o`u on a utilis´e encore le th´eor`eme de Lebesgue. On voit que A⊂B. D’autre
part, pour tous ψ1,ψ
2∈D(B), on a
(Bψ1,ψ
2)=lim
t→0−it−1(eitA −I)ψ1,ψ
2
=lim
t→0ψ1,it
−1(e−itA −I)ψ2=(ψ1,Bψ
2).
Donc, B⊂B∗et A=A∗⊂B, d’o`u on conclut que B=A. Nous avons
montr´e que pour chaque op´erateur auto-adjoint il existe un groupe unitaire
dont le g´en´erateur est confondu avec A. Montrons que ce groupe unitaire est
unique. Soit V(t) un autre groupe unitaire avec le g´en´erateur A. Alors pour
tout ψ∈D(A) la fonction f(t)=V(−t)U(t)ψv´erifie l’´equation
f�(t)=iV (−t)(−A+A)U(t)u=0,t∈R,
o`u on a utilis´e l’exercice 5.2. On conclut que g(t)=g(0) = ψ, et donc U(t)ψ=
V(t)ψpour tout t∈R. Comme le domaine de Aest dense, on voit que V≡U.
Montrons maintenant que le g´en´erateur Ad’un groupe unitaire U(t)estun
op´erateur auto-adjoint. On prouve d’abord la densit´e de D(A). Soit ψ∈Het
{ωε,ε>0}une approximation d’identit´e. On pose
ψε=R
ωε(s)U(s)ψds, ε>0.
Alors ψε→ψquand ε→0+.Deplus,
t−1U(t)ψε−ψε=R
t−1ωε(s−t)−ωε(s)U(s)ψds
→R
ω�
ε(s)U(s)ψds as ε→0+,
d’o`u on voit que ψε∈D(A).
Le fait que le g´en´erateur est un op´erateur sym´etrique a ´et´e ´etablit ci-dessus.
Montrons que Aest essentiellement auto-adjoint. D’apr`es le corollaire 2.13,il
suffit de v´erifier que Ker(A∗±iI)={0}.
Soit v∈D(A∗)telque(A∗+i)v= 0. Alors ((A−i)u, v) = 0 pour tout
u∈D(A). Il s’ensuit que la fonction f(t)=(U(t)u, v) v´erifie l’´equation
f�(t)=(U�(t)u, v)=(iAU (t)u, v)=−(U(t)u, v)=−f(t),t∈R,
d’o`u on conclut que f(t)=ce−t. D’autre part, fest born´e sur Ret donc c= 0.
On voit que (u, v) = 0 pour tout u∈D(A). Comme D(A) est dense, on obtient
que v= 0. Un argument similaire montre que si (A−i)v= 0, alors v= 0.
Soit ¯
Ala fermeture (auto-adjointe) de Aet U(t) le groupe unitaire correspon-
dant. Montrons que U(t)=U(t) pour tout t∈R. On pose f(t)=U(−t)U(t)u,
o`u u∈D(A). Alors
f�(t)=U(−t)(−¯
A+A)U(t)u=0,t∈R,
d’o`u on conclut, en utilisant l’argument ci-dessus, que les groupes Uet Usont
confondus. Donc Aet ¯
Asont aussi confondus et A=A∗.
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