CHAPITRE 2 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT

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CHAPITRE 2 : CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT HUMAIN ET DURABLE
Date : du lundi 17/09 au lundi 08/10 (3 semaines) FINIR AVANT LA TOUSSAINT
CHAP 2 : Le développement humain et durable
Prog ECO 3.1 et 3.2
ECO 1.1 - On montrera que le PIB ne reflète pas l’évolution du niveau de vie des populations et qu’il convient de se
référer à d’autres indicateurs.
On soulignera à ce propos que le PIB n’a pas été conçu pour évaluer la soutenabilité de la croissance.
ECO 3.1 - Après avoir souligné que le développement et le bien-être ne se résument pas à la croissance
économique on montrera, en illustrant par des exemples, que le bien-être des populations résulte de l’interaction
de quatre types de capital (naturel, physique produit, humain, social et institutionnel).
On expliquera pourquoi l’analyse économique du développement durable, qui se fonde sur la préservation des
possibilités de développement pour les générations futures, s’intéresse au niveau et à l’évolution des stocks de
chaque type de capital (accumulation et destruction) ainsi qu’à la question décisive du degré de substitution entre
ces différents capitaux.
On évoquera, à l’aide d’exemples, les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique
(épuisement des ressources énergétiques et des réserves halieutiques, déforestation, augmentation de la
concentration des gaz à effet de serre, etc.).
ECO 3.2 - L’exemple de la politique climatique permettra d’analyser les instruments dont disposent les pouvoirs
publics pour mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de première sur les marchés et
leurs défaillances, on montrera la complémentarité des trois types d’instruments que sont la réglementation, la
taxation, les marchés de quotas d’émission. On remarquera que, si les marchés laissés à eux-mêmes ne peuvent
résoudre les problèmes, ils peuvent constituer un instrument d’action si le contexte institutionnel adapté est mis en
place.
Idée de TD : TD Tragédie des biens communs, dilemme du prisonnier et capital social
Magnard p152  Jeu dilemme du prisonnier + rôle du K social
Table des matières
I/ Croissance et bien-être : être riche rend-il heureux ?............................................................................................................... 2
A/ La croissance n’engendre pas nécessairement le bonheur : le concept de Développement humain ................. 2
B/ La croissance pose des problèmes écologiques : le concept de Développement Durable ..................................... 4
II/ Qu’est-ce que le bien-être ?......................................................................................................................................................... 6
A/ Les difficultés à mesurer le bien-être....................................................................................................................................... 6
1/ Limites du PIB ............................................................................................................................................................................ 6
2/Limites de l’IDH .......................................................................................................................................................................... 7
B/ L’analyse économique du bien-être à partir de l’interaction de plusieurs types de capitaux................................... 8
C/ Des pistes pour mieux mesurer le bien-être........................................................................................................................... 9
III/ Comment assurer un développement durable ? .................................................................................................................. 11
A/ Soutenabilité forte VS soutenabilité faible........................................................................................................................... 11
B/ Les politiques climatiques ........................................................................................................................................................ 13
1/ Obliger à ne plus polluer : le rôle de la réglementation ................................................................................................ 13
2/ Inciter à ne plus polluer : les instruments économiques ................................................................................................. 13
I/ Croissance et bien-être : être riche rend-il heureux ?
A/ La croissance n’engendre pas nécessairement le bonheur : le concept de Développement
humain
Après avoir souligné que le développement et le bien-être ne se résument pas à la croissance économique
I/ Croissance et bien-être : S’enrichir rend-il heureux ?
A/ La croissance n’engendre pas nécessairement le bonheur : le concept de Développement humain
 Doc 1 : Relation entre le PIB/habitant et un indice de
satisfaction de vie, 2004
Doc
2:
Un
bidon ville en
Inde 
Doc 3 : 
A Shanghai, le 20 février, arrestation d'un homme venu au point de
rendez-vous fixé aux internautes pour manifester. © REUTERS/Carlos
Barria
Q1 : Pour chacun des documents, expliquez en quoi il montre que croissance économique et richesse ne sont pas
synonymes de bien-être. Laisser travailler les élèves
Doc 1 : Entre 15 000 et 40 000 dollars, la satisfaction de vie n’augmente pas réellement.
Doc 2 : La croissance peut exister mais les inégalités économiques et la grande pauvreté persister
Doc 3 : Un pays (comme la Chine) peut connaitre un enrichissement très rapide, sans que cela ne traduite une plus
grande liberté politique, pourtant essentiel au bien-être
Doc 5 : Le PNUD est le Programme des Nations-Unies pour le Développement. Il propose de mesurer le bien-être des
populations.
Il publie chaque année un Rapport mondial sur le DH, qui dresse un bilan des progrès du développement, et
propose une réflexion sur les moyens de l’améliorer.
D’après le PNUD, « Le principal objectif du développement humain est d'élargir la gamme des choix offerts à la
population, qui permettent de rendre le développement plus démocratique et plus participatif. Ces choix doivent
comprendre des possibilités d'accéder aux revenus et à l'emploi, à l'éducation et aux soins de santé et à un
environnement propre ne présentant pas de danger. L'individu doit également avoir la possibilité de participer
pleinement aux décisions de la communauté et de jouir des libertés humaines, économiques et politiques. »
Avec les élèves
Q2 : Montrez que le concept de Développement Humain est plus proche du bien-être que le PIB ?
Q3 : Le PNUD a élaboré un outil pour mesure le DH. Quel est-il ?
L’IDH = Indicateur de Développement Humain
Q4: Comment est-il constitué ?
Pour chaque indicateur, chaque pays reçoit une note entre 0 et 1. 0 est ce qui est jugée comme le minimum de
subsistance, et 1 comme le meilleur score sur la période. L’IDH, compris entre 0 et1 est une moyenne de ces 3
notes.
Q5 : Faites une phrase donnant le sens les données entourées
Q6 : Pourquoi le Luxembourg, avec un PIB/hab. supérieur à celui de la France a-t-il néanmoins un IDH plus faible ?
Le PIB/hab. élevé n’a pas permis d’améliorer l’espérance de vie, qui reste inférieur à celle de la France, et la
scolarisation reste incomplète.
Ou document 3p35 Manuel Hachette
B/ La croissance pose des problèmes écologiques : le concept de Développement Durable
On évoquera, à l’aide d’exemples, les limites écologiques auxquelles se heurte la croissance économique
(épuisement des ressources énergétiques et des réserves halieutiques, déforestation, augmentation de la
concentration des gaz à effet de serre, etc.).
Voir : TD Magnard p152
Jeu dilemme du prisonnier + rôle du K social
I/ Croissance et bien-être : S’enrichir rend-il heureux ?
B/ La croissance pose des problèmes écologiques : le concept de développement durable
1/ La tragédie des biens communs
Doc 1 : Au large des côtes sud-est du Canada, de riches fonds de pêche ont été
exploites pendant des centaines d'années, depuis le XVIIème siècle, sur les
traces d'un pêcheur qui s'était aventuré dans le Nord, jusqu'à la fin du XXème
siècle, ou l'on estime que 40 000 personnes pêchaient et transformaient la morue
dans l'industrie poissonnière de Terre-Neuve. La pêche a atteint son pic de
rentabilité au cours des années 1990, avant de s'effondrer en 1992[…]. Ce que
l'on sait, en revanche, c'est que cet effondrement coute plus de 250 millions de
dollars canadiens par an en perte de revenus. Les résidents locaux [...] tentent
désespérément de trouver d'autres emplois : la population de morues ne montre
toujours aucun signe de rétablissement bien qu'un moratoire sur la pêche à la
morue ait été promulgué en 1994. Avec la fin de la pèche à la morue, les gens
ont commencé à pêcher des raies, auparavant considérées comme des « prises
accessoires ». Des chiffres montrent maintenant que les stocks de raies sont eux
aussi surexploités. Il est évident que cette solution n'est pas durable, et les
communautés locales en paient le prix en perdant des revenus et des traditions :
la population de Bonavista a diminué de 10 % au cours de la dernière décennie ;
elle se tourne vers le tourisme, alors que ses pêcheurs attendent un miracle. A
présent, ils mettent en garde les autres zones de pêche où les prises sont toujours
très nombreuses : « Ils feraient mieux d'adopter des mesures draconiennes des maintenant, de prendre sur eux
pendant un moment, et puis espérer que leur stock se refasse, déclare Larry Tremblett, un pêcheur de Bonavista.
On n'a rien fait de tout ça. On a laissé les choses aller jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. On ne voit bien maintenant à
Terre-Neuve, notre pêche a disparu — il n'en reste rien à cause de la cupidité et de la stupidité. »
Tracey Strange, Anne Bayley, Le Développement durable, Les essentiels de l'OCDE, 2008.
Doc 2 : Réserves mondiales
Un bien commun est un bien rival (la consommation de ce bien par un
prouvées, au rythme actuel de
individu diminue la possibilité de consommer ce bien pour un autre
consommation
individu) et non excluable (il est impossible d’en empêcher la
consommation à un individu)
Elèves seuls Q1 : Expliquer en quoi la morue est un bien commun ?
Pourquoi un bien commun est-il voué à être surexploité ?
La morue est accessible à tous (non excluable) et les morues pêchées par
un individu ne pourront pas l’être par d’autres (rivalité)
 Un individu n’a aucune incitation à limiter sa consommation du bien et
il doit même en consommer le plus possible car les autres consomment
également. Le bien est vite surexploité. C’est ce qu’on appelle « la
tragédie des biens communs ».
Elèves seuls Q2 : Quel est le problème avec les matières citées dans le
document 2 ?
Ces matières ont un stock qui est en train d’être épuisés
Elèves seuls Q3 : A partir des questions 1 et 2, donnez une définition de ressources renouvelables et de ressources
non-renouvelables.
A quelle condition une ressource renouvelable le reste-t-elle ?
Une ressource non-renouvelable est une ressource donc le stock ne se renouvelle pas (ou pas assez vite à l’échelle
humaine). (ex : charbon, pétrole)
Une ressource renouvelable se renouvelle à l’échelle humaine, mais elle ne doit pas être exploité plus rapidement
qu’elle ne se reconstitue, sinon le stock diminue. (ex : ressources halieutiques)
Avec les élèves Doc 3 : Doc 1 p158 :
Q1, Q2 et Q3
Q1 : A quoi la biocapacité mondiale correspond-elle ?
La bio capacité mondiale correspond à l’empreinte écologique que la planète peut supporter. Ainsi, elle de 1.8
hectare par personnes actuellement, ce qui signifie que la planète peut supporter, sans se dégrader, que chaque
humain utilise par son mode de vie (alimentation, transport,…) l’équivalent de 1.8 hectares.
Q2 : Comment l’empreinte écologique a-t-elle évolué depuis 1961 ?
Elle ne cesse d’augmenter ce qui signifie que chaque humain utilise une trop grande partie de la capacité de la
planète.
Q3 : Quelle est la principale raison de l’évolution constatée ?
On voit que c’est principalement les émissions de Co2 qui augmentent l’empreinte écologique. Actuellement, il
faudrait 1.5 planètes pour pouvoir prolonger indéfiniment notre mode de vie.
 Une valeur en hectares n'est pas très parlante. Aussi les résultats de l'empreinte écologique mentionnent souvent
le nombre de planètes Terre nécessaires si tous les humains avaient le même mode de vie que la personne dont on
détermine l'empreinte. Par exemple, nous vivons aujourd'hui comme si nous avions 1,21 planète à notre disposition.
Vous pouvez calculer votre empreinte écologique sur www.agir21.org
NB (doc 2) ce sont principalement les pays développés qui ont la plus grande empreinte écologique.
2/ Les externalités négatives affectent souvent l’environnement
Avec les élèves
Les plus importantes recherches de gisements de gaz naturel sont en ce moment entreprises à travers tous les ÉtatsUnis. La société Halliburton a développé une technologie de forage, la fracturation hydraulique, qui va permettre
aux États-Unis de devenir « l'Arabie saoudite du gaz naturel ». Mais cette technique est-elle sans danger ? Lorsque le
cinéaste Josh Fox reçoit une lettre l'invitant à louer ses terres pour y faire un forage, il va sillonner le pays et découvrir
en chemin des secrets bien gardés, des mensonges et des toxines. [En l’occurrence, la fracturation hydraulique
pollue les nappes phréatiques, et entraîne une pollution de l’eau qui arrive dans l’évier de la population : des
maladies, des maux de têtes, un gout désastreux de l’eau entraîne la colère des habitants.]
Q1 : En quoi la situation présentée représente-elle une externalité négative ?
Les entreprises qui extraient du gaz de schiste ont une influence négative sur la vie des populations (dégradation
de l’eau et de leur santé) mais sans en payer le cout.
Q2 : Qu’est cette situation nous apprend sur notre mode de vie, basée sur la croissance de l’activité économique ?
La plupart des activités économiques ont des effets externes polluants (pollution, rejet de CO2, déchets,
déforestation donc perte de la biodiversité) que les entreprises ne paient pas : elles n’ont donc aucune incitation à
changer. En augmentant l’activité économique, on augmente les atteintes à l’environnement, qui pourtant profite
à tous (on parle de bien public mondial : tout le monde en profite gratuitement).
 Les entreprises laissées à elles-mêmes sur un marché ne peuvent pas réduire leur pollution. (Elle serait
désavantagée par rapport à la concurrence)
3/ Le concept de Développement Durable
Avec les élèves
A l’initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) créé en 1972, […]le développement
durable ou soutenable (en anglais sustainable) […] est défini comme répondant « aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». L’accent est mis sur « les besoins
essentiels des plus démunis auxquels il convient de donner la plus grande priorité » et sur les « limitations que l’état
de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux
besoins actuels et à venir ». Cette définition sera popularisée et fera l’objet de propositions d’actions pour les
gouvernements dans l’ « Agenda 21 », adopté par les 178 pays participants au premier sommet de la terre à Rio en
1992.
Le développement durable ou soutenable (en anglais sustainable) intègre trois dimensions : la dimension
économique (une croissance des richesses doit être possible), la dimension sociale (cette richesse doit être
équitablement partagée dans le monde et entre les générations), la dimension environnementale (les ressources et
la planète doivent être préservées).
II/ Qu’est-ce que le bien-être ?
A/ Les difficultés à mesurer le bien-être
On montrera que le PIB ne reflète pas l’évolution du niveau de vie des populations et qu’il convient de se référer à
d’autres indicateurs.
On soulignera à ce propos que le PIB n’a pas été conçu pour évaluer la soutenabilité de la croissance.
1/ Limites du PIB
Elèves seuls Document 1p152 Hachette
D'une manière générale, tout ce qui peut se produire et se vendre avec une valeur ajoutée monétaire va gonfler le
PIB et la croissance, indépendamment du fait que cela ajoute ou non au bien-être individuel et collectif. La
destruction organisée des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés aux agro
carburants est bonne pour le PIB des pays concernés et pour le PIB mondial. [.. .]
Par ailleurs, le PIB et sa croissance sont indifférents au fait que l'on puise dans les stocks pour continuer à croitre : on
puise dans les ressources naturelles, on puise dans les ressources sociales et dans les ressources humaines. [...]
De nombreuses activités qui contribuent au bien-être ne sont pas comptées dans le PIB : le bénévolat, le travail
domestique. Elles n'intègrent le PIB que lorsqu'elles sont réalisées par d'autres unités économiques, et qu'ellesmêmes ou les facteurs de production mobilisés peuvent faire l'objet d'un échange monétaire. Pourtant, ces
activités et ces temps partages sont extrêmement importants pour le développement, la stabilité et la pérennité de
notre société, mais également pour notre épanouissement personnel, notre bonheur individuel. [.. .]
Le PIB est par ailleurs indiffèrent à la répartition des richesses comptabilisées, aux inégalités, à la pauvreté, à la
sécurité économique, etc., qui sont pourtant presque unanimement considérées comme des dimensions du bienêtre à l'échelle d'une société. De fait, cet indicateur, qui est au centre de l'attention des politiques publiques, n'est
pas en mesure de donner des signaux sur d'éventuels facteurs de cohésion sociale. Enfin, les services non
marchands dispensés par l'Etat sont très mal comptés. Qu'il s'agisse de services collectifs comme la sécurité, ou de
services publics comme la sante ou l'éducation, ils sont comptabilises dans le PIB sur la base des dépenses
publiques allouées à leur fonctionnement, sans tenir compte de leur qualité.
Jean Gadrey et Dominique Meda, « Les limites du P1B », Alternatives économiques poche n° 48, mars 2011.
Q2 : Le PIB est-il un indicateur quantitatif ou qualitatif ?
Le PIB est un indicateur quantitatif : il mesure la valeur des B&S produits pendant une année sur un territoire
nationale. Il ne donne aucune indication sur la qualité de ce qui est produit, sur la qualité de vie.
Q4 : Récapituler les critiques faites au PIB ?
 Le PIB compte positivement des éléments qui détruisent l’environnement et donc le bien-être des populations
 Le PIB ne prend pas en compte la destruction du patrimoine naturel. Pourtant, lorsque les ressources naturelles
auront disparu, cela fera baisser le PIB : il n’informe pas sur la soutenabilité de la croissance économique.
 Le PIB ne compte pas des productions comme le bénévolat et le travail domestique (car gratuites et difficiles à
mesurer) alors qu’elle augmente le bien-être.
 Le PIB n’informe pas sur les inégalités, l’insécurité, la pauvreté dans un pays alors que ce sont des éléments
essentiels du bien-être à l’échelle d’une société
 Les services non marchands sont comptabilisés à leur cout de production (si Une APU dépense 100 000€ par an
pour un service de pompiers, la production comptée est de 100 000€) alors qu’ils produisent plus.
Le RNB – Revenu National Brut : Le PIB mesure l’ensemble des biens et services produits sur le territoire pendant une
année. Mais cela ne représente pas le même montant que l’ensemble des revenus versés aux agents
économiques résidents sur le territoire. Par exemple, lorsqu’une entreprise est détenue par des actionnaires
étrangers, une partie des dividendes versés va à l’étranger. A l’inverse, des entreprises étrangères verses des
revenus (salaires, dividendes) à des agents nationaux.
Exemple : France PIB 2010 : 1950 milliards
RNB 2010 : 1960 milliards
 Pas de grosse différence
2/Limites de l’IDH
Avec les élèves
Cf. Doc 1p166 Hachette
Q1 : Rappelle les définitions de l’IDH et de l’empreinte écologique
- IDH : mesure richesse, éducation et santé
- Empreinte écologique : hectares nécessaires au mode de vie d’un individu.
Q3 : Combien de pays répondent aux critères de soutenabilité (IDH élevé et empreinte écologique faible)
Presqu’aucun pays ne répond à des critères de soutenabilité.
 L’IDH n’est pas un indicateur qui prend en compte la soutenabilité du mode de vie car tous les pays a IDH élevé
(+ de 0.8) ont une empreinte écologique trop forte.
NB : Les pays en développement (IDH < à0.8) vont-ils parveni à se développer sans aumgenter leur empreinte
écologique ?
B/ L’analyse économique du bien-être à partir de l’interaction de plusieurs types de capitaux
On montrera, en illustrant par des exemples, que le bien-être des populations résulte de l’interaction de quatre
types de capital (naturel, physique produit, humain, social et institutionnel).
Capital
produit
(physique
et
technologique)
Doc 1p154 Hachette :
Faire remplir le tableau suivant (tiré du 4p155 Magnard)
Définitions :
concrètement,
correspond à
Moyens
production
(machines,
bâtiments,..)
connaissances
technologiques
cela
de
Capital institutionnel
Capital social
Capital naturel
Capital humain
Capacité physique et
intellectuelles
d’un
individu ou d ‘un
groupe d’individus
Ressources naturelles,
(renouvelables et non
renouvelables),
biodiversité
Au niveau individuel :
Ensemble des relations
sociales d’un individu
ou d’un groupe, et qui
permettent
la
mobilisation
de
ressources.
Niveau de confiance,
d’engagement et de
réciprocité dans les
relations
entre
les
membres d’un groupe
social.
Ensembles des règles
et instances juridiques
chargés de régler les
conflits
(protection
des droits, surveillance
des délits, régulation
des conflits,…)
Outils
de
mesure
possibles
Mesure du K
de
chaque
entreprise
Nombre
de
brevets,
nombre
de
chercheurs,
nombre
de
livres et revues
scientifiques
Nombre
moyen
d’années
d’étude,
niveau
de
santé de la
population,
espérance de
vie
Stock
de
ressources
minérales,
halieutiques,
taille
des
forêts, nombre
d’espèces
vivantes
Participation à
des
associations,
sentiment de
confiance
dans les autres,
nombre
de
relations
moyennes par
individus
Poids de la
justice dans le
budget,
nombre
de
juges, nombre
de
lois,
élections,
niveau
de
corruption,…
Effet de ces ressources
sur le bien-être des
agents (rendement)
Augmente la quantité
produite : Profit pour leurs
détenteurs
- Maitrise de la nature
(médicaments, barrages,
moustiquaires
au
Kenya…)
- Meilleures conditions de
travail et baisse du temps
de travail
- Plus de choix possible
dans la vie (capabilités :
plus de métier possibles,
maitrise fécondité, Sugar
daddies ( ↓ sida car
moins de rapport entre
jeunes filles et vieux)
- Favorise le PT (eau
potable, tracteur,
…)
et
permet une
meilleure rémunération
- Santé de la population
(eau et air propre, pas
de bruit, soins par les
plantes ,…)
- Services économiques
(papier, essence,…)
- Loisirs ( mers forêts, lacs,
parcs,…)
Accroit la solidarité, la
coopération, diminue le
sentiment de solitude,
favorise réussite scolaire,
réussite
des
actions
collectives (évènements
culturels,
grèves,…),
donne confiance en soi.
Flux
positif(s)
qui renforce(nt)
ce capital
Investissement
(FBCF)
Flux négatif(s) qui
renforcent
ce
capital
Catastrophes
naturelles
Usure
naturelle
avec le temps ou
l’utilisation.
Dépenses
de
formation,
expériences
(effets
d’apprentissag
e)
En ne l’utilisant
pas.
Mort
des
personnes
détenant
des
savoirs.
Le laisser se
reconstituer :
ne
pas
l’exploiter pus
vite qu’il ne se
reconstitue
Catastrophes
nucléaires
Sur exploitation
Ecole,
église,
soutien
aux
associations,
nouvelles
technologies
(Facebook,
communautés
d’intérêt,…)
Guerre
civile,
corruption,
clientélisme,
délinquance.
En ne l’utilisant
pas :
moins
souvent
des
agents sont en
contact,
moins
leur relation sera
efficace.
la sécurité juridique, la
confiance,
la
coopération, la solidarité,
etc.
Crée des droits
civiques, droits
sociaux, lutter
contre
discriminations,
instituer
une
justice
indépendante
Diminuer
les
droits
sociaux,
civiques,
corruption
des
élus, clientélisme,
NB : Capital social et institutionnel sont parfois confondus.
II/ Qu’est-ce que le bien-être ?
B/ L’analyse économique du bien-être à partir de l’interaction de plusieurs types de capitaux
Q1 : Chacune des phrases ci-dessous représentent une interaction possible entre 2 types de K. Reportez les sur le
schéma en les plaçant sur les flèches adéquats (placez le n° de la phrase sur la bonne flèche)
1 – Augmentation des performances productives
2 – Permet la construction et l’utilisation du
3 – Progrès scientifique : économies d’énergie, nouvelles énergies,…
4 – Population plus consciente des problèmes écologiques
5 – La coopération entre acteurs économiques limite la tragédie des biens communs
6 – Des lois claires et respectées facilitent la coopération entre acteurs économiques
7 – Des brevets protègent les innovations
8 – Les nouveaux procédés requièrent une hausse des qualifications
9 – Facilite de nouvelles inventions
10 – Des infrastructures (routes, internet, téléphone,…) facilitent l’établissement des relations sociales
C/ Des pistes pour mieux mesurer le bien-être
Avec les élèves
Document 3p1153 Hachette
Q1 : Pourquoi le coût des accidents automobiles fait-il
augmenter le PIB, et doit-il être pris en compte de façon
négative dans l'IPV ? (Doc. a)
Les accidents entraînent la production de services de santé et
la fabrication de voitures supplémentaires. Mais elles doivent
être comptés de façon négative dans l’IPV car elles ne visent
qu’à réparer un élément négatif. La hausse des accidents
d’automobile n’est pas un signe de progrès dans le bien-être
au contraire
Q3 : Comparez l’évolution
du PIB et de l'IPV par habitant entre 1950 et 2003. (Doc. b) On remarque une
déconnexion entre l’IPV et le PIB. Cela signifie que le PIB
mesure mal le bien-être tels que mesurés par l’IPV
Q : Quel est l’intérêt de l’épargne véritable ?
L’indicateur d’épargne véritable essaie de mesurer le stock
de capital total, en prenant en compte presque tous les K
distingués par l’analyse économique.( K physique, K humain,
K naturel) Ainsi, une diminution des ressources naturelles vient
compenser une épargne monétaire.
NB : Il existe de nombreux autres indicateurs de bien-être ou
de soutenabilité. Le jour du bac, un document pourra aborder
un indicateur que vous ne connaissez pas : il sera
généralement expliqué.
III/ Comment assurer un développement durable ?
A/ Soutenabilité forte VS soutenabilité faible
On expliquera pourquoi l’analyse économique du développement durable, qui se fonde sur la préservation des
possibilités de développement pour les générations futures, s’intéresse au niveau et à l’évolution des stocks de
chaque type de capital (accumulation et destruction) ainsi qu’à la question décisive du degré de substitution entre
ces différents capitaux.
Elèves seuls
Doc 4 p161
Les tenants d'une « soutenabilité faible » retiennent l'idée d'une forte substituabilité entre les deux sortes de capital.
Le courant néoclassique explore l'hypothèse d'une substituabilité parfaite : l'homme pourrait, à la limite, se passer
de la nature, grâce au progrès technique. II n'y aurait pas besoin de conserver le capital naturel : épuisé ou
dégradé, il pourrait toujours être remplacé par des biens ou services fabriques (la réalité virtuelle, par exemple,
serait en mesure de remplacer le « stock » de paysages forestiers). L'hypothèse d'une substituabilité très forte
conduit à considérer que le coût des dégradations environnementales et de l'épuisement des ressources naturelles
est uniquement le coût de leur remplacement, si celui-ci est nécessaire. Pour assurer cette « soutenabilité faible », il
suffit que soit maintenu le revenu par tête, généré par le stock de capital total. La confiance dans le progrès
technique qui sous-tend l'hypothèse de substituabilité forte laisse aussi penser que ce progrès permettra toujours
d'économiser les ressources, d'optimiser leur exploitation (taux de récupération) ou de trouver des solutions
alternatives (off-shore profond, pétroles synthétiques, séquestration du carbone, énergies renouvelables, etc.).
Beaucoup plus exigeante est la notion de « soutenabilité forte » qui considère qu'il n'y a pas (ou peu) de
substituabilité entre les différents types de capital : chacun, y compris le capital naturel, doit être préservé dans ses
différentes composantes, car ils sont tous complémentaires et non commensurables. Le concept de soutenabilité
forte rejoint, de ce point de vue, I'approche écologique du développement durable.
Guillaume Gaulier et Nina Kousnetzoff, « La mesure des liens entre environnement et croissance », l’économie
mondiale 2007,
Q2
Q2 : Sur quoi s’opposent les deux approches du développement durable ?
Soutenabilité faible = forte substituabilité enter K physique et technologique et K naturel
Il est possible de remplacer les services rendus par le K naturel à l’aide de K physique ou technologique. IL suffit que
le stock de capital total soit le même pour les générations futures quelle qu’en soit la composition.
Par exemple, le prix des ressources non renouvelables en voie d’épuisement augmentera, ce qui incitera à
développer de nouvelles technologies, moins énergivores.
Soutenabilité forte = faible substituabilité entre K physique/technologique et K naturel
La destruction de K naturel ne peut pas être remplacé par du K physique ou technologique.
Le K technologique ne fait pas qu’apporter des solutions, il crée des problèmes (danger du nucléaire, des ondes
d’antennes relais, du wi-fi,…)
La destruction du K naturel peut avoir des conséquences qu’on ne connait pas encore (Cf. changement
climatique bcp plus rapide que prévu, disparition de certaines espèces come les abeilles,…)
 Il est essentiel de garder un stock minimum de K naturel dont les générations futures ne pourront pas se passer.
Avec les élèves
Doc 2 p162
Q3 : Comment expliquer la forme des courbes présentées ?
Effet de composition : le développement économique s’accompagne d’une hausse du secteur des services
(éducation, santé, aides aux personnes,…) qui ont un impact moindre sur l’environnement : moins de
consommation d’essence, moins de consommation de ressources non renouvelables
Effet technologique : le développement s’accompagne d’une hausse du K technologique, qui permet de
développer des technologies plus propres (voitures moins consommatrices,…)
Ainsi, selon certains économistes, il existe une courbe environnementale de Kuznets : le développement
économique, après une phase d’augmentation de la pollution, entraîne une diminution de la pollution.
Cf. Doc 1p162
Elèves seuls
Doc 3 p162-163
Certaines tendances défavorables à l'environnement persistent dans les pays industrialisés riches. Certes, par
analogie avec la relation en forme de U inverse entre inégalité et revenu par habitant avancée par Kuznets, on
observe des « courbes de Kuznets » en économie de l'environnement : la pression sur l'environnement commence
par augmenter lorsque le revenu moyen s'accroit, mais diminue par la suite. Cependant, cette relation favorable
n'est vérifiée que pour certaines pollutions locales ou régionales, comme les concentrations moyennes de
particules ou de dioxyde de soufre dans les villes. Ainsi les émissions totales dans l'air de polluants azotes et soufres,
et a fortiori les émissions par habitant, diminuent dans les pays de l'OCDE ou l'industrialisation est ancienne, alors
qu'elles continuent à augmenter dans les pays plus « jeunes » comme la Grèce, l'Irlande, l'Islande, le Portugal et la
Turquie. En revanche, si le progrès technique permet de diminuer les consommations d'énergie fossile et de
matières premières par unité de PIB, les consommations par habitant continuent à augmenter avec le revenu
moyen. Ainsi la consommation totale et par habitant des principales ressources naturelles - énergie, ressources en
eau - augmente dans presque tous les pays de l'OCDE. La production totale de déchets urbains augmente
également, bien que, par habitant, elle se soit stabilisée à partir de 1990 ; les émissions de polluants dues à
l'intensification du transport automobile sont en hausse constante dans les pays industrialisés comme dans les pays
émergents.
Nina Kousnetzoff, « Le développement durable : quelles limites à quelle croissance ? », CEPII, L'économie mondiale
2004, La Découverte, coll. « Repères », 2004.
Q2 : Quelles sont les conséquences de la hausse du revenu moyen ?
La hausse du revenu moyen lié au développement économique entraîne une augmentation de la consommation
de diverses ressources : l’eau, électricité, le plastique, ou de biens : voiture,…
En outre, le nombre de déchets ne cessent d’augmenter : (déchets nucléaires, plastiques,…)
On parle également parfois d’effet rebond : si on parvient à produire des biens et des services en utilisant
beaucoup moins de matières premières non renouvelables, l'effet environnemental ne sera pas aussi positif
qu'attendu parce qu'on risque d'en profiter pour produire et consommer davantage encore.
Q3 : Justifiez les propos du texte à partir de l'exemple du secteur automobile.
Les voitures consomment moins d’essence, mais la hausse du revenu moyen fait que la population est de plus en
plus équipée en voiture (Cf. Bouchons en centre-ville). De plus, la baisse de rejet de CO2 dans les voitures pousse à
rouler davantage.
B/ Les politiques climatiques
L’exemple de la politique climatique permettra d’analyser les instruments dont disposent les pouvoirs publics pour
mener des politiques environnementales. En lien avec le programme de première sur les marchés et leurs
défaillances, on montrera la complémentarité des trois types d’instruments que sont la réglementation, la taxation,
les marchés de quotas d’émission. On remarquera que, si les marchés laissés à eux-mêmes ne peuvent résoudre
les problèmes, ils peuvent constituer un instrument d’action si le contexte institutionnel adapté est mis en place.
La pollution aura du mal à s’arrêter toute seule. En effet, elles résultent d’externalités négatives liées à la production
de biens ou la consommation de biens. La présence d’externalités signifient que les entreprises ou ménages qui les
commettent soit ignorent l’impact qu’ils ont sur l’environnement, soit n’ont aucun incitation à arrêter.
De même, la tragédie des biens communs s’explique par le fait que chaque utilisateur a intérêt à consommer le
plus possible ce bien.
 Il est donc impératif que les pouvoirs publics interviennent pour limiter les effets néfastes de la croissance
économique
1/ Obliger à ne plus polluer : le rôle de la réglementation
Comment un Etat peut-il obliger les individus/les entreprises à polluer moins ?
Voir tableau à construire au fur et à mesure
Exemples : abaissement de la vitesse sur autoroute, comme viennent de le faire les Espagnols, institutions
d'obligations sur l'isolation du logement ancien, les gaz CFC, jugés responsables de la destruction de la couche
d'ozone, ont ainsi totalement disparu des pays industrialisés, interdire la chasse d'espèces protégées, limiter
émissions de gaz des automobiles
Avantages ?
Inconvénients ?
2/ Inciter à ne plus polluer : les instruments économiques
2 grandes solutions :
- les écos-taxes / subventions fiscales
Taxe carbone, bonus/malus écologique, crédit d’impôt sur travaux qui économise de l’énergie, rachat de
l’économie verte (solaire)
Avantages ?
Inconvénients ?
Les permis d’émission
En quoi est-ce une incitation forte à polluer moins ?
Celui qui pollue bcp paie ses droits à polluer et perd de l’argent, celui qui pollue peu vend ses quotas et gagne de
l’argent.
Que se passe-t-il quand le nombre de quotas devient faible, rare ?
Le prix du quota augmente, et les entreprises peuvent préférer dépenser leur argent pour investir dans des
techniques de production moins polluantes que dans les quotas.
Avantages ?
Inconvénients ?
Principe de fonctionnement
Interdire/limiter par la loi un
produit ou un procédé
polluant,
nuisible
à
l’environnement.
Interdire d’émettre de la
pollution
Avantages
- Efficace
Taxation
Taxer
les
produits
ou
activités polluantes pour en
augmenter le cout et donc
en diminuer la production
ou la consommation
- Double dividende : limite
la pollution et engendre
des recettes à l’Etat. Ces
recettes
peuvent-être
utilisées pour préserver
l’environnement.
- Forte incitation à polluer
moins car on gagne à ne
pas polluer
Marché
de
permis d’émission
Fixer une quantité maximale
d’émission
de
produits
polluants,
attribuer
à
chaque
entreprise
un
quota. Quotas vendables
sur un marché.
- Le niveau de pollution est
fixé, connu à l’avance
- Double dividende si
vente des quotas aux
enchères
- Forte incitation à polluer
moins car on gagne à ne
pas polluer
Normes/Lois
Limites
- Ne touche pas de la même
façon
toutes
les
entreprises
(traitement inégal entre celles
dont la technique est peu
polluante et celles qui polluent
bcp)
- Risque d’un effet rebond (Cf.
Voiture)
- Peut-être difficile à faire
respecter (nécessite bcp de
contrôle)
- Pas d’incitation à aller plus loin
que la norme pour les acteurs
écos.
- Trop de normes sont nécessaires
pour lutter contre toutes les formes
de pollution
- Niveau de taxe efficace difficile
à établir (qui n’étrangle pas les
firmes mais qui ait un effet réel sur
le climat)
- Inégalités entre pollueurs (Cf.
Taxe Carbone)
- Les riches peuvent préférer payer
( On ne sait pas si la pollution va
↓ ou ↑)
- Les pollueurs peuvent délocaliser
vers des pays moins contraignants
(dumping environnemental)
- Difficile de fixer le niveau
d’émission global (qui n’étrangle
pas les firmes mais qui ait un effet
réel sur le climat)
- Les pollueurs peuvent délocaliser
vers des pays moins contraignants
(dumping environnemental)
- Trop difficile à mettre en œuvre si
il y a un trop grand nombre de
pollueurs
(ex :
essence
ds
particuliers)
Attention, il ne faut pas que l’Etat distribue trop de quotas, sinon, ça ne marche pas.
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