482 C. BURALI-FORTI
symboles. Si / est formé par deux ou plusieurs symboles, on peut écrire (/) x, les
parenthèses ayant aussi en ce cas le rôle ordinaire de grouper.
Les éléments de la classe
u
peuvent être des éléments simples
(x,
x,
...), ou des
couples ((x, y), (x',
y),
...), ou des ternes ((x, y, z),
(x\
y',
z'), ...), etc. Nous écrivons
toujours fx,
f(x,y),
f(x,y,z\
...
et f peut être appelé respectivement, opérateur simple, binaire, ternaire, ...et corres-
pond à l'ordinaire symbole
des
fonctions d'une, deux, trois, ...variables.
Lorsqu'il n'est point nécessaire d'indiquer la classe v nous disons que
"f
est un
opérateur pour les
u
" et la classe " opérateur pour les u " peut être indiquée par la
notation
(*
u).
Si f est un
(*u)v,
alors (n. 1), x étant un élément arbitraire de la classe u,
il existe un et un seul élément y de la classe v tel que fx = y. Si, y étant un élément
arbitraire de la classe v,
l'élément
x de la classe v tel que fx = y existe, et s'il est
unique, alors l'opérateur f est appelé opérateur réversible. Si f est un
(*
u) v
réversible et si fx =
y,
alors
l'(#
v) u qui appliqué (à gauche) à y donne x, sera indiqué
(Hamilton) par la
notation/-1.
Il s'ensuit que les deux conditions
fx
=
y,
x=f~ly
expriment, sous des formes différentes, une même
propriété,
et la transformation de
l'une dans l'autre est soumise
aux
règles algébriques ordinaires des puissances.
4.
Domaines d'un Opérateur. Un
symbole/peut
être opérateur pour plusieurs
classes u, u',
u",
.... Ces classes sont appelées domaines de l'opérateur
f
Si la classe u est un des domaines de l'opérateur/ alors toute classe
u,
contenue
dans la classe u, est encore un des domaines de l'opérateur/ (n. 1). C'est-à-dire que,
l'opérateur / étant défini dans le domaine
u,
nous pouvons rétrécir son domaine à une
classe
u'
quelconque contenue dans la classe u.
5.
Mais nous pouvons encore étendre le domaine de l'opérateur / de la manière
logique suivante :
Soit u' une classe qui contient la classe u et telle qu'il existe des
u
qui ne sont
pas des u
;
et soit
v
une classe qui contient la classe v, l'identité entre les classes v, v'
n'étant pas exclue. Cela posé, et y étant un élément de la classe u' qui n'appartient
pas à la classe
u,
nous définissons (n. 1) fy comme un élément bien déterminé de la
classe v'.
Il s'ensuit alors que la classe u' (plus étendue que la classe u) est un des domaines
de l'opérateur / L'élément fx, où x est un
u\
est un des anciens éléments de la
classe v, si x est un u
;
c'est un des nouveaux éléments de la classe v', si x est un
u'
qui n'est pas un u.
Le procédé d'extension que nous venons d'indiquer a été souvent appliqué en
Mathématique. Voici des exemples :
Une fois définis les opérateurs sin, cos dans les domaines des nombres réels, on
étend le domaine aux nombres complexes, et sin, cos sont encore des opérateurs sujets
aux lois que nous venons d'établir au n. 1. Pour l'opérateur log on suit en Analyse