Synthèse - Exercice 08

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LE CORAIL
Le corail est un animal de l'embranchement des Cnidaires, vivant généralement en colonies
d'individus, construisant tout au long de leur vie un squelette extérieur à partir de minéraux
présents dans l'océan. Chez les coraux constructeurs de récifs, l'accumulation de ces squelettes
forme un récif corallien. De nombreux coraux vivent en symbiose avec des végétaux unicellulaires
: les zooxanthelles dans les mers chaudes ou d'autres espèces de phytoplancton dans les mers
froides.
Habitat et répartition géographique
Les trois plus grands récifs coralliens du monde sont situés en Australie, au Belize et en Floride
(parc national de Dry Tortugas). Cependant, celui qui devrait être le plus ancien est celui de la Baie
de Kimbe en Papouasie-Nouvelle-Guinée: il concentre 60 % de la biodiversité des espèces de
coraux.
Il est fréquent de croire que le corail ne se développe que dans les mers chaudes, y formant récifs et
atolls. En réalité, les mers froides (large de la Scandinavie, de la Grande-Bretagne et de la
péninsule Ibérique) hébergent aussi des récifs coralliens. Ces récifs sont très poissonneux,
certainement la raison pour laquelle les marins du Nord connaissent leur existence depuis des
siècles.
On trouve des récifs de coraux partout dans le monde, des régions tropicales à la Mer du Nord et à
la Méditerranée. Ils vivent dans les mers chaudes d’Asie ou froides comme la Grande-Bretagne.
On en trouve de 0 à 4000 mètres de profondeur.
Les colonies de coraux ont la propriété de contribuer à fortement construire leur environnement et
leur habitat. Ils constituent eux-mêmes un habitat pour de très nombreuses autres espèces.
Classification
Les coraux sont des animaux pluricellulaires (Eumétazoaires), de l'embranchement des Cnidaires,
de la classe des Anthozoaires.
Au sein des Anthozoaires, ils peuvent faire partie des Alcyonaires (Alcyonacés = "coraux mous",
mais tous ne le sont pas !), ou des Zoanthaires (Scléractiniaires = "coraux durs").
On peut séparer les coraux en deux catégories, suivant qu'ils hébergent ou non des algues
symbiotiques dans leurs tissus :
les coraux hermatypiques vivent en symbiose avec des zooxanthelles, qui ont besoin de lumière,
donc à faible profondeur;
les coraux ahermatypiques, dépourvus de zooxanthelles, n'ont donc pas besoin de lumière et
peuvent vivre en profondeur.
Longévité
Les colonies coralliennes semblent être les plus vieux animaux coloniaux vivants du monde. En
tant que colonies, leur longévité dépasse de loin celle des tortues géantes des Galapagos, vivant
plus de 200 ans, ou des palourdes quahog qui peuvent vivre plus de 400 ans. Certaines colonies
auraient peut-être plusieurs centaines voire plusieurs milliers d'années selon certains experts.
Symbolique
Dans la mythologie grecque, l'origine du corail provient de l'histoire de Persée. Après que le héros
a triomphé de Méduse, le sang de celle-ci aurait touché le varech en le pétrifiant et le transformant
en corail.
Les noces de corail symbolisent les 11 ans de mariage dans le folklore français.
Le corail en joaillerie
Le corail rouge (Corallium rubrum) et le corail du Japon (Corallium japonicum) sont les seuls à
être utilisés en bijouterie.
Menaces
Certains coraux comme le corail rouge ont d'abord été menacés par leur exploitation pour la
bijouterie, puis ils ont été victimes à la fin du XXe siècle du chalutage dans les zones froides et du
plateau continental. Il s'y ajoute un dépérissement, à échelle planétaire, dit blanchissement des
coraux, le corail perdant sa couleur suite à l'expulsion des zooxanthelles avec lesquelles il vit
normalement en symbiose. Les causes encore mal comprises du blanchissement peuvent résulter
de la conjonction de l'eutrophisation, la pollution, l'acidification de l’océan, les pesticides, les
engrais, ou du réchauffement, voire d'un début de montée trop rapide des océans, ou localement
de la présence de polluants issus de Munitions immergées, chacun de ces facteurs prenant une part
plus ou moins importante selon la situation géographique. Certaines espèces peuvent survivre
quelques mois après avoir expulsé leurs zooxanthelles (3-4 mois à Mayotte ; 7 mois en Floride).
L'impact des dépôts de sédiments apportés par une eau turbide est discuté. En effet, quand ces
sédiments en suspension ne sont pas anormalement pollués, et au moins pour certaines espèces de
corail, le corail récifal peut aussi parfois se nourrir de ces particules. Si les récifs coralliens
comptent parmi les écosystèmes marins les plus productifs au monde, alors qu'on les trouve
souvent dans des eaux plutôt oligotrophes, c'est certes en raison de leur aptitude (notamment
grâce à leur endosymbiose avec les zooxanthelles) à utiliser des ressources alimentaires variées
(zooplancton, phytoplancton, matières organiques dissoutes), c'est peut-être aussi grâce à
l'aptitude de certains coraux à les extraire de l'eau et les consommer.
...
On a localement constaté une recolonisation par les zooxanthelles de coraux blanchis. La mortalité
est considérée comme certaine quand une colonie blanchie a secondairement été recouverte par un
feutrage d’algues filamenteuses, après quelques semaines ou mois. Les Acropores semblent les
plus sensibles au blanchissement (30 % sont morts en 1991 dans l’Archipel de la Société).
Fin 2006, au moins 40% des coraux de Martinique sont morts du blanchiment observé en 2005.
Enfin, certaines études (probablement à confirmer) indiquent que les produits de protection solaire
utilisés par les baigneurs seraient également responsables de la destruction des coraux, et ceci pour
une part non négligeable. De plus, il est estimé que 32 à 72% des poissons des récifs des Caraïbes
ont disparu entre 1955 et 2007, avec une réduction du stock de 2,5 à 6% par an depuis 1995.
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