Régions 13 LUNDI 31 OCTOBRE 2016 Conférencière à succès, Sylvie Ouellet regrette le manque d’information autour de la fin de vie «Plus personne ne parle de la mort» l’époque, la religion jouait en quelque sorte ce rôle d’informateur. Elle per­ mettait d’expliquer ce qui nous atten­ dait de l’autre côté. Mais aujourd’hui, les principes religieux sont un peu délaissés. K NICOLAS MARADAN Interview L Notaire de formation, la Québécoise Sylvie Ouellet a quitté le monde du droit après avoir suivi des formations en parapsychologie et en développement personnel. Aujour­ d’hui, elle parcourt la francophonie pour donner des conférences et des ate­ liers sur le thème de la mort. Elle a éga­ lement écrit plusieurs livres qui se sont écoulés en tout à plus de 50 000 exem­ plaires. Elle sera à Fribourg les 8 et 9 novembre prochain pour deux sémi­ naires sur l’accompagnement vers la mort. A la veille de la Toussaint, elle répond aux questions de La Liberté et apporte un éclairage spirituel mais laïc sur cette échéance tant redoutée. Pour ­l’écrivaine ­Sylvie Ouellet, la religion a perdu son rôle de vecteur d’information. Alain Wicht Lors d’une interview à la télévision ­québécoise, vous avez dit que mourir, c’est comme partir en vacances. ­Vraiment? Sylvie Ouellet: Quelqu’un qui est pré­ paré à ce passage-là n’en a pas peur. Ce qui fait qu’aujourd’hui les gens voient ça négativement, c’est que plus per­ sonne ne parle de la mort. Personne ne sait plus ce que c’est. Vos livres remportent un certain succès, de même que vos conférences. Quel est votre public? Tous ceux qui vont mourir un jour! Plus sérieusement, mon public est notamment constitué de gens qui ac­ compagnent une personne en fin de vie ou qui viennent de perdre un être cher. Car aujourd’hui, beaucoup de monde attend d’être confronté à la mort pour s’y intéresser. Je m’adresse aussi aux personnes qui se dirigent vers ce passage-là, que cela soit pour cause de maladie ou de vieillesse. Donc le public est assez varié. Il se compose aussi de gens travaillant dans le do­ maine médical. Sentez-vous que les gens ont besoin d’être rassurés par rapport à leur propre mort? Oui, bien sûr. Je fais un parallèle avec la naissance où les sages-femmes sont là pour informer sur ce qu’est un ac­ couchement, pour expliquer comment cela doit se passer. Aujourd’hui, les gens sont démunis par rapport à la mort car ils n’ont plus accès à cette connaissance-là et ne savent plus ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. A Succès pour le Marchethon Les CFF pourraient délocaliser Givisiez L Entre 1700 et 1800 sont actuellement en cours concernant une possible délo­ calisation du centre de service des ressources humaines des Chemins de fer fédéraux (CFF) situé à Fribourg, indique Co­ rinne de Puckler, porte-parole de l’ancienne régie fédérale, revenant sur une information de Radio Fribourg. «Toutefois, rien n’a encore été décidé», ajoute-elle. L’objectif serait une centrali­ sation de ce département ac­ tuellement dispersé sur trois sites: Fribourg, Berne et Olten. D’après les CFF, le lieu où ces activités pourraient être re­ groupées n’a pas encore été dé­ terminé. Ministre fribourgeois de l’Economie, Beat Vonlan­ then est plus péremptoire: «Ils ont la ferme intention de démé­ nager à Berne», affirme-t-il. En tout, une cinquantaine de per­ sonnes travaillent sur le site de Fribourg. Corinne de Puckler précise que ces discussions ne s’ins­ crivent pas dans le cadre du pro­ gramme de réduction des coûts per­sonnes se sont élancées sa­ medi sur les trois parcours pro­ posés par le Marchethon de Givi­ siez (2,5, 7,5 et 14,5 km). La manifestation a donc été un suc­ cès, malgré un épais brouillard. «Le soleil est arrivé en début d’après-midi, au moment de la remise des prix», sourit Benoît Fragnière, membre du comité d’organisation. Entre 40 000 et 50 000 fr. ont ainsi pu être ras­ semblés en faveur des personnes atteintes de la mucoviscidose. NM GALERIE PHOTO laliberte.ch PUBLICITÉ Bugnon fait la force! www.bugnon.info 551-784904 MARIO BUGNON Sylvie Ouellet La question de l’assistance au suicide pour les personnes qui n’ont plus envie de vivre fait débat actuellement, aux Pays-Bas notamment, mais aussi en Suisse. La mort est-elle aussi un droit? La médecine se perfectionne, l’espérance de vie augmente. Est-ce qu’accepter la mort devient plus difficile? Anciennement, les gens mouraient à la maison, ce qui fait que tout le monde avait l’occasion de côtoyer la mort, de l’accompagner et de la comprendre. Aujourd’hui, la mort appartient au domaine médical. Et les gens ne savent plus com ment agi r lorsqu’i ls se trouvent en présence de personnes en fin de vie. C’est ce qui fait que les gens ont peur de la mort. Un autre aspect, c’est que notre société est devenue ma­ térialiste. Nous sommes très attachés à la matière. Durant toute notre vie, nous essayons de contrôler les choses qui nous entourent. Mais la mort, c’est un lâcher-prise. «Autrefois, tout le monde pouvait côtoyer la mort» Fribourg L Des discussions présenté l’année passée par les C FF et dénom mé Ra i l FI T 20/30. Porte-parole du Syndi­ cat du personnel des transports (SEV), Vivian Bologna confirme que des discussions ont eu lieu avec les CFF. «Une décision de­ vrait tomber prochainement», relève-t-il. «Je ne peux pas parler d’une trahison. Ce sont des décisions entrepreneuriales que nous devons accepter» Beat Vonlanthen Pour rappel, le centre de res­ sources humaines avait été ouvert en 2009 dans les locaux occupés jusqu’alors par CFF Cargo, à savoir la division dé­ diée au trafic des marchan­ dises. Il s’agissait là d’une pro­ messe faite par les CFF dans le cadre des négociations entre le Conseil d’Etat fribourgeois et l’a nc ie n ne r é g ie fé d é ra le concernant la fermeture du centre de CFF Cargo situé dans le quartier de Beauregard. Plus de 160 postes avaient été sup­ primés à Fribourg, la majorité étant transférée vers Bâle. En s’en allant, les CFF trahi­ raient-ils les engagements pris i l y a sept a ns? «Nous ne sommes pas très contents de l’intention des CFF de déména­ ger. Mais je ne peux pas parler d’une trahison. Ce sont des dé­ cisions entrepreneuriales que nous devons accepter», répond Beat Vonlanthen. Ce dernier indique que le Conseil d’Etat a eu des discussions avec la direc­ tion générale de l’ancienne ré­ gie pour la persuader de rapa­ trier tout le Département des ressources humaines à Fri­ bourg. Plusieurs sites situés dans la capitale cantonale ont été proposés, sans parvenir à convaincre les CFF. L NICOLAS MARADAN En tant que juriste, je vous répondrais que oui. Mais pour pouvoir exercer un droit, il faut avoir tous les éléments en main pour faire un choix éclairé. Au­ jourd’hui, on légifère pour donner le droit aux gens de faire un choix. Mais on ne sait plus ni ce qu’est la mort, ni ce qu’est la vie. Donc on ne peut pas faire un choix éclairé. C’est pour cela qu’il faut bien comprendre que la mort est non seulement un passage physique, mais aussi un passage spirituel. Or, aujourd’hui, la responsabilité d’infor­ mer sur la mort incombe uniquement aux médecins. Mais les médecins s’ex­ priment sur le plan physique, et pas sur le plan spirituel. L > Conférence le 8 novembre à 19 h 30 et atelier le 9 novembre à 14 h à la librairie Bien-Être à Fribourg. Inscription au 026 322 95 31. PUBLICITÉ EN VITRINE Le Boccalino café-restaurant-pizzeria à Fribourg fête ses 30 ans ! Situé dans le quartier historique du Bourg à Fribourg, le Boccalino est un des hauts lieux de la restauration, de la rencontre et de l’amitié. Le 1er novembre 2016, le Boccalino fête ses 30 ans. Martine Théraulaz et Justo Garcia sont présents depuis l’ouverture du restaurant et vous proposent un mélange de spécialités italiennes, espagnoles et suisses. Des mets de brasserie, un grand choix de pâtes et pizzas (aussi à l’emporter). En ce moment spécialités de la chasse. <wm>10CAsNsjYFAkNdcwtTCwtTAMdlUbAPAAAA</wm> <wm>10CFWKMQ6DQAwEX-TTrq09DC4RHUoRpb8moub_VQIdI81Us--lhtt1e322d-kPbUplqrxH6-4V3VuGinA52BciABF8_MYJoDCuxwhzjauzhcbMbOf3-AGILjIYcgAAAA==</wm> Bienvenue au Boccalino ! Ouvert tous les jours sauf le mardi Rue du Pont-Muré 10 – 1700 Fribourg Tél. 026 322 42 20 www.boccalino-fribourg.ch [email protected]