
par les Etats membres de l’Union européenne et, deuxièmement, par le droit fondé
sur ces traités et adopté selon les procédures prévues par eux. Certains actes
dérivé n’ont pas de caractère obligatoire. Pour autant, il ne faut pas les
mésestimer car ils sont susceptibles de jouer un rôle important dans le processus
législatif européen. En outre, ils marquent l’intérêt que les institutions
européennes portent actuellement à l’économie dite verte ou durable.
A/ Le droit primaire relatif à la croissance verte
Si la croissance verte n’apparaît pas explicitement dans les traités européens, c’est
bien ce concept qui est visé à l’article 3 TUE (introduit en 2007 par le traité de
Lisbonne). Il apparaît comme un objectif qui doit guider les institutions
européennes dans leur action. En outre, depuis le traité sur l’Acte unique de 1986,
l’environnement constitue une politique à part entière de l’Union dont les objectifs
sont désormais fixés à l’article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union
européenne (TFUE). Cette politique doit contribuer à la protection de
l’environnement, à l’utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles et
à la promotion, sur le plan international, de la lutte contre le réchauffement
climatique. Elle est fondée sur quatre principes : le principe de précaution, le
principe de prévention, le principe de la correction par priorité à la source et le
principe pollueur-payeur (art 192 TFUE). Enfin, l’article 11 TFUE consacre le
principe selon lequel les exigences de la protection de l’environnement doivent
être intégrées dans les politiques de l’Union, en particulier afin de promouvoir le
développement durable. C’est sur le fondement de ce principe dit d’intégration
qu’antérieurement au traité de Lisbonne une politique européenne en matière de
croissance verte a commencé à se développer.
B/ Les actes dérivés contraignants relatif à la croissance verte
En effet, de nombreuses politiques et actions de l’Union européenne sont
susceptibles d’intégrer les préoccupations liées à la croissance verte. Certaines
sont anciennes comme les transports, l’agriculture, la recherche ou le
développement technologique. D’autres sont plus récentes comme l’énergie,
l’emploi et la protection des consommateurs. Les réglementations européennes
relatives à notre sujet se sont essentiellement développées postérieurement à
l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Toutefois certaines réglementations
antérieures peuvent également y être rattachées. Il peut s’agir de règlements ou
de décisions mais ce sont les directives (c’est-à-dire des actes fixant des objectifs
contraignants pour les Etats visés) qui sont les plus nombreuses en la matière. En
raison du court laps de temps qui m’est imparti, je mentionnerai les actes adoptés
sur le fondement de 2 axes caractéristiques.
D’une part, la lutte contre les déchets mérite d’être citée car ses contours ont
évolué avec l’apparition du concept de croissance verte. En effet, plus de trente
ans après l’adoption de la directive du 15 juillet 1975 qui posait les bases de la