Neuropsychologie
TROUBLE DEFICITAIRE
DE L’ATTENTION
(AVEC OU SANS HYPERACTIVITE)
Nathalie Dirckes
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Table des matières
Introduction .......................................................................................................................... 3
Qu’est-ce que l’attention ? ..................................................................................................... 3
Différents types d’attention ................................................................................................... 4
Fonctions exécutives de l’attention ........................................................................................ 5
Qu’est-ce que la concentration ? ............................................................................................ 6
En quoi est-ce que l’attention et la concentration sont étroitement liées ? ............................. 7
Qu'est-ce que le trouble déficitaire de l'attention ? ................................................................ 7
Symptômes............................................................................................................................ 8
Troubles associés ................................................................................................................... 8
Les causes du TDA/H .............................................................................................................. 9
Causes neurologiques ..................................................................................................................... 9
Causes génétiques ........................................................................................................................ 10
Causes environnementales ........................................................................................................... 10
Les sujets à risques ? .................................................................................................................... 10
Conséquences ....................................................................................................................... 11
Le TDA/H à l’âge adulte ......................................................................................................... 11
Critères diagnostiques du DSM-IV ......................................................................................... 12
Quel type de prise en charge existe-t-il pour les enfants touchés par un TDA/H ? .................. 14
Prise en charge en tant qu’orthopédagogue .......................................................................... 15
Pourquoi la gestion de l’énergie est-elle nécessaire afin d’être plus attentif et donc mieux concentré
? .................................................................................................................................................. 15
En quoi est-ce que des exercices de défoulement et dynamisants, des massages et des exercices de
respiration permettent de gérer l’énergie ? ................................................................................... 16
Défoulement ....................................................................................................................................... 16
Recentrage et revitaliser son énergie par la respiration .................................................................... 17
Recentrage par des massages............................................................................................................. 17
En quoi est-ce que les jeux sensoriels, les étirements et les exercices latéraux permettent de
favoriser l’attention et la concentration ? ..................................................................................... 18
Jeux sensoriels pour favoriser l’attention .......................................................................................... 18
Étirements afin de stimuler l’attention et la concentration ............................................................... 18
Mouvements latéraux et croisés afin de stimuler les connexions neuronales .................................. 19
Conclusion ............................................................................................................................ 19
Sources ................................................................................................................................. 20
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Trouble déficitaire de l’attention
Introduction
J’ai rédigé ce travail afin de mieux comprendre le trouble déficitaire de l'attention, principalement
chez l'enfant.
Le trouble de l’attention se traduit généralement par un manque d'attention, des difficultés pour
se concentrer, des fois par l’hyperactivité ou de l’agitation...
Le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (appelé plus communément
TDA/H), touche 3 à 10% des enfants (selon les sources). On a longtemps affirmé que sa prévalence
était plus élevée chez les garçons, probablement parce que les garçons atteints de TDAH ont un
comportement plus hyperactif, qui se remarque plus facilement que celui des filles (chez qui
l’inattention prédomine). Cependant, les études les plus récentes ne semblent pas révéler de
différences importantes entre les sexes. Des études récentes ont prouque le profil de type
TDA/H pouvait également persister à l'âge adulte, mais il peut à diminuer avec le temps.
De ce fait, il est très fort probable de rencontrer lors de notre parcours professionnel des enfants
ayant un trouble de l’attention.
Dans mon travail je vais voir ce que sont l’attention et la concentration qui sont liées, le trouble
de l’attention, les diagnostiques et des outils qu’un orthopédagogue peut mettre en place.
Qu’est-ce que l’attention ?
Selon le dictionnaire, « une personne attentive est celle qui est éveillée, avertie ou consciencieuse
». Être attentif n’est donc pas le fait d’être absorbé par quelque chose ou de prêter une attention
soutenue sur quelque chose comme le pensent beaucoup de gens, car cela rentre dans le
domaine de la concentration que j’expliquerai dans le prochain point.
Une personne attentive est une personne dans un état d’éveil, qui a une capacité de se mettre
en état d’attente qui a une grande réceptivité par tous ses sens et qui est ouverte à toute
information. Ainsi, l’attention permet la perception et l’acquisition de l’information. L’ouvrage «
Calme et attentif comme une grenouille » définit l’attention comme telle : « être présent de façon
consciente, comprendre ce qui se passe maintenant en adoptant une attitude d’ouverture et de
bienveillance » (Snel, 2012, p.22). L’ouvrage définit aussi l’attention comme la « pleine conscience
» (Snel, 2012, p.22). La pleine conscience en tant que telle n’engendre pas de réflexion c’est-à-
dire ne pas juger ce qui se passe, ni le rejeter ni se laisser emporter par ses pensées, mais
simplement être dans l’ici et le maintenant.
Les variations de l’attention peuvent être traduites par « des indices mesurables au niveau
physiologique par des données de l’électroencéphalogramme par la fréquence cardiaque et au
plan comportemental par les performances de l’enfant, comme son temps de réaction aux
épreuves de vigilance » (Antier, 2013, p.25).
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Sur l’électroencéphalogramme, deux états de veille ont été identifiés grâce au tracé des ondes
cérébrales qui sont d’un côté l’état de veille diffuse ou repos sensoriel et de l’autre côté l’état de
veille active, ou attentive. Ainsi on peut voir comment un degré d’activation trop élevé supprime
le comportement attentif en étant débordé par un comportement émotionnel. Et un degré
d’activation trop faible entraine une somnolence et ne permet ainsi pas de comportement
attentif efficace. Lorsqu’on dit qu’un enfant est attentif, il est d’après son comportement et son
niveau d’activité cérébrale en éveil cortical. Cet éveil est provoqué par l’activation d’une
formation particulière du cerveau que l’on appelle la formation réticulée. Elle s’active sous l’afflux
des stimulations externes, d’où la nécessité de proposer jeux sensoriels, voir la partie sur les
outils. La non-activation de la formation réticulée entraine une excitation continuelle et l’énergie
se décharge de façon incohérente. Ce qui explique pourquoi les enfants inattentifs sont si souvent
agités. Ainsi il est intéressant de proposer d’abord des exercices de défoulement afin de canaliser
cette énergie avant de recentrer les enfants et de leur proposer des jeux sur l’attention.
Avec un peu d’entrainement, il est tout à fait possible d’apprendre à augmenter sa capacité
d’attention. Antoine de la Garanderie parle de geste mental d’attention (Isimat-Mirin, 2007).
Selon lui, l’élève doit prendre conscience des différentes stratégies à mettre en œuvre afin
d’augmenter son attention. Ce geste mental doit inciter l’élève à se donner du temps pour se
préparer mentalement (représentation mentale de la tâche) et pour mobiliser ses entrées
sensorielles. Personnellement, je trouve que la théorie de la Garanderie entre déjà dans le
domaine de la concentration. Cependant, j’aime bien l’idée de se donner du temps, de se
préparer mentalement vers un esprit ouvert et de mobiliser ses sens.
En s’exerçant à être attentifs et consciemment présents, les enfants apprennent ainsi à s’arrêter,
à reprendre leur souffle et à sentir ce dont ils ont besoin. Les enfants apprennent ainsi qu’ils
peuvent sentir la fatigue, l’énergie et la saturation. Être capable d’écouter les signaux de son corps
est lui aussi un apprentissage pour les enfants et est un pas vers l’autonomie. La construction d’un
coin zen serait un moyen idéal pour leur permettre de gérer leur énergie de manière autonome.
Différents types d’attention
L’alerte phasique est une attention ciblée sur l’intensité. C’est la capacité à mobiliser très
rapidement ses ressources attentionnelles en réponse à un signal ou un stimulus.
Exemple : lorsqu’on attend le feu vert au volant, sonnerie qui retentit en classe.
L’alerte tonique est le niveau d’activation corticale qui recouvre les fluctuations diurnes du niveau
d’éveil et des performances. C’est la capacité à réagir de manière adéquate à une
sollicitation/exigence environnementale.
Exemple : lorsqu’il faut réaliser des tâches sous contraintes et/ou vitesse d’exécution.
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L’attention soutenue est aussi ciblée sur l’intensité. C’est la capacité à maintenir son attention
sur une tâche de longue durée.
Exemple : prise de notes au cours, lecture d’un livre, réaliser un examen écrit.
L’attention divisée est ciblée sur la sélectivité. C’est la capacité à partager son attention sur
plusieurs tâches simultanées.
Exemple : écouter et prendre notes, tableau à double entrée.
L’attention sélective est aussi ciblée sur la sélectivité. C’est la capacité à faire abstraction des
éléments perturbateurs pour focaliser son attention sur une source d’informations, cibler des
informations parmi d’autres.
Exemple : Test de Stroop, écouter l’institutrice dans une classe bruyante.
Fonctions exécutives de l’attention
Les fonctions exécutives ou de contrôle sont des mécanismes de pensée pour la planification des
actions et la bonne solution d’un problème. Elles comprennent la capacité à planifier étapes
par étapes. Elles permettent de contrôler les impulsions, l’inhibition des réponses erronées et
d’adopter des stratégies. Elles donnent la faculté de chercher des solutions de manière organisée
et de se contrôler.
Cette notion réfère à des processus cognitifs de haut niveau qui permettent le maintien d’un état
attentionnel constant et le passage d’un niveau attentionnel à un autre, si la tâche l’exige. Cela
va me permettre d’avoir une certaine flexibilité.
Elles correspondent aux capacités nécessaires à une personne pour s’adapter à des situations
nouvelles.
Elles regroupent l’élaboration de stratégies, planification des tâches à accomplir (//anticipation),
le maintien de l’attention, la flexibilité mentale (s’adapter à des imprévus, corriger des erreurs)
et le contrôle de l’inhibition.
Elles sont souvent déficitaires chez ces enfants qui ont un trouble de l’attention. Ils vont avoir un
défaut d’attention sélective, une difficulté de flexibilité. Cela va entrainer des difficultés au niveau
de la mémoire de travail. On les appelle troubles dysexécutifs.
Lien avec la mémoire de travail : capacité à rechercher de manière active des informations
contenues en mémoire.
L’inhibition est la capacité a inhibé un stimulus et de se concentrer sur autre stimulus et
d’empêcher l’adoption d’un comportement lorsqu’il n’est pas approprié au contexte. C’est la
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