- L’extension du groupe nominal : le repas préparé par Ivanna. Deux solutions possibles :
Subordonnée relative (rappelons ici que le pronom relatif s’accorde en genre et
en nombre avec son antécédent et se décline au cas exigé par sa fonction dans
la subordonnée relative.) → das Essen, das von Ivanna
zubereitet/bereitet/gekocht worden war : le repas qui avait été préparé par
Ivanna. Ou bien : das Essen, das Ivana zubereitet, gekocht hatte : le repas
qu’Ivanna avait préparé
ou groupe nominal participial, en respectant la structure récurrente de
l’allemand : das von Ivanna zubereitete/gekochte Essen. ( traduction bonus)
- La déclinaison des pronoms personnels : lui, les, vous, leur etc…. Le contexte ne
permettait pas de savoir si les différents personnages se tutoyaient ou non. Nous avons
donc accepté la traduction du vous par le pronom de la deuxième personne du pluriel : ihr
ou par le pronom de politesse : Sie, à condition qu’il y ait une cohérence dans la
traduction. Il fallait faire un choix et s’y tenir.
- Le verbe müssen : Il exprime l’obligation, l’impératif catégorique kantien : il fallait
attendre : man musste warten/ sie mussten warten (Revoir la conjugaison des verbes de
modalité à l’indicatif présent et prétérit). Mais il peut aussi exprimer une forte probabilité,
comme dans la séquence : Théo et lui doivent s’inquiéter, c’est sûr : Theo und er müssen
sich ganz bestimmt Sorgen machen. Le verbe sollen ne convient pas ici. (Réviser avec
précision les sens des verbes de modalité)
La traduction était donc accessible pour tout candidat(e) qui s’exerce régulièrement
pendant ses années de classes préparatoires. Le jury a récompensé par des points bonus les
nombreuses tournures idiomatiques et variantes proposées ainsi que l’emploi judicieux des
petits mots de discours. (Oh ne pouvait pas être rendu ici par Ach, ni par oh, réservé à
l’expression de l’étonnement, mais plutôt par un adverbe du type : Übrigens, ... Nun, ...
Seules les traductions non abouties ont été de facto pénalisées : notre conseil serait donc de ne
pas hésiter, le jour du concours, et ce malgré les difficultés rencontrées, à traduire TOUT le
texte, ce qui implique d’accepter d’utiliser des périphrases, plus ou moins proches du texte de
départ. Il faut cependant renoncer à faire un décalque du français.
Voici quelques exemples :
- cent questions se pressèrent dans leur esprit : le verbe sich drücken était faux, et il était
maladroit de traduire par le calque : in ihren Köpfen, in ihrem Kopf, in ihrem Geist, même
en prenant la précaution d’employer le verbe kommen in + acc. Le jury a été cependant
extrêmement indulgent pour cette séquence.
- Vous les embrasserez de ma part : La difficulté vient de l’expression typiquement
française : de ma part, qu’il est impossible de traduire par : von meinem Teil. Embrasser
se traduit littéralement par le verbe umarmen ( verbe à particule inséparable), qui a un
sens très (trop)concret. Küssen : faire un bisou. La traduction idiomatique : saluer qq de
la part de est jdem Grüsse von jemandem aus-richten.
- C’est le bon moment : le moment = der Moment, der Zeitpunkt, der Augenblick.
L’adjectif gut ne peut pas être associé à ces substantifs. L’expression française signifiant
le moment adéquat, le moment qui convient, on pouvait traduire par : der richtige
Zeitpunkt, der richtige Augenblick, der geeignete Moment.
- Tout va bien : alles ist in Ordnung, alles paletti (bonus!)
- Ma jambe me fait un peu souffrir : En théorie, faire faire quelque chose à quelqu’un se
traduit par lassen + infinitif. Il est évident que l’on ne pouvait ici avoir recours à cette
traduction, car le sujet du verbe faire n’est pas une personne (ma jambe). La traduction :
Mein Bein lässt mich heute leiden était donc un calque.