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Les avantages du capital-investissement déployé dans
les entreprises de taille moyenne
Le concept de capital-investissement fait souvent penser aux très grosses opérations qui
font la une des journaux, mais selon nous, c’est sur le marché moins médiatisé des petites
et moyennes entreprises que se trouvent certaines des meilleures opportunités, comme
nous allons le voir.
La diversité des opportunités
Premièrement, le marché des petites et moyennes entreprises est très vaste et recèle un
large éventail d’opportunités d’investissement : selon nos estimations, il existe dans le
monde environ 500 000 PME dans lesquelles investir, un chiffre qui augmente tous les
ans. Dans un univers aussi vaste, un grand nombre de sociétés présente un potentiel de
croissance considérable mais ces entreprises ne sont pas très connues des investisseurs ;
toute la difficulté consiste donc à les trouver.
Jusqu’à présent, le capital-investissement a su dénicher ces entreprises, les aider à se
faire une réputation, les faisant passer à une échelle supérieure en termes de largeur et
de profondeur de gamme d’une part, d’efficacité opérationnelle d’autre part et, in fine, à
réaliser pleinement leur potentiel de croissance. Parmi les grandes marques d’aujourd’hui
qui ont connu d’importantes transformations lorsqu’elles étaient détenues par des
capitaux privés figurent des entreprises de divertissement (Blue Man Group), des
enseignes de luxe (Oscar de la Renta aux États-Unis et Moncler en Italie), des chaînes de
restauration rapide (Pret A Manger et Wagamama au Royaume-Uni), des compagnies
aériennes (Gol au Brésil) et même des acteurs du marché des alcools (Oriental Breweries
en Corée). Après avoir démarré à petite échelle sur leur marché respectif, elles se sont
toutes développées et sont entrées dans le quotidien des consommateurs.
Des valorisations attractives
Deuxièmement, les prix des transactions pour les PME sont souvent plus intéressants que
ceux des grandes entreprises car ce segment est moins intermédié et les opérations
soumises à une procédure de concurrence y sont moins nombreuses. Sur la base des
multiples du Bénéfice Avant Intérêts, Impôts et Amortissements (BAIIA), les entreprises de
petite et moyenne taille peuvent être valorisées jusqu’à 50 % de moins que des grandes
sociétés non cotées comparables. Ainsi, en 2010, la célèbre marque américaine de prêt-à-
porter J. Crew a été rachetée pour 3 milliards de dollars, soit un multiple de 9,6 fois son
BAIIA. Cependant, en 2011, la PME néerlandaise Scotch and Soda, qui se développait plus
rapidement et prenait des parts de marché à son principal concurrent, a été rachetée
environ 400 millions de dollars, soit un multiple de 6,7 fois son BAIIA. Aujourd’hui, la plus
grande des deux sociétés est en difficulté, tandis que la plus petite a vu son BAIIA
augmenter de 50 % depuis son acquisition.
Le graphique 2 montre que depuis 2000, les multiples d’acquisition des petites et
moyennes entreprises sont invariablement inférieurs à ceux des grandes compagnies.
« Selon nous, c’est sur le
marché moins médiatisé des
petites et moyennes entreprises
que se trouvent certaines des
meilleures opportunités, comme
nous allons le voir. »
“ Les prix des transactions
pour les PME sont souvent plus
intéressants ”