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Equipe de Recherche Théories & Modèles linguistiques/ Séminaire sur la Grammaire Générative./août 2007/
Selon la GG, la Grammaire est un ensemble constitué de modules, c’est un système de sous-
systèmes indépendants mais interagissants. Cette conception est abandonnée dans le dernier
développement de la théorie (Cf. §3).La Grammaire, elle-même selon la conception
chomskyenne est considérée comme un module indépendant à l’intérieur des capacités
cognitives de l’humain. « Le point de vue cognitif voit dans le comportement et ses effets
non un objet d’étude mais une source d’information apte à nous renseigner sur les
mécanismes internes de l’esprit et sur la façon dont ces mécanismes sont mis en œuvre dans
l’action et l’interprétation »2. Ce qui intéresse la GG, c’est moins l’étude du comportement et
de ses effets que les mécanismes qui sous-tendent la pensée et l’action humaines.
2. Les différents développements de la théorie
La Grammaire fait partie de l’étude générale de la cognition (i.e. la connaissance humaine. Le
langage est donc étudié comme un système cognitif internalisé dans le cerveau de l’homme.
Le but ultime de la GG est d’identifier la nature du système linguistique internalisé (le I-
langage) qui permet au locuteur de comprendre sa langue maternelle. Cette compétence
grammaticale se manifeste non seulement à travers l’intuition que le sujet-parlant possède de
la grammaticalité des structures syntaxiques mais aussi à travers l’intuition qu’il manifeste à
propos de l’interprétation des données. Etant donné que la Grammaire d’une langue est un
modèle de la compétence d’un sujet parlant idéal et que, cette compétence se révèle dans
l’intuition de la grammaticalité et de l’interprétation, la grammaire d’une quelconque langue
naturelle doit pouvoir décrire convenablement (descriptive adequacy) les faits (par exemple,
les propositions ambiguës, les phrases agrammaticales)
Exemple (1) Les étudiants regardaient la scène de la pelouse.
(2) *Nous se lavons ;
Comme corollaire du premier critère (le critère précédent), une telle grammaire doit avoir un
caractère universel, i.e. pouvoir décrire convenablement n’importe quelle langue dans le
monde (des langues indo-européennes autant que des langues niger-congo, pour ne citer que
celles-ci). Une telle grammaire doit pouvoir, en troisième lieu, expliquer convenablement les
faits (explenatory adequacy) i.e. pourquoi les grammaires des langues naturelles ont telles ou
telles propriétés ?
2 Chomsky, in Pollock 1997, P. XIV.