SYMPOSIUM DE L’IFRA Il est évident que ces nouveaux médias ne sont efficaces que s’ils sont suffisamment approvisionnés afin que les consommateurs qui les utilisent y trouvent leur bonheur. Aussi faut-il si possible que toutes nos petites annonces figurent sur le service. Pour que les prix restent bas, la procédure doit être simplifiée ce qui signifie que les annonceurs ne peuvent pas choisir de passer leurs annonces séparément dans les différents supports. La diffusion des petites annonces sur les nouveaux médias doit venir se greffer sur la formule de base et non être proposée en option. Mais bien entendu, cela n’est possible que si un coup de téléphone suffit pour tous les services. Parmi les problèmes que nous devons résoudre à court terme, citons la nécessité de sensibiliser le personnel du service des ventes aux avantages offerts par les services supplémentaires afin qu’il puisse les vendre efficacement. L’autre défi consiste à organiser la rédaction de façon que ces nouveaux services soient intégrés dans les routines de traitement. La stratégie de production En matière de production des nouveaux services, notre approche consiste à réutiliser les informations parues dans notre journal et ce le plus automatiquement possible. Actuellement, une légère intervention humaine est nécessaire pour extraire la partie texte des annonces publicitaires. La plupart des petites annonces peut en revanche être transférée sans aucune intervention manuelle. Quand nous aurons remplacé nos systèmes de publicité, nous pourrons automatiser davantage d’opérations. Lorsque le texte de la publicité a été extrait et traité, nous pouvons placer la publicité dans des gabarits qui produisent automatiquement les nouveaux services. Ces gabarits ont été conçus de façon que les caractéristiques de chaque support de diffusion soient correctement utilisées. Nous avons récemment engagé un directeur dont les connaissances et l’approche sont tout à fait différentes de celles de nos employés puisqu’il vient du secteur du marketing basé sur une banque de données. Un peu plus tard, nous avons engagé un rédacteur pour les « nouveaux médias » qui travaillait préalablement pour une revue. Fort de sa grande expérience des systèmes, il nous a aidés à intégrer ces activités dans notre rédaction. Naturellement, tout ne marche pas aussi bien que nous le souhaiterions. Certains des nouveaux produits nécessitent une intervention supplémentaire. L’actualité ainsi que les demandes et les recherches d’emploi, par exemple, doivent être résumées pour être diffusées sur le télétexte parce que ce support exige une utilisation parcimonieuse des mots. Mais de plus en plus, cette opération est assistée par les systèmes que nous avons mis au point. Plus le temps passera, mieux cela ira. En effet nous disposerons de fonctions d’automatisation supplémentaires techniques de presse janvier 1997 lorsque nous aurons changé de systèmes rédactionnels et publicitaires. Nous avons encore du pain sur la planche pour intégrer les nouvelles structures au sein de notre organisation de base car notre personnel est encore focalisé sur la production du journal imprimé. Quant au personnel du service des ventes, il doit être formé pour savoir faire plus que prendre une simple réservation d’espace. Ce n’est pas demain la veille que les annonceurs tiendront compte, le plus naturellement du monde, de ces nouveaux médias dans leurs plans de marketing. Nous devons promouvoir ces nouveaux services pour que les consommateurs en aient conscience. Pour réussir, nous avons besoin de ténacité et d’une vision à long terme. Comment mesurer l’audience sur le World Wide Web ? Un tour d’horizon IAN LAURENCE Synopsys Technology Saffron Waldon, Grande-Bretagne Le World Wide Web est-il rentable en tant que support publicitaire ? Les techniques de mesure de l’audience se sont développées jusqu’à un certain point, mais ces chiffres sont difficiles à interpréter en termes commerciaux. L’attitude réservée des annonceurs est due au manque de techniques adéquates. Une évolution se fait cependant sentir depuis que les sites Web se concentrent sur « les messages de masse » et « le ciblage direct ». Des millions de personnes de par le monde utilisent Internet. Ces utilisateurs viennent généralement de groupes sociodémographiques intéressants mais en même temps difficiles à atteindre. Le World Wide Web a principalement contribué à l’extraordinaire augmentation du taux d’audience de 10 à 15% par mois. Le Web est convivial, dynamique et peut être vraiment fascinant – en fait, pour la plupart des gens, le Web c’est Internet. Malgré les épouvantables vices de forme, aussi bien au point de vue esthétique que technique, constatés au début de son évolution, la qualité de la présentation de l’information est maintenant très bonne et continue de s’améliorer. Juste deux ans après le lancement du premier navigateur populaire, Mosaic, la possibilité de cibler l’audience et la souplesse de ce média font d’Internet un vrai « nouveau média » aussi bien aux yeux des annonceurs qu’aux yeux des fournisseurs de services. La question principale est combien ? Combien faut-il dépenser ? Combien faut-il retirer des budgets savamment élaborés pour ce genre de dépenses ? La plupart des annonceurs se laissent guider par l’image de marque de leur 29 SYMPOSIUM DE L’IFRA Qualité Beaucoup Peu Chasseurs et Chercheurs Fans Visiteurs Accidentels Crawleurs, Trotteurs et Surfeurs Peu Beaucoup Fréquence Fig. 1 : Types de visiteurs. société qui est à conserver à tout prix, par la pression de la concurrence ou par leur intuition pour répondre à cette question. Il est temps de faire les calculs . . . Les annonceurs réclament à juste titre les preuves justifiant ces dépenses. Les concepteurs de médias demandent que les outils statistiques fournissent les renseignements suivants : – De qui est composée l’audience ? – Que se passe-t-il vraiment ? – Comment mesurer ? Cet exposé présentera le jargon employé dans cette branche et décrira les possibilités et les pièges de la mesure de l’audience pour permettre au lecteur d’évaluer son propre cas. Qui ? – Les visiteurs Il est facile de s’enthousiasmer pour une analyse multidimensionnelle et finement ciblée. Avec Internet et ses DNS Visiteur Client www.mysite.co.uk/area/page Répertoire cache Site Web Serveur Internet Navigateur Mur Script “Grabber” Coupe-feu Marché Forums Les meilleurs sites Liens Influence Fig. 2 : Flux d’informations. 30 Log Refine Base de données Spider Répertoires Moteurs de recherche millions d’utilisateurs qui s’autociblent, cette analyse serait dépassée avant même d’être achevée. Nous n’avons donc pas compliqué les choses et avons divisé les utilisateurs en quatre grands groupes suivant la qualité du public et la fréquence des visites, voir fig. 1. Les fans : qualité et fréquence élevées. Notre but est d’augmenter le nombre de ceux qui se trouvent dans le carré en haut à droite et ce qui est plus important encore de les garder dans ce carré. Ce sont ceux qui ont besoin du World Wide Web et qui ne le visitent pas seulement fréquemment mais qui incitent aussi les autres à en faire de même. Ils vous diront ce qui est bien ou moins bien sur le site : écoutez-les et répondez-leur. Il peut s’agir de lecteurs réguliers d’un magazine spécialisé, de chercheurs professionnels utilisant les sites d’information, des habitués du Net utilisant un moteur de recherche, etc. Les chasseurs et les chercheurs (hunters and seekers) : qualité élevée mais visites peu fréquentes, peut-être une seule fois pour la recherche d’un sujet particulier. L’objectif est de satisfaire leurs besoins immédiats et d’essayer de les amener à penser « Puisque j’ai pu trouver facilement ce que je cherchais, voyons voir ce qu’il y a d’autre ici ? », pour qu’ils deviennent des fans. Les crawleurs, les trotteurs et les surfeurs (crawlers, trollers, surfeurs) : représentent le trafic de passage sur le Net, de moindre qualité certes, mais la fréquence peut être parfois très élevée. Les crawleurs : sont les programmes qui visitent automatiquement votre site à partir des différents moteurs de recherche et catalogues. Ces services sont maintenant au nombre de 400 et les programmes crawleurs représentent environ 40 % du trafic sur certains sites. Ils peuvent être automatiquement dirigés sur les sites qui présentent un intérêt. Les trotteurs : sont les gens qui vont sur le Net pour passer le temps. Ils sont à accueillir calmement et à chasser poliment. Les surfeurs : sont les gens, des nouveaux sur Internet en général, qui essaient de comprendre ce qui se passe ici ou qui sont curieux. Il vaut mieux bien les traiter, ce sont souvent des gens de la presse ou d’autres personnes clés. Les visiteurs accidentels : ils arrivent par hasard. Nous vous recommandons de ne compter que les visiteurs qui visitent le site plus d’une fois ou qui téléchargent trois pages au moins – les autres sont à classer dans la catégorie des visiteurs accidentels. Quoi ? Le processus La fig. 2 représente le processus général de l’obtention d’une information par un visiteur. Afin de ne pas trop rentrer dans les détails, nous ne parlerons ici que des étapes principales. techniques de presse janvier 1997 SYMPOSIUM DE L’IFRA L’objectif : l’objectif est d’attirer beaucoup de visiteurs de qualité du marché cible qui utiliseront Internet pour visiter votre site Web, s’amuser, revisiter et encourager les autres à y passer également. Ils peuvent être tentés par l’achat de quelque chose ou agir d’une façon ou d’une autre une fois arrivés sur le site. Le site : c’est un rassemblement de pages contenant du texte, des images et peut-être des sons et de l’animation. Tout ceci doit être précis, attrayant, à jour et bien ordonné. Ce rassemblement de pages se trouve probablement sur un ordinateur – le serveur Web – avec d’autres sites et ne peut être consulté qu’avec l’URL, c’est-à-dire le genre d’adresses http://www. Le serveur doit être assez puissant pour le nombre de visiteurs attendus et être facilement accessible de tous les coins du monde. De plus, le temps de réponse dépend beaucoup de la conception soignée des pages et du site. Le navigateur : le visiteur utilise un navigateur pour se relier au site. Le navigateur est un logiciel comme Internet Explorer ou Netscape. Nous avons remarqué qu’en septembre 1996 plus de 360 types de navigateurs différents ont été utilisés pour visiter nos sites. Le visiteur choisit ou saisit l’adresse URL qui est convertie en une adresse IP (Protocole Internet) par un serveur (DNS = Domain Name Server) afin de trouver le site cherché. Le serveur Web renvoie la page au navigateur et la page se forme sur l’écran du visiteur. Le visiteur est amusé et étonné et pense que vous êtes formidable ; vous l’espérez aussi mais comment le savoir ? Comment ? Les mesures La figure 3 représente les données brutes de connexion sur serveur Web. La première ligne contient : l’adresse du visiteur – 198.164.96.24 le mot de passe pour raisons de sécurité – la date et l’heure – 31/08/96, 00:02:26 le service (Web) – W3SVC le nom du serveur – SYNOPSYS l’adresse IP – 194.152.67.64 la quantité de données transférées – 7742, 257, 29556, 200, 0 GET l’adresse de la page – /lair/jjumper.htm le navigateur – Mozilla/2.02E-SYMPA (Win95 ; I ; 16 bits) la page de référence, c’est-à-dire la page contenant l’hyperlien permettant de se connecter sur notre page – http://metro.turnpike.net/sapphyr/jjumper.htm – – – – A partir de ces éléments, nous pouvons trouver : l’adresse du visiteur, l’heure de son passage, comment il est venu, ce qu’il a obtenu, techniques de presse janvier 1997 198.164.96.24, -, 31/08/96, 00:02:26, W3SVC, SYNOPSYS, 194.152.67.64, 7742, 257, 29556, 200, 0, GET, /lair/jjumper. htm, Mozilla/2.02E-SYMPA (Win95; I; 16bit), http://metro. turnpike.net/sapphyr/jjumper.htm, -, 198.164.96.24, -, 31/08/96, 00:02:27, W3SVC, SYNOPSYS, 194.152.67.64, 3175, 253, 460, 200, 0, GET, /images/nav/ buttop.gif, Mozilla/2.02E-SYMPA (Win95; I; 16bit), http:// www.sapphyr.co.uk/lair/jjumper.htm, -, Fig. 3 : Données brutes de connexion sur serveur Web. – ce qu’il a utilisé pour visualiser. – ou bien y a-t-il des obstacles dans la recherche de ces informations ? Les murs coupe-feu : comme vous pouvez le constater sur la figure 2, la plupart des organisations ont un mur coupe-feu derrière lequel se trouvent les clients : ce mur coupe-feu donne l’impression que tous les ordinateurs personnels ont la même adresse. Les répertoires Caches : afin d’éviter le téléchargement systématique des pages et images fréquemment demandées, certaines sociétés ou fournisseurs de services Internet (Internet Service Provider = ISP) utilisent des répertoires caches qui sauvegardent des copies de ces pages. Si la page est sauvegardée dans le répertoire cache, il n’est plus nécessaire de se reconnecter ; il n’est donc pas possible d’enregistrer le vrai trafic. En Grande-Bretagne, un projet a été lancé à l’Université de Kent pour l’utilisation d’un répertoire cache pour toutes les requêtes en provenance d’établissements académiques. Les répertoires caches pouvant réduire le nombre de connexions sur le site de 80 %, nous utilisons un certain nombre de techniques permettant de mesurer l’activité se développant de l’autre côté du répertoire cache. Scripts – extension du serveur : jusqu’à présent nous n’avons pu, dans le meilleur des cas, qu’enregistrer le fait qu’un ordinateur situé quelque part s’est connecté et a téléchargé quelque chose. Cela ne nous donne encore aucune information sur la personne qui utilise cet ordinateur, c’est-à-dire sur le visiteur. Les scripts permettent au serveur d’étendre ses fonctionnalités : – interprétation de l’adresse du visiteur – le connaissonsnous déjà ? – de quel pays est-il ? – quelle zone horaire ? – reconfiguration de la requête par le navigateur, – interaction – remplissage d’un formulaire, enregistrement de l’information dans une base de données, réaction par rapport à la route que le visiteur emprunte, – réponse à partir d’une base de données – recherches, répertoires, 31 SYMPOSIUM DE L’IFRA Clients nombreux : ventes d’annonces utilisateurs identifiés utilisateurs visites = Demographics = Reach = Gross exposures pages clics Fig. 4 : La pyramide de marketing. – génération de page dynamique, – intégration avec d’autres systèmes, par exemple les bases de données de l’ancienne génération, les systèmes de traitement des transactions en ligne. Les scripts sont des programmes et en tant que tels leurs fonctions ne sont limitées que par l’argent ou l’imagination de l’homme. C’est là qu’un site Web se démarque de sa fonction de bibliothèque passive pour établir une relation interactive avec le visiteur. Extension du navigateur : le problème majeur avec les protocoles Web – HTTP, HyperText Transfer Protocol pour l’interaction client/serveur et HTML, HyperText Mark-up Language pour la conception de la page – est la segmentation page par page. L’interactivité avec tout un lot de pages est problématique. Un autre problème est que les protocoles partent toujours de la spécification la moins sophistiquée, c’est-à-dire que le concepteur de sites Web ne peut pratiquement pas mettre à profit les performances de la plupart des ordinateurs modernes. Il est possible de remédier à ce problème en ajoutant des fonctions intelligentes côté client par le biais du navigateur ; quelques exemples : – des signets URL, – des cookies stockés dans le navigateur, – Java, un langage de programmation, – ActiveX, intégration d’applications, – plug-ins : extensions d’applications. Publicité : maintenant, et seulement maintenant, vous pouvez clamer avec assurance que vous avez un site qui attire et identifie les visiteurs. Il est alors possible d’ajouter des messages publicitaires, mais comment et où ? 32 Les imagettes publicitaires sont les plus évidentes. Elles sont faciles à faire, ont des tailles standard et sont connues du visiteur. Les imagettes dynamiques sont encore mieux. Elles sont généralement liées aux sites, par exemple une publicité pour les voitures se trouvera dans la section automobile ; elles peuvent aussi changer selon les informations obtenues sur le client. Elles seront donc plus pertinentes car elles correspondront à ses intérêts et l’inciteront à cliquer plus souvent. Quand le visiteur télécharge un programme ou des informations pour les consulter plus tard, il s’agit d’annonces publicitaires hors ligne – par exemple sur économiseurs d’écran. L’interactivité est essentielle ; elle va du coupon électronique à une discussion ou des jeux en temps réel. Cela nécessite une programmation plus élaborée mais peut contribuer à rendre un site bien plus intéressant et à attirer beaucoup plus de visiteurs. Les grabbers sont les précurseurs des agents intelligents. Ce sont des programmes peu coûteux, souvent gratuits tournant sur l’ordinateur du client et téléchargeant automatiquement des pages Web ou des sites Web complets pour une visualisation ultérieure. Ils enflent les statistiques mais peuvent ruiner la publicité. Autres méthodes : il ne faut pas oublier que le Web commercial n’existe que depuis deux ans par rapport aux 26 années d’existence d’Internet. Une campagne de marketing bien structurée doit utiliser plusieurs médias allant au-delà du Web. Une présence intelligente dans les répertoires et les moteurs de recherche permet d’attirer des visiteurs de valeur se connectant pour la première fois. Les forums de discussion sont très visités et appréciés des clients et peuvent être utilisés d’une manière qui n’est pas manifestement commerciale. Les discussions, conférences et l’interactivité permettent une communication directe. Internet a tous les outils en main pour un marketing relationnel, même si peu d’annonceurs et d’agences de publicité le savent. Le résultat de tout ceci est une pyramide du marketing (fig. 4) : – il est important pour tout annonceur ou concepteur de médias de bien comprendre et de se mettre d’accord sur les méthodes de mesure adoptées ; – la terminologie n’est pas toujours claire et les nouvelles technologies peuvent changer radicalement le modèle ; – il est important que le modèle soit compris par l’éditeur et par l’acheteur. Prévisions Les annonces sur le Web peuvent être mesurées au coût par millier (CPM) ou bien plus directement suivant le techniques de presse janvier 1997 SYMPOSIUM DE L’IFRA nombre de réactions obtenues. Ces deux modèles sont connus et comparables. Les coûts et le niveau de compétence requis pour comprendre et fournir des mesures précises sont trop élevés pour la plupart des éditeurs, d’où l’émergence d’un bon nombre de services proposés par des sociétés comme Nielson et ABC. La tendance actuelle qui met l’accent sur le développement d’une interactivité client/serveur plus grande et de moyens acceptables au point de vue sécurité aboutira à des solutions techniques qui résoudront la plupart des problèmes actuels et permettront aux éditeurs à la technologie avancée d’avoir une plus grande part des budgets publicitaires. (Cet article a été écrit en collaboration avec Jayne Alexander, Sapphyr Internet Publishing). Péage à l’utilisation sur le World Wide Web STEVE BROOKS Consultant Hyperion, Guildford, GB Le marché des mécanismes de paiement sur Internet a peu bougé ces dernières années. Un certain nombre de systèmes existent et fonctionnent mais le développement tant attendu du commerce en ligne est encore à venir. D’autres facteurs influencent l’évolution des activités commerciales sur Internet. Toutefois, il semble qu’une nouvelle vague d’intérêt se lève. Le développement du paiement électronique et des systèmes de petite facturation, en particulier, pourrait à court terme modifier la gamme des systèmes de paiement sur Internet. Ceci coïnciderait avec des progrès techniques et commerciaux significatifs. Obstacles aux services en ligne Contenu et services : il est incontestable que les fournisseurs de contenu et de services devraient exploiter le développement d’Internet. Internet est simplement considéré comme un nouveau canal de transmission plutôt que comme un nouveau média. Trop souvent, le contenu reproduit ce qui est déjà dans les médias existants, ce qui incite peu l’utilisateur à se brancher. Malgré la promesse d’un « contenu illimité », la réalité est souvent toute autre. Les catalogues en ligne contiennent moins d’articles que leurs équivalents sur papier, les journaux en ligne ne contiennent que des échantillons techniques de presse janvier 1997 d’articles d’actualité accessibles par le biais d’autres médias. C’est pourquoi il est encourageant de voir le développement de services d’actualités personnalisés qui ont la faculté de conférer une valeur ajoutée à l’information – ce qui représente un meilleur moyen d’accéder et d’utiliser les articles d’actualité. Clients et utilisateurs : quel que soit le caractère irrésistible du contenu et des services sur le World Wide Web, les utilisateurs devraient disposer d’un accès économique et fiable à Internet. Actuellement, c’est-à-dire à l’automne 1996, seuls 11 % des ménages américains sont supposés avoir accès à des services en ligne, et vers l’an 2000, ce pourcentage n’atteindrait que 20 %. Les chiffres pour l’Europe sont encore plus faibles. En Grande-Bretagne, par exemple, environ 15 % des foyers possèdent un ordinateur. Par contre, un tiers des Français utilisent les services Minitel de France Telecom, ce qui indique que les consommateurs ne sont pas contre l’utilisation de services en ligne, en soi. Les droits d’auteur : les détenteurs de propriété intellectuelle sont naturellement plus réticents à rendre leur contenu accessible sur un média où la rentabilité est nulle. Il est peu probable que l’on réussisse à trouver une solution technique à ce problème dans un avenir proche et toute tentative pour légiférer est entravée par le caractère international du cybermonde. Il faut trouver d’autres solutions. Quelques-unes des idées les plus brillantes à ce sujet viennent des Etats-Unis. Esther Dyson suggère que le contenu conventionnel devienne davantage un relais pour une relation entre le fournisseur d’information et l’utilisateur. Peut-être la récente introduction des services d’actualité personnalisés tend-elle à indiquer que le public est d’accord pour payer ce type de relation. On peut avancer que, de tous les types d’information, les droits sur la propriété intellectuelle sont moins problématiques que l’actualité parce que sa valeur diminue rapidement avec le temps. L’essentiel de sa valeur réside dans le fait de la recevoir avant tout le monde. Néanmoins, c’est peut-être un facteur qui joue un rôle dans la décision des journaux de limiter la diffusion de contenu en ligne. Le paiement : plusieurs moyens d’effectuer des réglements par l’intermédiaire d’Internet existent depuis quelque temps. Mais ils ne sont pas parvenus à répondre parfaitement aux exigences des consommateurs en matière de sécurité et, dans de nombreux cas, ne sont pas faciles à utiliser. Les progrès techniques les plus récents tendent à rendre la réalisation de réglements par l’intermédiaire d’Internet plus sûre, plus économique et plus pratique. Protocoles d’activités commerciales en ligne, standard : effectuer un réglement n’est souvent qu’une petite partie 33