- LA SUÈDE -
février 2013
AGROALIMENTAIRE
L’agroalimentaire est le quatrième employeur
de Suède. Et plus que ça, c’est l’une des
industries les plus prometteuses et florissantes.
Avec 4% de croissance en 2012, le marché
explose et l’innovation émerge rapidement.
Outre une culture gastronomique qui se
développe autour des villes de Stockholm et de
Göteborg, il est important de préciser que les
Suédois apprécient énormément l’art culinaire
français, et toutes les spécialités qui en
découlent.
Parmi les produits les mieux vendus, on
retrouve les fromages (progression de 20%) et
produits laitiers, le miel, les chocolats, les
viandes, ainsi que l’ensemble des produits
gourmets et haut de gamme.
Le biologique est également un secteur en
croissance de 13% en 2011, le Suédois étant un
consommateur soucieux de la qualité, de
l’hygiène et des répercussions
environnementales. Le vin biologique, très peu
vendu auparavant, a quant à lui progressé de
50% en 2010.
LE SECTEUR DES INFRASTRUCTURES DE
TRANSPORT ET DE L’ÉNERGIE
Les trois principaux électriciens ont prévu d’importants
investissements dans ce domaine pour les années à venir:
2/3 de ces investissements sont prévus pour le
développement de nouvelles capacités de production et
1/3 pour l’entretien du réseau. Dans le secteur des
transports, l’Etat a également prévu d’investir largement
dans les infrastructures routières et ferroviaires. La Suède
est en effet l’un des pays européens qui a le moins investi
ces 15 dernières années dans son réseau ferroviaire. Mais
ceci est en train de changer, le gouvernement a proposé
d’investir entre 3 et 3,5 milliards d’euros dans le réseau
ferroviaire pendant les dix prochains années.
L’abolition du monopole de la compagnie SJ (société
nationale des chemins de fer suédois) représente
également une nouvelle opportunité pour les
investissements étrangers. En effet, la concurrence a été
progressivement légalisée: tout d´abord lors des week-
ends, puis, depuis octobre 2010, étendue à la semaine
entière. Entre 2010 et 2011 le nombre de voyageurs de
train a augmenté de 3% et le même chiffre est
pronostiqué pour 2012 et 2013.
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est un axe majeur de la politique
suédoise, et une commission composée de 13 représentants de
l’industrie, du monde politique et de la recherche a même été créée à
cet effet par le gouvernement. 33% de l’énergie consommée en Suède
provient des énergies renouvelables et l’Etat dépense plus de 4,4
milliards d’euros pour l’application de la législation et de la mise en
place du développement durable.
Dans le même temps, des partenariats public/privé permettent
l’émergence de ce nouveau secteur à fort potentiel et l’on dénombre
près d’un millier d’entreprises qui exercent les différents métiers de
l’écotechnologie.
LES BIOTECHNOLOGIES
Le secteur des biotechnologies
est le secteur industriel suédois
qui s’est le plus développé ces
10 dernières années. La Suède
compte aujourd'hui environ 235
entreprises de biotechnologie,
soit la plus forte densité
européenne.
De même, depuis le 1er juillet
2009, une suppression du
monopole d’Etat de la
distribution des médicaments a
été opérée. Ce qui ouvre
actuellement la porte à l’achat
des pharmacies et à la présence
d’autres acteurs sur le marché.
Le nombre de pharmacies a
augmenté de 34% pendant les
trois dernières années, ce qui a
permis ainsi des débouchés pour
les acteurs français. Le CA pour
les pharmacies est de 3.95
milliards d’euros (2012), une
augmentation de 6% par rapport
à l’année précédente. Les
pharmacies vont de plus
probablement diversifier leur
gamme afin d’affronter la
concurrence plus compétitive.
LE MEDICAL ET LA SANTE
Dotés d’un savoir-faire mondialement reconnu, les entreprises
médicales représentent 3% des publications de recherche, faisant de la
Suède, le second pays au monde. De même, le pays propose les plus
hauts financements publics, avec 0,23% du PIB ; le gouvernement a en
effet décidé de faire de la recherche médicale un des piliers de
l’innovation. En 2009, une Loi sur les Financements Stratégiques pour
la Recherche a permis de consacrer plus de 33 millions d’euros à la
recherche.
Pour maintenir une industrie qui marche bien mais aux inovations
majeures datant de plusieurs décennies, les dynamiques principales de
recherche se situent autour de l’imagerie médicale, de la télémédecine,
de la génétique et de la nan- médecine.
Enfin, pour une entreprise française désireuse de commercer avec ce
marché, les quatre opportunités d’affaires sont les soins aux personnes
âgées, les traitements contre le cancer, l’e-santé et l’aide aux patients.