LUNDI 31 OCTOBRE 2016 RÉGIONS 13
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Le Boccalino café-restaurant-pizzeria
à Fribourg fête ses 30 ans !
Situé dans le quartier historique du Bourg à Fribourg,
le Boccalino est un des hauts lieux de la restauration,
de la rencontre et de l’amitié.
Le 1er novembre 2016, le Boccalino fête ses 30 ans.
Martine Théraulaz et Justo Garcia sont présents
depuis l’ouverture du restaurant et vous proposent
un mélange de spécialités italiennes, espagnoles et suisses.
Des mets de brasserie, un grand choix de pâtes et pizzas
(aussi à l’emporter). En ce moment spécialités de la chasse.
Bienvenue au Boccalino !
Ouvert tous les jours sauf le mardi
Rue du Pont-Muré 10 – 1700 Fribourg
Tél. 026 322 42 20
www.boccalino-fribourg.ch
Conférencière à succès, Sylvie Ouellet regrette le manque d’information autour de la fin de vie
«Plus personne ne parle de la mort»
K NICOLAS MARADAN
Interview
L
Notaire de formation, la
Québécoise Sylvie Ouellet a quitté le
monde du droit après avoir suivi des
formations en parapsychologie et en
développement personnel. Aujour-
d’hui, elle parcourt la francophonie
pour donner des conférences et des ate-
liers sur le thème de la mort. Elle a éga-
lement écrit plusieurs livres qui se sont
écoulés en tout à plus de 50 000exem-
plaires. Elle sera à Fribourg les 8 et
9novembre prochain pour deux sémi-
naires sur l’accompagnement vers la
mort. A la veille de la Toussaint, elle
répond aux questions de La Liberté et
apporte un éclairage spirituel mais laïc
sur cette échéance tant redoutée.
Lors d’une interview à la télévision
québécoise, vous avez dit que mourir,
c’est comme partir en vacances.
Vraiment?
Sylvie Ouellet: Quelqu’un qui est pré-
paré à ce passage-là n’en a pas peur. Ce
qui fait qu’aujourd’hui les gens voient
ça négativement, c’est que plus per-
sonne ne parle de la mort. Personne ne
sait plus ce que c’est.
La médecine se perfectionne, l’espérance
de vie augmente. Est-ce qu’accepter
lamort devient plus difficile?
Anciennement, les gens mouraient à la
maison, ce qui fait que tout le monde
avait l’occasion de côtoyer la mort, de
l’accompagner et de la comprendre.
Aujourd’hui, la mort appartient au
domaine médical. Et les gens ne savent
plus comment agir lorsqu’ils se
trouvent en présence de personnes en
n de vie. C’est ce qui fait que les gens
ont peur de la mort. Un autre aspect,
c’est que notre société est devenue ma-
térialiste. Nous sommes très attachés à
la matière. Durant toute notre vie,
nous essayons de contrôler les choses
qui nous entourent. Mais la mort, c’est
un lâcher-prise.
Vos livres remportent un certain succès,
de même que vos conférences. Quel est
votre public?
Tous ceux qui vont mourir un jour!
Plus sérieusement, mon public est
notamment constitué de gens qui ac-
compagnent une personne en n de
vie ou qui viennent de perdre un être
cher. Car aujourd’hui, beaucoup de
monde attend d’être confronté à la
mort pour s’y intéresser. Je m’adresse
aussi aux personnes qui se dirigent
vers ce passage-là, que cela soit pour
cause de maladie ou de vieillesse. Donc
le public est assez varié. Il se compose
aussi de gens travaillant dans le do-
maine médical.
Sentez-vous que les gens ont besoin
d’être rassurés par rapport à leur propre
mort?
Oui, bien sûr. Je fais un parallèle avec
la naissance où les sages-femmes sont
là pour informer sur ce qu’est un ac-
couchement, pour expliquer comment
cela doit se passer. Aujourd’hui, les
gens sont démunis par rapport à la
mort car ils n’ont plus accès à cette
connaissance-là et ne savent plus ce
qui est normal et ce qui ne l’est pas. A
l’époque, la religion jouait en quelque
sorte ce rôle d’informateur. Elle per-
mettait d’expliquer ce qui nous atten-
dait de l’autre côté. Mais aujourd’hui,
les principes religieux sont un peu
délaissés.
La question de l’assistance au suicide
pour les personnes qui n’ont plus envie
de vivre fait débat actuellement,
auxPays-Bas notamment, mais aussi
en Suisse. La mort est-elle aussi
undroit?
En tant que juriste, je vous répondrais
que oui. Mais pour pouvoir exercer un
droit, il faut avoir tous les éléments en
main pour faire un choix éclairé. Au-
jourd’hui, on légifère pour donner le
droit aux gens de faire un choix. Mais
on ne sait plus ni ce qu’est la mort, ni ce
qu’est la vie. Donc on ne peut pas faire
un choix éclairé. C’est pour cela qu’il
faut bien comprendre que la mort est
non seulement un passage physique,
mais aussi un passage spirituel. Or,
aujourd’hui, la responsabilité d’infor-
mer sur la mort incombe uniquement
aux médecins. Mais les médecins s’ex-
priment sur le plan physique, et pas sur
le plan spirituel. L
> Conférence le 8novembre à 19 h 30 et atelier le
9novembre à 14 h à la librairie Bien-Être à
Fribourg. Inscription au 0263229531.
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Succès pour
leMarchethon
Givisiez
L
Entre 1700 et 1800
per sonnes se sont élancées sa-
medi sur les trois parcours pro-
posés par le Marchethon de Givi-
siez (2,5, 7,5 et 14,5 km). La
manifestation a donc été un suc-
cès, malgré un épais brouillard.
«Le soleil est arrivé en début
d’après-midi, au moment de la
remise des prix», sourit Benoît
Fragnière, membre du comité
d’organisation. Entre 40 000 et
50 000 fr. ont ainsi pu être ras-
semblés en faveur des personnes
atteintes de la mucoviscidose
. NM
Les CFF pourraient délocaliser
FribourgL
Des discussions
sont actuellement en cours
concernant une possible délo-
calisation du centre de service
des ressources humaines des
Chemins de fer fédéraux (CFF)
situé à Fribourg, indique Co-
rinne de Puckler, porte-parole
de l’ancienne régie fédérale,
revenant sur une information
de Radio Fribourg. «Toutefois,
rien n’a encore été décidé»,
ajoute-elle.
L’objectif serait une centrali-
sation de ce département ac
-
tuellement dispersé sur trois
sites: Fribourg, Berne et Olten.
D’après les CFF, le lieu où ces
activités pourraient être re
-
groupées n’a pas encore été dé-
terminé. Ministre fribourgeois
de l’Economie, Beat Vonlan
-
then est plus péremptoire: «Ils
ont la ferme intention de démé-
nager à Berne», afrme-t-il. En
tout, une cinquantaine de per-
sonnes travaillent sur le site de
Fribourg.
Corinne de Puckler précise
que ces discussions ne s’ins-
crivent pas dans le cadre du pro-
gramme de réduction des coûts
présenté l’année passée par les
CFF et dénommé Rail FIT
20/30. Porte-parole du Syndi-
cat du personnel des transports
(SEV), Vivian Bologna conrme
que des discussions ont eu lieu
avec les CFF. «Une décision de-
vrait tomber prochainement»,
relève-t-il.
Pour rappel, le centre de res-
sources humaines avait été
ouvert en 2009 dans les locaux
occupés jusqu’alors par CFF
Cargo, à savoir la division dé
-
diée au trafic des marchan
-
dises. Il s’agissait là d’une pro-
messe faite par les CFF dans le
cadre des négociations entre le
Conseil d’Etat fribourgeois et
l’ancienne régie fédérale
concernant la fermeture du
centre de CFF Cargo situé dans
le quartier de Beauregard. Plus
de 160 postes avaient été sup-
primés à Fribourg, la majorité
étant transférée vers Bâle.
En s’en allant, les CFF trahi-
raient-ils les engagements pris
il y a sept ans? «Nous ne
sommes pas très contents de
l’intention des CFF de déména-
ger. Mais je ne peux pas parler
d’une trahison. Ce sont des dé-
cisions entrepreneuriales que
nous devons accepter», répond
Beat Vonlanthen. Ce dernier
indique que le Conseil d’Etat a
eu des discussions avec la direc-
tion générale de l’ancienne ré-
gie pour la persuader de rapa-
trier tout le Département des
ressources humaines à Fri
-
bourg. Plusieurs sites situés
dans la capitale cantonale ont
été proposés, sans parvenir à
convaincre les CFF.
L
NICOLAS MARADAN
«Je ne peux pas
parler d’une
trahison.
Cesont des
décisions entre-
preneuriales
que nous devons
accepter»
Beat Vonlanthen
Pour
l’écrivaine
Sylvie Ouellet,
la religion
aperdu
sonrôle
devecteur
d’information.
Alain Wicht
«Autrefois, tout
lemonde pouvait
côtoyer la mort»
Sylvie Ouellet
GALERIE PHOTO laliberte.ch