pays les moins avances - UN

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PAYS LES MOINS
AVANCES
CE QU’IL FAUT SAVOIR ET
CE QU’IL FAUT FAIRE
Bureau du Haut Représentant pour les pays
les moins avancés, les pays en développement
sans littoral et les petits États insulaires en
développement (UN-OHRLLS)
SOMMAIRE
Qu’entend-on par PMA?
2–3
ENGAGEMENT 1
Encourager une action axée sur la population
4–5
ENGAGEMENT 2
Bonne gouvernance aux niveaux national et international
6–7
ENGAGEMENT 3
Création des capacités humaines et institutionnelles
8–9
ENGAGEMENT 4
Création de capacités productives afin que la mondialisation
soit bénéfique aux PMA
10 – 11
ENGAGEMENT 5
12 – 13
Amélioration du rôle du commerce dans le développement
ENGAGEMENT 6
14 – 15
Réduction de la vulnérabilité et protection de l’environnement
ENGAGEMENT 7
16 – 17
Mobilisation des ressources financières
Nouveaux enjeux
18 – 19
Carte des PMA
20 – 21
1
A PROPOS DES PAYS MOINS AVANCES
Qu’entend-on par PMA?
Depuis 1971, les Nations Unies reconnaissent les Pays moins avancés (PMA) comme
étant le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale.
Ils sont extrêmement désavantagés dans leur processus de développement et risquent,
plus que les autres, de ne pas pouvoir s’extirper de la pauvreté. À ce titre, les PMA
nécessitent un appui spécial de la part de la communauté internationale.
Combien de pays comptent les PMA?
Quarante-neuf pays sont actuellement classés
parmi les PMA par les Nations Unies.
Géographiquement, ils se distribuent comme suit:
Afrique: 33 pays – l’Angola, le Bénin, le Burkina
Faso, le Burundi, la République centrafricaine,
le Tchad, les Comores, la République
démocratique du Congo, Djibouti, la Guinée
équatoriale, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie,
la Guinée, la Guinée-Bissau, le Lesotho,
le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali,
la Mauritanie, le Mozambique, le Niger,
le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal,
la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan,
le Togo, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie.
Asie et Pacifique: 15 pays – l’Afghanistan,
le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge,
Kiribati, la République démocratique populaire
Lao, les Maldives, le Myanmar, le Népal,
le Samoa, les Îles Salomon, le Timor-Leste,
Tuvalu, Vanuatu et le Yémen.
Amérique latine et les Caraïbes: 1 pays – Haïti.
2
Quels sont les critères qualifiant un pays
comme faisant partie des PMA?
Le Comité des politiques de développement de
l’ONU (CDP) utilise les critères suivants pour
identifier les PMA:
» Revenu bas, mesuré en fonction du revenu
moyen par personne calculé sur trois ans.
Un revenu moyen inférieur à 745 dollars des
États-Unis par personne, par an est pris en
considération pour que le pays soit inclus
dans la liste des PMA et doit être supérieur
à 900 dollars des États-Unis pour que le
pays soit admis au retrait de cette liste.
» Ressources humaines faibles, mesurées par
des indicateurs de nutrition, de mortalité
infantile en dessous de cinq ans; nombre
d’élèves inscrits dans l’enseignement secondaire; et taux d’alphabétisme des adultes.
» Vulnérabilité économique élevée, mesurée
en fonction de la taille de la population;
éloignement; diversité des produits
exportés, part de l’agriculture, de l’industrie
forestière et des pêcheries dans l’économie;
instabilité de la production agricole;
instabilité des exportations de marchandises
et de services; et privation de logement due
aux catastrophes naturelles.
Un pays doit satisfaire ces trois critères pour être
inscrit à la liste des PMA. De plus, sa population
ne doit pas dépasser les 75 millions.
Un pays pris en considération doit donner son accord avant que son statut de PMA soit approuvé
par le Conseil économique et social des Nations
Unies (ECOSOC).
Quels critères doivent être pris en considération pour être admis au retrait de la liste des
PMA?
Pour cesser d’être un PMA, le pays doit atteindre
les niveaux minima imposés afin d’être admis au
retrait de la liste pour au moins deux des trois
critères précités, ou bien son revenu par habitant
doit dépasser de deux fois le niveau minimum
fixé. La probabilité que le niveau de revenu
ait un caractère durable doit être considérée
comme élevée. Il y a une période de transition
douce destinée à aider les pays admis au retrait
de la liste à mettre en œuvre les ajustements
nécessaires leur permettant de compenser la
perte d’avantages associés au statut de PMA.
Quels sont les avantages que les PMA
reçoivent?
Les mesures internationales de soutien
associées au statut de PMA concernent les
préférences commerciales, le financement
du développement, y compris l’aide publique
au développement, l’allègement de la dette,
l’assistance technique et d’autres formes
de soutien. Les PMA qui sont membres de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC)
bénéficient également d’un traitement spécial
et différencié en ce qui concerne les obligations
découlant de l’OMC.
Quels sont les pays ayant été admis au retrait
de la liste des PMA?
Depuis que la catégorie a été établie en 1971,
seuls deux pays ont été admis au retrait. Le
Botswana en 1994 et le Cap-Vert en 2007. Pour
les Maldives, le retrait est prévu en 2010.
Quel est le Programme d’action de Bruxelles
pour les PMA?
Adopté à la Troisième Conférence des Nations
Unies sur les pays moins avancés à Bruxelles
ayant eu lieu en mai 2001 en Belgique, le Programme d’action définit les actions à mettre en
œuvre par les PMA et les partenaires les aidant
à se développer de manière durable. L’objectif
au sens large poursuivi par le Programme
en 10 ans consiste à réduire de manière non
négligeable la pauvreté extrême et la faim par
des interventions ciblées dans sept domaines
interconnectés (voir le point suivant). Il définit
30 objectifs de développement, les objectifs
du Millénaire pour le développement étant
inclus, à atteindre dans les PMA. La quatrième
Conférence des Nations Unies sur les pays
les moins avancés chargée d’évaluer les progrès
socio-économiques accomplis dans les PMA
et d’adopter les mesures d’action ultérieures
aura lieu en 2011.
3
ENGAGEMENT 2 3 4 5 6 7
1
Observateur militaire des Nations Unies prêtant main forte à un orphelinat soudanais au Soudan
Photo de l’ONU, Arpan Munier
Les pauvres d’abord – en finir avec la pauvreté
et les inégalités dans les PMA
4
ENCOURAGER UNE ACTION AXÉE
SUR LA POPULATION
Ce qu’il faut SAVOIR
» Les PMA ne sont pas à même d’atteindre
l’objectif qui consiste à réduire de moitié
la partie de la population se trouvant dans
un état de pauvreté extrême (les personnes
vivant avec moins de 1 dollar par jour)
» 277 millions de personnes, soit 36 % de
la population, vivent avec moins de 1 dollar
par jour
» Trente et un pour cent de personnes sont
sous-alimentées par rapport à 17 % dans
les autres pays en développement
Ce qu’il faut FAIRE
» Promouvoir une croissance socialement
responsable et favorable aux pauvres,
conjuguée à une croissance du PNB durable
d’au moins 7 % par an
» Mettre en place des filets de sécurité sociaux
efficaces pour les plus vulnérables
» Donner les moyens à la population vivant
dans la pauvreté, notamment les femmes, les
enfants et les autres groupes marginalisés,
de participer à la prise de décision
Actions menées par les PMA
» Soutenir les initiatives qui contribuent à
rendre autonomes la population vivant dans
la pauvreté, notamment les femmes et les
enfants
» Améliorer la gestion économique
» S’assurer que les bénéfices recueillis de
la croissance profitent aux pauvres
» Accroître l’accès aux services sociaux et
à l’activité économique
» Développer les liens entre l’agriculture et
les petites entreprises
» Encourager sur une vaste échelle la
population à participer au développement
Actions menées par les partenaires
du développement
» Augmenter l’autonomisation et l’implication
des PMA dans les stratégies de développement
» Soutenir de manière accrue les efforts
déployés par les PMA pour rendre autonomes
la population vivant dans la pauvreté
» Seconder les efforts déployés par les PMA
pour mettre en place des filets de sécurité
sociaux efficaces
» Organiser des campagnes d’information
auprès du public pour accroître la prise
de conscience quant aux défis auxquels
les PMA sont confrontés sur le plan du
développement
5
1 ENGAGEMENT 3 4 5 6 7
2
Mission des Nations Unies au Népal: Népalaise de 80 ans participant à des élections historiques
Photo de l’ONU, Nayan Tara
La bonne gouvernance pour une plus grande
efficacité et une meilleure distribution des
biens et services
6
BONNE GOUVERNANCE AUX NIVEAUX
NATIONAL ET INTERNATIONAL
Ce qu’il faut SAVOIR
» Depuis 2001, il y a eu moins de conflits dans
les PMA
» Les élections sont quasiment universelles
» Des progrès ont été accomplis dans la
réforme de la justice et de la législation
» Une attention accrue est accordée à l’État
de droit
Ce qu’il faut FAIRE
» Renforcer l’État de droit et la justice sociale
» Combattre la corruption
» Promouvoir et respecter, dans leur ensemble,
les droits de l’homme, reconnus par la communauté internationale
» Promouvoir l’égalité entre les sexes et
l’émancipation de la femme
» Accroître le rôle des PMA dans la prise de
décision mondiale
Actions menées par les PMA
» Renforcer l’État de droit
» Renforcer les efforts déployés pour combattre la corruption
» Promouvoir et respecter, dans leur
ensemble, les droits de l’homme, reconnus
par la communauté internationale
» Faire régner la transparence au niveau
des pouvoirs publics, établir un système
judiciaire accessible et indépendant
» Mettre en œuvre des politiques nationales
destinées à empêcher les conflits
» Promouvoir l’égalité entre les sexes et
l’émancipation de la femme
Actions menées par les partenaires
du développement
» Soutenir la participation effective des
PMA au dialogue international, aux actions
menées en faveur du développement,
de la paix et de la sécurité, ainsi que dans
la prise de décision et l’établissement
des règles
» Fournir une aide adéquate contribuant à
prévenir et à résoudre les conflits, ainsi qu’à
rétablir la paix après un conflit
» Soutenir les efforts déployés par les PMA
pour renforcer leur capacité institutionnelle
à empêcher les pratiques de corruption et
le blanchiment d’argent
7
1 2 ENGAGEMENT 4 5 6 7
3
Étudiants timorais, Timor-Leste
Photo de l’ONU, Martine Perret
Investir dans la pauvreté n’est pas de
la charité; cela profite à tout le monde
8
CREATION DE CAPACITES HUMAINES
ET INSTITUTIONNELLES
Ce qu’il faut SAVOIR
» Les femmes issues des PMA ont une chance
sur 16 de mourir en couche ; par comparaison,
ce chiffre est de un sur 3 500 en Amérique du
Nord
» Un enfant né dans un PMA a 26 fois plus
de chance de mourir avant son 5e anniversaire qu’un enfant qui est né dans un pays
développé
» Afrique sub-saharienne, il y a actuellement
4,1 millions de personnes frappés du sida
qui ont un besoin immédiat de médicaments
antirétroviraux capables de leur sauver la vie
» La malaria tue un enfant africain toutes les
30 secondes
» Quarante-six pour cent des filles dans les pays
pauvres n’ont pas accès à l’enseignement
primaire
» Il n’y a que 94,3 chercheurs scientifiques par
million de personnes dans les PMA contre
313 dans les autres pays en développement
et 3 728 dans les pays riches
Ce qu’il faut FAIRE
» Accroître les dépenses consacrées à la santé,
à l’éducation et à la création d’emplois
» S’assurer que tous les enfants terminent un
enseignement primaire de bonne qualité
» Encourager les investissements créateurs
d’emplois du secteur privé
» En partenariat avec la société civile, entreprendre des actions de mobilisation sociale,
de formation et d’autonomisation pour
faciliter la participation des pauvres à l’activité
économique
Actions menées par les PMA
» Augmenter les dépenses dans les services
sociaux de base
» Encourager l’implication du secteur privé
dans la fourniture de services sociaux
» Améliorer le nombre de filles inscrites dans
l’enseignement primaire et secondaire tant
dans les zones urbaines que rurales
» Promouvoir une législation ad hoc prônant
une intégration et une inclusion sociales
accrues
» Promouvoir la diversification des sources
de revenu
» Instaurer le microcrédit et le renforcer
Actions menées par les partenaires
du développement
» Augmenter l’aide au développement fournie
aux PMA leur permettant de créer des
infrastructures sociales et d’instaurer des
services sociaux
» Aider les PMA à développer des filets
de sécurité efficaces et des mécanismes
de réaction rapide pour faire face aux
catastrophes naturelles
» Fournir l’appui des donateurs pour renforcer
véritablement les capacités nationales des
PMA et NON PAS les remplacer
» Fournir les ressources financières et non
financières nécessaires aux activités menées
dans le domaine de la recherche et du
développement
» Soutenir les PMA pour que ceux-ci puissent
avoir accès aux technologies de l’information
et de la communication
9
1 2 3 ENGAGEMENT 5 6 7
4
Travailleurs de l’usine Sonapi Industrial Park, Haïti
Photo de l’ONU, Eskinder Debebe
L’accroissement de la production est la clé
ouvrant la porte du développement durable
aux PMA
10
CREATION DE CAPACITES PRODUCTIVES AFIN QUE
LA MONDIALISATION SOIT BENEFIQUE AUX PMA
Ce qu’il faut SAVOIR
» Les PMA possèdent le nombre d’infrastructures
matérielles le moins élevé du monde
» La consommation d’électricité par habitant
dans les PMA était de 7 % du niveau atteint
dans les autres pays en développement et
de 1,6 % de celui atteint dans les pays de
l’OCDE
» Seulement 16 % de la population des PMA
ont accès à l’électricité par comparaison à
53 % dans les autres pays en développement
» Vingt-deux pour cent des routes sont
asphaltées dans les PMA par comparaison
à 43 % dans les pays en développement et
88 % dans les pays de l’OCDE
» La part du marché mondial du tourisme
représentée par les PMA est de l’ordre de
1 %; le nombre de visiteurs dans les PMA
a augmenté de 48 % entre 2000 et 2005
Ce qu’il faut FAIRE
» Créer un environnement favorable à l’esprit
d’entreprise et à l’investissement
» Augmenter les investissements privés et
publics dans l’agriculture et les infrastructures
» Augmenter la capacité des PMA à produire
et à rivaliser avec la concurrence
» Octroyer un traitement spécial aux PMA
en ce qui concerne l’acquisition, le transfert
et le développement de technologies
» Accroître l’accès aux outils modernes
d’information et de communication
Actions menées par les PMA
» Promouvoir une approche régionale et subrégionale bilatérale concernant le développement de l’infrastructure économique pour
obtenir des économies d’échelle
» Faciliter la disponibilité d’une énergie à un
prix abordable
» Augmenter les investissements publics et
privés dans l’agriculture et les programmes
consacrés aux infrastructures économiques
et sociales rurales
» Augmenter l’accès des pauvres, en particulier
des femmes, aux services d’appui et aux
ressources productives
» Renforcer l’agriculture et les institutions
chargées du développement rural
Actions menées par les partenaires
du développement
» Soutenir les efforts déployés par les PMA
pour mettre à niveau et développer
l’infrastructure matérielle
» Promouvoir les liens entre les institutions
chargées de la recherche et du développement
dans les PMA et leurs partenaires de
développement
» Soutenir les actions prises par les PMA pour
améliorer la productivité agricole et augmenter
la compétitivité
» Soutenir les efforts déployés par les PMA pour
accroître les investissements publics et privés
et le transfert de technologies écologiquement
propres à des conditions favorables
» Seconder les efforts déployés par les PMA
pour doper la production alimentaire au
bénéfice des pauvres
11
1 2 3 4 ENGAGEMENT 6 7
5
Femmes rurales au Sénégal vendant de la confiture de mangue et de pommes de terre
Photo de l’ONU, Evan Schneider
Abolir les quotas, favoriser les échanges
commerciaux en franchise de droits et
rendre le commerce équitable pour tous
les PMA
12
AMELIORATION DU ROLE DU COMMERCE
DANS LE DEVELOPPEMENT
Ce qu’il faut SAVOIR
» Les PMA représentent un quart du nombre
de pays dans le monde et possèdent un
dixième de la population mondiale, mais leur
part dans les exportations mondiales est
inférieure à 1 %
» En faisant baisser les prix mondiaux, les subventions agricoles dans les pays développés
privent les PMA de revenus et augmentent
la pauvreté des petits exploitants agricoles
dans les PMA
» Les produits provenant des PMA disposent
d’un accès préférentiel aux marchés des
États-Unis, de l’Union européenne et de
certains pays en développement. Pour la
plupart des PMA, les exportations vers
ces marchés n’ont pas augmenté dans des
proportions importantes en raison, d’une
part, de l’exclusion des marchandises qu’ils
sont capables de produire à des conditions
compétitives, et, d’autre part, des barrières
non tarifaires et du manque de capacité à
produire dans les PMA
Ce qu’il faut FAIRE
» Intégrer le commerce dans les politiques
nationales de développement
» Fournir un accès au marché exempt de
barrières à tous les produits en provenance
des PMA
» Éliminer les subventions faussant les
échanges commerciaux, et affectant la
compétitivité des marchandises provenant
des PMA
Actions menées par les PMA
» Améliorer l’ouverture économique et la
prédictibilité des politiques menées
» Supprimer les goulets d’étranglement
institutionnel qui augmentent le coût des
transactions
» Exploiter les opportunités en matière d’accès
se présentant sur le marché
» Promouvoir les échanges commerciaux et
la compétitivité des exportations
» Accroître l’intégration économique régionale
Actions menées par les partenaires
du développement
» Fournir un accès au marché totalement
exempt de droits et de quotas à tous les
produits en provenance des PMA
» Aider les PMA à accéder à l‘OMC et à
mettre en œuvre des accords de commerce
multilatéraux
» Aider les PMA à diversifier leur économie
et à augmenter leurs capacités productives
» Apporter leur appui aux accords de commerce régionaux
13
1 2 3 4 5 ENGAGEMENT 7
6
Promotion de l’agriculture durable, Bhoutan – 2001
Photo de l’ONU
Protéger les ressources naturelles pour
les générations futures
14
REDUCTION DE LA VULNERABILITE & PROTECTION
DE L’ENVIRONNEMENT
Ce qu’il faut SAVOIR
» En dépit de leur contribution relativement
faible au réchauffement mondial, les PMA
sont affectés de manière disproportionnée
par le changement climatique
» Les PMA ont des populations à forte dominance rurale et sont largement dépendants
des ressources naturelles
» La principale source d’énergie dans les PMA
est le bois servant de combustible, ce qui
contribue à la déforestation, à la désertification et à la pollution de l’air à l’intérieur des
habitations. La pollution à l’intérieur des
habitations est l’une des principales causes
des décès prématurés dans le monde
» La prévalence de la dégradation du sol dans
les terres cultivées, les pâturages et les
terrains forestiers pèse sur la croissance
économique, le développement humain et la
viabilité environnementale
» Quatre PMA ont atteint l’objectif fixé concernant l’eau potable – la Guinée, le Malawi,
le Népal et Tuvalu. Dans 15 autres des pays
les plus pauvres, les progrès sont lents – le
Bangladesh, Haïti et 13 pays africains
Actions menées par les PMA
» Développer et appliquer des stratégies
nationales favorisant le développement
durable
» Renforcer la capacité institutionnelle et
technique de promouvoir une croissance
durable de l’économie
» Renforcer le rôle important joué par les
femmes dans la gestion des terres et des
forêts
» Développer la capacité de répondre aux défis
environnementaux
» Renforcer les politiques et les mécanismes
d’atténuation des effets des catastrophes
Actions menées par les partenaires
du développement
» Faciliter le financement et le transfert aux
PMA de technologies écologiquement
rationnelles
» Aider les PMA à s’adapter au changement
climatique
» Partager les informations utiles ayant trait
aux catastrophes, y compris des données
transmises par satellite
Ce qu’il faut FAIRE
» Intégrer complètement la viabilité
environnementale dans les politiques, les
programmes et les pratiques touchant au
développement
» Sensibiliser le grand public aux pratiques
écologiquement rationnelles
» Aider les PMA à protéger l’environnement
et à s’adapter aux conséquences négatives
entraînées par les changements climatiques
15
1 2 3 4 5 6 ENGAGEMENT
7
Émancipation des femmes par le microcrédit au Bangladesh
Photo de la Banque mondiale, Shehzad Noorani
Plus d’aide, meilleur usage de l’aide
16
MOBILISATION DE RESSOURCES FINANCIERES
Ce qu’il faut SAVOIR
» L’aide aux PMA a augmenté pour passer de
13 milliards en 1996 à 30 milliards de dollars
des États-Unis en 2006. Toutefois, une bonne
partie de l’augmentation était attribuable à
des aides d’urgence et à des remises de dette.
» En 2006, seuls 6 donateurs sur 22 soit juste
un peu plus qu’en 2000 ont rempli l’objectif
consistant à donner 0,20 % de leur revenu
national sous forme d’aide aux PMA.
» Les envois de fonds des travailleurs ont
plus que doublé et sont passés en moyenne
de 5 milliards de dollars des États-Unis
annuellement entre 1995 et 1999 à 13
milliards de dollars des États-Unis en 2006.
La part de ces envois représentait plus de
10 % du revenu national d’Haïti, du Lesotho,
du Népal et de la Gambie.
Ce qu’il faut FAIRE
» Fournir aux PMA entre 0,15 et 0,20 % du
revenu national brut au titre de l’aide publique
au développement (APD) avant 2010 au
plus tard
» Annuler la dette insoutenable des PMA
» Donner la priorité aux PMA dans les programmes d’aide au développement à tous
les niveaux
» Augmenter la transparence et la responsabilisation quant à l’utilisation de l’aide
Actions menées par les PMA
» Établir des liens plus étroits entre le secteur
financier et les objectifs et priorités en
matière de développement
» Instaurer des politiques visant à attirer les
capitaux étrangers et juguler la fuite des
capitaux
» Prévenir la corruption, les pots-de-vin et le
blanchiment d’argent, le transfert illégal de
fonds et autres activités illicites exercées par
des entités tant publiques que privées
» Renforcer la mobilisation des ressources
nationales
Actions menées par les partenaires
du développement
» Fournir leur appui dans le but d’améliorer
la mobilisation des ressources nationales
dans les PMA
» Remplir les engagements ayant été pris en
vue de dissocier l’aide apportée aux PMA,
ce qui augmentera sensiblement la valeur
de celle-ci
» Encourager les flux parallèles, y compris les
flux d’investissement, à destination des PMA
» Effectuer des progrès rapides afin que soit
annulé complètement l’endettement des
PMA lourdement endettés
17
NOUVEAUX ENJEUX
Crise financière internationale
La crise financière mondiale qui a débuté en 2008 devrait avoir des répercussions
profondes sur les 49 pays les moins avancés du monde. La projection de la croissance
escomptée dans le secteur des exportations a lamentablement chuté, menaçant ainsi
d’annuler les résultats obtenus dans les PMA.
On peut dès à présent observer des pertes d’emploi annonciatrices d’un bond en avant
des taux de pauvreté. À la suite de la crise financière et à défaut d’être aidés par la
communauté internationale, les PMA vont vraisemblablement devoir faire face à un
accroissement des inégalités qui, indubitablement, entraînera une augmentation de la
famine, une hausse brutale de la mortalité infantile et puerpérale et une prolifération
accrue des maladies. Les PMA constituent le maillon le plus faible et le plus pauvre
de la société mondiale et sont dès lors les plus vulnérables aux chocs financiers. Par
conséquent, le chemin les menant de la crise actuelle vers le redressement trouvera
ses fondements dans la coopération mutuelle et le partenariat avec la communauté
internationale.
Changements climatiques
Possédant le niveau le plus faible en termes de capacité adaptative – dû à un manque
de ressources et à des infrastructures défaillantes – les PMA restent les plus vulnérables
au changement climatique. La qualité de vie et les moyens de subsistance de la plupart
des PMA seront compromis par l’impact négatif exercé par le changement climatique
dans un avenir prévisible.
L’adaptation au changement climatique dans les PMA doit devenir, au sein de la
communauté internationale, un objectif clé du développement durable. Certains enjeux
particulièrement importants résident dans la place qu’occupent la recherche et le
développement, la mise en œuvre de bonnes stratégies d’adaptation, le recours à de
bonnes pratiques, le renforcement des capacités et le développement de coalitions
et de partenariats internationaux. Il n’y a pas de temps à perdre.
18
Sécurité alimentaire
Bien que la quantité de nourriture soit en augmentation à l’échelle mondiale, un nombre
élevé de PMA, notamment en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, continuent
depuis des décennies de souffrir des crises alimentaires. Plus de 300 millions d’Africains
ne jouissent d’aucune sécurité alimentaire, soit près d’un tiers de la population du
continent. De nombreux pays sont passés du statut d’exportateurs nets de produits
alimentaires dans les années 70 au statut d’importateurs ces dernières années. Les pays
africains, par exemple, importent 25 % environ de leurs produits alimentaires, ce qui se
traduit par une facture alimentaire annuelle de 15 milliards de dollars des États-Unis.
La raison est à rechercher dans le fait que les produits alimentaires cultivés dans le pays
sont plus chers que ceux qui sont importés. Les fermiers locaux ne peuvent résister à
la concurrence et sont évincés des opérations commerciales sur leur marché national.
Ils sont contraints d’importer leur production à l’étranger au lieu de la vendre chez eux.
La productivité agricole reste faible; elle n’est pas à même de répondre à la croissance
de la population, à l’urbanisation, à la croissance des revenus et aux changements
d’habitudes alimentaires. Il conviendrait de considérer la crise alimentaire de 2008
comme un appel à la population à se réveiller. Si aucune mesure n’est prise maintenant,
l’insécurité alimentaire continuera à persister dans les PMA.
19
LES 49 PAYS LES MOINS DEVELOPPES AU MONDE
Liste établie par le Département de l’information des Nations Unies
DPI/2346 Imprimé en juin 2004
Zones frontalières litigieuses corrigées en avril 2003
Afrique
»
»
»
»
»
»
»
»
»
20
Angola
Bénin
Burkina Faso*
Burundi*
République centrafricaine*
Tchad*
Comores**
République démocratique du Congo
Djibouti
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
Guinée équatoriale
Érythrée
Éthiopie*
Gambie
Guinée
Guinée-Bissau**
Lesotho*
Libéria
Madagascar
Malawi*
»
»
»
»
»
»
»
»
»
»
Mali*
Mauritanie
Mozambique
Niger*
Rwanda*
São Tomé-et-Principe**
Sénégal
Sierra Leone
Somalie
Soudan
»
»
»
»
Togo
Ouganda*
République-Unie de Tanzanie
Zambie*
Asie et Pacifique
»
»
»
»
Afghanistan*
Bangladesh
Bhoutan*
Cambodge
» Kiribati**
» République démocratique
populaire lao*
» Maldives**
» Myanmar
» Népal*
» Samoa**
» Îles Salomon**
» Timor-Leste**
» Tuvalu**
» Vanuatu**
» Yémen
Amérique latine et Caraïbes
» Haïti**
* Également pays en développement
sans littoral
** Également petits États insulaires
en développement
21
UN-OHRLLS
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New York, NY 10017, USA
Téléphone: (917) 367-6006
Fax: (917) 367-3415
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