Un point sur le projet de reconstruction version 1

HYSALIS Association
le projet de reconstruction d’une école primaire à Bungtang au Népal
En avril 2015 un séisme a violemment secoué le Népal, près de 8000 morts, des dizaines de
milliers d’habitations et de près de 26 000 salles de classe détruites ou non utilisables par les
risques importants d’effondrement. Selon le site earthquaketrack.com
(http://earthquaketrack.com/np-cr-kathmandu/recent) 301 tremblements de terre se sont
produits dans l’année qui vient de s’écouler, dont un de 5.2 début février 2016.
Voilà le bilan de ces tragédies
Les ruines de Katmandhu
Depuis ces évènements, le peuple népalais tente de se reconstruire et de rebâtir dans un contexte
économique dramatique et politique complexe.
Depuis le mois de septembre 2015, l’Inde bloque ses frontières avec le Népal, imposant une
pénurie de matières premières : carburants, gaz, médicaments, et de denrées de 1ère nécessité. Il
y a encore quelques semaines, nos amis népalais devaient faire la queue pendant plusieurs jours
pour obtenir quelques litres d’essence (pour exemple 4 litres pour une moto). La situation semble
se débloquer progressivement depuis début mars 2016.
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Un des camps dans la capitale accueillant les habitants ayant perdus leurs habitations
Hysalis Association soutenait déjà, avant le premier tremblement de terre, les enfants du Népal,
en leur apportant depuis plusieurs années des fournitures scolaires, des ballons de sport, en
dispensant des formations aux enseignantes et enseignants en psychologie de l'enfant (matière
absente de leur cursus de formation).
Distribution de fournitures scolaires dans un camp de réfugiés tibétains
Hysalis Association est aussi très engagée dans la défense des jeunes filles népalaises victimes
d’enlèvement et de prostitution, dont la recrudescence est notable depuis le séisme.
Après le 25 avril 2015, date du plus important séisme, Hysalis Association a très rapidement
diligenté sur place une somme d’argent permettant de fournir à chacun des 2500 habitants d’un
village de montagne, des rations individuelles de riz, huile et sel.
Nous recentrant sur l'un des buts principaux de notre association (l'éducation), compte tenu du
contexte, nous avons entrepris le projet de rebâtir l’école primaire de Bungtang, village situé au
nord-ouest de Katmandhu à 7 heures de bus et 2000 mètres d’altitude.
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Etude de faisabilité
Cette école recevait avant le séisme, environ 150 élèves s’étageant en âge de 3 à 12 ans et répartis
en 5 classes.
Nous avons établis grâce à une de nos filleules, Sunita Tamang, jeune fille brillante de 17 ans; les
premiers contacts nécessaires a l'étude de faisabilité de ce projet.
Notre association a contacté les autorités communales locales (VDC Village development
committee), les responsables de l’école, la directrice, les professeurs.
En collaboration, nous avons définis les besoins précis de l’école :
-
le nombre d’élèves,
le nombre de classes,
les équipements spécifiques :les sanitaires, cantines ...
les bureaux des enseignants
les espaces jeux..
et abordés les contraintes techniques et administratives.
Afin de pouvoir poursuivre ce projet et nous engager, nous avons communiqué sur notre projet
auprès de nos adhérents et également sollicité des donateurs privés en vue de l’obtention de
fonds. Les retours favorables à notre projet ont conforté sa faisabilité et renforcé notre
engagement.
Etudes préliminaires
Il fallait se rendre sur place afin poser les premiers jalons de cette reconstruction
En octobre 2015, 4 membres de l’association se sont donc rendus sur place à Bungtang :
-
Nadège Douriez, Présidente de l’association et Expert géomètre
Sylvie Nomdedeu, Secrétaire de l’association et Expert géologue
Valérie Théry vice-présidente et psychothérapeute
Frédéric Théry
L'expédition
Après 7 heures de transport assez éprouvant depuis Katmandhu, nous sommes arrivés dans un
village de montagne composé d’une cinquantaine de hameaux éloignés parfois de plusieurs
kilomètres. L’école est environ au centre de cet ensemble de hameaux et donc à 1h30 de marche
du lieu où nous logions. Ce qui veut dire que les enfants parcours ce chemin à pieds tous les jours,
6 jours sur 7 puisqu’il n’y a pas d’école le samedi. Le lendemain de notre arrivée nous avons donc
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parcouru ce chemin à travers la montagne, utilisant des sentiers très abrupts (jusqu’à 75% de
dénivelés) des escaliers avec des marches hautes de 50 centimètres, frôlant des précipices d’une
profondeur de 300 mètres.
Arrivés à l’école, une grande partie des habitants nous y attendait, une fête était prévue en notre
honneur, une grande émotion nous a étreinte devant la chaleur de l’accueil qui nous a été réservé.
Une institutrice, un représentant du VDC, Nadège, Sunita, Valérie, Sylvie et la directrice de l’école
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La présentation du projet
Après le thé traditionnel, nous avons exposé notre projet aux représentants du VDC, aux
enseignantes, en présence des élèves et de tous les habitants du village.
Sunita Tamang assurait la traduction de l’anglais en népalais, afin d' obtenir ainsi de précieux
renseignements pour la suite du projet.
Les représentants du VDC nous ont confirmé leur intérêt pour notre projet de reconstruction et
leur engagement à accompagner l'association dans ces démarches .
- La localisation de l'école : Il a été évoqué la pertinence de la localisation sur le même site dans la
mesure où la commune n'a pas d'autres terrains viabilisés disponibles. L'analyse du terrain par
L'Expert Géologue de l'association, confirmée par un imminent glaciologue spécialiste de
l'Himalaya valide le risque négligeable de glissement de terrain dans la zone.
- Les modalités d'intervention : Hysalis Association sera maitre d'ouvrage en collaboration avec les
représentant du VDC. A ce titre l'association aura un rôle essentiel à tenir au cours du projet, dans
les interactions avec les intervenants locaux : architecte, artisans locaux; l'organisation et le suivi
du chantier.
Ce suivi nécessitera plusieurs déplacements sur site.
Etudes préliminaires sur site
Nous avons réalisé un relevé topographique du terrain ainsi qu’un relevé géologique. Ces travaux
nous ont permis une fois revenu en France d’établir précisément un plan du site et des bâtiments
restants (cf annexe)
Ces bâtiments sont composés :
-
d’une construction en béton qui a souffert mais qui reste debout (n°1 sur le plan)
d’un bâtiment complètement détruit et qui a été, pour l’instant remplacé par une
structure provisoire en bambous et tôles (n°2)
d’un bâtiment très endommagé en bois (n°3).
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Premiers travaux
Lors de notre réunion de travail, nous avons été informé de l'absence de raccordement électrique
de l'école au réseau, jamais effectué faute de budget.
C'est pourquoi, nous avons décidé sa mise en oeuvre afin, d'une part de permettre à l'école d'être
fournie en électricité pour l'éclairage du batiment existant mais aussi pour faciliter les futurs
travaux. Les responsables ont pu nous démontrer leur réactivité et fiabilité dés lors que nous leur
avions donné notre accord puisque les travaux ont été effectué sous huitaine et les justificatifs
(photos et factures) fournis.
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La formalisation du projet
De retour à Katmandhu nous avons rencontrés, afin d' avancer dans nos démarches, Sri Sanjeev
Pradhan: le président Népal, responsable de la reconstruction à long terme, de l’association
Karuna Sechen de Matthieu Ricard.
Il nous a éclairé sur la marche à suivre pour formaliser notre projet dans le respect des lois
népalaises.
Sri Sanjeev Pradhan et le bureau d’Hysalis
Suivant son conseil nous avons pris contact avec un avocat népalais. Il sera mandaté par notre
association pour accompagner notre projet dans les subtilités du formalismes administratifs de la
mise en œuvre d'un projet de construction: dépôt de permis de construire...
Il établira également les modalités de collaboration avec l' association locale « Ashaya Fondation »
qui sera notre relais au Népal et nous apportera son aide dans toutes démarches auprès du
gouvernement. En effet, l'état népalais favorise et facilite les démarches d'interlocuteurs népalais,
plutot qu'étrangers. Aussi, afin d'accélérer la réalisation de notre projet, nous retenons cette
solution. Notre interlocuteur pour cette association, Tashi Tsering nous a considérablement aidé
dans nos démarches et a géré l'achat et l'acheminement des denrées de premières urgences après
le séisme.
De retour en France:
Les plans du site ont été réalisés par Nadège Douriez et mis en forme DAO par le cabinet
Lesenne-Martinez géomètre expert à Nimes.
Monsieur Roland Coutel architecte est en train d’établir les schémas du projet de
reconstruction des bâtiments n°2 et n°3 et la réhabilitation du bâtiment n°1.
Nous travaillons également, en collaboration avec une autre association française
« Solidarité Langtang » très engagée dans un projet de reconstruction au Népal dans la
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région du Langtang, dévastée en 2015. Elle compte dans ses rangs une jeune architecte
très investie et avertie dans les constructions traditionnelles. Notre projet va largement
s'inspirer de ces travaux (avec son accord).
En effet, les critères retenus sont similaires à ceux de notre association, à savoir :
Reconstruire des infrastructures para sismiques dans le respect des traditions et savoirs-faire
locaux. D'autant plus que cela permettrait d'utiliser les matériaux locaux, moins onéreux et
s'intégrant mieux dans le paysage.
Point financier
Afin de préserver la majeure partie des subventions et dons recueillis en 2015 sur ce projet pour la
réalisation de l'ouvrage, l'association a pu financer et réaliser les études et travaux préliminaires
sur ces propres deniers et grâce aux compétences de bénévoles que nous remercions.
De ce fait, nous disposons à ce jour d'un budget de 20 000 euros environ. Certes, encore
insuffisant pour la réalisation de l'ensemble, ce budget permet déjà la construction du gros
oeuvre.
Prochainement ...
Au mois de mai 2016, Frédéric Théry repart pour le Népal pour :
-
continuer les démarches administratives auprès des autorités,
rencontrer les habitants de Bungtang, leur soumettre les projets établis (plans, dessins..) et
recueillir leurs propositions.
Faire le point des matériaux disponibles sur place et ceux que nous devrons amener
depuis la ville voisine (3 heures de transport minimum).
Dresser la liste des compétences locales, nous avons déjà rencontrés plusieurs artisans
(maçon, électriciens..) mais il faudra d’autres professionnels.
Nous vous tiendrons informés après ce voyage de l’avancement de ce projet humainement
enrichissant, parfois épuisant mais toujours passionnant.
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Des habitantes de Bungtang
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