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GITE
,
OU
DONJON DE LA TAUPE, VU EN COUPE, ENSE
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LE DES
GALERIES
SCH.MA
DU
GITE
DE LA TAUPE
:
A, arrivée
;
Ch, nid
;
lit, litière
;
B, galerie d'alerte
;
gal. C, galeries circulaires parallèles
;
d, galeries
de liaison
;
f, galeries de fuite ou de chasse.
TAUPE
TAU
son déplacement rapide dans les
galeries qu'elle crée, au moyen
de
ses
membres antérieurs puis-
sants et courts, terminés par de
larges mains comportant 5 ongles
forts et tranchants. Son nez pointu
est en outre pourvu d'un os sem-
blable au boutoir du porc, qui
complète l'appareillage fouisseur
au moyen duquel elle se déplace
dans la terre meuble à la vitesse
de 12 à 15 m. à l'heure en temps
normal et jusqu'à 50 m. à l'heure
en période de rut. Les yeux, inu-
tiles dans l'obscurité, sont rudi-
mentaires et parfois complète-
ment voilés par les paupières
;
l'oreille est réduite
à
un orifice
caché dans la fourrure, mais la
Taupe a cependant l'ouïe et sur-
tout l'odorat extrêmement déve-
loppés. Son pelage, fait de poils
noirs ardoisés très courts, est
doux et soyeux. Son poids moyen
est de 80 à 100 gr. et la durée
probable de sa vie de 2 à 3 ans.
Elle a une ou deux portées par
an de chacune 3 à 7 petits.
Moeurs
.
—
La Taupe établit son
terrier, ou gîte, à l'abri d'un mur,
d'une haie ou entre de grosses
racines, à une profondeur de
50 cm. et plus dans le sol ; ce ter-
rier se compose d'une chambre
centrale (nid) à parois lisses, dont
le fond est garni de mousse, où
aboutissent des galeries ou che-
mins de ronde, susceptibles d'as-
surer sa fuite en cas de besoin ; la
terre extraite est refoulée à l'exté-
rieur, par une ou plusieurs che-
minées, formant un dôme arrondi
appelé « donjon
».
En dehors de cet habitat, la
Taupe creuse tout un réseau de
galeries, souvent d'une grande
longueur, jalonnées de taupi-
nières et dans lesquelles elle
chasse Lombrics, Courtilières,
Chenilles, Chrysalides, Vers
blancs, etc., ou même petits
animaux qui s'y aventurent, tels
que Souris, Mulots, Campa-
gnols, etc., dévorant chaque jour
son poids de nourriture.
Dégâts. —
Par la consommation qu'elle fait d'un nombre considérable d'ennemis de la cul-
ture, la Taupe serait considérée comme un animal utile, si ses déprédations dans les jardins
ne lui valaient la réputation contraire. En effet, en creusant ses galeries, elle peut, en quelques
heures, bouleverser les semis, couper ou dénuder les racines des plantes ; recouvrir leurs
feuilles de terre et réduire à néant les efforts de plusieurs semaines, d'où la nécessité de s'en
débarrasser dès que la terre fraîchement fouillée signale sa présence.
Destruction. —
Plusieurs moyens sont employés pour détruire les Taupes
:
les pièges, les
poisons ou les vapeurs toxiques et l'affût.
On trouve de nombreux modèles
de pièges,
mais le plus simple, en même temps que le plus
généralement employé, se compose d'une sorte de pince à ressort dont les branches se croisent ;
par une pression sur les branches, leurs extrémités s'écartent et sont maintenues dans cette
position au moyen d'un anneau ou plaque. Lorsque le piège est placé dans une galerie fré-
quentée, l'animal, en passant, heurte l'anneau qui se dégage, libérant la pince qui se referme
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