Roland Barthes en 1968, « L’illusion référentielle » de Michel
Riffaterre en 1978. On répète à l’envi la thèse de l’intransitivité de la littérature :
« La fonction du récit n’est pas de “représenter”, elle est de constituer un spectacle
qui nous reste encore très énigmatique, mais qui ne saurait être d’ordre mimétique.
[…] “ce qui se passe” dans le récit n’est, du point de vue référentiel (réel), à la lettre :
rien ; “ce qui arrive”, c’est le langage tout seul, l’aventure du langage, dont la venue
ne cesse jamais d’être fêtée » (Barthes, 1966, pp. 26-27).
Il s’agit bien sûr ici de mettre à mal la théorie séculaire de la mimèsis, quitte à en
opérer une simplification. Avant le tournant linguistique, il y aurait eu une confiance
maximale dans le pouvoir de dénotation du langage et en la capacité de la littérature
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à représenter le réel. Jusqu’au xixe siècle, la littérature aurait eu pour fin et pour idéal
de copier le réel :
« Pour les écrivains du xviiie et du xixe siècles comme pour leurs lecteurs, le réalisme
en littérature (même si le mot n’y est pas toujours) est un idéal : celui de la
représentation fidèle du réel, celui du discours véridique, qui n’est pas un discours
comme les autres mais la perfection vers laquelle doit tendre tout discours ; toute
révolution littéraire s’accomplissait alors au nom d’une représentation encore plus
fidèle de la “vie”. » (Genette & Todorov, p. 7)
L’histoire littéraire serait ainsi à lire jusqu’au xixe siècle comme la recherche d’une
adéquation au réel et toute innovation à comprendre comme nouvelle solution
apportée à cette quête.
Cette focalisation sur le concept de réel va de pair avec des choix de corpus. C’est le
réalisme du xixe siècle qui attire tous les regards et se trouve redéfini comme un
« style littéraire », qui n’a pas plus vocation à représenter le réel que les autres, mais
dont la principale caractéristique est de s’appuyer sur l’effet de réel. Cette dévaluation
du terme de réel s’accompagne enfin d’une assimilation entre texte littéraire et
« fonction poétique », définie par Jakobson comme énoncé où « l’accent [est] mis sur
le message pour son propre compte » (Jakobson, p. 218) par opposition notamment à
la « fonction référentielle », qui revient du même coup à proclamer l’autoréférentialité
de la littérature. Cette nouvelle manière d’envisager le littéraire va de pair avec une
théorisation de manières de lire considérées comme spécifiquement littéraires qui
consistent à exclure toute tentative d’y lire une référence au réel.
C’est encore une même primeur donnée à cette question qui conduit à distinguer deux
grands régimes textuels selon la relation que ceux-ci entretiennent avec le réel : les
genres fictionnels et les genres non fictionnels, ou factuels si l’on reprend la
terminologie genettienne. Cette catégorisation est elle-même objet de débats
nombreux et occupe une large place dans les théorisations du littéraire.
Du côté de l’écriture romanesque, c’est le Nouveau roman qui incarne le mieux ce
rejet de toute ambition réaliste, dont il s’attache à dénoncer l’illusion et à faire
exploser les formes héritées du xixe siècle. Alain Robbe-Grillet par exemple le formule
en ces termes : « Je ne transcris pas, je construis. C’était déjà la vieille ambition de
Flaubert : bâtir quelque chose à partir de rien, qui tienne debout tout seul sans avoir à
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s’appuyer sur quoi que ce soit d’extérieur à l’œuvre ; c’est aujourd’hui l’ambition de
tout le roman. »5
Enfin, en ce qui concerne les approches sociales du texte littéraire et de la littérature,
on observe un même mouvement de défiance progressive à l’égard d’un réel
objectivable, indépendant du langage. Parallèlement au développement de la théorie
littéraire et du structuralisme, les termes de réel et de réalité deviennent l’objet de
questionnements dont les réponses apportées définissent l’épistémologie même des
disciplines. Sous la plume d’un Victor Cousin en 1858, auteur d’un ouvrage portant sur
La Société française au xviiie siècle d’après le Grand Cyrus de Melle de Scudéry, la
société reflétée dans le roman est constituée en objet d’analyse par le biais d’une
méthode de lecture consistant à décrypter les référents historiques cachés dans le
roman. C’est ici une vision positiviste fondée sur une conception d’un réel immobile,
extérieur au discours et immédiatement appréhendable.
Chez les premiers sociologues du littéraire d’inspiration marxiste, comme Georges
Lukács, la littérature est étudiée comme reflet d’une réalité sociale objective, existant
en dehors des textes : chaque genre figure ainsi les contradictions du monde réel et
c’est même sa capacité à les refléter qui est érigée en critère esthétique. Son héritier
direct, Lucien Goldmann, enregistre les avancées du structuralisme et envisage cette
question comme une homologie de structures. Il voit en effet dans l’histoire du roman
un reflet du développement du capitalisme : chaque période correspondrait ainsi à une
inflexion nouvelle dans la « relation quotidienne des hommes avec les biens en
général, et par extension, des hommes avec les autres hommes, dans une société
productrice pour le marché » (Goldmann, p. 36).
Mais il faut attendre la décennie 1970 pour que la sociocritique de Claude Duchet
s’affranchisse complètement de la théorie de la littérature comme reflet. La littérature
s’y étudie non plus comme reflet d’une réalité préformée et objet de connaissance
mais pour sa socialité, l’enjeu étant « ce qui œuvre dans le texte, soit un rapport au
monde » (Duchet, 1979, p. 3). Dans le discours critique, la famille dérivationnelle de
réel, étant trop associée à la théorie de la mimésis, décline ainsi au profit de celle de
social. La théorie du prisme (Viala) remplace celle du reflet pour envisager les relations
entre littérature et réel non plus en termes d’équivalence ou d’opposition, mais de
médiation. On abandonne souvent la métaphore visuelle au profit de la métaphore
auditive pour désigner un réel qui ne se donne plus à voir, mais à écouter, car il
consiste en une « immense rumeur fragmentée qui figure, commente, conjecture,
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antagonise le monde » (Angenot & Robin, p. 53), pour reprendre la formule de Marc
Angenot et Régine Robin : le langage et le texte sont ainsi mis au cœur du projet
sociocritique.
Usages actuels
Depuis les années 1980, on assiste à un mouvement de reconsidération des dehors du
texte dans des disciplines qui envisagent de manière dynamique et réciproque les
relations entre littérature et réel, la sociocritique héritée de Claude Duchet, la
sociologie du littéraire, influencée par les travaux de Bourdieu, les études culturelles
issues de la New theory, mais aussi la philosophie du langage de Searle par exemple à
travers sa théorie des actes de langage, l’analyse du discours ou la nouvelle
rhétorique dans la lignée de Perelman. On a pu parler à ce propos d’un « tournant
contextualisant » (Badiou-Monferran, p. 9), fondé sur la prise en compte de la situation
de communication et des contextes de production et de réception des œuvres
littéraires. Cependant, le terme de réel reste assez peu mobilisé pour dire cet intérêt
revenu pour l’extérieur du texte, on lui préfère celui de monde, probablement plus
neutre, car n’étant pas marqué comme positiviste, ou encore celui de social.
Du côté des écritures romanesques, on observe là aussi un retour en force du réel
depuis le début des années 19806. À partir du constat que le roman accueille de
nouveau la thématique de la condition ouvrière Dominique Viart évoque ainsi une
« littérature redevenue transitive », en prise avec le réel, « mais d’autre façon, moins
romanesque, plus en prise sur les sciences humaines, plus interrogeante » (Viart &
Vercier, p. 211). Ce tournant s’appuie notamment sur un renouvellement de ses
thèmes (la condition sociale des ouvriers par exemple) et de ses formes, une
littérature moins narrative, constituée de « fragments, de notations isolées » (p. 213),
considérée comme plus à même de dénoter un réel qui ne peut se dire que « par
touches, par morceaux, comme délité » (p. 215).
Bibliographie
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littéraire », Sociocriticism n° 1, juillet 1985, pp. 53-82.
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Notes :
1. C’est ainsi que Littré définit le réalisme en 1869.
2. Stendhal, Le Rouge et le Noir, livre premier, épigraphe du chapitre XIII.
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3. Dans le procès de Madame Bovary, la question du réalisme est au centre des
débats. Flaubert rejette pourtant le terme avec vigueur : « Et notez que
j’exècre ce qu’on est convenu d’appeler le réalisme, bien qu’on m’en fasse un
des pontifes » (Lettre à Georges Sand, 6 février 1876, dans Correspondance,
t. V, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », p. 12).
4. Ils sont repris dans le collectif dirigé par Genette (Gérard) & Todorov (Tzvetan),
Littérature et réalité, Paris, Seuil, 1982.
5. Robbe-Grillet (Alain), Pour un nouveau roman, Paris, Minuit, 1963, p. 139.
6. On cite souvent comme exemples précurseurs les romans de François Bon,
Sortie d’usine, 1982 et de Leslie Kaplan, L’Excès d’usine, 1982.
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