La doctrine bouddhique
Siddharta est la dernière incarnation d’un être ayant
vécu de nombreuses vies. Ses vies antérieures sont
racontées dans des textes sacrés, les Jâtaka.
Chaque livre raconte une histoire légendaire illustrant
une des dix vertus essentielles (le don, la pratique
morale, l’abnégation, l’intelligence, l’énergie, la
patience, la véracité, la détermination, la bienveillance
et la sérénité).
Durant ses vies antérieures Siddharta était déjà un
futur Bouddha, un boddhisattva, un être promis à
l’Éveil. L’Éveil lui a révélé les quatre « nobles vérités » :
La souffrance trouve sa source dans nos désirs. Nos
désirs sont à la source de nos actions. Nos actions
alimentent le karma, qui entraine la souffrance. Pour
rompre le cycle du samsara, il est nécessaire de se
détacher de ses désirs et de ses passions, en suivant la loi bouddhique qui peut nous permettre d’atteindre
« l’Éveil ». « L’octuple chemin » est la recherche des huit perfections menant à l’illumination (la compréhension
juste, la pensée juste, la parole juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention juste et la concen-
tration juste).
Les écrits canoniques, les sûtra, sont réalisés après la mort du Bouddha historique, par un de ses disciples,
Ananda. Le bouddhisme se diffuse rapidement car il est ouvert à tous. Pour atteindre l’éveil, selon le
bouddhisme ancien, ou Hinayana* (appelé aussi «petit véhicule »), il est nécessaire de devenir moine. Selon
le bouddhisme Mahayana* (« grand véhicule »), il est aussi possible de devenir disciple simplement en affirmant
prendre le « triple joyau » (reconnaître le Bouddha, le dharma et l’organisation monastique bouddhique) en
présence d’un moine bouddhique. Suivre les cinq préceptes (ne pas détruire la vie, ne pas voler, ne pas
commettre l’adultère, ne pas mentir et ne pas consommer de boissons enivrantes) permet de commencer à
rechercher les huit perfections menant à l’Éveil.
Le lotus et le bouddhisme
Le lotus est considéré comme le symbole du bouddhisme pour deux
raisons : en référence au premier sermon de Bouddha et au Sutra du
lotus.
Dans sa première prédication, Bouddha aurait évoqué la façon dont
poussent les lotus aux différents niveaux des êtres. Ceux qui sont
encore dans la vase sont perdus, car ils ne sont pas bouddhistes ; ceux
qui émergent de la vase et poussent dans l’eau sont sur le chemin de
l’Éveil ; enfin ceux dont la fleur s’épanouit dans la lumière sont éveillés
et donc devenus des bouddhas.
Le Sutra du Lotus est un texte apocryphe en sanskrit qui aurait été écrit
entre le Ier siècle avant J.-C. et le milieu du Ier siècle après J.-C. Il est à
la base de la secte Tiantai en Chine -Tandai et Nichiren au Japon. C’est
dans ce texte qu’apparaît pour la première fois le mot « Mahayana ».
Lexique :
*Hinayana : voir fiche n°7, « La diffusion du bouddhisme »
*Mahayana : voir fiche n°7, « La diffusion du bouddhisme »
Groupe de lamas et de cavaliers près de stupas au nord de la ville
des lamas, Ourga, Mongolie, Stéphane Passet, 1913. Inv. A 3 979
Bien que l’identité de cet homme soit inconnue, sa
tenue recherchée et sa coiffe font penser qu’il s’agit
d’un lama, moine bouddhiste, qui aurait eu la respon-
sabilité de célébrer d’importantes cérémonies
bouddhistes, notamment les crémations, Pékin,
Chine, Stéphane Passet, 1913. Inv. A 3 995