auteurs, comme B. PORTER et al. (1996) estiment que les dirigeants des entreprises
doivent également contribuer à l’intérêt général en tenant compte de l’impact de leur
décision au niveau de la société, tout en permettant la réalisation des profits et le
maintien de la pérennité de l’entreprise. La transparence, résultant d’un comportement
éthique des managers, permet la bonne gouvernance des entreprises qui repose sur des
principes encouragés par l’OCDE (2004). Ces derniers peuvent être regroupés en nos
deux piliers : l’éthique et la transparence. Ainsi, protéger le droit des actionnaires, les
traiter équitablement, respecter les autres partenaires de l’entreprise (salariés,
consommateurs, fournisseurs, banques) et responsabiliser la direction, relèvent de la
composante éthique. Divulguer les vraies informations à tous les partenaires de
l’entreprise concerne la composante transparence.
Subséquemment, la bonne gouvernance d’entreprise ne peut se dérouler que dans un
cadre institutionnel et réglementaire lui aussi éthique et transparent.
B. L’application des principes d’éthique et de transparence : catalyseur de
bonne gouvernance publique
La banque mondiale et le FMI encouragent les Etats à instaurer un cadre légal et
réglementaire permettant la mise en place d’une bonne gouvernance (ISKANDER, M
et CHAMLOU, N., 1999) résultant du respect de certains principes d’éthique et de
transparence. Ces principes en regroupent d’autres qui sont définis par l’OCDE (2004,
op.cit) : la primauté du droit ; la transparence et l’obligation de rendre compte aux
institutions démocratiques ; l’équité, notamment des mécanismes de consultation et de
participation des citoyens ; l’efficience et l’efficacité des services publics ; des lois et
des réglementations claires et transparentes ; la cohérence de la formulation des
politiques ; l’éthique et la bonne conduite.
Obtenir une bonne gouvernance publique nécessite ainsi de promouvoir les bonnes
pratiques qui renforcent l’efficacité des institutions démocratiques basée sur l’éthique
et la transparence. A ce propos, l’OCDE (2003) estime que la transparence du secteur
public est le résultat de politiques, institutions et pratiques canalisant les informations
de telle sorte qu’elles servent à rendre les politiques publiques plus accessibles, à
augmenter l’efficacité des processus politiques et à réduire l’incertitude en matière de
politique. Parvenir à de tels résultats nécessite au préalable une bonne communication
entre le gouvernement et les autres parties concernées mais dépend également des
institutions et de la culture propres à chaque pays.
La communication des politiques implique qu’il existe des « émetteurs » et
« récepteurs » de l’information et des réseaux de transmission (publication écrite,
sites Internet, audiences publiques, etc.) (WINKLER, B., 2000). Aussi, les
informations doivent être présentées de telle manière qu’elles soient compréhensibles
au public, lequel ne doit pas se trouver hors de portée des réseaux de transmission. Par
conséquent, la véracité, la réputation et la crédibilité sont également des facteurs de
transparence.
Toutefois, la manière dont l’information est véhiculée entre l’Etat et les administrés
est étroitement liée aux institutions, cultures et modes de vie nationaux, comme le
montre l’OCDE à travers une étude menée sur le Danemark (OCDE, 2000 a) et une
autre relative aux Etats-Unis (OCDE, 1999). L’examen du Danemark montre