PAYS LES MOINS AVANCES CE QU’IL FAUT SAVOIR ET CE QU’IL FAUT FAIRE Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (UN-OHRLLS) SOMMAIRE Qu’entend-on par PMA? 2–3 ENGAGEMENT 1 Encourager une action axée sur la population 4–5 ENGAGEMENT 2 Bonne gouvernance aux niveaux national et international 6–7 ENGAGEMENT 3 Création des capacités humaines et institutionnelles 8–9 ENGAGEMENT 4 Création de capacités productives afin que la mondialisation soit bénéfique aux PMA 10 – 11 ENGAGEMENT 5 12 – 13 Amélioration du rôle du commerce dans le développement ENGAGEMENT 6 14 – 15 Réduction de la vulnérabilité et protection de l’environnement ENGAGEMENT 7 16 – 17 Mobilisation des ressources financières Nouveaux enjeux 18 – 19 Carte des PMA 20 – 21 1 A PROPOS DES PAYS MOINS AVANCES Qu’entend-on par PMA? Depuis 1971, les Nations Unies reconnaissent les Pays moins avancés (PMA) comme étant le « maillon le plus faible et le plus pauvre » de la communauté internationale. Ils sont extrêmement désavantagés dans leur processus de développement et risquent, plus que les autres, de ne pas pouvoir s’extirper de la pauvreté. À ce titre, les PMA nécessitent un appui spécial de la part de la communauté internationale. Combien de pays comptent les PMA? Quarante-neuf pays sont actuellement classés parmi les PMA par les Nations Unies. Géographiquement, ils se distribuent comme suit: Afrique: 33 pays – l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la République centrafricaine, le Tchad, les Comores, la République démocratique du Congo, Djibouti, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Togo, l’Ouganda, la Tanzanie et la Zambie. Asie et Pacifique: 15 pays – l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, Kiribati, la République démocratique populaire Lao, les Maldives, le Myanmar, le Népal, le Samoa, les Îles Salomon, le Timor-Leste, Tuvalu, Vanuatu et le Yémen. Amérique latine et les Caraïbes: 1 pays – Haïti. 2 Quels sont les critères qualifiant un pays comme faisant partie des PMA? Le Comité des politiques de développement de l’ONU (CDP) utilise les critères suivants pour identifier les PMA: » Revenu bas, mesuré en fonction du revenu moyen par personne calculé sur trois ans. Un revenu moyen inférieur à 745 dollars des États-Unis par personne, par an est pris en considération pour que le pays soit inclus dans la liste des PMA et doit être supérieur à 900 dollars des États-Unis pour que le pays soit admis au retrait de cette liste. » Ressources humaines faibles, mesurées par des indicateurs de nutrition, de mortalité infantile en dessous de cinq ans; nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement secondaire; et taux d’alphabétisme des adultes. » Vulnérabilité économique élevée, mesurée en fonction de la taille de la population; éloignement; diversité des produits exportés, part de l’agriculture, de l’industrie forestière et des pêcheries dans l’économie; instabilité de la production agricole; instabilité des exportations de marchandises et de services; et privation de logement due aux catastrophes naturelles. Un pays doit satisfaire ces trois critères pour être inscrit à la liste des PMA. De plus, sa population ne doit pas dépasser les 75 millions. Un pays pris en considération doit donner son accord avant que son statut de PMA soit approuvé par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Quels critères doivent être pris en considération pour être admis au retrait de la liste des PMA? Pour cesser d’être un PMA, le pays doit atteindre les niveaux minima imposés afin d’être admis au retrait de la liste pour au moins deux des trois critères précités, ou bien son revenu par habitant doit dépasser de deux fois le niveau minimum fixé. La probabilité que le niveau de revenu ait un caractère durable doit être considérée comme élevée. Il y a une période de transition douce destinée à aider les pays admis au retrait de la liste à mettre en œuvre les ajustements nécessaires leur permettant de compenser la perte d’avantages associés au statut de PMA. Quels sont les avantages que les PMA reçoivent? Les mesures internationales de soutien associées au statut de PMA concernent les préférences commerciales, le financement du développement, y compris l’aide publique au développement, l’allègement de la dette, l’assistance technique et d’autres formes de soutien. Les PMA qui sont membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) bénéficient également d’un traitement spécial et différencié en ce qui concerne les obligations découlant de l’OMC. Quels sont les pays ayant été admis au retrait de la liste des PMA? Depuis que la catégorie a été établie en 1971, seuls deux pays ont été admis au retrait. Le Botswana en 1994 et le Cap-Vert en 2007. Pour les Maldives, le retrait est prévu en 2010. Quel est le Programme d’action de Bruxelles pour les PMA? Adopté à la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays moins avancés à Bruxelles ayant eu lieu en mai 2001 en Belgique, le Programme d’action définit les actions à mettre en œuvre par les PMA et les partenaires les aidant à se développer de manière durable. L’objectif au sens large poursuivi par le Programme en 10 ans consiste à réduire de manière non négligeable la pauvreté extrême et la faim par des interventions ciblées dans sept domaines interconnectés (voir le point suivant). Il définit 30 objectifs de développement, les objectifs du Millénaire pour le développement étant inclus, à atteindre dans les PMA. La quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés chargée d’évaluer les progrès socio-économiques accomplis dans les PMA et d’adopter les mesures d’action ultérieures aura lieu en 2011. 3 ENGAGEMENT 2 3 4 5 6 7 1 Observateur militaire des Nations Unies prêtant main forte à un orphelinat soudanais au Soudan Photo de l’ONU, Arpan Munier Les pauvres d’abord – en finir avec la pauvreté et les inégalités dans les PMA 4 ENCOURAGER UNE ACTION AXÉE SUR LA POPULATION Ce qu’il faut SAVOIR » Les PMA ne sont pas à même d’atteindre l’objectif qui consiste à réduire de moitié la partie de la population se trouvant dans un état de pauvreté extrême (les personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour) » 277 millions de personnes, soit 36 % de la population, vivent avec moins de 1 dollar par jour » Trente et un pour cent de personnes sont sous-alimentées par rapport à 17 % dans les autres pays en développement Ce qu’il faut FAIRE » Promouvoir une croissance socialement responsable et favorable aux pauvres, conjuguée à une croissance du PNB durable d’au moins 7 % par an » Mettre en place des filets de sécurité sociaux efficaces pour les plus vulnérables » Donner les moyens à la population vivant dans la pauvreté, notamment les femmes, les enfants et les autres groupes marginalisés, de participer à la prise de décision Actions menées par les PMA » Soutenir les initiatives qui contribuent à rendre autonomes la population vivant dans la pauvreté, notamment les femmes et les enfants » Améliorer la gestion économique » S’assurer que les bénéfices recueillis de la croissance profitent aux pauvres » Accroître l’accès aux services sociaux et à l’activité économique » Développer les liens entre l’agriculture et les petites entreprises » Encourager sur une vaste échelle la population à participer au développement Actions menées par les partenaires du développement » Augmenter l’autonomisation et l’implication des PMA dans les stratégies de développement » Soutenir de manière accrue les efforts déployés par les PMA pour rendre autonomes la population vivant dans la pauvreté » Seconder les efforts déployés par les PMA pour mettre en place des filets de sécurité sociaux efficaces » Organiser des campagnes d’information auprès du public pour accroître la prise de conscience quant aux défis auxquels les PMA sont confrontés sur le plan du développement 5 1 ENGAGEMENT 3 4 5 6 7 2 Mission des Nations Unies au Népal: Népalaise de 80 ans participant à des élections historiques Photo de l’ONU, Nayan Tara La bonne gouvernance pour une plus grande efficacité et une meilleure distribution des biens et services 6 BONNE GOUVERNANCE AUX NIVEAUX NATIONAL ET INTERNATIONAL Ce qu’il faut SAVOIR » Depuis 2001, il y a eu moins de conflits dans les PMA » Les élections sont quasiment universelles » Des progrès ont été accomplis dans la réforme de la justice et de la législation » Une attention accrue est accordée à l’État de droit Ce qu’il faut FAIRE » Renforcer l’État de droit et la justice sociale » Combattre la corruption » Promouvoir et respecter, dans leur ensemble, les droits de l’homme, reconnus par la communauté internationale » Promouvoir l’égalité entre les sexes et l’émancipation de la femme » Accroître le rôle des PMA dans la prise de décision mondiale Actions menées par les PMA » Renforcer l’État de droit » Renforcer les efforts déployés pour combattre la corruption » Promouvoir et respecter, dans leur ensemble, les droits de l’homme, reconnus par la communauté internationale » Faire régner la transparence au niveau des pouvoirs publics, établir un système judiciaire accessible et indépendant » Mettre en œuvre des politiques nationales destinées à empêcher les conflits » Promouvoir l’égalité entre les sexes et l’émancipation de la femme Actions menées par les partenaires du développement » Soutenir la participation effective des PMA au dialogue international, aux actions menées en faveur du développement, de la paix et de la sécurité, ainsi que dans la prise de décision et l’établissement des règles » Fournir une aide adéquate contribuant à prévenir et à résoudre les conflits, ainsi qu’à rétablir la paix après un conflit » Soutenir les efforts déployés par les PMA pour renforcer leur capacité institutionnelle à empêcher les pratiques de corruption et le blanchiment d’argent 7 1 2 ENGAGEMENT 4 5 6 7 3 Étudiants timorais, Timor-Leste Photo de l’ONU, Martine Perret Investir dans la pauvreté n’est pas de la charité; cela profite à tout le monde 8 CREATION DE CAPACITES HUMAINES ET INSTITUTIONNELLES Ce qu’il faut SAVOIR » Les femmes issues des PMA ont une chance sur 16 de mourir en couche ; par comparaison, ce chiffre est de un sur 3 500 en Amérique du Nord » Un enfant né dans un PMA a 26 fois plus de chance de mourir avant son 5e anniversaire qu’un enfant qui est né dans un pays développé » Afrique sub-saharienne, il y a actuellement 4,1 millions de personnes frappés du sida qui ont un besoin immédiat de médicaments antirétroviraux capables de leur sauver la vie » La malaria tue un enfant africain toutes les 30 secondes » Quarante-six pour cent des filles dans les pays pauvres n’ont pas accès à l’enseignement primaire » Il n’y a que 94,3 chercheurs scientifiques par million de personnes dans les PMA contre 313 dans les autres pays en développement et 3 728 dans les pays riches Ce qu’il faut FAIRE » Accroître les dépenses consacrées à la santé, à l’éducation et à la création d’emplois » S’assurer que tous les enfants terminent un enseignement primaire de bonne qualité » Encourager les investissements créateurs d’emplois du secteur privé » En partenariat avec la société civile, entreprendre des actions de mobilisation sociale, de formation et d’autonomisation pour faciliter la participation des pauvres à l’activité économique Actions menées par les PMA » Augmenter les dépenses dans les services sociaux de base » Encourager l’implication du secteur privé dans la fourniture de services sociaux » Améliorer le nombre de filles inscrites dans l’enseignement primaire et secondaire tant dans les zones urbaines que rurales » Promouvoir une législation ad hoc prônant une intégration et une inclusion sociales accrues » Promouvoir la diversification des sources de revenu » Instaurer le microcrédit et le renforcer Actions menées par les partenaires du développement » Augmenter l’aide au développement fournie aux PMA leur permettant de créer des infrastructures sociales et d’instaurer des services sociaux » Aider les PMA à développer des filets de sécurité efficaces et des mécanismes de réaction rapide pour faire face aux catastrophes naturelles » Fournir l’appui des donateurs pour renforcer véritablement les capacités nationales des PMA et NON PAS les remplacer » Fournir les ressources financières et non financières nécessaires aux activités menées dans le domaine de la recherche et du développement » Soutenir les PMA pour que ceux-ci puissent avoir accès aux technologies de l’information et de la communication 9 1 2 3 ENGAGEMENT 5 6 7 4 Travailleurs de l’usine Sonapi Industrial Park, Haïti Photo de l’ONU, Eskinder Debebe L’accroissement de la production est la clé ouvrant la porte du développement durable aux PMA 10 CREATION DE CAPACITES PRODUCTIVES AFIN QUE LA MONDIALISATION SOIT BENEFIQUE AUX PMA Ce qu’il faut SAVOIR » Les PMA possèdent le nombre d’infrastructures matérielles le moins élevé du monde » La consommation d’électricité par habitant dans les PMA était de 7 % du niveau atteint dans les autres pays en développement et de 1,6 % de celui atteint dans les pays de l’OCDE » Seulement 16 % de la population des PMA ont accès à l’électricité par comparaison à 53 % dans les autres pays en développement » Vingt-deux pour cent des routes sont asphaltées dans les PMA par comparaison à 43 % dans les pays en développement et 88 % dans les pays de l’OCDE » La part du marché mondial du tourisme représentée par les PMA est de l’ordre de 1 %; le nombre de visiteurs dans les PMA a augmenté de 48 % entre 2000 et 2005 Ce qu’il faut FAIRE » Créer un environnement favorable à l’esprit d’entreprise et à l’investissement » Augmenter les investissements privés et publics dans l’agriculture et les infrastructures » Augmenter la capacité des PMA à produire et à rivaliser avec la concurrence » Octroyer un traitement spécial aux PMA en ce qui concerne l’acquisition, le transfert et le développement de technologies » Accroître l’accès aux outils modernes d’information et de communication Actions menées par les PMA » Promouvoir une approche régionale et subrégionale bilatérale concernant le développement de l’infrastructure économique pour obtenir des économies d’échelle » Faciliter la disponibilité d’une énergie à un prix abordable » Augmenter les investissements publics et privés dans l’agriculture et les programmes consacrés aux infrastructures économiques et sociales rurales » Augmenter l’accès des pauvres, en particulier des femmes, aux services d’appui et aux ressources productives » Renforcer l’agriculture et les institutions chargées du développement rural Actions menées par les partenaires du développement » Soutenir les efforts déployés par les PMA pour mettre à niveau et développer l’infrastructure matérielle » Promouvoir les liens entre les institutions chargées de la recherche et du développement dans les PMA et leurs partenaires de développement » Soutenir les actions prises par les PMA pour améliorer la productivité agricole et augmenter la compétitivité » Soutenir les efforts déployés par les PMA pour accroître les investissements publics et privés et le transfert de technologies écologiquement propres à des conditions favorables » Seconder les efforts déployés par les PMA pour doper la production alimentaire au bénéfice des pauvres 11 1 2 3 4 ENGAGEMENT 6 7 5 Femmes rurales au Sénégal vendant de la confiture de mangue et de pommes de terre Photo de l’ONU, Evan Schneider Abolir les quotas, favoriser les échanges commerciaux en franchise de droits et rendre le commerce équitable pour tous les PMA 12 AMELIORATION DU ROLE DU COMMERCE DANS LE DEVELOPPEMENT Ce qu’il faut SAVOIR » Les PMA représentent un quart du nombre de pays dans le monde et possèdent un dixième de la population mondiale, mais leur part dans les exportations mondiales est inférieure à 1 % » En faisant baisser les prix mondiaux, les subventions agricoles dans les pays développés privent les PMA de revenus et augmentent la pauvreté des petits exploitants agricoles dans les PMA » Les produits provenant des PMA disposent d’un accès préférentiel aux marchés des États-Unis, de l’Union européenne et de certains pays en développement. Pour la plupart des PMA, les exportations vers ces marchés n’ont pas augmenté dans des proportions importantes en raison, d’une part, de l’exclusion des marchandises qu’ils sont capables de produire à des conditions compétitives, et, d’autre part, des barrières non tarifaires et du manque de capacité à produire dans les PMA Ce qu’il faut FAIRE » Intégrer le commerce dans les politiques nationales de développement » Fournir un accès au marché exempt de barrières à tous les produits en provenance des PMA » Éliminer les subventions faussant les échanges commerciaux, et affectant la compétitivité des marchandises provenant des PMA Actions menées par les PMA » Améliorer l’ouverture économique et la prédictibilité des politiques menées » Supprimer les goulets d’étranglement institutionnel qui augmentent le coût des transactions » Exploiter les opportunités en matière d’accès se présentant sur le marché » Promouvoir les échanges commerciaux et la compétitivité des exportations » Accroître l’intégration économique régionale Actions menées par les partenaires du développement » Fournir un accès au marché totalement exempt de droits et de quotas à tous les produits en provenance des PMA » Aider les PMA à accéder à l‘OMC et à mettre en œuvre des accords de commerce multilatéraux » Aider les PMA à diversifier leur économie et à augmenter leurs capacités productives » Apporter leur appui aux accords de commerce régionaux 13 1 2 3 4 5 ENGAGEMENT 7 6 Promotion de l’agriculture durable, Bhoutan – 2001 Photo de l’ONU Protéger les ressources naturelles pour les générations futures 14 REDUCTION DE LA VULNERABILITE & PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Ce qu’il faut SAVOIR » En dépit de leur contribution relativement faible au réchauffement mondial, les PMA sont affectés de manière disproportionnée par le changement climatique » Les PMA ont des populations à forte dominance rurale et sont largement dépendants des ressources naturelles » La principale source d’énergie dans les PMA est le bois servant de combustible, ce qui contribue à la déforestation, à la désertification et à la pollution de l’air à l’intérieur des habitations. La pollution à l’intérieur des habitations est l’une des principales causes des décès prématurés dans le monde » La prévalence de la dégradation du sol dans les terres cultivées, les pâturages et les terrains forestiers pèse sur la croissance économique, le développement humain et la viabilité environnementale » Quatre PMA ont atteint l’objectif fixé concernant l’eau potable – la Guinée, le Malawi, le Népal et Tuvalu. Dans 15 autres des pays les plus pauvres, les progrès sont lents – le Bangladesh, Haïti et 13 pays africains Actions menées par les PMA » Développer et appliquer des stratégies nationales favorisant le développement durable » Renforcer la capacité institutionnelle et technique de promouvoir une croissance durable de l’économie » Renforcer le rôle important joué par les femmes dans la gestion des terres et des forêts » Développer la capacité de répondre aux défis environnementaux » Renforcer les politiques et les mécanismes d’atténuation des effets des catastrophes Actions menées par les partenaires du développement » Faciliter le financement et le transfert aux PMA de technologies écologiquement rationnelles » Aider les PMA à s’adapter au changement climatique » Partager les informations utiles ayant trait aux catastrophes, y compris des données transmises par satellite Ce qu’il faut FAIRE » Intégrer complètement la viabilité environnementale dans les politiques, les programmes et les pratiques touchant au développement » Sensibiliser le grand public aux pratiques écologiquement rationnelles » Aider les PMA à protéger l’environnement et à s’adapter aux conséquences négatives entraînées par les changements climatiques 15 1 2 3 4 5 6 ENGAGEMENT 7 Émancipation des femmes par le microcrédit au Bangladesh Photo de la Banque mondiale, Shehzad Noorani Plus d’aide, meilleur usage de l’aide 16 MOBILISATION DE RESSOURCES FINANCIERES Ce qu’il faut SAVOIR » L’aide aux PMA a augmenté pour passer de 13 milliards en 1996 à 30 milliards de dollars des États-Unis en 2006. Toutefois, une bonne partie de l’augmentation était attribuable à des aides d’urgence et à des remises de dette. » En 2006, seuls 6 donateurs sur 22 soit juste un peu plus qu’en 2000 ont rempli l’objectif consistant à donner 0,20 % de leur revenu national sous forme d’aide aux PMA. » Les envois de fonds des travailleurs ont plus que doublé et sont passés en moyenne de 5 milliards de dollars des États-Unis annuellement entre 1995 et 1999 à 13 milliards de dollars des États-Unis en 2006. La part de ces envois représentait plus de 10 % du revenu national d’Haïti, du Lesotho, du Népal et de la Gambie. Ce qu’il faut FAIRE » Fournir aux PMA entre 0,15 et 0,20 % du revenu national brut au titre de l’aide publique au développement (APD) avant 2010 au plus tard » Annuler la dette insoutenable des PMA » Donner la priorité aux PMA dans les programmes d’aide au développement à tous les niveaux » Augmenter la transparence et la responsabilisation quant à l’utilisation de l’aide Actions menées par les PMA » Établir des liens plus étroits entre le secteur financier et les objectifs et priorités en matière de développement » Instaurer des politiques visant à attirer les capitaux étrangers et juguler la fuite des capitaux » Prévenir la corruption, les pots-de-vin et le blanchiment d’argent, le transfert illégal de fonds et autres activités illicites exercées par des entités tant publiques que privées » Renforcer la mobilisation des ressources nationales Actions menées par les partenaires du développement » Fournir leur appui dans le but d’améliorer la mobilisation des ressources nationales dans les PMA » Remplir les engagements ayant été pris en vue de dissocier l’aide apportée aux PMA, ce qui augmentera sensiblement la valeur de celle-ci » Encourager les flux parallèles, y compris les flux d’investissement, à destination des PMA » Effectuer des progrès rapides afin que soit annulé complètement l’endettement des PMA lourdement endettés 17 NOUVEAUX ENJEUX Crise financière internationale La crise financière mondiale qui a débuté en 2008 devrait avoir des répercussions profondes sur les 49 pays les moins avancés du monde. La projection de la croissance escomptée dans le secteur des exportations a lamentablement chuté, menaçant ainsi d’annuler les résultats obtenus dans les PMA. On peut dès à présent observer des pertes d’emploi annonciatrices d’un bond en avant des taux de pauvreté. À la suite de la crise financière et à défaut d’être aidés par la communauté internationale, les PMA vont vraisemblablement devoir faire face à un accroissement des inégalités qui, indubitablement, entraînera une augmentation de la famine, une hausse brutale de la mortalité infantile et puerpérale et une prolifération accrue des maladies. Les PMA constituent le maillon le plus faible et le plus pauvre de la société mondiale et sont dès lors les plus vulnérables aux chocs financiers. Par conséquent, le chemin les menant de la crise actuelle vers le redressement trouvera ses fondements dans la coopération mutuelle et le partenariat avec la communauté internationale. Changements climatiques Possédant le niveau le plus faible en termes de capacité adaptative – dû à un manque de ressources et à des infrastructures défaillantes – les PMA restent les plus vulnérables au changement climatique. La qualité de vie et les moyens de subsistance de la plupart des PMA seront compromis par l’impact négatif exercé par le changement climatique dans un avenir prévisible. L’adaptation au changement climatique dans les PMA doit devenir, au sein de la communauté internationale, un objectif clé du développement durable. Certains enjeux particulièrement importants résident dans la place qu’occupent la recherche et le développement, la mise en œuvre de bonnes stratégies d’adaptation, le recours à de bonnes pratiques, le renforcement des capacités et le développement de coalitions et de partenariats internationaux. Il n’y a pas de temps à perdre. 18 Sécurité alimentaire Bien que la quantité de nourriture soit en augmentation à l’échelle mondiale, un nombre élevé de PMA, notamment en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, continuent depuis des décennies de souffrir des crises alimentaires. Plus de 300 millions d’Africains ne jouissent d’aucune sécurité alimentaire, soit près d’un tiers de la population du continent. De nombreux pays sont passés du statut d’exportateurs nets de produits alimentaires dans les années 70 au statut d’importateurs ces dernières années. Les pays africains, par exemple, importent 25 % environ de leurs produits alimentaires, ce qui se traduit par une facture alimentaire annuelle de 15 milliards de dollars des États-Unis. La raison est à rechercher dans le fait que les produits alimentaires cultivés dans le pays sont plus chers que ceux qui sont importés. Les fermiers locaux ne peuvent résister à la concurrence et sont évincés des opérations commerciales sur leur marché national. Ils sont contraints d’importer leur production à l’étranger au lieu de la vendre chez eux. La productivité agricole reste faible; elle n’est pas à même de répondre à la croissance de la population, à l’urbanisation, à la croissance des revenus et aux changements d’habitudes alimentaires. Il conviendrait de considérer la crise alimentaire de 2008 comme un appel à la population à se réveiller. Si aucune mesure n’est prise maintenant, l’insécurité alimentaire continuera à persister dans les PMA. 19 LES 49 PAYS LES MOINS DEVELOPPES AU MONDE Liste établie par le Département de l’information des Nations Unies DPI/2346 Imprimé en juin 2004 Zones frontalières litigieuses corrigées en avril 2003 Afrique » » » » » » » » » 20 Angola Bénin Burkina Faso* Burundi* République centrafricaine* Tchad* Comores** République démocratique du Congo Djibouti » » » » » » » » » » Guinée équatoriale Érythrée Éthiopie* Gambie Guinée Guinée-Bissau** Lesotho* Libéria Madagascar Malawi* » » » » » » » » » » Mali* Mauritanie Mozambique Niger* Rwanda* São Tomé-et-Principe** Sénégal Sierra Leone Somalie Soudan » » » » Togo Ouganda* République-Unie de Tanzanie Zambie* Asie et Pacifique » » » » Afghanistan* Bangladesh Bhoutan* Cambodge » Kiribati** » République démocratique populaire lao* » Maldives** » Myanmar » Népal* » Samoa** » Îles Salomon** » Timor-Leste** » Tuvalu** » Vanuatu** » Yémen Amérique latine et Caraïbes » Haïti** * Également pays en développement sans littoral ** Également petits États insulaires en développement 21 UN-OHRLLS Room S-770, UN Headquarters New York, NY 10017, USA Téléphone: (917) 367-6006 Fax: (917) 367-3415 Courriel: [email protected] www.un.org/ohrlls Copyright © United Nations 2009 Direction artistique et concept Iratxe Mumford www.iratxedesigns.com