Calibration des codes de conception et de calcul des constructions : approches fiabilistes Jean-Armand CALGARO CGEDD Président du CEN/TC250 1 Quelques grandes dates ... Naissance de la Terre Formation -4,55.109 des atomes «Big Bang» -14,4.109 9 -15.10 Code Hammourabi -1792/-1750 Vitruvius ≈ -20 2 Le Code d’Hammourabi -1792/-1750 Article 229 : si un maçon construit une maison pour quelqu'un, mais s'il n'a pas renforcé son ouvrage et si la maison qu'il a construite s'est effondrée et s'il a fait mourir le propriétaire de la maison, ce maçon sera tué. Article 230 : si c'est un enfant du propriétaire de la maison qu'il a fait mourir, on tuera un enfant de ce maçon. Si c'est un esclave du propriétaire de la maison qu'il a fait mourir, le maçon devra le remplacer par un esclave de même valeur. .... : s'il y a destruction, le maçon doit reconstruire à ses frais tout ce qui est détruit. .... : si le maçon construit un mur dans une maison et que celui-ci s'effondre, le maçon doit le consolider à ses frais. 3 Les principes du code d'Hammourabi Faire porter la responsabilité du succès au concepteur (au maître d'oeuvre et non au maître d'ouvrage) Engager le concepteur - constructeur en fonction des risques qu'il fait courir à l'usager Définir une règle qui limite les conséquences d'une défaillance : œil pour œil, dent pour dent. Le code d'Hammourabi ne donne pas des obligations de moyens, il impose une obligation de réussite, en fonction du risque (probabilité × gravité). En ce sens, il est plus proche d'une directive engageant la responsabilité que d'une réglementation imposant un processus et dégageant la responsabilité en cas d'échec pourvu que les règles 4 aient été respectées. Développement des Eurocodes 5 LES EUROCODES EC1 - Actions EC4 - Mixte EC0 – Bases de calcul EC7 Géotechnique EC2 - Béton EC3 Acier EC5 - Bois EC6 - Maçonnerie EC8 - Séismes EC9 Aluminium 6 LIENS ENTRE LES EUROCODES Sécurité structurale, aptitude au service, durabilité et robustesse – Combinaisons d’actions EN 1990 Actions sur les structures EN 1991 EN 1992 EN 1995 EN 1997 EN 1993 EN 1996 EN 1994 EN 1999 EN 1998 Conception, calcul et dispositions constructives Calcul géotechnique et conception parasismique Actions géotechniques et actions sismiques 7 OBJECTIFS DES EUROCODES Les Etats Membres de l’Union Européenne et de l’AELE reconnaissent les EUROCODES comme documents de référence : • pour prouver la conformité des ouvrages de bâtiment et de génie civil aux exigences essentielles de la Directive de la Commission « Produits de construction » (89/106/EEC), en particulier l’exigence essentielle n° 1 – résistance mécanique et stabilité – et, en partie, l’exigence essentielle n° 2 – sécurité en cas d’incendie ; • pour l’établissement des contrats pour les constructions et les services d’ingénierie ; • pour l’établissement de spécifications techniques harmonisées relatives à des produits de construction (EuroNormes et Agréments Techniques Européens) AELE : Association européenne de libre-échange – Islande, Norvège, Liechtenstein, Suisse 8 ADAPTATION NATIONALE DES EUROCODES Norme EN 199n-p -Texte normatif + Notes ouvertes à des choix (NDPs) - Annexes normatives + Notes ouvertes à des choix (NDPs) - Annexes informatives Norme NF EN 199n-p Norme NF EN 199n-p/NA Documentation nationale - Choix nationaux (NDPs) - Traitement des annexes informatives 9 LES AXES DU DEVELOPPEMENT DES EUROCODES PROMOTION / FORMATION MAINTENANCE HARMONISATION (NDPs) Evolution des Eurocodes : Préparation de la nouvelle génération des Eurocodes DEVELOPPEMENTS FUTURS Développement de rapports techniques et scientifiques pour : - la préparation de la nouvelle génération des Eurocodes, - pour de nouvelles Parties d’Eurocodes, - pour de nouveaux Eurocodes 10 EN Nouveaux matériaux 11 Bâtiment à Saint-Germain en Laye Le verre structural 12 Passerelle à Rotterdam – Photo Ulrich Knaack 13 Pavillon en verre 14 Fondation Louis Vuitton pour la Création Architecte: GEHRY PARTNERS LLP 2- PROCESSUS de DESIGN 15 Fondation Louis Vuitton pour la Création 16 Polymères renforcés de fibres A prototype 14 metre hybrid composite (carbon-glass fibre) bridge-beam element. Tests co-financed by ACCIONA Infraestructuras within the scope of the PROMETEO (CDTI, Spain) and FUTUREBRIDGE projects (European 17 Commission’s FP6) 18 19 Première passerelle en FRP à Kolding au Danemark 20 Pont intégralement construit en FRP à Leida en Espagne 21 Evaluation des ouvrages existants 22 Evaluation des 23 ouvrages existants Structures membranaires 24 Robustesse des structures et protection des citoyens 25 26 La calibration des Eurocodes 27 Méthodes déterministes Méthodes probabilistes Méthodes historiques Méthodes empiriques FORM (Niveau II) Intégralement probabilistes (Niveau III) Calibration Calibration Calibration Méthodes semiprobabilistes (Niveau I) Méthode c Les Eurocodes ont été essentiellement fondés sur la méthode a. La méthode c ou des méthodes équivalentes ont été utilisées par la suite pour le développement des Eurocodes. NF EN 1990 Annexe C Méthode a Calcul aux coefficients partiels Méthode b 28 NF EN1990 - Bases de calcul des structures 3.5 Calcul aux états-limites (1)P Le calcul aux états-limites doit être fondé sur l ’utilisation de modèles structuraux et de modèles de charges pour les états-limites à considérer. ……. (4) Il convient de satisfaire les exigences de 3.5(1)P par la méthode des coefficients partiels, décrite dans la section 6. (5) Il est loisible, cependant, de baser directement le dimensionnement sur des méthodes probabilistes. Note 1 : l ’autorité compétente peut spécifier des conditions pour le recours à ces méthodes. Note 2 : on trouvera dans l ’Annexe C une base pour les méthodes probabilistes. 29 Que représentent les états-limites ? 30 Incertitudes 31 CALCUL DE LA PROBABILITE DE DEFAILLANCE 32 Approche fiabiliste Hypothèses : R, E suivent des lois Normales de caractéristiques (µR, σR) et (µE, σE) ⇒ Z suit une loi Normale de caractéristiques : µ Z = µ R − µ E ; σ Z = σ E2 + σ R2 ⎛ z − µZ F ( z ) = Φ⎜⎜ ⎝ σZ ⎞ ⎟⎟ ⎠ Φ( x ) = 1 2π x ∫e t2 − 2 dt −∞ 33 p f = Φ( − β ) β= µZ σZ = µR − µE σ R2 + σ E2 34 E P point de calcul σE Ed Ek σE = E m + k Eσ E σE σE γF Em σE Frontière du domaine de défaillance Cd Df β β = indice de fiabilité Ck Cm Ds γM Rm σR Rd Rd = Rk γM Ed = γ F E k R σR σR Rk σR = Rm − k Rσ R σR γ F Ek ≤ 35 Rk γM PROBABILITES ASSOCIEES AUX ETATS-LIMITES Code modèle CEB 78 : probabilités de défaillance en 50 ans (ELU) Nombre moyen de personnes mises en danger petit (< 0,1) moyen grand (> 10) Conséquences économiques sans gravité 10-3 10-4 10-5 graves 10-4 10-5 10-6 très graves 10-5 10-6 10-7 36 NF EN1990 - Bases de calcul des structures - Annexe B Classe de conséquences CC3 CC2 CC1 Description Conséquence élevée en termes de perte de vie humaine, ou conséquences économiques, sociales ou d'environnement très importantes Conséquence moyenne en termes de perte de vie humaine, conséquences économiques, sociales ou d'environnement sérieuses Conséquence faible en termes de perte de vie humaine, et conséquences économiques, sociales ou d'environnement faibles ou négligeables Exemples de bâtiments et de travaux de génie civil Tribunes, bâtiments publics où les conséquences de la défaillance seraient élevées (par exemple salle de concert) Bâtiments résidentiels et de bureaux, bâtiments publics où les conséquences de la défaillance seraient moyennes (par exemple bâtiment de bureaux) Bâtiments agricoles normalement inoccupés (par exemple, bâtiments de stockage), serres 37 NF EN1990 - Bases de calcul des structures - Annexe B On associe aux trois classes de conséquences CCi trois classes de fiabilité RCi Valeurs cibles minimales recommandées de l’indice de fiabilité β (états-limites ultimes) pour les éléments structuraux de classe RC2 Classe de fiabilité Valeurs-cibles minimales pour β Période de référence : 1 an RC3 RC2 RC1 ≥ 5,2 ≥ 4,7 ≥ 4,2 Période de référence : 50 ans ≥ 4,3 (=3,8 + 0,5) ≥ 3,8 ≥ 3,3 (=3,8 – 0,5) 38 L’annexe C de l’Eurocode NF EN 1990 (Bases pour la méthode des coefficients partiels et l’analyse de la fiabilité) fournit des informations et le contexte théorique pour la méthode des coefficients partiels décrite dans la section 6 et l'annexe A. […] Elle fournit également des informations sur : • les méthodes de fiabilité structurale ; • l'application de la méthode fiabiliste à la calibration des valeurs de calcul et/ou des coefficients partiels dans les expressions déterminant le dimensionnement ; • les formats de vérification de projet dans les Eurocodes. 39 EN 1990 - Annexe C - Bases du calcul aux coefficients partiels et de l’analyse de la fiabilité Valeurs cibles de l’indice de fiabilité β pour les éléments structuraux de la classe RC2 Etat-limite Valeur cible de l’indice de Valeur cible de l’indice fiabilité pour la durée de de fiabilité annuel vie de l’ouvrage Indice β Probabilité Indice β Probabilité Ultime 3,8 7,2.10-5 4,7 1,5.10-6 Fatigue 1,5 à 3,8 7,0.10 à 7,2.10-5 - Service 1,5 7,0.10-2 3,0 -2 1,4.10-3 (irréversible) 40 NF EN1990 - Bases de calcul des structures (1)P Les états-limites suivants doivent être vérifiés lorsqu ’il y a lieu EQU Perte d’équilibre statique de la structure ou d’une partie quelconque de celle-ci, considérée comme un corps rigide, lorsque : • des variations mineures de la valeur ou de la distribution spatiale d ’actions d’une source unique sont significatives, • et les résistances des matériaux de construction ou du sol ne sont généralement pas déterminantes STR Défaillance interne ou déformation excessive de la structure ou d ’éléments structuraux, y compris semelles, pieux, murs de soubassement, etc., lorsque la résistance des matériaux de construction de la structure domine GEO Défaillance ou déformation excessive du sol, lorsque les résistances du sol ou de la roche sont significatives pour la résistance FAT Défaillance de la structure ou d ’éléments structuraux due à la fatigue UPL Perte d’équilibre de la structure ou du sol due à un soulèvement causé par la pression hydrostatique (EN1997) HYD Soulèvement d’origine hydraulique, érosion interne écoulements dans le sol dus à des gradients hydrauliques (EN1997) 41 Les états-limites ultimes 42 STR EQU GEO FAT 43 Vérifications des états-limites d’équilibre statique, de résistance et de service z Etats-limites ultimes d'équilibre statique (EQU) : Ed,dst ≤ Ed,stb z Etats-limites ultimes de résistance (STR/GEO) : Ed ≤ Rd z Etats-limites de service Ed ≤ Cd Cd = Valeur limite de calcul du critère d ’aptitude au service considéré Ed = Valeur de calcul des effets d ’actions spécifiée dans le critère d ’aptitude au service, déterminée sur la base de la combinaison appropriée 44 Expressions symboliques des combinaisons d'actions pour les états-limites ultimes Combinaison Fondamentale (pour situations durables et transitoires) Référence : Expression générale EN 1990 6.10 ∑ γ GjGkj "+"γ P P"+"γ Q,1Qk ,1"+" ∑ γ Q,iψ 0,iQk ,i j ≥1 6.10 a/b i >1 ⎧∑ γ G , j Gk , j "+"γ P P"+"γ Q,1ψ 0,1Qk ,1 "+" ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i ⎪ j ≥1 i >1 ⎨ ⎪∑ξ j γ G , j Gk , j "+"γ P P"+"γ Q,1Qk ,1 "+" ∑ γ Q,iψ 0,i Qk ,i i >1 ⎩ j ≥1 0,85 ≤ ξ j ≤ 1,00 pour les actions permanentes G défavorables Accidentelle (pour situations accidentelles) Sismique (pour situations sismiques) 6.11 ∑G j ≥1 6.12 kj ∑G j ≥1 "+" P"+" Ad "+" (ψ 1,1 ou ψ 2,1 )Qk1 "+" ∑ψ 2,i Qk ,i k, j i ≥1 "+" P"+" AEd "+" ∑ψ 2,i Qk ,i i ≥1 45 Origine des expressions 6.10 et 6.10 a/b 46 Comparaison des règles de combinaison de l’EN 1990 (variation de l’indice de fiabilité) : A (expression 6.10 - γR = 1,15, γG = 1,35, γQ = 1,5) - B (expressions 6.10a et 6.10b) - C (expressions 6.10a et 6.10b modifiées) 47 Expressions symboliques des combinaisons d'actions pour les états-limites de service Combinaison Référence : Expression générale EN 1990 Caractéristique (6.14) ∑ Gk , j "+" P"+"Qk ,1"+" ∑ψ 0,iQk ,i j ≥1 Fréquente (6.15) i >1 ∑ Gk , j "+" P"+"ψ1,1Qk ,1"+" ∑ψ 2,iQk ,i j ≥1 Quasipermanente (6.16) i >1 ∑ Gk , j "+" P"+" ∑ψ 2,iQk ,i j ≥1 i ≥1 48 Un exemple d’utilisation élémentaire de l’indice de fiabilité : le processus de corrosion des aciers de béton armé 49 On distingue deux phases dans le processus de corrosion : • La phase de démarrage correspond à l’intervalle de temps au bout duquel l’acier est dépassivé soit par carbonatation soit par pénétration de ions chlore atteignant une concentration critique. • Après dépassivation, la corrosion se développe s’il y a suffisamment d’oxygène et d’humidité. Les conséquences de la corrosion sont la réduction de la section de l’acier, entraînant la fissuration ou l’écaillage du béton d’enrobage. Cette phase est décrite comme étant la phase de propagation. Les modèles du processus de démarrage sont bien établis, mais le processus de propagation est nettement plus complexe et aucun modèle existant n’a fait jusqu’à présent l’unanimité. 50 La fin de la phase de démarrage est assimilée à un état-limite de service. La fin de la phase de propagation est assimilée à un étatlimite ultime. Les recherches ont pris en compte les indices β suivants pour l’état-limite de service en 50 ans Classe d’environnement Indice de fiabilité βSLS,50 XC4, XD1, XS1, XS3, XD3 2,0 XC2, XC3, X2, XD2 1,5 XC1 0,5 51 Classes d'exposition EC2 – NF EN 206-1 52 Etude paramétrique Indice de fiabilité en fonction de l’enrobage pour la classe d’environnement XC2 (w/c = 0,6) a) Pour CEMI b) Pour CEMIII/B 53 Indice de fiabilité en fonction de l’enrobage pour la classe d’environnement XC3 (w/c = 0,55) a) Pour CEMI b) Pour CEMIII/B 54 Indice de fiabilité en fonction de l’enrobage pour la classe d’environnement XC4 (w/c = 0,5) a) Pour CEMI b) Pour CEMIII/B 55 Indice de fiabilité en fonction de l’enrobage pour la classe d’environnement XS3 (w/c = 0,45) pour un ciment CEM I avec cendres volantes 56 Normes ISO contenant des approches probabilistes ISO/CD 13822 : Bases de calcul des structures – Évaluation des structures existantes (Annexe E : évaluation de la fiabilité en fonction du temps – Annexe F : niveau-cible de fiabilité) ISO/FDIS 13823 : Principes généraux du calcul des constructions pour la durabilité ISO/FDIS 13824 : Bases du calcul des constructions – Principes généraux sur l’évaluation du risque pour les systèmes comprenant des structures (Annexe C : techniques de traitement des avis d’experts – Annexe E : équations pour l’estimation du risque) ISO/FDIS 22111 : Bases de calcul des structures – Exigences générales (Annexe C : calibration des valeurs de calcul) CD : Committee Draft – DIS : Draft International Standard – FDIS : Final draft International Standard 57 Un exemple La norme ISO/DIS 13823 introduit trois concepts : - la durée de vie de projet, tD - la durée de vie « physique », qui peut être représentée par une fonction de répartition probabiliste, tS - la durée de vue estimée (« predicted »), tSP L’estimation peut être fondée sur les performances enregistrées, l’expérience passée, des essais ou des modèles. 58 Illustration d’un modèle mathématique pour estimer la durée de vie 59 La corrosion des armatures induite par la carbonatation du béton est un exemple typique de dégradation des structures en béton armé. Une loi simplifiée de propagation de la carbonatation est la suivante : S ( t ) = αβγ t S(t) est la profondeur (mm) de pénétration de la carbonatation au temps t (années) α est un coefficient dépendant des conditions d’environnement locales β est un coefficient dépendant des matériaux de protection γ est un coefficient dépendant de la qualité du béton 60 En admettant : - que l’épaisseur de la zone carbonatée soit représentée par une loi Normale au coefficient de variation constant, - que l’épaisseur d’enrobage soit également représentée par une loi normale (bien qu’une loi log-normale soit mieux adaptée), - que la corrosion des armatures s’amorce dès que la zone carbonatée atteint leur surface (en réalité, on constate que la corrosion se développe lorsque la zone carbonatée dépasse d’environ 20 mm la surface des armatures dans le cas d’une pièce en béton armé en site abrité), le risque de corrosion (c.a.d. la fonction d’état-limite), représenté par la différence entre l’enrobage et l’épaisseur de la zone carbonatée est évalué par la formule : f ( S lim − S ( t )) = { } ⎤⎥ ⎡ − {( S − S ( t )} − S − S ( t ) lim lim exp⎢ 2( S ( t ) 2ν 2 + σ 2 ) ⎢⎣ 2π ( S ( t ) 2ν 2 + σ 2 ) 1 2 ⎥⎦ 61 S (t ) et ν sont respectivement la valeur moyenne et l’écart-type de l’épaisseur de carbonatation. S lim et σ sont respectivement la valeur moyenne et l’écart-type de l’enrobage. La probabilité d’amorçage de la corrosion au temps t (années) due à la carbonatation est estimée à l’aide de la formule : ∆ P (t ) = ∫ f {S lim − S ( t )}d {S lim − S ( t )} −∞ où ∆ = 0 pour un béton en site non abrité et ∆ = 20 mm pour un béton en site abrité. 62 Exemple α= 1.0 (béton en site exposé) β = 1.0 (absence de protection) γ = 0,37 (4,6w/c – 1,70) pour du béton ordinaire où w/c est le rapport eau/ciment ν = 0,4 ; σ = 15 mm. La probabilité d’amorçage de la corrosion est calculée en fonction du ratio w/c du béton pour un enrobage donné. La figure fournit un exemple correspondant à un enrobage de 40 mm. En admettant que la durée de vie de projet soit atteinte lorsque la probabilité de corrosion est égale à 15%, la durée de vie estimée des structures en béton, conditionnée par l’amorçage de la corrosion engendrée par carbonatation, est déterminée comme indiqué sur la figure. 63 64 International federation of concrete structures Le futur Code-Modèle de la fib Fib Model Code 2010 65 Table des matières du nouveau Code-Modèle Part I : Principles Part II : Design data Part III : Design Part IV: Execution Part V : Conservation 9. Conservation 9.1 Conservation objectives 9.2 Conservation strategies and tactics 9.3 Conservation management 9.4 Condition survey 9.5 Condition assessment 9.6 Condition evaluation and decision-making 9.7 Preventive and remedial interventions 9.8 Recording 66 9. 2. Stratégies et tactique de maintenance 67 Introduce concept of residual capacity 68 Merci pour votre attention 69