Mobilisation du concept de patrimoine dans le cadre des transitions vers un
développement soutenable (exemple: le cas de la chimie doublement verte)
Session spéciale coordonnée par :
Martino Nieddu - Université de Reims Champagne Ardenne
Sessions spéciale coordonnée par le programme ANR "Une approche économique de l'intégration des dimensions
socioéconomiques et techniques dans les projets de recherche français en chimie doublement verte (ref. ANR-09-
CP2D-01-01 AEPRC2V).
Session spéciale S11
Cette session souhaite faire le point sur l'utilisation d'une construction théorique multiniveaux en termes
de patrimoines débutée début 2000 sur les questions de multifonctionnalité agricole (Barthélemy &
Nieddu, 2003 in Economie Rurale), qui a donné lieu à des publications générales (numéro spécial
Géographie Economie Société, 2004, vol. 6, n°3 -coord. Nieddu M. ; Barrère C., Barthélemy D., Nieddu M.,
Vivien F.-D. (éds) (2005), Réinventer le patrimoine. De la culture à l’économie : une nouvelle pensée du
patrimoine ? , Paris, L’Harmattan ; n° spécial patrimoines 2007/3 d'Economie Appliquée -coord. Barrère
C.) et qui s'est poursuivie sur des domaines spécifiques (économie de la créativité et des biens de goût
pour Christian Barrère et alii, économie de la science et de la transition vers l'usage des ressources
renouvelables pour l'équipe Nieddu et Vivien, cf. Nieddu et al., Revue d'économie industrielle, 2010 et
numéro spécial Rio+ 20 d'Economie Appliquée, mai 2012).
On souhaite ouvrir la session à une confrontation entre les approches multiniveaux du Sustainabity
Transition Management d'Europe du Nord et les approches de langue française centrées sur le
patrimoine, notamment celles peuvent être pratiquées par des chercheurs du Clersé (université d'Arras et
de Lille1, de l'Inra et de l'Irstea Bordeaux ou du laboratoire Regards à l'université de Reims).
La session sera dédiée principalement à la réflexion sur la transition du pétrole peu coûteux vers l'usage
des ressources renouvelables. Vingt ans après Rio I, le développmeent d'une économie verte s'est
différencié en secteurs d'activités tels que la “chimie verte”, les “bioénergies” ou la “knowledge based
bioeconomy” de la Commission Européenne.
Or, du point de vue territorial, ceci recouvre trois enjeux porteurs de conflits potentiels : l'intensification
de l'usage des ressources naturelles au risque de rupture dans les espaces naturels, l'optimisation de sites
industriels suivant en cela des principes d'écologie industrielle, mais qui peuvent être oublieux des
contraintes locales, et enfin la création d'une ère post pétrole fondée sur l'usage de carbone bio, mais
centrée sur le développement de bioraffineries portuaires suivant un modèle mimétique avec l'industrie
pétrolière (l'exemple des projets de bioraffinerie du port de Gand pouvant être ici illustratif), trois
endroits où la question des patrimoines productifs est présente pour le meilleur... ou pour le pire.
Dans cette session, on souhaite accueillir des approches interdisciplinaires, telles que celles de science
studies (telles Linthorst, 2010), d'anthropologie économique (telles que Nieddu et alii, 2012), des analyses
d'impact territorial et d'écologie industirelle et territoriale (travaux de Nicolas Buclet, 2011, ou ceux du
Wuppertal Institute ou approche du CREIddt de l'UTT Troyes).