plusieurs. Le tableau I-1 donne des indications concernant les éruptions solaires à
protons pour les cycles 19 à 22.
Cycle solaire Fluence de protons solaires (protons/cm²/cycle)
E > 10 MeV E > 30 MeV
19 (mai 1954-oct. 1964) 7,2.1010 1,8.1010
20 (nov. 1964-juin1976) 2,2.1010 6,9.109
21 (juillet 1976-sept. 1986)
1,8.1010 2,8.109
22 (oct. 1986-1998) > 1011 2,7.1010
Tableau I-1 : indications concernant les éruptions solaires à protons pour les cycles 19
à 22 [BOUD99].
- les éruptions solaires à ions lourds, dont l'émission principale est constituée d'ions
lourds. Ces éruptions envoient des ions de forte énergie (quelques dizaines de
MeV par nucléon, à quelques centaines de GeV par nucléon) et leur composition
est variable d’une éruption à l’autre. Les références en ce domaine sont l'éruption
à ions lourds de septembre 1977 et celle du 24 octobre 1989. La dernière éruption
importante à ce jour date de mai 1998.
Du point de vue des responsables de projets spatiaux, il est important d’avoir une
estimation des flux et fluences de protons et ions lourds solaires pour définir les dégradations
et les taux d’évènements singuliers (SEU et SEL) associés à ces émissions.
I.3. Le rayonnement cosmique
Le rayonnement cosmique a été découvert par V. Hess en 1912 (cette découverte lui
valut du reste le Prix Nobel) grâce à des mesures effectuées à partir de ballons-sondes. La
nature de ce rayonnement n'a toutefois été entrevue qu'aux environs de 1950 [FREI48]. Il est
constitué de 1% d'ions (noyaux d'atomes lourds privés d'une partie de leur cortège
électronique) de très grande énergie (Energie > 1 MeV), de 85% de protons, 2% d’électrons et
de 12% de noyaux d'hélium [FLEI75]. La figure I-3 illustre l’abondance relative des ions
cosmiques [STASS88], [PRIC70].
L'origine de ce rayonnement est mal connue. On sait toutefois qu'une partie,
correspondant aux ions les plus énergétiques, est extragalactique et que l'autre partie est
d'origine galactique. Les flux de ces particules sont faibles mais, parce qu’elles incluent des
ions lourds énergétiques, elles induisent une très forte ionisation quand elles traversent la
matière : certains ions atteignent l'énergie de 1021 eV (les mécanismes d'accélération
correspondants ne sont d'ailleurs toujours pas très bien compris).