Université de Haute Alsace
Faculté des Lettres, Langues et Sciences Humaines
Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes
Engagement et contestation dans le
théâtre algérien
des origines à nos jours
Thèse de doctorat
Présentée par Hadj DAHMANE
Sous la direction de
Monsieur le Professeur Peter SCHNYDER
Mulhouse 2009
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AVANT PROPOS
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La halqa et le goual dans leur rôle tel la Commedia
dell’arte ont toujours été présents sur la place du souiqa et les rues
de Tigditt l’un des plus anciens quartiers populaires de
Mostaganem. Mostaganem, ville connue depuis fort longtemps
pour la richesse de sa culture populaire, est le berceau de l’illustre
poète Sidi Lakhdar Benkhlouf (XVIe siècle) poète prolifique,
véritable mémoire populaire de la région qui, à travers ses poèmes,
a relaté la guerre contre les Espagnols.
C’est également la ville des poètes Hadj Abdelkader,
Kaddour Bensmail, exilés au lendemain de l’occupation, sans
oublier les poètes chevaliers de Mazouna, véritable souk Oukadh de
l’époque.
Il ne faut pas oublier non plus que Mostaganem est la ville
natale de Abdelkader oueld Abderrahmane dit Kaki, le chantre du
théâtre dialectal et bien entendu la ville de Si Djillali fondateur du
festival du théâtre amateur de Mostaganem, qui tiendra sa 42ème
édition en juillet 2009.
Déjà élève au Lycée Zerrouki, j’avais commencé à
participer aux préparatifs du festival du théâtre amateur de
Mostaganem. Plus tard, au moment de mes études universitaires à
Oran et à Strasbourg, je suis devenu ami de Kaki, de Si Djillali, de
Alloula et de Kateb Yacine. Écrivains, auteurs et dramaturges de
qui, j’ai tant appris.
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Enseignant à l’université de Mostaganem au département
des lettres, je me suis occupé du module de théâtre, j’ai collaboré à
la mise en place d’un enseignement d’études théâtrales à l’école des
beaux arts à Mostaganem en collaboration avec l’école d’art
dramatique de Borj El Kiffan. École au sein de laquelle Alloula ma
souvent rendu visite. Il va sans dire que Kaki me recevait
régulièrement chez lui pour discuter du devenir du théâtre en
Algérie.
Voilà pourquoi j’ai choisi ce sujet qui me tient à cœur. Par
ailleurs, j’ai bien l’intention de traduire les manuscrits des pièces
en ma possession pour les sortir de l’oubli, de les mettres à la
disposition des futurs chercheurs.
Enfin, je voudrais exprimer, ici, mes vifs remerciements à
Monsieur le professeur Peter Schnyder, qui a bien voulu diriger
cette thèse et me faire bénéficier de ses remarques et ses conseils
les plus judicieux.
Que les hommes de théâtre algériens (auteurs,
journalistes, chercheurs) qui m’ont accordé des entretiens et
permis d’obtenir les documents indispensables à cette étude,
trouvent également ici l’assurance de ma reconnaissance.
Je souhaite par ailleurs, exprimer une pensée particulière
et un hommage sincère à Kaki, et notamment à Alloula qui,
quelques heures avant son assassinat, m’avait longuement parlé, à
Oran, du théâtre de l’immigration et notamment celui de Fatima
Gallaire.
Je tiens enfin, à remercier toutes les personnes qui, de
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près ou de loin, ont contribué à l’élaboration de ce travail, et
particulièrement Cécile Wolff, doctorante et Ingénieur d’Études à
l’UHA : qu’elle soit assurée de ma sincère reconnaissance.
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