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2014/03
2.3 Développement maximum
Dans une pièce fermée, son embrasement généralisé (flashover) peut se produire si la
température globale devient suffisamment élevée (500 à 600°C) et la teneur
en oxygène suffisante. Le feu passe alors soudainement d’une phase de croissance
à un état de développement maximum, enflammant totalement la surface de tous
les matériaux combustibles présents. La pression interne devient énorme dans l’espace
clos, engendrant un risque d’explosion à travers les ouvertures. Dans le même temps,
la chaleur dégagée est à son maximum et les gaz chauds (de même que les flammes)
peuvent se propager très loin du point de départ. Finalement, le feu se diffuse d’une
pièce à l’autre suivant le même cycle menaçant rapidement la vie des occupants et
l’infrastructure du bâtiment.
2.4 Déclin
Quand la quantité de matériau combustible ou la teneur en oxygène ne suffit plus à
entretenir le cycle de combustion, le feu commence à décroitre. C’est un signe
manifeste que la fin de l’incendie est proche. Néanmoins, il peut s’agir d’un piège.
En effet, le déclin s’amorce dès que la teneur en oxygène n’est plus assez élevée pour
entretenir la combustion. La quantité de chaleur dégagée baisse, mais la température
peut continuer à augmenter pendant un certain temps. Dans ce cas, des particules et
des gaz combustibles chauds sont toujours produits et peuvent s’enflammer à nouveau
si de l’air frais arrive dans l’environnement comme lors de l’ouverture d’une porte.
3 Résistance au feu et technologies de câble
Pendant la première phase d’un incendie, la priorité est d’arrêter ou de freiner autant
que possible sa propagation pour rendre possible son extinction. Dans le même
temps, il faut s’assurer que les personnes peuvent être évacuées en toute sécurité.
Nexans a développé divers systèmes « retardateurs de feu » et propose bon nombre
d’entre eux sous la marque ALSECURE® pour les applications bâtiment.
Quand l’incendie est hors de contrôle, la situation devient critique. Le feu se propage
rapidement, dégageant une chaleur intense, une fumée opaque et des substances
toxiques qui limitent considérablement les possibilités d’évacuation. Des équipements
spéciaux sont alors employés pour indiquer les sorties, extraire les substances nocives,
etc.
Ces équipements de sécurité doivent être connectés au réseau électrique. Il est bien
connu que les détecteurs de fumée usuels ne sont parfois pas fiables, les occupants
oubliant de les tester et d’en changer les piles régulièrement les rendant inopérant. De
ce fait, des câbles résistants au feu sont souvent utilisés pour assurer leur alimentation
électrique ou pour les interconnecter. Il s’agit alors d’éléments « actifs » car ils doivent
conserver leur continuité électrique ou transmettre un signal pendant un laps de temps
suffisant lors de l’incendie.