JournalforInterdisciplinaryResearchonReligionandScience,
No.5,July2009
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philosophiedanslacristallisationdelapenséesurleconcept
d’imagoDei.
Ententantdesgénéralisations,JürgenMoltmanndistingue
quatregrandespositionstraditionnelles
4:1)unpointdevue
substantialistequivoitdansl’âme,lanatureraisonnableet
volontairedel’homme,lelieuparexcellencedel’imagede
Dieu; 2) un point de vue anthropomorphiquequivisela
constitutionphysiquedehomme‐c’estlastationdeboutetle
regard de l’homme dirigé vers le haut; 3) du point de vue
fonctionnel, l’image consiste dans la domination de l’homme
sur la terre; 4) du point de vue relationnel/communautaire,
ellereflètelacommuniondivineintratrinitaire5.
Mêmes’ilexisteencored’autrespositionset
catégorisations6, deux perspectives retiendront notre
attention, dans la liste dressée par Moltmann, et cela non
tellement pour les distinguer, mais surtout parce que ces
perspectivessemblentêtreàl’originedessynthèsesopérées
au XXe siècle par des théologiens de toutes les traditions
chrétiennes. Il s’agit du premier et du dernier point de vue,
c’est‐à‐dire l’interprétation «substantialiste» (analogiaentis)
etcelle«relationnelle»7(analogiarelationis).
4Qu’ilappelle«analogies».
5Cf.J.Moltmann,Dieudanslacréation,Cerf,1988,pp.282‐283.
6Parexemple,DuquocauraitajoutéàlalistedeMoltmann‐laliberté
co‐créatricedésignantl’accessionàl’autonomie(thèmebiendéveloppéchez
GrégoiredeNysse).Lesautrespointsseraient:1.laressemblancegratuite
avecDieusurl’horizond’unecapacitéontologique(laparentéavecDieu);2.
lacapacitédominatriceettransformatricesousl’égideeschatologique;4.la
différence et la communication. Cf.Christian Duquoc, «Introduction à la
problématique théologique de l’anthropologie», in Humainàl’imagede
Dieu, travaux de 3e cycle en théologie systématique des Facultés de
théologie des Universités romandes, 1985‐1986, édité par PierreBühler,
LaboretFides,1989,pp.20‐21;et«Homme/ImagedeDieu»,inNouveau
dictionnairedethéologie,sousladir.deP.Eicher,Cerf,1996,p.419.
7L’exposésuivradeprèslesétudesdeP.Ramsey,BasicChristian
Ethics, New York, 1950; et Douglas John Hall, EtreimagedeDieu, Le
stewardshipdel’humaindanslacréation, Cerf, 1998, pp. 147‐184.
Cependant, on n’est pas d’accord avec les termes de «rupture» ou
«révolution» que ces auteurs essayent de faire passer pour distinguer
nettement entre la perspective «substantialiste» et celle «relationnelle».
Bienavantlesréformateurs,desPèresgrecs,etnonseulement,
développaientsurunfondementtrinitaireunevraiedoctrinesociale de