4.1.2 Condensateurs.
Un condensateur est formé de 2 électrodes conductrices de surface S,
séparées par un isolant (ou
diélectrique
) d’épaisseur e.
Sous l’action d’une tension u(t), le condensateur stocke une charge q(t),
liée à u(t) par q(t) = Cu(t). (C, capacité en farad)
Pour un condensateur plan (modèle de condensateur à armatures planes),
la capacité C s’exprime par e
S
Cε= , avec
ε : Constante diélectrique de l’isolant
(Pour le vide, ou l’air, ε = ε
0
≈ 8,84×10
-12
F/m)
e : Epaisseur de l’isolant
S : Surface d’armatures en regard.
Si la tension u(t) appliquée varie, le dipôle réagit par l’existence d’un courant i(t), correspondant à la variation
de charge stockée :
dt
du
C
dt
dq
)t(i ==
(avec un fléchage en convention récepteur)
Pertes énergétiques :
Dans un condensateur, on ne parle pas exactement de pertes, mais plutôt de fuites ; le diélectrique ne peut être
un isolant parfait ; la conséquence est qu’un condensateur chargé s’auto-décharge partiellement au travers de
« l’isolant ».
On modélise ainsi souvent un condensateur par l’association d’une capacité
et d’une résistance R
F
placée en parallèle. (Résistance de fuites)
Pour un condensateur parfait, il ne subsiste que la capacité (R
F
→ ∝)
Dans ces conditions et en régime sinusoïdal, u(t) et i(t) sont en quadrature
pour un condensateur sans fuites.
Pour un condensateur réel, en régime sinusoïdal :
ω+= jC
R
1
Y
F
et tanϕ = -R
F
×C×ω (ϕ est le déphasage courant-tension conventionnel)
ϕ est légèrement inférieur à 90° ; on appelle
angle de pertes
l’angle δ
complémentaire de ϕ (cf. ci-contre)
ω
=
ϕ
=δ CRtan
tan
F
11
Habituellement, δ est donné à 50Hz et est de l’ordre de 10
-3
rad environ,
pour la plupart des condensateurs non polarisés.
(Pour les condensateurs polarisés, 0,1rad ≤ δ ≤ 1rad !!)
Energie stockée :
D’après le modèle du condensateur réel,
dt
du
C
R)t(u
)t(i
F
+=
D’où l’énergie mise en jeu pendant la durée infinitésimale dt :
du)t(Cudt
R
u
dt)t(i)t(udW
2
+==
-
dt
R
u
dW
F
2
1
=correspond à une énergie de type joule ; ce sont les pertes dans le diélectrique.
- dW
2
= Cu(t)du correspond à une variation d’énergie stockée :
2
2
Cu
2
1
ddW =
. L’énergie
2
Cu
2
1
W=
représente l’énergie stockée par un condensateur pour lequel la tension aux bornes est passée de 0 à u(t).
Cette énergie sera libérée lors de la décharge du condensateur.
Conséquences :
L’énergie ne pouvant subir de discontinuités, la tension aux bornes d’un condensateur doit être continue.
De même, en régime périodique, un condensateur retrouve la même charge au bout d’une période : La
variation moyenne de charge est nulle, soit
0
dt
dq
moy
=
On en conclut que l’intensité moyenne dans un condensateur est nulle
:
( )
0=
=
moy
moy
C
dt
dq
i
u(t)
i(t)
C
RF
i(t)
u(t)
I
U