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Intensité
de la radiation
émise
théorie
classique
1500°K
2000°K
1500°K
grande fréquence
blanc
3 10 +14
petite fréquence
rouge
0.5 10 +14
(les fréquences sont en seconde-1)
L'adsorption de chaleur provoque des vibrations de liaisons. La fréquence de
vibration est caractéristique des liaisons ou des groupes de liaisons qui se mettent à
vibrer. L'intensité dépend du nombre de liaisons semblables. On peut montrer que ce
nombre croît avec la fréquence. Prenons un segment de longueur L. Il y a un mode de
vibration si λ = L. Si l'on divise notre segment en n segments plus petits, chacun peut
vibrer avec la longueur d'onde λ = L
n et il y a n modes de vibration. En tenant compte
de cela, l'intensité des radiations devrait croître avec la fréquence selon une loi en n2 ou
n3 selon que l'on que l'on considère la surface ou le solide en trois dimensions. Le
résultat inexplicable est donc la décroissance à haute fréquence.
Selon la théorie classique, il y a émission d'une radiation lorsque le solide après
avoir absorbé de l'énergie thermique reperd cette énergie en retombant à l'état de plus
basse énergie. Le solide est dans un état excité, il retombe dans l'état fondamental (l'état
de plus basse énergie) en émettant une radiation. L'énergie de la radiation est la
différence de l'énergie des deux états. Quand la température est élevée, le niveau excité
moyen est haut et donc l'émission doit devenir plus intense. Ce niveau est
E*Moyen_ E = kT. k est la constante de Boltzmann (k= 1.38 10-23 Joules K-1).
En 1900, Planck a résolu cette contradiction en supposant qu'un état excité ne
pouvait pas avoir n'importe quelle énergie, mais que cette énergie devait avoir des
valeurs déterminées en fonction de la fréquence émise. Cette fréquence est celle du
groupe d'atomes en oscillation:
E*-E = hν
Les états permis sont tous équidistants de hν. On peut assimiler cela à un escalier avec
des marches régulières. Lorsque l'on chauffe, il y a alors deux facteurs qui jouent en
sens inverse. La chaleur reçue permet d'occuper un état excité; mais au lieu de monter
"en pente douce", le système va monter en énergie plus ou moins facilement selon la