Energie électromagnétique (elm 6) 2
La puissance reçue par les particules chargées du volume dτ est donc :
kkk
ktypesktypes k
ktypes k
vqjjavecdE.jdPdP
ν==τ==
Remarque : un volume de matière contenant des particules chargées ne reçoit de l’énergie de la part du champ
électromagnétique que s’il est le siège de courant (
j
≠
0
). En revanche, il peut être électriquement neutre.
• La puissance reçue par la matière de la part du champ, par unité de volume (ou encore cédée à la matière par le
champ) est :
puissance volumique cédée à la matière par le champ
E.j
d
dP
cédée
r
r
=
τ
en W.m
-3
.
Remarque :
* La puissance totale cédée à la matière d’un volume V par le champ est
∫∫∫∫∫∫
τ==
VV
dE.jdPP
* Il s’agit d’une énergie qui change de forme : elle passe de la forme « électromagnétique » à une autre forme (énergie
cinétique macroscopique ou microscopique… cf ci-dessous).
2. Cas particuliers
a) Faisceau de particules
Un faisceau de particules est caractérisée par une densité de courant
j
=ρ
v
colinéaire à sa vitesse. L’expression ci-dessus
montre que la puissance volumique cédée par le champ à la matière est maximale quand le faisceau est soumis à un champ
électrique extérieur colinéaire à sa propre direction (de même sens que
j
, i.e. de même sens que
v
pour des particules
chargées positivement, de sens opposé à
v
pour des particules chargées négativement. L’énergie fournie par le champ est
convertie en énergie cinétique macroscopique. C’est ce qui se passe dans les accélérateurs de particules.
b) Conducteurs ohmiques
Dans un milieu conducteur, il ne peut pas y avoir d’augmentation de l’énergie cinétique macroscopique : l’énergie cédée
par le champ est convertie en énergie microscopique d’agitation thermique du milieu, c’est-à-dire qu’elle augmente
l’énergie interne du conducteur (cette augmentation se traduit en général par une élévation de température) et, si le
conducteur n’est pas isolé, elle est en partie transférée vers le milieu extérieur sous forme de chaleur. En régime
stationnaire, l’énergie interne du conducteur est constante, sa température aussi : l’énergie cédée par le champ est
intégralement transférée vers le milieu extérieur sous forme de chaleur.
L’effet thermique du courant électrique dans un conducteur est connu sous le nom d’effet Joule (défini en 1841 par Joule)
et conduit à de nombreuses applications (résistances chauffantes, radiateurs électriques, fusibles…).
Précisons l’expression de la puissance cédée par le champ à la matière (puis à l’extérieur sous forme de chaleur) dans le
cas d’un conducteur ohmique (métal ou électrolyte). Un conducteur ohmique est caractérisé par la loi d’ohm locale :
Loi d’Ohm locale :
j
=γ
(
γ
: conductivité du matériau
γ
=1/
ρ
où
ρ
est la résistivité)
la puissance volumique cédée par le champ à la matière est
γ
=γ==
τ
2
2
j
EE.j
d
dP r
r
La puissance cédée à un tronçon cylindrique de longueur
l
, de section s parcouru par une intensité i=js vaut donc :
2
2
2
2
22
is.
s
i
d
s
i
d
j
dPP s
l
lγ
=
γ
=τ
γ
=τ
γ
==
∫∫∫∫∫∫∫∫∫
: