Egalisation et Synchronisation en Communications

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P. Bianchi, Supélec
Egalisation et Synchronisation
en Communications Numériques
Pascal Bianchi
[email protected]
ESIEE, 2005-2006
ESIEE-2005
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P. Bianchi, Supélec
Cours en trois parties
1. Rappels : la chaı̂ne de transmission
• Signal émis perturbé par le canal de propagation
• Le récepteur doit successivement
. se synchroniser sur le signal reçu
. compenser les distortions dues au canal (= égaliser)
. détecter les symboles d’info
2. Compensation du canal de propagation et détection des symboles
3. Techniques de synchronisation
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P. Bianchi, Supélec
Références
• J-M. Brossier, Signal et communications numériques : égalisation et
synchronisation, Ed. Hermès, 1997
• J.G. Proakis, Digital Communications, Mac Graw-Hill
• Page web de J-F. Bercher http://www.esiee.fr/∼bercherj/New/polys/
• U. Mengali, A.N. D’Andrea, Synchronization Techniques for Digital Receivers,
Plenum Press.
• F.M. Gardner, Phaselock Techniques, Wiley.
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P. Bianchi, Supélec
Partie 1
Rappels : La chaı̂ne de transmission
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Rappels et problématique
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Signal émis
• Symboles d’information {an }n
– an ∈ alphabet V complexe
– Exemples :
∗
∗
∗
∗
Constellation BPSK : an = ±1
Constellation QPSK : an ∈ {1, i, −1, −i}
k
Constellation M-PSK : an ∈ {e2iπ M , k = 0, . . . , M − 1}
Constellations 16-QAM, 64-QAM, etc.
– {an }n∈Z suite iid centrée
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Rappels et problématique
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Signal émis
• Mise en forme
– Signal émis en bande de base :
s(t) =
X
an g(t − nT )
n∈Z
g(t) = filtre de mise en forme
T = période symbole
= temps consacré à la
transmission d’un symbole
1/T = débit ou rythme symbole
.
g(t)
t
0
T
.
– Allure de la Densité Spectrale de Puissance de s(t)
.
1
− 2T
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1
2T
f0
.
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Rappels et problématique
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Signal émis
• Modulation à la fréquence porteuse f0
– Modulation : le signal s(t) en bande de base est “transposé” à la fréquence f0
– Signal modulé (aussi appelé signal en bande étroite) :
£
¤
sbe (t) = Re s(t) e2iπf0 t
= Re [s(t)] cos(2πf0 t) − Im [s(t)] sin(2πf0 t)
– Allure de la DSP de sbe (t)
.
−f0
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f0
.
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Rappels et problématique
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Signal émis
sbe (t) = Re [s(t)] cos(2πf0 t) − Im [s(t)] sin(2πf0 t)
• Modulation à la fréquence porteuse f0 : Réalisation pratique
.
Re[ . ]
cos(2πf0t)
s(t)
VCO
f0
sbe(t)
π/2
− sin(2πf0t)
Im[ . ]
.
VCO = Voltage Controlled Oscillator (oscillateur commandé en tension)
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Rappels et problématique
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Signal émis
• En résumé, à l’émission
.
BdB
an
g(t)
T
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BE
sbe (t)
s(t)
MOD
f0
.
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Rappels et problématique
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Canal de propagation
• Sources de perturbations
– Bruit thermique → bruit blanc additif gaussien (BBAG)
– Trajets multiples → interférences
FIGURE
• Signal reçu rbe (t)
rbe (t) = λ1 sbe (t − τ1 ) + λ2 sbe (t − τ2 ) + · · · + b(t)


Ntraj
X

λk δ(t − τk ) ? sbe (t) + b(t)
=
k=1
avec
. τk = retards
. λk = coefficients d’atténuation
. b(t) = BBAG
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Rappels et problématique
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Canal de propagation
• Modèle général utilisé dans ce cours
Canal = action d’un filtre de reponse impulsionnelle hbe (t) + BBAG
Signal reçu :
rbe (t) = hbe (t) ? sbe (t) + b(t)
→ Sélectivité en fréquence = fading
• Autres modèles de canauxa
– Canaux invariants / canaux variants dans le temps
– Canaux déterministes / canaux aléatoires (Rayleigh, Rice,. . . )
a Pour
plus d’infos, chap. 2 de D. Tse and P. Viswanath, Fundamentals of Wireless Communication,
Cambridge University Press, May 2005
Consulter http://www.eecs.berkeley.edu/∼dtse/book.html
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Rappels et problématique
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Récepteur
• Objectif
Estimer “intelligemment” les symboles an à partir du signal reçu rbe (t)
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Rappels et problématique
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Récepteur
• Difficultés. Il va falloir :
1. Ramener le signal en bande de base
Oui mais f0 n’est pas parfaitement connu
Raison : VCO émission 6= VCO réception, effet Doppler
⇒ Problème de la récupération de porteuse (synchro frequence)
2. Echantillonner à la période symbole T
Oui mais T n’est pas parfaitement connu
Raison : Horloge émission 6= Horloge réception
⇒ Problème de la récupération de rythme (synchro temps)
3. Détecter enfin les symboles
Oui mais le canal a causé de l’interférence entre symboles (IES)
⇒ Problème de la compensation du canal (égalisation)
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Rappels et problématique
P. Bianchi, Supélec
Récepteur
• Chaı̂ne de transmission
.
an
sbe (t)
s(t)
g(t)
MOD
T
f0
hbe (t)
b(t)
ân
?
xn
x(t)
FA
DMOD
fˆ0
T̂
?
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rbe(t)
r(t)
.
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Rappels et problématique
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Récepteur
• Etape 1 : démodulation = retour en bande de base
– Objectif : récupérer l’enveloppe complexe r(t) du signal reçu rbe (t)
.
cos(2πf0t)
rbe(t)
VCO
π/2
f0
?
r(t)
− sin(2πf0t)
i
.
– Nécessite d’estimer f0 (synchro frequence)
– Exercice : montrer que la démodulation ci-dessus est bien l’opération inverse de
la modulation effectuée à l’émission.
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Rappels et problématique
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Récepteur
• Etape 2 : filtrage adapté (FA) au canal
– Soit xn la sortie du filtre adapté échantillonnée à l’instant nT
– {xn }n est une statistique suffisante (cf. Thie réception)
⇔ la vraisemblance est une fonction des xn seulement
⇔ on ne perd pas d’info sur les an en échantillonnant
⇔ FA + échantillonnage à T permet toujours de minimiser la proba d’erreur
– Nécessite de connaı̂tre le canal
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Rappels et problématique
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Récepteur
• Etape 3 : Échantillonnage à la période symbole T
– Nécessite d’estimer T (synchro temps)
• Etape 4 : Égalisation du canal et détection des symboles
1. Approche “optimale” : Algorithme de Viterbi
→ Estimation des an par le critère du maximum de vraisemblance (MV)
→ Souvent trop lourde en complexité
2. Approche sous-optimale : Égalisation
→ Appliquer un filtre égaliseur à xn
→ Idée générale : choisir l’égaliseur de telle que sa sortie soit ' an .
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P. Bianchi, Supélec
Partie 2
Égalisation et détection des symboles
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Égalisation et détection des symboles
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Plan de la deuxième partie
• Hypothèses simplificatrices et chaı̂ne de transmission simplifiée
• Détection optimale : l’algorithme de Viterbi
• Egaliseurs linéaires
• Égaliseurs à retour de décision (DFE)
• Egalisation adaptative
• Egalisation aveugle
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Égalisation et détection des symboles
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Canal à temps discret équivalent
• Objectif
Détecter les an à partir de la sortie du filtre adapté xn
• Il nous faut donc une expression simple des xn
⇒ simplifions la chaı̂ne de transmission
• Hypothèses simplicatrices
– Le récepteur connait parfaitement f0 et T
⇔ la synchronisation a déjà été effectuée
– Le récepteur connait parfaitement la réponse du canal hbe (t)
⇔ l’étape d’estimation du canal a déjà été effectuée
(par émission préalable d’une séquence d’apprentissage)
Nous verrons plus tard comment effectuer la synchro et l’estimation de canal
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Canal à temps discret équivalent
• Modèle équivalent en bande de base
– Rappels :
. sbe (t) = Re
"Ã
X
#
!
an g(t − nT )
e2iπf0 t
n
. rbe (t) = hbe (t) ? sbe (t) + b(t)
– Exercice : montrer que l’enveloppe complexe r(t) de rbe (t) peut s’écrire
X
an p(t − nT ) + b̃(t)
r(t) =
n
où . p(t) = g(t) ? h(t) est la mise en cascade du formant et du canal
. b̃(t) BBAG
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Égalisation et détection des symboles
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Canal à temps discret équivalent
• Modèle équivalent en bande de base : schéma
.
an
p(t)
b̃(t)
r(t)
p(t) = formant + canal
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p(−t)
FA
∗
x(t)
xn
T
?
ân
.
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Canal à temps discret équivalent
• Simplifions encore : Modèle numérique équivalent
– Soit c(t) = p(t) ? p(−t)∗ = formant + canal + FA
X
x(t) =
ak c(t − kT ) + v(t)
k
où v(t) = p(−t)∗ ? b̃(t) est un bruit gaussien coloré. Après échantillonnage,
X
xn = x(nT ) =
ak c(nT − kT ) + v(nT ).
k
En posant cn = c(nT ) et vn = v(nT ), on obtient le modèle
X
xn =
ak cn−k + vn
k
.
vn
an
C(z) =
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P
−k
k ck z
xn
?
ân
.
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Égalisation et détection des symboles
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Énoncé final du problème de la détection
• Soit la suite observée
xn = [C(z)]an + vn =
X
ck an−k + vn
k
. Les ck sont connus (= le canal a été préalablement estimé)
. vn est un bruit gaussien coloré
• Objectif : estimer le symbole an , pour n donné
• Remarque
– En général, les méthodes connues fonctionnent lorsque le bruit additif est blanc.
– Or ici, vn est un bruit coloré
⇒ Utilisation préalable d’un filtre de blanchiment B(z) qui décorrèle le bruit.
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Égalisation et détection des symboles
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Filtre de blanchiment
• Idée
– On applique le filtre B(z) =
P
k bk
z −k à la suite xn
[B(z)]xn = [B(z)C(z)]an + [B(z)]vn
– On choisit B(z) pour que la suite wn = [B(z)]vn soit blanche.
• Choix de B(z)
– On factorise C(z) sous la formea C(z) = F (z)F ( z1∗ )∗
– On pose B(z) =
1
F ( z1∗ )∗
∗
– Exercice : montrer que l’on a bien E[wn wn−k
] = 0 pour k 6= 0.
a Preuve
(cf. Thie de la réception) : Supposons que C(z) est de degré fini. Soit ρ racine de C(z).
Comme ∀k, ck = c∗−k , 1/ρ∗ est aussi racine de C(z). On peut donc écrire C(z) = F (z)F ( z1∗ )∗ .
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Filtre de blanchiment
• Sortie yn du filtre de blanchiement
Comme B(z)C(z) = F (z), on a finalement
yn = [B(z)]xn
= [F (z)]an + wn
X
=
fk an−k + wn
k
où . Le filtre F (z) est connu
. Le bruit wn est blanc gaussien
• Dans la suite, par abus de langage, on appellera F (z) le “canal”
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Égalisation et détection des symboles
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Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Critère du MV
– Supposons un canal F (z) à L coefficients :
yn =
L−1
X
fk an−k + wn
k=0
– On observe N échantillons y0 , . . . , yN −1
– Soit ã = [ã−L+1 , ã−L+2 , . . . , ãN −1 ]T le vecteur des paramètres inconnus
âMV = arg max p (y0 , . . . , yN −1 /ã)
ã∈VN +L
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Égalisation et détection des symboles
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Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Calcul du log-vraisemblance
– Soit σ 2 la variance du bruit wn . Alors ∀ã ∈ VN +L ,

¯2 
¯
N
−1
L−1
¯
X ¯¯
X
1
1
¯
p (y0 , . . . , yN −1 /ã) = √
fk ãn−k ¯ 
exp − 2
¯yn −
¯
¯
σ
( 2πσ 2 )N
n=0
k=0
On préfère donc maximiser le log-vraisemblance qui s’écrit plus simplement :
¯
¯2
L−1
N
−1 ¯
¯
X
X
1
¯
¯
fk ãn−k ¯ + Cte
log p (y0 , . . . , yN −1 /ã) = − 2
¯y n −
¯
¯
σ
n=0
k=0
– Par conséquent,
âMV = arg min
ã
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¯
¯2
L−1
¯
X
¯
¯
fk ãn−k ¯
¯yn −
¯
¯
N
−1 ¯
X
n=0
k=0
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
Pour simplifier, supposons que an = ±1 (modulation BPSK)
• Problème
Il faut trouver la valeur de ã qui minimise le critère
¯
¯2
N
−1
L−1
¯
¯
X¯
X
¯
JN (ã) =
fk ãn−k ¯
¯yn −
¯
¯
n=0
k=0
. La méthode débile : Tester la valeur de JN (ã) pour les 2N +L chemins possibles
→ Complexité exponentielle en N !
. La ruse : Algorithme de Viterbi
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Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Notion d’état
– Un état = une combinaison possible de (L − 1) symboles
– On numérote les états de 0 à 2L−1 − 1
l=0
→
(1, 1, . . . , 1)
l=1
→ (−1, 1, . . . , 1)
..
.
l = 2L−1 − 1 → (−1, −1, . . . , −1)
Dire que la séquence de (L − 1) symboles ãK−L+2 . . . ãK est dans l’état l = 0
⇔
(ãK−L+2 . . . ãK ) = (1, 1, . . . , 1)
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Égalisation et détection des symboles
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Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Notion de métrique cumulée
– On appelle métrique cumulée à l’étape K :
¯
¯2
K ¯
L−1
¯
X
X
¯
¯
JK =
fk ãn−k ¯
¯yn −
¯
¯
n=0
k=0
– Propriétés :
. JK ne dépend que des K + L premiers symboles ã−L+1 , . . . , ãK
¯
¯2
L−1
¯
¯
X
¯
¯
. JK+1 = JK + ¯yK+1 −
fk ãK+1−k ¯
¯
¯
k=0
ESIEE-2005
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Égalisation et détection des symboles
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Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Notion de survivants
– A l’étape K :
les bits ãK−L+2 . . . ãK sont susceptibles d’être dans chacun des 2L−1 états
– Pour chaque état l fixé,
le Viterbi fournit LA séquence ã−L+1 . . . ãK−L+1 qui minimise JK
(l)
(l)
(l)
⇒ Une seule séquence survivante ãK = [ã−L+1 . . . ãK−L+1 ]T par état l
(l)
ãK = arg min
ã−L+1 ...ãK−L+1
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½ Á
¾
JK ãK−L+2 . . . ãK dans l’état l
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
.
(ãK−L+2, . . . , ãK−1, ãK )
(l)
Un seul chemin survivant ãK
aboutissant à l’état l
l=0
l=1
l = 2L −1
(1, 1, . . . , 1)
(−1, 1, . . . , 1)
(−1, −1 . . . − 1)
.
• Viterbi
Construit les 2L−1 survivants de l’étape K + 1 à partir des 2L−1 survivants de l’étape K
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Étape K + 1
– Soit l ∈ {0 . . . 2L−1 − 1} un état fixé.
Supposons que l’état présent (ãK−L+3 . . . ãK+1 ) soit égal à l.
– Il n’y a que deux valeurs possibles l1 , l2 de l’état précédent (ãK−L+2 . . . ãK ) :
. Le cas où ãK−L+2 = 1 ⇒ état précédent = l1
. Le cas où ãK−L+2 = −1 ⇒ état précédent = l2
.
l = 0 = l1
l = 1 = l2
l = 2L −1
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(1, 1, . . . , 1)
(−1, 1, . . . , 1)
(−1, −1 . . . − 1)
(−1, −1
. . . . − 1)
(ãK−L+2, . . . , ãK−1, ãK )
(1, 1, . . . , 1)
(−1, 1, . . . , 1)
(ãK−L+3, . . . , ãK , ãK+1)
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
– On cherche ã−L+1 . . . ãK−L+2 qui minimise la métrique cumulée JK+1
– Deux possibilités :
. Si ãK−L+2 = 1, la plus petite métrique cumulée à l’étape K + 1 est
¯
¯2
L−1
¯
¯
X
¯
¯
(l)
(l1 )
fk ãK+1−k ¯
JK+1 = JK + ¯yK+1 −
¯
¯
k=0
ãK−L+2 =1
. Si ãK−L+2 = −1, la plus petite métrique cumulée à l’étape K + 1 est
¯
¯2
L−1
¯
¯
X
¯
¯
(l)
(l2 )
fk ãK+1−k ¯
JK+1 = JK + ¯yK+1 −
¯
¯
k=0
ãK−L+2 =−1
– On retient le minimum de ces deux valeurs. Selon le cas, le survivant est
(l)
(l )
ãK+1 = [ãK1 , 1]
ou
(l)
(l )
ãK+1 = [ãK2 , −1]
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Étape N − 1
– Il ne reste que 2L−1 valeurs possibles pour ã
– âMV est celle qui minimise JN (ã)
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Le critère du MV et l’algorithme de Viterbi
• Complexité du Viterbi = O(N × 2L )
⊕ linéaire en N
ª augmente exponentiellement en fonction du degré L du canal
⇒ Utilisable seulement pour des canaux suffisamment courts
⇒ Nécessité des méthodes sous-optimales (égalisation)
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
• Rappel: Échantillons reçus
yn = [F (z)]an + wn
X
fk an−k + wn
=
k∈Z
où wn = BBAG de variance E|wn |2 = σ 2
• Idée générale
Appliquer un filtre égaliseur G(z) à yn pour compenser le canal F (z)
.
an
wn
F (z)
yn
G(z)
zn
ân
Décision
.
Sur quel critère choisir G(z) ?
ESIEE-2005
38/57
Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
• Egaliseur Zero Forcing (ZF)
– On choisit tout simplement
G(z) =
1
F (z)
– Échantillons zn en sortie d’égaliseur zn = [G(z)]yn = [G(z)F (z)]an + [G(z)]wn
¸
·
1
wn
zn = an +
F (z)
ZF ⇒ Annule l’IES
– Cas sans bruit : On retrouve exactement les symboles d’info zn = an
ESIEE-2005
39/57
Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
.
• Inconvénient du ZF : possible amplification du bruit
À ces fréquences
le bruit est amplifié
ů
ÿ
1
zn = an +
wn
F (z)
|F (e2iπf )|
1
|F (e2iπf )|
. Fading à certaines fréquences
⇒ le ZF amplifie ces fréquences
. Dégradation du SNR de sortie
. Nécessité d’un compromis entre
IES / Variance du bruit en sortie
-1/2
1/2
f
.
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
• Egaliseur de Wiener (ou égaliseur MMSE)a
– Choisir G(z) qui minimise l’Erreur Quadratique Moyenne (EQM ou MSE)
·¯
¯2 ¸
¯
¯
GMMSE (z) = arg min E ¯zn − an ¯
G(z)
où zn = [G(z)]yn est la sortie de l’égaliseur
– Résultat :
F ( z1∗ )∗
GMMSE (z) =
F (z)F ( z1∗ )∗ + σ 2
a MMSE
ESIEE-2005
= Minimum Mean Square Error
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
.
ZF
WIENER
Canal |F (e2iπf )|
-1/2
1/2
f
.
ESIEE-2005
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
• Mise en œuvre : égaliseur transverse
– En pratique
∞
X
G(z) =
gk z −k impossible à réaliser (∞té de coefs)
k=−∞
– Utilisation d’un égaliseur transversea
On impose que l’égaliseur G(z) ait un nombre fini de coefficients non nuls
⇔ On cherche G(z) de la forme
G(z) =
M
X
gk z −k
k=−M
a Citons
ESIEE-2005
aussi les structures récursives
G(z)= PM 1 −k
b z
−M k
PM
et les structures ARMA G(z)=
−M
PM 0
−M 0
gk z −k
bk z −k
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égaliseurs linéaires
• Égaliseur de Wiener transverse
– Problème : déterminer le vecteur g = [g−M , . . . , gM ]T minimisant l’EQM :
h
i
2
J(g) = E |zn (g) − an |
où zn (g) =
P
k
gk yn−k .
– Solution
ĝMMSE = Γ−1
y ξ



où ξ = 

∗
fM
..
.





∗
f−M
Γy = (γy (i − j))i,j = matrice de covariance (2M + 1) × (2M + 1) de yn
ESIEE-2005
44/57
Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Decision Feedback Equalizers (DFE)
• Principe
.
an
wn
F (z)
yn
G(z)
zn
Feedforward filter
M1 coefs
ân
K(z)
Feedback filter
M2 coefs
.
– Rôle du retour de décision → éliminer l’IES résiduelle
– Détermination des coefs de G(z) et K(z) de façon à minimiser l’EQM
·¯
¯2 ¸
¯
¯
(G(z), K(z)) = arg min E ¯zn − an ¯
– Élimination de l’IES si les décisions sont correctes
Éventuelle propagation d’erreur dans le cas contraire
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égalisation bloc vs Égalisation adaptative
• L’approche “bloc”
.
TRAINING
1) Estimation canal
→ F̂ (z)
DATA
3) Détection des données en
utilisant le même égaliseur G(z) à chaque instant
2) Calcul de G(z) en
supposant F̂ (z) ' F (z)
.
• Quelques inconvénients
. Nécessite une étape d’estimation précise du canal et de Γy
. Le calcul de G(z) est coûteux (Calcul de l’inverse de la matrice Γy )
. Cas où le canal varie dans le temps → pas d’ajustement de G(z)
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égalisation bloc vs Égalisation adaptative
• L’approche adaptative
.
TRAINING
DATA
• À l’instant n, on utilise l’égaliseur G(n) (z) : zn = [G(n) (z)]yn
• Ajustement “au fil de l’eau” de G(n) (z) → G(n+1) (z)
.
. On peut se passer de l’étape d’estimation du canal (cf. algorithme LMS)
. Simplicité de mise en œuvre
. Poursuite des variations temporelles du canal
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P. Bianchi, Supélec
Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
• Rappels.
– L’égaliseur transverse MMSE minimise le critère
i
h
2
J(g) = E |zn (g) − an |
– Autrement dit, ĝMMSE est la valeur de g annulant le gradient de J


..
.


 ∂J(g)
∂J(g) 
∇J(ĝMMSE ) :=  ∂gr + i ∂gi 
=0
k 
 k
..
.
g=ĝMMSE
– L’approche bloc (rappels)
. Résoudre directement ∇J(g) = 0
. Calcul du gradient :
∇J(g) = 2 (Γy g − ξ) = 0
. Solution analytique : ĝMMSE = Γ−1
y ξ → calcul coûteux
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
• Algorithme du gradient (déterministe)
– Alternative pour minimiser J(g) :
ĝ(n+1) ←− ĝ(n) − µ ∇J(ĝ(n) )
– Quand n → ∞, converge vers ĝMMSE
⊕ Avantage par rapport à l’approche bloc :
Évite d’inverser Γy
ª Reste encore un inconvénient :
Le calcul de ∇J(ĝ(n) ) nécessite toujours de connaı̂tre Γy et ξ.
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
• Modifions l’algorithme du gradient précédent : Algorithme LMSa
– Observation
∇J(g) = E [(zn (g) − an )yn∗ ] où yn = [yn+M . . . yn−M ]T .
– Algorithme LMS
Consiste à remplacer le gradient ∇J(g) par son estiméeb à l’instant n
c n (g) = (zn (g) − an )y∗
∇J
n
ĝ(n+1) ←− ĝ(n) − µ (zn (ĝ(n) ) − an )yn∗
a Least
b Le
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Mean Square algorithm
LMS est un algorithme du gradient dit stochastique
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P. Bianchi, Supélec
Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
. Phase d’apprentissage → les an sont connus : ĝ(n+1) = ĝ(n) − µ(zn − an )yn∗
.
an
wn
yn
F (z)
G(n) (z)
Actualisation
de G(n) (z)
zn
an
.
. Phase de données → on remplace an par ân : ĝ(n+1) = ĝ(n) − µ(zn − ân )yn∗
.
an
wn
F (z)
yn
G(n) (z)
Actualisation
de G(n) (z)
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zn
ân
.
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Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
• Conclusion
. Pas d’étape d’estimation de canal
→ les coefs de l’égaliseur sont ajustés grâce à la phase d’apprentissage
. Ajustement de l’égaliseur y compris en phase de données
→ permet la poursuite du canal
. Simplicité
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P. Bianchi, Supélec
Égalisation adaptative : l’algorithme LMS
• Conclusion
. Pas d’étape d’estimation de canal
→ les coefs de l’égaliseur sont ajustés grâce à la phase d’apprentissage
. Ajustement de l’égaliseur y compris en phase de données
→ permet la poursuite du canal
. Simplicité
• L’algorithme RLS (Recursive Least Square)
. Algo du gradient −→ Algo de Newton
. ĝ(n+1) = ĝ(n) + µĤ(n) yn (zn − an ) où Ĥ(n) est une estimée du Hessien de J(g)
. Amélioration de la vitesse de convergence au prix d’une complexité plus élevée
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Égalisation et détection des symboles
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Égalisation aveugle (ou autodidacte)
• Les méthodes précédentes exigent la transmission d’une séquence pilote
. Soit pour estimer le canal
. Soit, de manière équivalente, pour adapter les coefs de l’égaliseur (LMS)
• Dans certains cas, on souhaite se passer de phase d’apprentissage
. Cas des communications non coopératives (écoute passive)
. Cas où l’on veut éviter de consacrer des ressources à la transmission de pilotes
• Problème de l’égalisation aveugle
. Canal F (z) inconnu
. Symboles an tous inconnus
. Il faut trouver G(z) qui compense l’effet du canal F (z)
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Égalisation et détection des symboles
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Égalisation aveugle
• Une première idée (Supposons wn = 0)
– Observation
Les symboles an sont iid. Le canal F (z) introduit de la corrélation dans yn .
– Résultat
Soit G(z) tel que zn = [G(z)]yn est iid. Alors zn = an p.s.
– Conclusion
Chercher G(z) minimisant un critère d’indépendance (ex: info mutuelle)
– Inconvénient
Ces critères sont difficilement implémentables
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Égalisation et détection des symboles
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Égalisation aveugle : le CMA
• Constant Modulus criterion
Soit {an } iid centrée, circulaire E(a2n ) = 0, de Kurtosis E(|an |4 ) − 2E(|an |2 )2 < 0.
Soit le critère du module constant
h¡
¢2 i
2
I(g) = E |zn | − 1
Dans le cas non bruité wn = 0, on a le résultat [Godard, 80]
I(g) est minimum
⇔ ∀n, zn = λ an−K
p.s.
où K est un retard (inconnu) et λ un coefficient complexe (inconnu)
• Interprétation
Minimiser I(g) permet de retrouver la suite an à un filtre trivial λz −K près.
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Égalisation et détection des symboles
P. Bianchi, Supélec
Égalisation aveugle : le CMA
• Constant Modulus Algorithm (CMA)
On minimise le critère du module constant grâce à un algo du gradient :
g(n+1) = g(n) − µ ∇I(g(n) )
Autre résultat de Godard : pas de minima locaux
⇒ le gradient converge bien vers la solution zn = λan−K , quel que soit g(0)
• Autres critères d’égalisation aveugle : Sato, Kurtosis, . . .
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